Namibie

Quels animaux voir en Namibie ?

Le par

Animaux dans le parc d'Etosha en Namibie © Leonardo Spencer/fotolia.com

 

 

Déserts flamboyants, plages sauvages, plateaux arborés, oasis luxuriantes… la Namibie abrite une immense variété d’écosystèmes, où la présence humaine se fait rare et où la nature a tous les droits. Ces paysages spectaculaires sont autant de sanctuaires pour la faune sauvage, qui a su s’adapter à des conditions climatiques très rudes. Lors d’un safari en 4x4, en mokoro, en kayak ou à pied, accompagné d’un guide local ou en toute liberté, on peut ainsi observer des espèces endémiques comme les lions et éléphants du désert capables de résister à des conditions particulièrement arides, et tant d’autres... Partons à la rencontre, à pas feutrés, de quelques-uns des plus fascinants animaux en Namibie !

Sommaire 

Les animaux emblématiques de la savane africaine


Les animaux endémiques ou typiques de la Namibie

 


 

 

 

 

 

 

 

 

Les animaux emblématiques de la savane africaine

Troupeau de zèbres dans la Namib Rand Nature Reserve © demerzel21/stock.adobe.com

Comme dans le reste de l’Afrique australe, on retrouve en Namibie tous les animaux caractéristiques de la savane africaine. Les majestueux grands félinslions, léopards, guépards – disputent la vedette aux zèbres et girafes. Les gnous et les impalas filent à toute allure à travers les plaines, dans un nuage de poussière dorée. Depuis les points d’eau, rhinocéros, hippopotames et éléphants assistent, impassibles, à ce spectacle, tandis que rôdent non loin les crocodiles…

Certains sites et réserves se prêtent tout particulièrement à l’observation de la faune en Namibie. Un safari dans le parc national d’Etosha est incontournable pour qui souhaite approcher la vie sauvage dans ce qu’elle a de plus grandiose. Cette immense réserve de plus de 22 000 km² aux paysages variés est le refuge de pas moins de 114 espèces de mammifères, 340 variétés d’oiseaux et 110 espèces de reptiles, que l’on peut observer de jour, à bord d’un 4x4 à toit ouvrant, comme de nuit, autour des nombreux points d’eau dont certains sont éclairés (Okaukuejo, Klein Namutoni, Chudop, Kalkheuwel, Moringa, Goas…).

En revanche, pour croiser des singes, hippopotames et crocodiles du Nil, c’est au nord-est du pays qu’il faut se rendre, le pan d’argile salé d’Etosha étant trop aride pour ces espèces. On peut aller à leur rencontre dans les parcs nationaux de la bande de Caprivi, que l’on explore au fil de l’eau, en mokoro (pirogue traditionnelle) ou à bord d’un bateau sur lequel il est possible de camper. L’ambiance est tout autre dans le désert du Kalahari, où antilopes, zèbres et reptiles règnent en maître. La réserve naturelle d’Okonjima, elle, est le royaume des félins, tandis que le Cheetah Conservation Fund offre un refuge aux guépards, dont la Namibie abrite la plus importante population au monde, soit 3000 à 4000 individus au total.

Pour explorer ces différents biotopes et approcher les animaux en Namibie, l’accompagnement d’un guide-ranger spécialisé est précieux et recommandé. Il permet à la fois d’accroître les chances de repérer les différentes espèces sans pour autant troubler leur tranquillité, et d’en savoir plus sur leurs habitudes, leur habitat et leurs spécificités.

Les animaux typiques ou endémiques de la Namibie

L’oryx gazelle (ou gemsbok), emblème de la Namibie

Oryx en Namibie © Philipp Wininger/fotolia.com

Capable de s’adapter à tous les environnements du pays, y compris les plus inhospitaliers, l’oryx gazelle, également connu sous le nom de gemsbok, est l’animal totem de la Namibie. On le retrouve jusque dans les dunes du désert du Namib ou la savane aride du Kalahari. Son secret pour résister aux chaleurs accablantes ? Un système de thermorégulation qui lui permet de maintenir une température faciale raisonnable. Son masque noir et blanc et ses longues cornes pareilles à des lances font le bonheur des photographes en safari en Namibie. C’est dans la réserve privée du Namib Rand ou dans le parc national d’Etosha, et de préférence au petit matin ou à la tombée de la nuit, que l’on a le plus de chance de croiser les troupeaux de gemsboks. Le reste de la journée, ils se mettent à l’abris du soleil brûlant sous les rares arbustes de ces zones désertiques.

Avec une vingtaine d’espèces différentes, les antilopes sont l’un des principaux groupes d’animaux en Namibie. L’éland est la plus grande d’entre elles tandis que le damara dik-dik, menacé mais visible à Etosha et sur le plateau de Waterberg, mesure tout juste 65 centimètres de long. Le pays abrite également des espèces comme le grand koudou, le springbok, le bubale du Cap, l’oréotrague, et l’hippotrague noir, ainsi que quelques spécimens d’antilopes rares comme le puku.

Le zèbre de Hartmann, roi des monts Naukluft

Zèbre de Hartmann dans le parc national d'Etosha © EcoView/stockadobe.com

Le zèbre de Hartmann est une espèce endémique de la faune en Namibie. Le territoire en abrite plusieurs dizaines de milliers tandis qu’on n’en trouve que quelques rares spécimens en Angola et en Afrique du Sud. En Namibie, il peuple notamment les monts Naukluft, un vaste plateau de canyons et de gorges sinueuses niché au centre du pays aux portes du désert. Il s’agit en fait d’une sous-espèce du zèbre de montagne. Reconnaissable à sa silhouette trapue et ses zébrures denses, il vit en petit groupe composé soit d’un étalon dominant et de juments, soit de plusieurs mâles. Il est capable de résister à des climats rudes en cherchant l’ombre en été et le soleil dans les montagnes en hiver, et en creusant la terre pour trouver des sources d’eau dans les régions les plus arides.

La girafe d’Angola, gracieuse géante

Girafes d'Angola à Etosha © Miroslav Srb/stockadobe.com

Contrairement à ce que son nom laisse penser, la girafe d’Angola est avant tout présente en Namibie et au Botswana, ayant été décimée par le braconnage pendant la guerre civile avant les années 80 dans son pays d’origine. Il s’agit d’une sous-espèce de la girafe du Sud, dont les tâches se rapprochent parfois de la girafe réticulée ou sont en étoile.  La population totale en Afrique australe est estimée à environ 14 000 individus. Du haut de ses 4,5 à 6 mètres, elle est le plus grand des animaux en Namibie, aux côtés des autres girafes, et veille sur les prairies, la savane et les terres arbustives ou broussailleuses. Elle est surtout présente dans le nord du pays. On peut la voir dans le parc d’Etosha, en particulier à la tombée de la nuit près des points d’eau éclairés, ou à l’ombre des arbres (acacias, mopanes) dont elle mastique les feuilles, les fruits, les fleurs et même les épines.

Le lion du désert, chasseur de phoques

Lion du désert dans le Kalahari © Laetitia Ferreira/Nomade Aventure

Une lionne déchaînée chassant un phoque sur une plage battue par les vents : voilà le type de scènes uniques (et épiques !) qu’offre la faune en Namibie. Sur les 800 lions que compte le pays (contre 3000 en Tanzanie), on dénombre une petite centaine de lions du désert une espèce rare du lion africain, visibles, entre autres, sur la côte des Squelettes, au nord-ouest du pays dans la région de Kunene. Dotés d’un pelage clair et d’une crinière courte permettant de mieux réguler leur température corporelle, ces grands félins se sont adaptés au fil des années à des conditions climatiques très arides. Ils sont aussi plus petits que leurs homologues africains, se déplacent donc plus facilement sur les dunes pour chasser des petites proies rapides (gazelles, lièvres). Poussés hors de leur habitat d’origine dans les dernières décennies, ils ont rejoint la côte et ont appris à chasser la faune et l’avifaune océanique (cormorans, flamants roses, otaries, phoques…). Une expédition en 4x4 dans cette zone difficile d’accès est l’occasion de tenter d’observer les représentants de ce groupe aussi fascinants que menacés. Un programme spécial a d’ailleurs été mis en place par un scientifique namibien pour la conservation de cette espèce en voie de disparition.

L’éléphant du désert, nomade des sables

Éléphants du désert sur le plateau d'Etendeka © Jean-Marc Porte

L’éléphant du désert est une autre grande figure de résilience parmi la faune en Namibie. À l’instar du lion du désert, cet éléphant d’Afrique a su s’adapter aux conditions rigoureuses des déserts du Namib et du Sahara. On ne le trouve aujourd’hui qu’au Mali et en Namibie, où il est observable dans le Damaraland, sur le plateau d’Etendeka et sur les rives de la rivière Hoanib. Grand marcheur, il migre de point d’eau en point d’eau à la nuit tombée. Pour se rafraîchir, il pulvérise du sable avec sa trompe ou enduit sa peau de boue ou de poussière. L’activité humaine, en particulier le braconnage et l’utilisation des terres à des fins agricoles, exerce une pression constante sur sa survie.

Le rhinocéros noir, une perle rare visible en Namibie

Rhinocéros noir dans le parc national d'Etosha © lnichetti/stock.adobe.com

Le rhinocéros noir a une place symbolique en Afrique, puisqu’il est à la fois l’un des animaux du big five, et le plus menacé de tous les rhinocéros. Alors qu’on estimait sa population mondiale à 70 000 spécimens dans les années 1970, on n’en dénombre plus que 6000 environ, malgré les mesures de protection (notamment contre le braconnage). La Namibie est aujourd’hui, avec l’Afrique du Sud, le Zimbabwe et le Kenya, l’un des seuls pays à compter une population significative, estimée à environ 2000 rhinocéros. Plus petits que les rhinocéros blancs, à la peau gris foncé et à la lèvre supérieure pointue, ils sont observables dans le parc d’Etosha mais aussi dans la région du Damaraland, notamment dans la concession de Palmwag, ainsi que dans le parc national de Waterberg. Créé en 1989, ce dernier a vocation à protéger des espèces menacées avant de les réintroduire dans leur habitat d’origine, ailleurs dans le pays.

L’otarie à fourrure, maîtresse du Cape Cross

Otaries à fourrure à Walvis Bay © Mylène Mieuze/Nomade Aventure

Loin de la savane, la côte Atlantique est aussi le repère de remarquables animaux, parmi lesquels l’otarie à fourrure. Impossible de la manquer sur la plage du Cape Cross, colonisée par près de 100 000 individus, qui offrent un joyeux, odorant et bruyant spectacle. Traverser cette plage à pied sur la digue aménagée est une expérience mémorable. Les otaries à fourrure sont aussi présentes sur tout le reste de la côte, comme à Walvis Bay, où elles se disputent les poissons avec les oiseaux marins ou nagent dans les remous de l’océan. Une scène à laquelle on peut assister en se baladant en kayak dans le lagon.

La faune marine inclut aussi de grands cétacés que l’on peut admirer lors de sorties en bateau ou en catamaran. Il faudra bien ouvrir les yeux pour tenter de repérer le timide dauphin de Heaviside (ou dauphin du Cap), une espèce endémique reconnaissable à son petit corps épais et sa nageoire dorsale triangulaire. Les mois d'hiver, de juin à août, sont propices à l’observation des baleines à bosse qui migrent le long de la côte pour se reproduire et mettre bas, en particulier dans les baies de Walvis et de Lüderitz.

La hyène brune, grande débrouillarde

Hyène brune dans le parc transfrontalier Kgalagadi © Silvia Truessel/stockadobe.com

Alors que la hyène tachetée est présente dans tout le nord et le centre du pays, la hyène brune est rare (il n’en reste que 8000 dans le monde) et difficile à observer. Moins puissante que sa cousine, elle se distingue d’elle par son pelage plus foncé, sa crinière, ses pattes rayées et ses oreilles effilées. Les plus chanceux pourront la trouver dans les parcs du Namib-Naukluft et de la côte des Squelettes ainsi que le désert du Kalahari. Solitaire, elle survit dans les milieux hostiles grâce à son régime alimentaire opportuniste aux côtés du chacal à chabraque (ou à dos noir), un canidé omnivore du désert. Plus petit, le protèle ou loup fouisseur est un autre hyénidé de Namibie qui vit dans les savanes et les prairies. Farouche et nocturne, il est presque impossible à repérer.

Les chevaux sauvages, une espèce mystérieuse

Chevaux sauvages en Namibie © Travel Nerd/stock.adobe.com

Le cheval n’est pas la première espèce qui vient à l’esprit lorsque l’on pense à la faune en Namibie. Pourtant, le pays abrite bel et bien des chevaux sauvages aux origines mystérieuses, puisqu’il n’a jamais existé de chevaux indigènes en Afrique australe. Ils sont probablement les descendants de bêtes domestiquées revenues à l'état sauvage, qui ont su s’adapter aux conditions extrêmes du désert du Namib. Aujourd’hui, il subsiste une centaine de chevaux sauvages dans un site protégé et aménagé de la plaine de Garub, près de la ville d’Aus. On emprunte à pied le sentier qui le traverse pour les admirer sans troubler leur tranquillité.

Les oiseaux de Namibie, entre terre et mer

Flamand rose à Walvis Bay © lnichetti/stock.adobe.com

Des déserts aux montagnes, des lagons aux fleuves, on dénombre plus de 600 espèces différentes d’oiseaux en Namibie, dont de nombreuses espèces endémiques. La côte Atlantique est le repère des flamants roses, échassiers, pélicans, sternes, cormorans et bien d’autres encore. Walvis Bay constitue un point d’observation privilégié pour admirer leur ballet. Tandis qu’au cœur des marais, des plaines inondées et des forêts de la bande de Caprivi, au nord-est du pays, les oiseaux caractéristiques des zones humides - grues, pélicans, jacanas nains… - cohabitent avec les grands mammifères. Le massif rocheux du Spitzkoppe abrite quant à lui des espèces comme l’aigle fascié, le bruant des rochers, la crécerelle aux yeux blancs ou la pie-grièche fiscale. Impossible enfin de ne pas parler de l’autruche, le plus gros oiseau sur terre, très présent en Namibie. Incapable de voler, cette géante a su parfaitement s’adapter à la rigueur du climat des déserts namibiens.

Les reptiles, petits princes du désert

Tortue léopard dans le parc transfrontalier de Kgalagadi © PACO COMO/stockadobe.com

Plutôt que de tendre son regard vers le lointain, il faut parfois baisser les yeux au sol pour déceler des traces de vie dans les déserts namibiens. Lézards, caméléons et serpents s’agitent discrètement sous un soleil de plomb, à la recherche d’insectes et de rongeurs à déguster. On dénombre plus de 80 espèces de serpents en Namibie, mais aussi des dizaines de geckos, de scinques, d’agames et autres lézards endémiques. Près des points d’eau, ils laissent la place à une dizaine d’espèces de tortues de terre, parmi lesquelles l’homopus solos (ou homopode de Namibie) endémique du pays très présente dans les environs du village de Aus ou encore la tortue léopard dont les motifs noirs ornant sa carapace jaune évoquent le fameux félin.

Quand voir le plus d'animaux en Namibie ?

La saison sèche, pour les grands mammifères et prédateurs

La saison sèche, qui s’étend de mai à octobre, est généralement considérée comme la plus propice aux safaris et à l’observation de la faune. La végétation est alors plus clairsemée, ce qui augmente les chances d’apercevoir des grands mammifères et des prédateurs. De plus, dans les grandes réserves comme le parc national d’Etosha, les différentes espèces se rassemblent pour s’abreuver autour des points d’eau devenus rares. Ceux-ci ont alors des airs d’arche de Noé pour le plus grand bonheur des photographes.

La saison des pluies, pour les oiseaux, phoques et animaux du désert

La saison des pluies, de novembre à avril, présente aussi des atouts, notamment pour les passionnés d’ornithologie. En effet, de nombreux oiseaux migrateurs affluent à cette période vers la Namibie, sur la côte Atlantique et dans les réserves naturelles de la bande de Caprivi. C’est aussi le meilleur moment pour partir à la rencontre des phoques de la région de Sossusvlei. Visiter les régions semi-désertiques du Damaraland et de Kunene à cette période est aussi une option intéressante : la nature, avec ses fleurs en pleine éclosion, est particulièrement belle, et croiser quelques oryx et autruches dans ce cadre sauvage est une expérience magique.

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