Passeport, ou carte nationale d'identité sécurisée, en cours de validité, valable pour la durée du séjour, pour les ressortissants français, belges ou suisses. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.
Afin de parer à toute éventualité, on veillera à disposer d’un passeport comportant le nombre de pages vierges requis ou suffisant (généralement 3, dont 2 en vis-à-vis).
Passeport d’urgence. Ce document n’étant pas accepté partout, il faudra s’assurer, avant d’en faire la demande éventuelle, qu’il est reconnu par le pays concerné par le voyage ; on vérifiera également s’il implique une demande de visa (ce qui peut être le cas même pour des pays où on en est dispensé avec un passeport ordinaire).
Si vous voyagez avec vos enfants, sachez que, dorénavant, les mineurs, quel que soit leur âge, doivent eux aussi avoir un passeport individuel. La législation française stipule que les mineurs voyageant avec leurs deux parents, ou un seul des deux, n'ont pas besoin d'être en possession d'une autorisation de sortie du territoire. En revanche, ce document est obligatoire (depuis le 15 janvier 2017) si cette condition d'accompagnement n'est pas remplie. Dans ce dernier cas, l'enfant devra présenter : passeport (ou carte d'identité, selon les exigences du pays de destination) ; le formulaire d’autorisation de sortie du territoire, signé par l'un des parents titulaires de l'autorité parentale (le formulaire d’autorisation de sortie du territoire est accessible sur le site www.service-public.fr) ; une photocopie du titre d'identité du parent signataire.
Lorsqu’un mineur voyage avec l’un de ses parents dont il ne porte pas le nom, il est fortement conseillé soit de pouvoir prouver la filiation (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F15392), soit de présenter une autorisation de sortie du territoire (formulaire Cerfa n° 15646*01) dûment remplie et signée par l’autre parent avec copie de sa pièce d’identité. Cette autorisation ne dispense pas de l’accomplissement de toute autre formalité spécifique à la destination concernant les mineurs.
De nouvelles mesures de sécurité sont entrées en vigueur dans les aéroports : les appareils électroniques (smartphones, tablettes, portables…) doivent être chargés et en état de fonctionnement pour tous les vols allant ou passant par les Etats-Unis et Londres. Les agents de contrôle doivent pouvoir les allumer. Par précaution, ayez votre chargeur à portée de main. Si votre appareil est déchargé ou défectueux, il sera confisqué. Cette mesure étant susceptible d’être étendue à d’autres aéroports, nous vous conseillons de charger vos appareils électroniques avant le vol quelle que soit votre destination.
Permis de conduire : pour éviter tout désagrément, il peut-être utile, même pour les pays extra-européens reconnaissant officiellement sur leur territoire la validité du permis français, de se procurer également un permis de conduire international ou, à défaut, une traduction assermentée du permis français.
Pas de visa pour les ressortissants français, belges ou suisses. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.
Pas de vaccin obligatoire, sauf contre la fièvre jaune pour les voyageurs en provenance de pays d'Afrique subsaharienne et d'Amérique latine où la maladie est présente.
Comme toujours et partout, il est important d’être protégé contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, les hépatites A et B, la coqueluche (dont la réapparition chez les adultes, même en France, justifie la vaccination pour tout voyage), pour les enfants surtout, rougeole et, éventuellement, rage. En cas de randonnée ou de séjour rural et forestier, la vaccination contre l’encéphalite à tiques peut être conseillée, sachant toutefois la lourdeur de la procédure : les 3 injections se font sur une période de 9 mois (les protocoles plus courts en diminuent l'efficacité). Vacciné ou non, le voyageur devra prévenir les morsures de tique, qui peuvent transmettre d'autres affections sévères (maladie de Lyme, fièvre Crimée-Congo…) : protection par le port de vêtements couvrants, l'utilisation de répulsifs et la vérification quotidienne de l'absence de tiques incrustées dans la peau. L'utilisation d'un tire-tique permettra l'extraction complète de l’insecte. La prise d'antibiotique (Doxycycline) n'est justifiée qu’en cas de morsure inflammatoire.
Leur prévention passe par l’observance des conseils qui ont été donnés dans nos recommandations générales. L’hygiène alimentaire doit être une préoccupation permanente, pour éviter non seulement une banale turista mais surtout les affections plus préoccupante que seraient une typhoïde ou une hépatite A. Une insécurité certaine régnant dans de nombreuses régions, il sera prudent d’avertir l’ambassade en cas de déplacement dans le pays. La petite délinquance et la prostitution font partie du paysage urbain.
Important : consignes concernant l'importation de médicaments psychotropes en Géorgie.
L’importation de médicaments psychotropes est soumise à une réglementation stricte. Elle concerne tous les stupéfiants, notamment les médicaments contenant de la codéine, de la benzodiazépine, de l’opium, du tramadol, de la morphine, du cannabis.
La loi prévoit les modalités d’entrée avec ce type de substances psychotropes et de médicaments pour l’usage personnel des voyageurs. Le voyageur doit avoir en sa possession les documents suivants :
- un exemplaire de l’ordonnance délivrée par le pays d’origine traduite en anglais - doivent y être indiqués : nom, sexe, âge, rapport médical, nom commercial et générique de la substance stupéfiante/psychotrope, forme galénique du médicament, nombre de pilules et/ou ampoules, posologie du médicament et durée du traitement ;
- un certificat du médecin du patient délivré par le pays d’origine traduit en anglais ;
- un document du pays d’origine certifiant l’authenticité de l’ordonnance et du certificat - le nom de l’organisme délivrant ce document, ainsi que son adresse juridique, le nom de personne de contact, son téléphone et le nom du pays de destination doivent être indiqués.
Tbilissi.
En 2011, 3 203 dollars US par habitant (France, 42 377 dollars US par habitant).
Le mont Chkhara, 5 193 m (au nord du pays, dans le Grand Caucase).
Sa géographie donne à la Géorgie des conditions climatiques contrastées. A l’ouest, la mer Noire fait office de régulateur : hivers cléments, d’autant que le Grand Caucase bloque l’air froid venu du nord, et étés doux ; mais la région est assez humide, on ne peut pas tout avoir. Vers l’est, l’air est plus sec et les écarts de température se creusent. Ce schéma est à corriger en montagne par les conditions particulières de l’altitude (froid en hiver, fraîcheur en été). A Soukhoumi, sur la côte, la moyenne des maximales/minimales en janvier est de 9°/2°, en mai 21°/13°, en août 28°/20°, en octobre 21°/13° et à Tbilissi pour les mêmes mois : 7°/-1°, 24°/12°, 30°/18° et 20°/9°. Rien donc de dramatique. Très belle limpidité de l’air sur les pentes du Grand Caucase en automne.
La Géorgie, l’un des trois pays de Transcaucasie, est frontalière de la Fédération de Russie au nord, de l’Azerbaïdjan à l’est, de l’Arménie au sud et de la Turquie au sud-ouest. C’est une espèce d’entonnoir posé à l’est de la mer noire. A l’ouest, une plaine triangulaire profonde, la Colchide, qu’encadrent le Grand Caucase au nord et le Petit Caucase au sud, ces chaînes imposantes sont reliées entre elles au centre du pays par les monts du Likhi ; à l’est, plaines (vallées du Mtkvari/Koura, de l’Iori et de l’Alazani) et plateaux étroits, orientés nord-ouest sud-est. La passe de Sourami (949 m) dans le Likhi relie les parties ouest et est du pays. La Géorgie est dotée d’un réseau hydrographique intéressant, que dominent le Mtkvari, qui passe à Tbilissi, à l’est et le Rioni à l’ouest.
La Géorgie a fait le choix de développer une économie de marché ; cette évolution s’est faite sur un rythme (réformes et croissance : 7% du PIB en 2011) soutenu depuis le début des années 2000 (les tensions avec la Russie en 2008 et les répercussions de la crise mondiale l’impactant toutefois de façon négative). Le cuivre, le manganèse et le charbon constituent l’essentiel des ressources naturelles du pays, auxquelles il faut ajouter une hydrographie qui permet une importante production électrique. L’agriculture peine à dépasser le cadre national. La base industrielle est étroite (mines, mécanique, engrais…). Les services connaissent en revanche un essor appréciable et l’aide internationale a contribué à la stabilisation du système financier. La corruption semble à peu près endiguée. Structure du PIB : services, 68,5% ; industrie, 22,7% ; agriculture, 8,8% (2011).
La flore et la faune géorgiennes n’ont pas été épargnées par l’histoire des hommes, mais elles s’en sortent plutôt mieux qu’en Azerbaïdjan par exemple. L’industrialisation modeste du pays leur ayant épargné le pire. Les forêts caducifoliées couvrent environ un tiers du territoire : chênes, érables, hêtres, châtaigniers, etc. Sous leurs ramées, cerfs, chevreuils, renards, blaireaux, sangliers sont communs. Les loups, ours ou lynx sont en revanche en net recul. Dans les Caucases, au-dessus de cette zone, viennent les forêts mixtes et les couverts de conifères, puis la flore alpine (Grand Caucase). On trouve là chamois, bouquetins, mouflons. Sur les versants occidentaux orientés vers la mer, forêt tempérée humide. Les plaines et les vallées sont façonnées par l’agriculture (vergers, cultures maraîchères, vigne en Kakhétie) et conservent peu de traces de leur flore originelle (réserve du lac Paliastomi en Colchide). De nombreuses espèces végétales importées donnent au littoral de la mer Noire un aspect tropical désormais caractéristique. L’avifaune est riche, tant nicheuse que de passage. Le pays a donné son nom au faisan de chasse commun en Europe, le faisan de Colchide. Les rapaces, gypaètes, vautours, aigles, busards, faucons sont observables en montagne et dans certaines régions arides. Cigognes et pélicans se plaisent au bord de la mer. Les dix-huit parcs et réserves naturels géorgiens ont une vocation surtout scientifique et protectrice ; le parc de Borjomi-Kharagaouli, dans le Petit Caucase, est toutefois largement ouvert au public.
4 714 816 habitants (2009).
Le géorgien (famille caucasienne).
71% des habitants ont pour langue maternelle le géorgien. Lequel s’écrit avec un alphabet de 33 lettres, le mkhedruli. Par ordre d’importance numérique décroissant viennent ensuite les locuteurs du russe (9% - slave), de l’arménien (6% - indo-européen), de l’azéri (3% - altaïque), de l’ossète (1,8% - indo-iranien)…
Les Géorgiens sont 70,1% d’une population qui comprend une centaine de groupes ethniques. Les Arméniens sont 8,1% ; les Russes, 6,3% ; les Azéris, 5,7% ; les Ossètes, 3% ; les Grecs, 1,9% ; les Abkhazes, 1,8% ; etc. jusqu’aux Khevsours, Pchavs, Mingréliens et autres petites communautés culturelles.
Le christianisme est largement majoritaire : les orthodoxes (Catholicossat-Patriarcat de toute la Géorgie - Géorgiens et Russes) représentent 84% des croyants, auxquels s’ajoutent les membres de l’église apostolique arménienne (3,9%) et une poignée de catholiques (0,8%) ; les églises évangéliques tentent une difficile implantation. Les musulmans sont à peu près 10% : sunnites en Adjarie et chiites dans l’est du pays (Azéris, Kists, Ingouches…). La petite communauté juive a dans le pays une très vieille histoire.
1er janvier : jour de l’an.
7 janvier : Noël orthodoxe.
19 janvier : baptême du Christ.
3 mars : fête des mères.
8 mars : journée de la femme.
Avril-mai : Pâques (mobile).
9 avril : jour de l’Unité nationale.
9 mai : fête de la Victoire sur le fascisme (1945).
12 mai : fête de saint André, évangélisateur du Caucase.
26 mai : fête nationale.
28 août : dormition (assomption) de la Vierge.
14 octobre : commémoration de la construction de la cathédrale de Svetistskhoveli, première église de Géorgie.
23 novembre : fête de saint Georges, patron de la Géorgie.
Au commencement, mettons Homo georgicus. On a trouvé son crâne à Dmanisi (90 km au sud-ouest de Tbilissi) ; vieux de 1,8 million d’années, il serait l’un des premiers représentants de son genre hors d’Afrique et peut-être l’origine des nombreuses cultures préhistoriques disséminées dans le Caucase. Nous n’entrons pas dans le détail et voyons débouler les Scythes au VIe siècle avant JC. Ces archers cavaliers prennent brutalement les choses en main. Avant que ne débarquent les Perses achéménides, puis Alexandre le Grand (IVe siècle). Au siècle suivant le pays est nettement partagé entre la plaine de Colchide à l’ouest, sous influence grecque, et l’Ibérie à l’est, qui se dispute avec l’Arménie une hégémonie régionale. Après un épisode pontique, les Romains mettent sous tutelle les royaumes caucasiens (Ier siècle avant JC). Suit une longue période d’affrontements entre Rome (puis Byzance) et Parthes (puis Perses). En 330, sainte Christiane de Cappadoce guérit et convertit la reine d’Ibérie, le roi suit, et le royaume. Dont la culture prend alors du volume. Cette dynamique a une traduction politique : à la fin du Ve siècle, la Colchide est conquise par l’Ibérie. La Géorgie est sur les rails. Mais elle déraille dès 580 : les Perses sont de retour et les Byzantins, les Arabes arrivent au VIIe siècle ; les pouvoirs locaux en profitent (l’Abkhazie monte en puissance). Au début du Xe siècle pourtant, le prince bagratide Adarnassé IV, appuyé par l’Arménie, est parvenu à sauver le titre de « roi des Géorgiens ». Toutefois, le véritable fondateur de l’Etat est l’un de ses descendants, Bagrat III (960-1014), qui réunit sous son sceptre toutes les terres chrétiennes de Transcaucasie. Cela pour s’allier avec… les Fatimides contre Byzance. Alliance renversée lorsqu’apparaîtront les Turcs Seldjoukides. Lesquels, après avoir essuyé quelques revers, ravagent la Géorgie. David IV le Bâtisseur (1072-1125) parvient à rétablir la situation et pose les bases d’un XIIe siècle brillant, culminant pendant le règne de la reine Thamar le Roi (1160-1213). Mais les empires vivent ce que vivent les administrations et, trop aventurée hors de son berceau la monarchie géorgienne va dégringoler, minée par les révoltes nobiliaires et bousculée par les Mongols (XIIIe siècle). L’ouest du pays vole de ses propres ailes à partir de 1270. Bientôt, après un bref regain sous Georges V le Brillant (1286-1346), peste noire, Timourides et Turcomans Moutons noirs vont précipiter le déclin.
A la fin du XVe siècle, la Géorgie est divisée en trois : Iméréthie à l’ouest ; Karthli au centre ; Kakhétie à l’est. Chaque entité dotée d’un roi. Ottomans ou Perses séfévides vassalisant les uns et les autres. L’Iméréthie implose rapidement. Le Karthli et la Kakhétie sont plus stables, ou plutôt moins instables, sous suzeraineté perse. Au XVIIe siècle, la politique familiale des princes de Moukhran (Karthli) permet une fugace réunion des Géorgiens. En 1762, Héraclius II de Kakhétie (1721-1798) se soumet toute la Géorgie orientale, fondant le royaume de Karthl-Kakhétie. Le 24 juillet 1783, le roi signe le traité de Gueorguievsk avec un empire russe désormais au balcon du Caucase. Fureur du shah, qui fait raser Tbilissi (1795). L’année 1800, Georges XII de Géorgie meurt. La Russie annexe sans états d’âme la Karthl-Kakhétie ; ce qu’officialise le traité de Golestan avec la Perse le 24 octobre 1813. Les Russes s’emparent rapidement de l’Iméréthie et des principautés géorgiennes indépendantes (Abkhazie, Suanie…). La Géorgie-Iméréthie fait dès lors partie de la vice-royauté du Caucase. Les églises sont restaurées. La culture géorgienne connaît un printemps. Un sentiment national se dessine, les idées socialistes circulent. En 1917, l’indépendance de la République démocratique fédérative de Transcaucasie, qui réunit Géorgie, Arménie et Azerbaïdjan, est proclamée. Le 26 mai 1918, l’indépendance de la République démocratique de Géorgie est proclamée. La RDFT a vécu. Et l’armée allemande s’installe séance tenante à Batoumi (port de la mer Noire). L’issue de la guerre ne tarde pas et, étant ce qu’elle est, ce sont des militaires britanniques qui prennent alors quartier à Tbilissi. Le pays gère tant bien que mal de multiples conflits avec ses voisins. Le plus gros d’entre ceux-ci finit par imposer son ordre : en février 1921, l’armée soviétique envahit la Géorgie qui devient République socialiste soviétique de Géorgie pour 70 ans. L’enfant du pays, Joseph Staline, lui normalise les idées politiques et la transforme en destination-vacances pour le gratin. Parallèlement, l’industrialisation est enclenchée. 300 000 soldats géorgiens tombent sur les champs de bataille de la Seconde-Guerre mondiale. Après le XXe Congrès du Parti communiste de l’Union Soviétique (1956), où Nikita Khrouchtchev dénonce les crimes du stalinisme et le culte de la personnalité, l’atmosphère change et la Géorgie paie les relatives faveurs du dictateur et le peu d’entrain du parti local à déstaliniser. Mais les choses finissent par prendre leur train brejnévien. Pendant les années soixante-dix, le nationalisme fait son chemin, et puis se fait jour dans les années quatre-vingt à la faveur de la politique de transparence (glasnost). La RSS de Géorgie disparait avec l’URSS. Nouvelle indépendance, le 9 avril 1991. Président Zviad Gamsakhourdia (1939-1993). Cela dans une atmosphère nationale exaltée et contradictoire, qui provoque immédiatement une guerre avec l’Ossétie du Sud et sa sécession le 28 novembre suivant. En décembre 1991 et janvier 1992, un coup d’Etat renverse Gamsakhourdia (dont la résistance entretiendra quelques mois un climat de guerre civile) et amène aux manettes l’ex-patron du PC géorgien et ancien ministre des affaires étrangères de Mikhaïl Gorbatchev Edouard Chevardnadze (né en 1928). Celui-ci maintient la pression sur l’Ossétie et envoie la troupe en Abkhazie où l’on s’agite. Mais les Russes soutiennent tout ce qui s’agite en Géorgie et les indépendantistes Abkhazes l’emportent. Dans l’espoir de trouver dans ce cadre une solution aux conflits, Chevardnadze fait entrer son pays dans la CEI (2013). Il est élu à la présidence de la République en 1995 et réélu en 2000 mais, en novembre 2003, il est emporté par la révolution des Roses. Mikheil Saakachvili (né en 1967) entre alors en piste.
La Géorgie est une république présidentielle. Le président, élu pour un mandat de cinq ans, est le chef de l’Etat ; il nomme le premier ministre. Le pouvoir législatif est détenu par le parlement (Umaghlesi Sabcho, Conseil suprême) et par le gouvernement conjointement ; les membres du parlement sont élus pour quatre ans. Une Cour suprême (dont les juges sont élus par le parlement sur recommandation présidentielle) et une Cour constitutionnelle couronnent l’édifice judiciaire.
La Géorgie reconnait un statut effectif d’autonomie à l’Adjarie (capitale Batoumi) et de principe à l’Abkhazie (actuellement dirigée de façon « indépendante » - capitale Soukhoumi). Par contre, l’autonomie de l’Ossétie du Sud (capitale Tskhinvali) a été supprimée en mars 1990 par le Soviet suprême géorgien, à la suite d’une tentative du soviet régional ossète de créer un République démocratique soviétique indépendante, les tensions nationalistes ont mené à la guerre et à la sécession ; des pourparlers sont en cours pour une réintégration sous forme fédérative.
Staline (1878-1953). On ne vous dira certes pas que Iossif Vissarionovitch Djougachvili est ce que la Géorgie a produit de meilleur, même si certains le pensent in petto, mais le Petit Père des peuples a été une puissance à laquelle peu se sont risqué à chercher des poux dans la moustache tant qu’elle poussait… Et parmi les autres grands prédateurs soviétiques fournis par le pays, on peut aussi évoquer Béria (Lavrenti Pavlovitch, 1899-1953) et Anastase Mikoyan (1895-1978).
Vladimir Maïakovski (1893-1930) est né dans une famille cosaque d’Iméréthie. Il fut le fer de lance du futurisme russe (Le nuage en pantalon, 1915) et le « poète de la Révolution » (Staline dixit). Il fut surtout un artiste intransigeant et incandescent.
Otar Iosseliani (né en 1934). En fait, on ne comprend pas grand-chose aux films d’Iosseliani. Peut-être est-ce pour cela qu’on les trouve si beaux. Ils ont une évidence plastique libérée de l’argument, du propos…
Khatia Buniatichvili (née en 1987) est pianiste. A l’occasion, elle joue avec Gidon Kremer. Cela suffit à la situer… haut.
George Balachine (1904-1983). Fils de l’un des fondateurs de l’opéra géorgien, George Balanchine, de Saint-Pétersbourg à New York, en passant par le Paris des Ballets russes, a chorégraphié son siècle. Sa trajectoire artistique peut être comparée à celle d’Igor Stravinski, avec lequel il a créé une trentaine de ballets.
Le pourboire est laissé à votre appréciation. Pour toutes les personnes intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, vous avez l’assurance qu’il ne se substituera jamais au salaire. Néanmoins, il est d’usage dans la quasi-totalité des pays au monde de donner un pourboire lorsque l’on a été satisfait du service.
En règle générale, le mieux est d'aligner votre pourboire sur l'économie locale : les prix d’une bière ou d’un thé, d’un paquet de cigarettes, vous donneront un aperçu du niveau de vie et vous permettront, comme vous le faites naturellement chez vous, d'estimer son montant.
Lorsqu’on sera invité, on pensera à apporter des chocolats, ça se fait et les Géorgiens apprécient que ce qui se fait soit fait (en revanche, pas de bouteille de vin en cas de participation à un banquet traditionnel, les hôtes le prendraient mal : ils ont prévu de quoi vous abreuver largement).
On veillera à emporter jupe longue et pantalon pour visiter avec le respect qui convient les églises (dans lesquelles les femmes doivent en outre avoir la tête couverte) et les monastères. Dans certains de ces derniers, des jupes longues sont prêtées aux dames pour le temps de la visite.
Quant aux questions qui fâchent (de Staline aux républiques sécessionnistes), mieux vaut les éviter.
La corne à boire est un ustensile typique des banquets traditionnels, on peut y boire de l’Irouléguy ou du Gris de Moselle aussi bien que des vins géorgiens. Les icônes sont souvent très belles. Et les bonnets de feutre traditionnels seyants, comme les bijoux en cloisonné. Des modèles de la Toison d’or rappellent que c’est en Colchide que le bélier de Zeus, Chrysomallos, fut immolé par Phrixos.
Le cochon et le khatchapouri. Le premier est mis à toutes les sauces par la cuisine géorgienne, sur laquelle il exerce une espèce d’hégémonie. Qui ne doit pas pour autant faire oublier les autres viandes, les poissons ou les nombreux légumes et fruits qui y ont droit ce cité : la table de la soupra (le banquet traditionnel) est plantureuse et variée. Mais enfin, Sus scrofa domesticus pousse son groin partout. Le khatchapouri peut faire figure de plat national, c’est une galette au fromage, qui connaît de nombreuses variantes régionales et des degrés divers d’élaboration du stand de rue aux tables de restaurant. Mais le satsivi, dinde à la sauce aux noix, indispensable aux repas de fête, est aussi un plat-référence. Enfin, lorsque la soirée de la veille a été un peu trop arrosée (et avec les Géorgiens il faut être prêt à lever le coude, c’est même un devoir de courtoisie), l’antidote traditionnel est une soupe de tripes et d’ail, khachi…
La Géorgie est de très ancienne tradition viticole. La Kakhétie est aujourd’hui la principale aire de production (mais pas la seule). Les vignerons ont recours à de nombreux cépages indigènes dont, en particulier, le saperavi, qui donne des vins rouges, le rkatsiteli et le mtsvane, qui donnent des blancs. On produit aussi du marc (le chacha) et le kakhouri, un vin peu alcoolisé et très tannique, issu de la macération et de la fermentation de grappes entières dans des cuves d’argile. Sinon, bière, vodka, sodas et excellentes eaux minérales (Borjomi, Nabeghlavi, Likani…). Le café géorgien est préparé selon la méthode turque, mais en faisant bouillir le sucre, ce qui l’adoucit ; il fait partie des relations sociales.
Le réseau routier est en voie d’amélioration (axe ouest-est et Kakhétie) ; on ne peut pas en dire autant des conducteurs géorgiens, dont la discipline laisse à désirer. Il faut être prudent, et éviter les déplacements nocturnes hors agglomération. Taux d’alcoolémie autorisé au volant : 0. En cas d’accident, prévenir la police pour l’établissement du constat.
Les taxis n’étant pas équipés de compteur, on s’entendra avec le chauffeur sur le montant de la course avant d’embarquer.
Le réseau ferré manque un peu de densité. La ligne Batoumi-Tbilissi permet de traverser le pays dans de bonnes conditions, mais à petite vitesse. Trajet Tbilissi-Bakou possible. Dans tous les cas, on s’abstiendra de voyager de nuit en classe économique.
L’aéroport international de Tbilissi se trouve à 17 km au sud-est de la capitale.
La Géorgie est à GMT+4, il y a donc 3 heures de décalage avec la France en hiver (lorsqu’il est midi à Cambo les Bains, il est 15h00 à Tbilissi) et 2 en été (lorsqu’il est midi à Cambo les Bains, il est 14h00 à Tbilissi).
La devise nationale est le lari. Possibilité de changer des euros sur place sans souci.
1 lari = 0.44 €. Coupures de 1, 2, 5, 10, 20, 50, 100 et 500 lari ; pièces de 5, 10, 20 et 50 tetri.
Le change des devises se fait dans les banques. Les distributeurs installés en ville permettent de retirer des lari. A Tbilissi, les établissements recevant des étrangers acceptent en règle générale les règlements par carte bancaire (Visa, MasterCard…).
Pour les menues dépenses quotidiennes, prévoir pièces et petites coupures.
220 volts. Prises de type européen standard.
En règle générale, les magasins sont ouverts de 10h00 à 20h00.
Le Georgian Times ou Georgia Today sont destinés à un public anglophone.
Le service postal géorgien est agonisant. Les nouveaux modes de communication ont eu sa peau. Pour que des cartes postales aient des chances raisonnables de parvenir à leurs destinataires, on les déposera dans un bureau de poste (où l’on trouve aussi les timbres), pas dans les boîtes aux lettres, rarement relevées. Poste centrale de Tbilissi : 44, avenue Agmashenebeli.
Pour appeler la Géorgie depuis la France (de poste fixe à poste fixe), composer 00 995 + l’indicatif de zone (32 pour Tbilissi) + le numéro de votre correspondant. A l’intérieur d’une même zone, ne composer que le n° de votre correspondant (règle générale).
Pour appeler la France depuis la Géorgie (de poste fixe à poste fixe), composer 00 33 + le numéro de votre correspondant sans le 0 initial (et ce depuis un poste prévu pour les appels internationaux, ce dont les hôtels disposent le plus souvent).
D’un portable, un n° géorgien, avec éventuellement son indicatif de zone, devra être précédé du 5 (portable) ou du 0 (fixe).
Nombreux cybercafés en centre-ville ; connexions correctes. Les hôtels disposent en général de connexions de bon niveau.
GEL
Cours d'achat estimé : 1 GEL = 0.334670 Euros au 03/12/2024 - Source : www.xe.com
Ambassade de Géorgie en France
104, avenue Raymond Poincaré - 75016 Paris
Tél. : 01 45 02 16 16
Fax : 01 45 02 16 01
Email : ambassade.georgie@mfa.gov.ge
Web : www.ambasadegeorgie.fr/
Ambassade de Géorgie en Belgique
Rue Père Eudore Devroye, 245 - 1150 Woluwe-Saint-Pierre
Tél. : 02 761 11 91
Fax : 02 761 11 99
Email : info@georgia-embassy.be
Web : www.belgium.mfa.gov.ge
Ambassade de Géorgie en Suisse
Mottastrasse 3 - 3055 Berne
Tél. : 031 351 58 55
Fax : 031 351 58 62
Email : geoconsulate.bern@bluewin.ch
En France, en Belgique et en Suisse, les services consulaires sont assurés par l’ambassade.
Pas d’office de tourisme géorgien en France, en Belgique ou en Suisse.
Quel que soit l’environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou plus naturel, il est de sa responsabilité de respecter l’endroit qu’il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde.
- Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d’infrastructure d’élimination des déchets. Par exemple : les piles et batteries, les médicaments périmés, les sacs plastiques.
- La rareté de l’eau est aujourd’hui un problème mondial. Même si le pays visité n’est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets.
- Dans la plupart des hôtels vous disposerez d’une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n’êtes pas présents dans la chambre. La climatisation n’est d’ailleurs pas forcément absolument nécessaire sous tous les climats.
- En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors-piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir » : cueillir des fleurs rares, ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc.
Entre héritage soviétique, conflits armés et crises politiques, la question environnementale n’a jusqu’ici été la priorité ni des autorités ni de la société géorgienne (dont la sensibilité à cet égard reste à éveiller). La pollution de la mer Noire et les capacités insuffisantes de traitement des eaux usées suscitent toutefois de vives inquiétudes dans le public.