Indonésie

Sulawesi : un projet de lutte contre le plastique avec Naturevolution

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L'équipe du projet "Refuse Plastic" de Naturevolution à Sulawesi © Evrard Wendenbaum/Naturevolution

Le sud-est de Sulawesi, en Indonésie, est l’un des derniers grands sanctuaires de biodiversité au monde. C’est dans cette contrée sauvage que Nomade Aventure organise en 2018 son tout premier voyage d’exception, encadré par Evrard Wendenbaum, explorateur et scientifique engagé. Aujourd’hui, cette région est menacée, entre autres, par une pollution plastique sans précédent. Face à cette catastrophe, l’association Naturevolution, fondée par Evrard, a lancé « Refuse Plastic », un projet de collecte, gestion et recyclage des déchets soutenu par Nomade Aventure. Cette initiative pionnière s’appuie sur une mobilisation citoyenne inédite et un long travail d’éducation environnementale. Dans cet article, rencontre avec Evrard qui nous dévoile les détails du projet, ses avancées et perspectives.

Sulawesi Tenggara, un des derniers hotspots de biodiversité de la planète

La baie de Matarape - Sud-Est Sulawesi © Evrard Wendenbaum/Naturevolution

Au cœur de l’Asie du Sud-Est, l’Indonésie abrite plus de 17 000 îles dont certaines restent encore largement méconnues. C’est le cas de Sulawesi, une île aux formes singulières, de 189 035 km², à l’est de Bornéo, souvent décrite comme une pieuvre déployant ses tentacules sur la mer des Célèbes. Sa partie sud-est, Sulawesi Tenggara, constitue l’un des derniers mondes perdus de la planète. Entre massifs karstiques, forêts tropicales primaires, mangroves, plages et récifs coralliens, cette région recèle une mosaïque d’écosystèmes uniques. De Matarombeo à la baie de Matarape dans le Triangle de Corail, en passant par Konawe, ces paysages spectaculaires sont le refuge d’une faune et d’une flore variées, avec un taux d’endémisme remarquable : près de la moitié des mammifères (Babiroussa, Tarsier Spectre, Anoa…) et des oiseaux (Calao à Cimier, Maleo…) qu’on peut y observer n’existent nulle part ailleurs. Sans compter les requins-baleines, tortues de mer, plusieurs espèces de raies qui fréquentent ses eaux. C’est dans cette zone qu’en 2018 Nomade Aventure programme sa toute première expédition  (sacrée "Voyage d'aventure de l'année 2018" par Grands Reportages) guidée par l’explorateur Evrard Wendembaum. Parallèlement, avec son association Naturevolution, celui-ci mène, à Sulawesi, diverses missions scientifiques et de protection de l’environnement incluant les populations locales. L’objectif : éveiller les consciences à la fragilité de ces milieux reculés pour mieux les protéger.

Packcraft sur la rivière Lalindu - Sulawesi - Indonésie © Evrard Wendenbaum

Aux origines du projet « Refuse Plastic »

Si Sulawesi Tenggara fascine par sa nature encore sauvage, de nombreuses menaces, directement liées aux activités humaines, pèsent sur la province : la déforestation au profit des plantations de palmiers à huile, de cacao et de poivre, l’exploitation du nickel, la pêche non durable, un développement touristique non maîtrisé et… les déchets plastiques. Partout, dans les mangroves, sur les plages ou les récifs, les traces de cette pollution sont bien visibles. Dans l’eau, les déchets sont ingérés par les animaux marins (mammifères, tortues, oiseaux), causent des maladies au corail, et à long terme se fragmentent en pastilles de microplastique, qui mettront des siècles à se décomposer. « Selon les analyses qu'on a pu faire, ces déchets proviennent en très grande majorité des habitants des villes et villages environnants », explique Evrard. C’est d’ailleurs ce qu’il a lui-même constaté sur le terrain : « Je dormais chez un ami, dans le village de Molawe, au nord de Kendari. À l’aube, j’étais sur leur terrasse, sa mère est sortie avec deux sacs de poubelles. Je pensais qu’elle allait au bac plus loin, mais non : elle les a jetés directement dans la mer devant la maison. Et en regardant autour, j’ai vu des sacs flotter partout dans l’eau. Là, je me suis dit qu’il y avait vraiment un gros souci. »

Evrard en opération de nettoyage sur une plage à Sulawesi © Evrard Wendenbaum/Naturevolution

Une situation qui illustre à petite échelle un problème beaucoup plus vaste : avec plus de 3 600 tonnes de plastiques rejetés chaque jour dans la mer, l’Indonésie est aujourd’hui le deuxième contributeur mondial de déchets plastiques dans l’océan. Le manque criant d’infrastructures, le caractère insulaire du pays et une forte démographie - 270 millions d’habitants répartis sur 6 000 îles - y sont pour beaucoup. À cela s’ajoute une consommation massive de plastiques à usage unique. « Ils te servent partout des verres d’eau operculés : tu plantes ta paille dedans, tu bois deux gorgées et tu jettes. C’est l’un des déchets qu’on retrouve le plus dans la mer », déplore-t-il. Les courants marins aggravent encore le phénomène en charriant des détritus venus de Java, Bali ou Sumatra. Tandis qu’à la saison des pluies, « le débit des rivières étant au maximum, elles drainent tout sur leur passage et déversent leurs saloperies dans la mer ».

Une plage de Sulawesi souillée par les déchets © Evrard Wendenbaum/Naturevolution

C’est dans ce contexte qu’Evrard décide de lancer avec Naturevolution le projet « Refuse Plastic » en 2018 à Kendari, capitale de la province, et dans ses villages alentour. Le choix de cette ville, de 300 000 habitants, ne s’est pas fait par hasard. Ce sujet recueille un large consensus et constitue une belle porte d’entrée pour assoir la présence locale de l’association : « Notre mission initiale, c'est plutôt d'essayer de protéger des espaces naturels extrêmement reculés, difficiles d'accès. Mais l'Indonésie est un pays nationaliste. Si tu t’attaques directement à la déforestation illégale, tu prends le risque d’être expulsé, voire emprisonné. Sur la gestion des déchets, tout le monde est d’accord. » La rencontre avec Setiawan Purnomo, un Javanais, spécialiste du recyclage depuis 15 ans, parachève la concrétisation du projet : « C’est notre chef de projet aujourd’hui, une vraie machine de guerre, quelqu’un d’extraordinaire. Quand il s'est installé à Kendari à la même époque, il s'est dit qu'il y avait quelque chose à faire. C'est génial de tomber sur quelqu'un d’aussi motivé et qui s'y connaît autant. Ça a grandement facilité la mise en place du projet », s’enthousiasme Evrard.

La naissance d’une mobilisation locale

L’objectif du projet est clairement posé : « faire en sorte que les déchets plastiques ne terminent leur course ni dans les rivières, ni dans la mer, ni brûlés, au minimum qu’ils soient enfouis et au maximum recyclés », énonce Evrard. Mais par quel bout commencer pour obtenir l’adhésion des populations locales ? La tâche paraît immense tant la prise de conscience des habitants sur le sujet est faible en 2018. « Dans tous les gens que j'ai rencontrés, je n’ai vu personne qui avait conscience de l’impact de cette pollution des microplastiques et nanoplastiques sur les poissons, les tortues ou même les hommes avant que l’on commence nos actions de sensibilisation avec l'association. (…) Le seul élément qui arrive à mobiliser les foules, c'est l'argument esthétique », explique Evrard. À l’époque, les déchets s’amoncellent dans les jardins des maisons jusque sur les plages, « où des enfants jouaient au football non pas sur du sable, mais sur une couche de détritus qu’ils ne voyaient même plus », se désole Evrard. Et aucune ONG locale n’agit encore sur ce terrain. Il existe certes une petite filière avec un TPA, une décharge municipale, où des centaines de camions déversent chaque jour les déchets de Kendari. Là, des « pickers » (collecteurs) vivent dans des conditions précaires, « dans les émanations de méthane », et traquent les bouteilles en plastique pour les revendre à un opérateur local, seul maillon structuré du secteur. Mais cette économie de survie, cantonnée uniquement à la ville de Kendari, ne suffit pas à enrayer la pollution.

Dès 2018, Naturevolution amorce des campagnes de sensibilisation et des sessions « clean-up » sur les plages. « Ce sont des moments conviviaux où l’on invite les communautés locales à ramasser les déchets. Elles nous sollicitent de plus en plus pour faire cela, donc c’est plutôt bon signe », raconte Evrard. Mais au-delà du ramassage, l’enjeu est d’éveiller les consciences. Les écoles, collèges et lycées sont devenus des terrains privilégiés de cette pédagogie. Une personne y intervient presque chaque jour, organise des ateliers et distribue des gourdes réutilisables, offertes par une entreprise minière locale, pour réduire la consommation de plastiques à usage unique. Sans compter l’aide des autorités de Kendari qui a délégué à l’association la gestion des déchets de la ville : « Ils nous ont mis deux ateliers de recyclage à disposition, des TPST (Tempat Pengelolaan Sampah Terpadu) », tandis que l’entreprise publique d’électricité PLN (Perusahaan Listrik Negara) fournit une partie des machines et l’énergie.

Opération de nettoyage des plages avec les habitants à Sulawesi © Evrard Wendenbaum/Naturevolution

À la tête du projet, Setiawan joue un rôle clé. « On l'a aidé, on l'a structuré, on l'a financé, on l'a équipé, mais c’était lui le leader dès le départ. La seule différence aujourd’hui, c’est qu’il gère une équipe beaucoup plus grande », souligne Evrard. Autour de lui gravitent désormais une dizaine de collaborateurs : Helmi, son second, responsable des machines, des ateliers et des sessions « clean-up » quand Setiawan est absent ; Mila, chargée du suivi administratif et financier ; une animatrice dédiée à la sensibilisation dans les établissements scolaires ; ainsi que quatre « sorters », des femmes embauchées dans les deux ateliers pour trier les plastiques avant leur passage dans la broyeuse. Enfin, des écovolontaires venus du monde entier renforcent ponctuellement l’action locale et participent à différentes missions. « Quand tu as quelqu’un qui traverse la planète pour ramasser des déchets sur ta plage, ça fait réfléchir », sourit Evrard. Leur présence donne un souffle supplémentaire aux habitants et à l’équipe.

De la collecte au tri des déchets : une chaîne de recyclage bien huilée

Mettre en place une véritable filière de gestion des déchets dans une région jusque-là dépourvue d’infrastructures relevait du défi. Naturevolution a choisi de s’appuyer sur les communautés locales en créant d’abord un réseau de « bank sampah », littéralement des « banques de déchets ». « On en a créé 10 aujourd'hui à Kendari et 50 autres dans les villes alentour », précise Evrard. Chacune de ces structures fonctionne comme un point de collecte et de stockage communautaire, animé par une douzaine de femmes de pêcheurs aux revenus modestes, souvent veuves ou divorcées. Après les avoir formées à reconnaître les différents types de plastique - il en existe au moins neuf et tous ne sont pas recyclables - ces femmes collectent les déchets dans leur quartier, sur les plages ou dans les rivières, et les rapportent à leur « bank sampah ». Les déchets plastiques sont ensuite triés une première fois, lavés, séchés et mis en sacs, avant d’être rachetés par l’association.

Vient ensuite la deuxième étape : « Tous les déchets (y compris ceux issus des sessions « clean-up ») sont alors acheminés en camion à un des deux ateliers de recyclage de Kendari. On vérifie que les déchets amenés ont bien été triés parce qu’on ne peut pas se permettre de mélanger plusieurs types de plastique. Et après, ils passent dans une grosse broyeuse qui vient en faire des petits copeaux minuscules de 5 millimètres. Puis, on en fait des ballots qu’on revend aux industriels capables de recréer d'autres objets plastiques. » Ces ballots prennent ensuite la route de Surabaya, sur l’île de Java, où se concentre l’essentiel de l’industrie du recyclage en Indonésie. La valorisation de ces déchets reste cependant complexe. Chaque type de plastique doit être isolé, par type et par couleur, ce qui représente jusqu’à 66 possibilités de tri. Les bouteilles en PET, par exemple, doivent être compressées après avoir été débarrassées de leurs bouchons, tandis que les plastiques PP ou HDPE sont triés finement avant d’être conditionnés. Le processus est long, exigeant, mais indispensable pour garantir un débouché.

Si les industriels rachètent ce plastique à des prix trop faibles pour couvrir les coûts de la filière, l’argent récolté, combiné aux dons, est directement réinvesti localement. « On réutilise l’argent des ventes et celui de nos donateurs pour recréer une nouvelle banque sampah, acheter une nouvelle machine de recyclage, payer les collecteuses, etc. », résume Evrard. De la collecte au tri, puis à l’expédition des déchets, une véritable économie circulaire a ainsi vu le jour à Kendari, posant les bases d’un modèle inédit pour tout le sud-est de Sulawesi.

Enfin, la démarche ne concerne pas que le plastique. « Comme 70% des déchets qui arrivent au TPA, la grosse décharge de Kendari, sont organiques ou à base de cartons, on s'est dit qu'il y avait peut-être matière à faire quelque chose aussi avec ça », évoque Evrard. Des opérations de collecte sont ainsi organisées dans les administrations pour récupérer cartons et déchets alimentaires, auxquels s’ajoute une partie de ceux déposés au TPA. Un compost est ainsi produit, en quantité bien plus importante que le plastique recyclé, et est revendu notamment à la pépinière municipale.

Bilan et impacts du projet

Évaluer les résultats d’un tel projet n’est pas simple. Si certaines avancées sont notables, d’autres objectifs demeurent encore hors de portée. « On aimerait s'améliorer dans le domaine de la législation et du plaidoyer. On aimerait pouvoir interdire les plastiques à usage unique à Kendari mais on en est très loin. (…) Il faudrait résoudre ce problème à la source, au moment où les plastiques sont produits et revendus aux consommateurs », indique Evrard. Pour autant, le projet a réussi à inscrire la question des déchets plastiques dans le débat public local et à mobiliser les communautés. « De ce côté-là, l’objectif a été atteint : on a réussi à positionner la gestion des déchets plastiques comme un enjeu de citoyenneté », se réjouit-il.

Les chiffres traduisent ce changement d’échelle. Rien qu’en 2023, plus de 100 actions de sensibilisation ont été menées, représentant 500 heures d’intervention auprès de 5000 adultes et 1000 enfants dans la région de Kendari. « Dans tous les endroits, les établissements scolaires par exemple, où on a fait des interventions de sensibilisation, il n’y a plus de déchets, des poubelles ont été mises en place. (…) Dans certains villages aussi maintenant, il commence à y avoir des bacs de poubelles chez les particuliers, des bacs communautaires de quartier ou de petites décharges », relate Evrard.

Les opérations de nettoyage massives illustrent également cette dynamique collective. 34 sessions « clean-up » ont mobilisé plus de 4000 personnes en 2023, soit « 200 ou 300 villageois par session, 4 à 5 fois par mois », permettant de collecter 40 tonnes de déchets, dont la moitié recyclables. « Le fait qu'on soit sollicités et invités par des villes pour ce genre d’opérations, ça démontre bien que de plus en plus de gens considèrent que ce sujet est important et qu’il faut y mettre des moyens », explique-t-il.

Tri des déchets après nettoyage d'une plage à Sulawesi © Evrard Wendenbaum/Naturevolution

Sur le plan logistique, les moyens ont été renforcés : après l’acquisition d’un premier camion en 2019, un second, plus grand, a été acheté en mars 2025 pour accroître les volumes acheminés aux ateliers. Ainsi, plus de 100 tonnes de plastiques recyclables ont été collectées et traitées en 2023 à Kendari, dont environ 15 tonnes par mois depuis la remise en service de la broyeuse. Un progrès notable, mais encore insuffisant face aux 270 tonnes de déchets enfouis chaque jour à la grande décharge municipale de Kendari.

Evrard garde un regard lucide : « Le projet grandit, donc ça veut dire qu’on répond à un certain besoin, que les communautés et les autorités ont répondu présentes. Mais il y a plein de choses à améliorer, et au sein même de notre organisation. On aimerait faire venir un ou plusieurs VSI (Volontaire de Solidarité Internationale), compétents en management ou coordination de projets, pour accompagner nos équipes sur le terrain ».

Défis et perspectives

Si la filière de recyclage mise en place à Kendari constitue déjà une petite révolution locale, de nombreux défis demeurent. Le premier est d’ordre logistique. « Par rapport aux petites décharges locales implantées dans les villages, elles ne sont pas bien gérées et il manque encore un ramassage global des déchets qui y sont déposés. (…) Et surtout ces déchets ne sont pas amenés au TPA de Kendari parce que celui-ci manque de moyens et de place », indique Evrard. Résultat : les communes alentour, parfois situées à 50-80 km de Kendari, se retrouvent en difficulté pour gérer leurs déchets. Pour faire face à ce problème, la ville et la Banque mondiale travaillent à un projet d’extension de la décharge, auquel Naturevolution espère pouvoir s’intégrer.

Si celui-ci aboutissait, certains défis d’ordre financier pourraient être réglés, comme le détaille Evrard : « On aimerait réussir à rendre cette économie de recyclage vraiment circulaire, c’est à dire viable et rentable, qui s’autofinance, en s'affranchissant de la vente des copeaux de plastique aux industriels. Ils ont tendance à nous acheter cette matière première à des prix dérisoires et on n’arrive pas à atteindre l’équilibre entre nos dépenses et nos recettes. » Pour y parvenir, l’association aimerait agrandir ses ateliers et acheter deux nouvelles machines capables de transformer ces copeaux de plastique en objets finis, comme des bouchons de bonbonnes d’eau (fontaines à eau), très utilisées en Indonésie. De quoi boucler la boucle du recyclage ! Naturevolution souhaiterait également maîtriser le procédé de la pyrolise qui permettrait la fabrication de carburant à partir de plastiques « non recyclables », tel le polystyrène. En théorie, ce serait jusqu’à 150 tonnes de déchets par jour qui pourraient être recyclées contre 10 tonnes par mois actuellement. Dans ce cadre, l’association aimerait par la suite convaincre la ville de Kendari de mettre en place un camion de ramassage des déchets recyclables par sous-district afin d’accroître le volume de déchets traités dans les ateliers. Mais ces investissements sont conséquents : certaines machines coûtent 50 000€. D’où l’aide cruciale des donateurs comme Nomade Aventure. Le tour opérateur, qui avait déjà soutenu le projet en 2018 (en versant 6000€), renouvelle cette année son engagement aux côtés d’autres partenaires, à l’image de la Fondation RAJA-Danièle Marcovici, qui a financé salaires et équipements dans les bank sampah.

En parallèle, d’autres pistes et idées émergent. « On aimerait bien progresser, notamment sur la mise en place de barrages flottants. Ça existe déjà à Bali avec une ONG indo-française qui s'appelle Sungai Watch : elle collecte des tonnes de déchets tous les jours dans différentes rivières grâce à ces barrages. (…) C’est plus cohérent : il vaut mieux ramasser les déchets avant qu’ils aillent dans la mer », commente Evrard. L’association est également sollicitée par le secteur minier, le parc industriel de Morowali, dans le centre de Sulawesi, le plus grand site de traitement du nickel d’Indonésie, qui emploie environ 85 000 travailleurs : « Dans cette ville-champignon qui a émergé il y a à peine 10 ans dans un coin de forêt, l’absence totale de gestion des déchets pose un risque environnemental et sanitaire majeur », décrit Evrard.

Enfin, le projet de Kendari se pose comme un véritable modèle de la gestion des déchets bien au-delà de Sulawesi : « On a très souvent la télévision nationale qui vient filmer les actions de Naturevolution, et Setiawan est régulièrement sollicité par des ONG qui veulent développer un projet similaire dans un autre coin d’Indonésie », se réjouit Evrard. De quoi ouvrir la voie, peut-être, à une réplication à plus grande échelle de ce projet vertueux…

Pour soutenir le projet « Refuse Plastic » : 
https://www.naturevolution.org/projet/waste-management-recycling-sulawesi-indonesia/

Ou plus généralement l’association Naturevolution :
Faire un don : 
https://www.Naturevolution.org/comment-nous-aider/faire-un-don/
Devenir adhérent : https://www.naturevolution.org/comment-nous-aider/adherez-2/ 

Pour partir en mission d'écovolontariat à Sulawesi : 
https://www.naturevolution.org/ecovolontariat/ecovolontariat-indonesie/


 

 

 

 

 

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