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1 • Formalités

Passeport

Passeport en cours de validité, valable 6 mois minimum après la date de retour pour les ressortissants de pays membres de l’Union Européenne. Idem pour les Suisses, les Norvégiens, les Islandais et les titulaires d’un passeport du Liechtenstein. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

Afin de parer à toute éventualité, on veillera à disposer d’un passeport comportant le nombre de pages vierges requis ou suffisant (généralement 3, dont 2 en vis-à-vis).

Passeport d’urgence. Ce document n’étant pas accepté partout, il faudra s’assurer, avant d’en faire la demande éventuelle, qu’il est reconnu par le pays concerné par le voyage ; on vérifiera également s’il implique une demande de visa (ce qui peut être le cas même pour des pays où on en est dispensé avec un passeport ordinaire).

Si vous voyagez avec vos enfants, sachez que, dorénavant, les mineurs, quel que soit leur âge, doivent eux aussi avoir un passeport individuel. La législation française stipule que les mineurs voyageant avec leurs deux parents, ou un seul des deux, n'ont pas besoin d'être en possession d'une autorisation de sortie du territoire. En revanche, ce document est obligatoire (depuis le 15 janvier 2017) si cette condition d'accompagnement n'est pas remplie. Dans ce dernier cas, l'enfant devra présenter : passeport (ou carte d'identité, selon les exigences du pays de destination) ; le formulaire d’autorisation de sortie du territoire, signé par l'un des parents titulaires de l'autorité parentale (le formulaire d’autorisation de sortie du territoire est accessible sur le site www.service-public.fr) ; une photocopie du titre d'identité du parent signataire.

Lorsqu’un mineur voyage avec l’un de ses parents dont il ne porte pas le nom, il est fortement conseillé soit de pouvoir prouver la filiation (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F15392), soit de présenter une autorisation de sortie du territoire (formulaire Cerfa n° 15646*01) dûment remplie et signée par l’autre parent avec copie de sa pièce d’identité. Cette autorisation ne dispense pas de l’accomplissement de toute autre formalité spécifique à la destination concernant les mineurs.

De nouvelles mesures de sécurité sont entrées en vigueur dans les aéroports : les appareils électroniques (smartphones, tablettes, portables…) doivent être chargés et en état de fonctionnement pour tous les vols allant ou passant par les Etats-Unis et Londres. Les agents de contrôle doivent pouvoir les allumer. Par précaution, ayez votre chargeur à portée de main. Si votre appareil est déchargé ou défectueux, il sera confisqué. Cette mesure étant susceptible d’être étendue à d’autres aéroports, nous vous conseillons de charger vos appareils électroniques avant le vol quelle que soit votre destination.

Permis de conduire : pour éviter tout désagrément, il peut-être utile, même pour les pays extra-européens reconnaissant officiellement sur leur territoire la validité du permis français, de se procurer également un permis de conduire international ou, à défaut, une traduction assermentée du permis français.

Visa

Pour un séjour de moins de 30 jours, pas de visa pour les ressortissants de pays membres de l’Union Européenne (sauf Bulgarie et Roumanie). Idem pour les Suisses, les Norvégiens, les Islandais et les titulaires d’un passeport du Liechtenstein. Il faudra toutefois présenter un billet d’avion aller-retour. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.
Pour un séjour de plus d’un mois, le visa est obligatoire (demande au Bureau de représentation de Taipei, à Paris ou à Bruxelles).

2 • Santé

Vaccins obligatoires

Pas de vaccin obligatoire, sauf contre la fièvre jaune pour les voyageurs en provenance de zones infectées d'Afrique et d'Amérique latine.

Vaccins conseillés

Les vaccins habituels devront être faits, en particulier diphtérie, tétanos, coqueluche et poliomyélite, hépatites A et B, rougeole pour les enfants. En fonction du type de voyage et de la saison, typhoïde , rage, encéphalite japonaise, la vaccination (à faire faire dans un centre de vaccinations internationales) concerne surtout les expatriés en zone rurale, mais elle doit aussi être conseillée aux voyageurs ayant une activité de plein air importante pendant les périodes de circulation du virus (nuits sous la tente, treks dans les rizières, pendant la mousson en particulier).

Autres risques

Ce sont les problèmes alimentaires, environnementaux et comportementaux, auxquels vous aurez toutes les probabilités d'échapper en suivant les conseils qui vous ont été donnés dans nos recommandations générales. Insistons sur les risques de maladies sexuellement transmissibles (sida, syphilis et hépatite B) et de « maladies des mains sales » (typhoïde, hépatites A et E, choléra). L´apparition en 2003 dans certaines régions d´Asie du sud-est (en particulier à Hong-Kong et dans le sud de la Chine continentale) du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) et, en 2004, de la grippe aviaire, moins problématique car le risque est nul pour le voyageur qui ne fréquente pas les élevages de volaille, nécessite que l’on s’informe auprès du ministère des affaires étrangères de la réalité du risque local au moment du voyage.

3 • Géographie

Capitale

Taipei.

PIB

En 2008, 18 306 dollars US par habitant (France, 36 614 dollars US par habitant).

Point culminant

Yushan (le mont Yu), 3 952 mètres.

Climat

Climat subtropical au nord et tropical au sud, avec des températures moyennes comprises entre 14° en janvier et 28° en juillet. L’été, de mai à septembre, est généralement chaud et humide (mousson d’été), avec des températures diurnes variant entre 27 et 35°. Le haut degré d’humidité de l’air peut rendre l’atmosphère pénible à supporter. L’hiver, court et clément, dure de décembre à février. Le nord de l’île est alors arrosé par la mousson « d’hiver ». Il neige sur les sommets de la chaîne centrale. Le contexte climatique implique d’importantes précipitations, mais elles varient sensiblement en fonction de la saison, de la situation et de l’altitude. L’été est la saison des typhons, qui provoquent inondations et glissements de terrain ; pendant cette période, le service météorologique national publie des bulletins d’alerte réguliers.

Géographie

Taïwan est située au sud-ouest de la Chine, dont elle est séparée par les 150 km du détroit de Taïwan (ou de Formose). Dans le détroit, les Pescadores, un archipel de 90 petites îles et îlots, Jinmen (Quemoy) et les îles Matsu sont également administrées par la République de Chine.
Les montagnes couvrent les deux-tiers orientaux de la grande île ; c’est un ensemble jeune de chaînes parallèles, dont la partie centrale est la plus élevée : plus de 60 sommets au-delà de 3 000 m. A l’est, une dépression nord-sud sépare le massif de la chaîne côtière du Haian (1 500 m) bordée elle-même par une mince plaine littorale. La zone connait une intense activité sismique, due à la subduction de la plaque philippine sous la plaque eurasienne. L’ouest est une région de plaines et de collines de piémont. Entre Taipei et Taichung, la plaine a entre 15 et 30 km de profondeur ; au sud de Taichung, cela va jusqu’à 50 km ; en revanche, elle est morcelée dans sa partie méridionale. Le réseau hydrographique est dense.

Economie

Taïwan est l’un des 4 « tigres » asiatiques, avec Singapour, la Corée du Sud et Hong Kong. Sur les 30 dernières années, l’économie de l’île a connu une croissance annuelle moyenne de 8%. Ce succès se fonde sur l’amélioration des infrastructures pendant la période japonaise, le bon niveau de qualification des immigrants de 1949, une réforme agraire réussie (l’économie est dans une large mesure le fait de paysans enrichis) et une aide américaine massive dans les décennies cinquante, soixante et soixante-dix. Petit à petit, l’Etat se désengage du domaine économique. Aujourd’hui, l’agriculture ne représente plus que 1,4% du PIB (2007) ; elle est assez typiquement chinoise et méridionale : riz, canne à sucre, fruits et légumes, thé, fleurs ; élevage de porc, de volailles… L’industrie (27,5% du PIB) a d’abord bénéficié du développement du marché intérieur, puis s’est orientée vers l’export. Electronique, informatique, vêtements, biens de consommation, semi-conducteurs, téléphonie, chantiers navals, acier, composants en sont les secteurs-clés. Pour l’avenir, les recherches s’orientent, en particulier, vers les biotechnologies. Taïwan est également le premier investisseur en Chine continentale, où une bonne partie de son appareil productif a été délocalisée. Les services entrent pour 71,1% dans le PIB : finance, télécommunication, commerce, transports… De gros efforts sont consentis pour diversifier les sources d’énergie auxquelles a recours le pays, dont les ressources naturelles, dans ce domaine, sont pauvres.

Faune et flore

La forêt couvre encore près de 55% du territoire : tropicale dense jusqu’à 1 800 m, avec, en particulier, des camphriers, des fougères arborescentes ; au-dessus et jusqu’à 2 500 m, c’est un couvert mixte de conifères (cyprès ou faux-cyprès, dont Chamaecyparis formosensis) et d’arbres à feuilles caduques (chênes, érables, ormes) ; plus haut encore, on trouve de denses forêts de conifères et des steppes alpines. La faune a trouvé refuge dans les milieux montagneux. Le macaque formosan passe le plus clair de son temps dans les arbres. Capricornis crispus swinhoei est un cousin du saro japonais ; le sika (Cervus nipponensis taivanus) et le sambar (Cervus unicolor swinhoei) se plaisent aux milieux humides ; le muntjac est un cerf « aboyeur ». L’ours brun formosan est le plus grand prédateur de l’île. On peut lui adjoindre le chat-léopard, la panthère nébuleuse, la civette masquée, la loutre de Chine, la roussette… Au nombre des oiseaux endémiques, relevons le Faisan de Swinhoe ; le Bulbul, l’Arrenga, l’Actinodure, le Roitelet, la Mésange, la Pirolle peuvent être « de Taïwan » ; le Colombar de Formose est un pigeon vert. Le saumon d’eau douce formosan (Oncorhynchus masou formosanum) est considéré comme un trésor national. Autre trésor pour les Taïwanais, très menacé, la Petite Spatule, ou Spatule à tête noire (Platalea minor).

4 • Hommes et cultures

Population

23 069 345 habitants (2009).

Langue Officielle

Le chinois « mandarin » ou guoyu. C’est la même langue officielle qu’en RPC (putonghua), à ceci près que Taïwan n’a pas reconnu la simplification des caractères introduite par les autorités de Pékin en 1956.

Langue parlée

Le chinois officiel n’est la langue maternelle que de 20,1% des Taïwanais. Il est toutefois la langue véhiculaire (avec l’anglais dans le milieu des affaires) de toute l’île. Le taïwanais, ou min nan, est parlé par 66,7% des habitants, il est issu du chinois du Fujian. La langue hakka a environ 10% de locuteurs. 100 000 personnes parlent encore le japonais, la dernière langue coloniale en date. Les langues aborigènes, d’origine proto-austronésienne, concernent 2% des Taïwanais. L’anglais est très largement pratiqué.

Peuple

Les Han représentent 97,8% de la population (« Taïwanais » descendants d’immigrants du Fujian et du Guangdong, Hakka, réfugiés de 1949). Les aborigènes (2% de la population), d’origine proto-malaise, se répartissent en 14 groupes ethniques, dont les principaux sont les Amis, Païwan, Ayatal, Bunun, Truku, Rukai, Puyuma.

Religion

Plus de 25 institutions religieuses bénéficient d’un statut officiel. Le bouddhisme est le courant spirituel majoritaire (35,1% des Taïwanais religieux en 2005), sous des formes issues des traditions chinoise et japonaise. Plus ou moins intriqué au bouddhisme, le taoïsme peut revendiquer 33% des croyants. Mais, surtout, la « religion chinoise » traditionnelle mêle confucianisme, taoïsme et bouddhisme en un syncrétisme pratique conséquent. Bien que très minoritaire, le christianisme est, selon les points de vue, foisonnant ou atomisé. Il est, en fait, un concentré de l’histoire de l’évangélisation de la Chine : Portugais, Hollandais, Espagnols, Britanniques, Canadiens et Américains sont intervenus tour à tour et concurremment. Les 1,3% de catholiques ont une véritable influence dans les sphères dirigeantes. Les trois confessions protestantes principales sont les presbytériens (qui ont, en particulier, évangélisé les aborigènes de l’île) ; la Véritable Eglise de Jésus, d’origine pentecôtiste ; l’Eglise de la Sainteté, née au Japon. Quant à l’islam (0,3%), il réunit surtout les membres de la communauté indonésienne.

Calendrier des Fêtes

Les fêtes traditionnelles chinoises suivent un calendrier lunaire.
Le Nouvel An chinois (fin janvier ou début février) marque le début de l’année lunaire ; c’est la plus importante des fêtes annuelles. Quatre jours fériés.
La fête de la Lune est célébrée deux semaines après le Nouvel An.
La fête des Bateaux-Dragons a lieu le 5e jour du 5e mois lunaire.
La fête de la Lune d’automne, le 15e jour du 8e mois lunaire.

Certaines fêtes récemment adoptées relèvent du calendrier grégorien.
1er janvier : Jour de l’an.
28 février : jour de la Paix.
29 mars : jour de la Jeunesse.
28 septembre : jour des Professeurs (anniversaire de la naissance de Confucius).
10 octobre : fête nationale.
31 octobre : anniversaire de Tchang Kaï-chek.
12 novembre : anniversaire de Sun Yat-sen.
25 décembre : fête de la Constitution (1947) ; Noël.

Histoire

Les ancêtres austronésiens des actuels aborigènes de Taïwan, venant de Chine du sud, commencent à traverser le détroit environ 3 000 ans avant JC. Ce sont des cultivateurs de riz et de millet. Leur histoire est mal connue.

Au XVIe siècle de notre ère, une caraque portugaise approche l’île. On trouve ça joli et on nomme formosa (belle) cette terre nouvelle. C’est beau, certes, mais farouche : les Tokugawa vont l’apprendre à leurs dépends au début du XVIIe siècle ; deux fois repoussés par les habitants, ils abandonnent. Les Hollandais, eux, sont des rugueux. Chassés des Pescadores par les Chinois (1622), ils fondent fort Zeelendia à l’emplacement de l’actuelle Tainan (1624). Rapidement, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales jette les bases d’une colonisation en bonne et due forme (évangélisation, mise en valeur des terres, « importation » de main d’œuvre, fiscalité…). Les tentatives espagnoles d’installation dans le nord de l’île sont étouffées. Mais les affaires continentales s’invitent à Formose ; le corsaire chinois Koxinga (Guo Xingye, 1624-1662) met le siège devant Zeelendia en 1662. Les Hollandais doivent se retirer. Le colonisateur change, la colonisation demeure : sinisation et défrichage. Fidèle aux Ming, les descendants de Koxinga font de Formose une place forte et la base d’où partent leurs attaques contre les Mandchous. En 1683 toutefois, les Qing reprennent la main. Le processus d’annexion de l’île à l’empire du Milieu est lancé. Le mouvement migratoire se poursuit envers et contre tout (il y aura 2 000 000 de Han à Taïwan en 1810). Les colons occupent les plaines ; les aborigènes sont repoussés dans les montagnes. Les conflits sont si fréquents que les autorités chinoises établissent une frontière entre parties basses et parties hautes, qui existera jusqu’en 1875. Bisbilles entre Chinois également. Et puis les étrangers passent par là : Anglais (1840), Japonais (1871), Français (1884)… Taïwan devient officiellement une province chinoise en 1885. Dix ans plus tard, le jeune Japon et la vieille Chine en viennent aux mains. Le traité de Shimonoseki (17 avril 1895) entérine la victoire des modernes et donne l’île au Japon. L’éphémère République de Taïwan de Tang Jingsong (1841-1903) ne pèse pas lourd face aux troupes nippones.

Dans sa nouvelle colonie, le Japon reprend à son compte l’effort de modernisation : chemins de fer, doublement de la surface cultivable, irrigation, réforme agraire, industrialisation. Lorsque la guerre sino-japonaise éclate en 1937, la société taïwanaise est soumise à une politique d’assimilation culturelle rigoureuse. A la fin de la guerre, l’île est restituée à la République de Chine que dirige Tchang Kaï-chek (1887-1975). Mais l’administration KMT, peu respectueuse des particularités insulaires et polarisée par la lutte contre le PCC, heurte les Taïwanais. Des émeutes sont réprimées dans le sang. Un sentiment indépendantiste se fait jour. Il lui faudra faire comme le fleuve Alphée (occulter son cours) lorsque Tchang se repliera sur l’île en 1949 et décrètera la loi martiale. Les nouveaux venus imposent de nouvelles normes. La culture aborigène se détériore encore un peu. C’est la guerre de Corée qui rend à Tchang l’appui américain ; la 7e flotte s’interpose entre lui et Mao. Pourtant la République populaire s’installe dans les relations diplomatiques. Le 25 octobre 1971, pour lui faire de la place, l’ONU expulse les représentants de Taipei (résolution 2758). Après la mort de Tchang, l’idée d’autonomie taïwanaise refait surface. En 1979, le rétablissement des relations entre les USA et la Chine populaire entraine une révision dramatique des accords de défense passés par l’administration américaine avec la Chine « nationaliste ». Une aide minimale est accordée pour l’autodéfense de l’île. Pendant les années quatre-vingt-dix, le décollage économique aidant, la « taïwanisation » des esprits se précise ; l’idée de reconquête du continent et de solidarité politique essentielle s’efface. Si bien qu’en 2000, Pékin envisage officiellement l’option militaire en cas de séparation formelle de « l’autre Chine ».

Politique

Les instances nationales de l’Etat sont la présidence de la République, l’assemblée nationale et les cinq yuans : législatif, exécutif, judiciaire, des examens et de contrôle. Le président (élu au suffrage universel direct pour un mandat de 4 ans, renouvelable une fois) dispose de pouvoirs importants. Le premier ministre est à la tête du yuan exécutif. Le yuan législatif est composé de 225 députés, pour la plupart élus au suffrage universel direct (mandat de 3 ans). Cette assemblée légifère, examine les lois de finance et les rapports d’audit ; elle supervise le travail du yuan exécutif. Le yuan judiciaire a en charge la justice. L’assemblée nationale a 300 membres nommés, de telle façon qu’lis soient représentatifs de la composition politique du yuan législatif. Ses prérogatives principales sont l’amendement de la Constitution et la modification du tracé des frontières nationales.

Taïwan, qui n’aspire plus réellement à la reconquête du continent, est tiraillée entre son indépendance de fait et la politique de la Chine unique mise en avant par Pékin et par une partie du personnel politique taïwanais. L’influence grandissante de la RPC sur la scène internationale ne cesse d’accentuer l’isolement diplomatique de l’île, ou, plutôt, de prendre en otage ses relations internationales. Malgré certains rapprochements économiques (Taipei est le premier investisseur étranger en République populaire) et symboliques, les solutions de droit à cette question divergent encore largement de part de d’autre du détroit.

Célébrités

Sun Yat-sen (1866-1925) fut la référence idéologique suprême de la République de Chine. Les Trois principes du peuple (nationalisme, démocratie, bien-être du peuple), formulés par Sun au moment du renversement de l’empire des Qing, ont été systématiquement et fermement opposés au marxisme version Mao.

Hou Hsiao-hsien (né en 1947 au Guangdong) est la figure de proue du nouveau cinéma taïwanais. La manière dont il met en scène l’impact de l’histoire sur quelques personnages doit sans aucun doute beaucoup à la situation singulière de son pays dans l’Asie contemporaine.

Chang Yung-fa (né en 1927 dans les Pescadores), président d’Evergreen Group (transport maritime et aérien, logistique, hôtellerie), est une figure du « miracle taïwanais ». Et un exemple de ce que les contraintes politiques peuvent susciter de détermination et de vista industrielle.

Yin Shun (1905-2005) est l’un de ceux dont l’exil à Taïwan après 1949 a permis qu’y soit réimplantée la grande tradition du bouddhisme mahayana chinois. Promoteur d’un bouddhisme humanisant, il devint, au fil des ans, un maître respecté et l’inspirateur de nombreuses fondations charitables.

Liu Mingchuan (1836-1896) était un officier de l’armée mandchoue ; à ce titre, il participa à la répression de la révolte des Taiping et à la défense de Taïwan contre les Français. En 1885, il devint le premier gouverneur impérial de l’île, qu’il dota d’équipements up to date : chemin de fer, télégraphe, éclairage public électrique…

Savoir-vivre

Le pourboire est laissé à votre appréciation. Pour toutes les personnes intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, vous avez l´assurance qu´il ne se substituera jamais au salaire. Néanmoins, il est d´usage dans la quasi-totalité des pays au monde de donner un pourboire lorsque l´on a été satisfait du service.
Pour les chauffeurs, nous vous conseillons l´équivalent de 2 à 3 euros par jour et par personne. Nous vous conseillons 4 à 5 euros par jour et par personne pour les guides.
En ce qui concerne le personnel local (porteurs, serveurs…) les usages sont variables. Le mieux est d’aligner votre pourboire sur l´économie du lieu : les prix d´une bière ou d´un thé, d´un paquet de cigarettes, vous donneront un aperçu du niveau de vie et vous permettront, comme vous le faites naturellement chez vous, d’estimer son montant.

Achat

Les objets de marbre, de bambou, de laque, de cuivre ou de rotin, le mobilier incrusté de nacre, les cloisonnés, les tapis, les broderies sont au nombre des réalisations de l’artisanat (ou de la petite industrie) taïwanais. On trouve également des vêtements de belle facture et des entrepôts entiers d’électronique. Certains thés sont remarquables et méritent d’être rapportés ; les divers ustensiles qui vont avec également.

Cuisine

C’est un lieu commun de dire que la cuisine est déterminée par la géographie et l’histoire. C’est vrai à Taïwan, comme ailleurs. L’histoire de la Chine nationaliste sert pourtant tout particulièrement le gastronome : l’immigration de 1949 a fait que toutes les cuisines chinoises (produits et techniques) se sont télescopées ici et qu’un même quartier vous permet parfois de faire le tour d’un continent : raviolis et nouilles de blé, comme au nord ; tofu, viandes grillées et piment, comme dans l’ouest ; sweet and sour, comme au sud ; huoguo, fondues, comme dans l’est... La géographie, quant à elle, met tout de même une touche méridionale et marine (poissons, crustacés) à l’ensemble. Au quotidien, avec le riz, le porc, le poulet, le canard, le chou, l’ail et la ciboule dominent. Les soupes de nouilles lyophilisées, les pizzas et les hamburgers sont, eux aussi, inscrits dans le paysage. La petite cuisine des rues et des marchés de nuit mérite qu’on s’y arrête : soupe de tofu puant et sang de canard, calamar grillé, baozi (brioches fourrées à la viande), crêpes farcies taïwanaises, omelette aux huitres…

Boisson

L’eau du robinet n’est pas potable ; on boira donc de l’eau minérale en bouteille (capsulée). On s’abstiendra également de prendre des glaçons ou des « sorbets » à la glace pilée. Les sodas sont partout. La bière aussi (blonde, légère et désaltérante). On boit du thé un peu tout le temps, en changeant de variété au fil de la journée (le Oolong, semi-fermenté, est toutefois une spécialité taïwanaise, tout comme les thés fumés). Le thé aux perles est une invention de l’île : thé au lait parfumé additionné de billes de tapioca au caramel. Le tord-boyau de base est l’alcool de kaoliang (un sorgho).

5 • Transports

Route

Le réseau est en bon état général. Les autoroutes sont gratuites. Les panneaux de signalisation comportent souvent des transcriptions en anglais. On conduit à droite. Le trafic est extrêmement dense en ville. Pour de longs trajets, on sera attentif à l’essence : les stations-service ne sont pas très nombreuses en province (et fermées la nuit).

Taxi et location

Nombreux taxis en ville, équipés de compteurs ; avant d’en prendre un, il peut être utile de s’être fait noter en chinois l’adresse de destination sur une carte. Pour des excursions de plusieurs jours, négocier un tarif forfaitaire.

Les bus permettent de rejoindre de très nombreuses villes et bourgades. S’en tenir aux compagnies ayant pignon sur rue.

Les villes sont très embouteillées et la conduite taïwanaise réclame du doigté. On préfèrera louer un véhicule avec chauffeur. Il est toutefois possible de louer une voiture à conduire soi-même ; il faut pour cela avoir 18 ans révolus et permis de conduire national + international (la traduction en chinois, certifiée conforme, de ces documents peut être utile).
Les scooters pullulent et il est bien tentant d’en louer un pour la liberté qu’il procure. Dans ce cas, il faudra être très prudent : les deux-roues sont impliqués dans la plupart des accidents de la circulation.

Train

Les chemins de fer taïwanais ont trois classes. Il est recommandé de réserver son billet pour s’assurer une place assise. L’île dispose désormais de son propre train à grande vitesse, le Taiwan High Speed Rail, qui relie Taipei (au nord) à Zuoying (au sud) par la côte ouest en 1 heure et demie.

Avion

Dense réseau de liaisons domestiques. 40 minutes entre Taipei et Kaohsiung ou Taipei et Tainan ; 30, entre Taipei et Hualien. Il faut avoir sur soi son passeport pour prendre un vol intérieur.

6 • Infos pratiques

Décalage

Taïwan est à GMT+8, c´est à dire :
- en été, il y a six heures de décalage avec la France : quand il est 12h00 à Belle-Ile-en-Mer, il est 18h00 à Taipei.
- en hiver, il y a sept heures de décalage avec la France : quand il est 12h00 à Belle-Ile-en-Mer, il est 19h00 à Taipei.

Argent

La monnaie nationale est le nouveau dollar de Taïwan.

Le change des devises se fait dans les banques (ouvertes du lundi au vendredi, de 9h00 à 15h30, et le samedi matin). Pas de problème, ni pour les euro, ni pour les dollars en espèces. Il est, par contre, un peu plus difficile de changer des chèques de voyage (aéroports internationaux et grandes agences bancaires). Nombreux distributeurs CB dans les grandes villes.
Les hôtels, restaurant et magasins d’un certain standing acceptent les règlements par carte bancaire. On prévoira des espèces pour toutes les autres dépenses.

Electricité

100 volts ; prises de type US (2 fiches plates). On sera bien inspiré d’emporter un adaptateur-transformateur.

Horaire

Les magasins sont ouverts 7 jours sur 7 toute l’année, sauf pendant la période du Nouvel An chinois (on ferme pendant les festivités). Horaires « classiques » : 10 ou 11h00 - 21 ou 22h00 (nombreuses variantes). Les heures ordinaires de service dans les restaurants sont 12h00-14h00 et 18h00-20h00.

Média

Une véritable liberté est accordée aux médias taïwanais. Presse écrite, radio et télévision sont foisonnantes et surprendront ceux des voyageurs qui parlent chinois. Pour les autres, quelques quotidiens en anglais : Taipei Times, Taiwan News ou China Post ; on notera que des brochures en anglais (This Month in Taiwan ou Travel in Taiwan, le magazine officiel du Bureau du tourisme de Taïwan) sont distribuées dans les hôtels : nombreuses adresses et reportages sur les hauts-lieux touristiques de l’île.

Poste

En principe (mais, les principes…), les bureaux de poste sont ouverts du lundi au vendredi, de 8h00 à 18h00 et, le samedi, de 8h00 à 13h00.
Les boîtes aux lettres vont par deux : une verte pour le courrier national, une rouge pour l’international. Délai d’acheminement d’une lettre pour l’Europe : une huitaine de jours.

Téléphone

Pour appeler Taïwan depuis la France, composer 00 + 886 + le numéro de votre correspondant sans le 0.

Pour appeler la France depuis Taïwan, composer 002 + 33 + le numéro à 9 chiffres de votre correspondant (sans le 0 initial).

Internet

Cybercafés un peu partout.

Couverture GSM

Nous vous conseillons de vous renseigner auprès de votre opérateur sur les conditions d’accès au réseau local.

Devise

TWD

Taux

Cours d'achat estimé : 1 TWD = 0.028640 Euros au 24/04/2024 - Source : www.xe.com

7 • Adresse utiles

Ambassade

Bureau de représentation de Taïwan en France
78, rue de l’Université - 75007 Paris
Tél. : 01 44 39 88 20 / 30
Fax : 01 44 39 88 12
Email : fra@boca.gov.tw
Web : www.roc-taiwan.org/FR/

Bureau de représentation de Taïwan en Belgique et dans l’Union Européenne
37-40, boulevard du Régent - 1000 Bruxelles
Tél. : (32) 02 51 10 687
Fax : (32) 02 51 11 789
Email : yacchen@mofa.gov.tw
Web : www.roc-taivan.org/be

Consulat

Les bureaux de représentation assurent les fonctions consulaires.

Office de tourisme

Service information des bureaux de représentation. On pourra également consulter le site du Bureau du tourisme de la République de Chine à Taïwan : www.tbroc.gov.tw/

8 • Environnement

Situation Environnementale

Quel que soit l´environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou naturel, il est de sa responsabilité de respecter l´endroit qu´il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde. Un second paragraphe vous présente les problèmes environnementaux spécifiques à Taïwan.
- Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d´infrastructure d´élimination de ces déchets. Par exemple : piles et batteries, médicaments périmés, sacs plastique.
- La rareté de l´eau est aujourd´hui un problème mondial. Même si le pays visité n´est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets.
- Dans la plupart des hôtels vous disposerez d´une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé, pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n´êtes pas présent dans la chambre. La climatisation n´est d´ailleurs pas absolument nécessaire sous tous les climats.
- En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors-piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir » : renoncer à cueillir des fleurs rares, à ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc.

En une cinquantaine d’année, le pays a développé son économie sans que les questions environnementales soient prises en compte. La densité du trafic automobile et la forte concentration industrielle ont provoqué une pollution de l’air alarmante. Cours d’eau, nappes phréatiques ou eaux littorales sont également touchés dans des proportions diverses. Conséquence, l’écologie est devenue une affaire d’Etat. Une Agence pour la protection de l’environnement a été mise en place, l’essence sans plomb généralisée et les plus évidents des véhicules pollueurs mis au rencart. On respire un peu mieux. Des parcs nationaux (Kenting, Yushan, Yangmingshan, Taroko, Shei-Pa, Kinmen couvrent 19% du territoire, Dongsha étant un parc marin) ont pour objectif de préserver des paysages, des flores, des faunes très menacés.
En juin 2009, le yuan législatif a fait voter une loi pour la promotion de l’utilisation des énergies renouvelables et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le yuan exécutif a rapidement pris des mesures en ce sens ; les rejets excessifs de dioxyde de carbone sont également à l’ordre du jour. L’industrie et les foyers sont encouragés à avoir recours aux énergies renouvelables ; 7 secteurs industriels vont bénéficier d’investissements spécifiques : énergie solaire et éolienne, hydrogène, éclairage, biocarburant, technologies de l’information et véhicules électriques.