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1 • Formalités

Passeport

Carte nationale d´identité ou passeport, dont la validité couvre la durée du séjour, pour les ressortissants français et belges. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

Si vous voyagez avec vos enfants, sachez que, dorénavant, les mineurs, quel que soit leur âge, doivent eux aussi avoir un passeport individuel. La législation française stipule que les mineurs voyageant avec leurs deux parents, ou un seul des deux, n'ont pas besoin d'être en possession d'une autorisation de sortie du territoire. En revanche, ce document est obligatoire (depuis le 15 janvier 2017) si cette condition d'accompagnement n'est pas remplie. Dans ce dernier cas, l'enfant devra présenter : passeport (ou carte d'identité, selon les exigences du pays de destination) ; le formulaire d’autorisation de sortie du territoire, signé par l'un des parents titulaires de l'autorité parentale (le formulaire d’autorisation de sortie du territoire est accessible sur le site www.service-public.fr) ; une photocopie du titre d'identité du parent signataire.
Pour les mineurs voyageant seuls, avec un seul de leurs parents ou avec une personne tierce, les autorités bosniennes exigent une autorisation parentale de sortie du territoire même lorsque l’enfant détient un passeport, quelle que soit sa nationalité et ce, jusqu’à l’âge de 14 ans révolus. A partir de l’âge de 15 ans, les mineurs munis d’un passeport en cours de validité peuvent voyager seuls et sans autorisation spécifique. Ceux qui ne détiennent qu’une carte nationale d'identité doivent en revanche être soit accompagnés des deux parents, soit munis d’une autorisation de sortie du territoire, jusqu’à leur majorité.

Lorsqu’un mineur voyage avec l’un de ses parents dont il ne porte pas le nom, il est fortement conseillé soit de pouvoir prouver la filiation (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F15392), soit de présenter une autorisation de sortie du territoire (formulaire Cerfa n° 15646*01) dûment remplie et signée par l’autre parent avec copie de sa pièce d’identité. Cette autorisation ne dispense pas de l’accomplissement de toute autre formalité spécifique à la destination concernant les mineurs.

Depuis le 1er janvier 2014, les cartes nationales d’identité sécurisées françaises délivrées à des majeurs entre le 2 janvier 2004 et le 31 décembre 2013 ont automatiquement une durée de validité étendue de 5 ans, sans modification matérielle du titre. Ainsi, la carte d’une personne majeure au moment de la délivrance portant comme date de fin de validité le 23 avril 2014 sera en réalité valable jusqu’au 23 avril 2019. De façon à éviter tout désagrément pendant votre voyage (les autorités bosniaques n'ayant pas précisé leur position quant à cette mesure), il vous est fortement recommandé de privilégier l’utilisation d’un passeport valide à une CNI portant une date de fin de validité dépassée, même si elle est considérée par les autorités françaises comme étant toujours en cours de validité.
Si vous voyagez uniquement avec votre carte nationale d’identité, vous pourrez télécharger et imprimer une notice multilingue expliquant ces nouvelles règles en allant à l'adresse suivante : http://media.interieur.gouv.fr/interieur/cni-15ans/document-a-telecharger-bosnieherzegovine.pdf

De nouvelles mesures de sécurité sont entrées en vigueur dans les aéroports : les appareils électroniques (smartphones, tablettes, portables…) doivent être chargés et en état de fonctionnement pour tous les vols allant ou passant par les Etats-Unis et Londres. Les agents de contrôle doivent pouvoir les allumer. Par précaution, ayez votre chargeur à portée de main. Si votre appareil est déchargé ou défectueux, il sera confisqué. Cette mesure étant susceptible d’être étendue à d’autres aéroports, nous vous conseillons de charger vos appareils électroniques avant le vol quelle que soit votre destination.

Visa

Pour un séjour de tourisme (moins de 3 mois), pas de visa pour les ressortissants français et belges. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

2 • Santé

Vaccins obligatoires

Pas de vaccination obligatoire.

Vaccins conseillés

Comme toujours et partout, il est important d´être protégé contre :
- diphtérie, tétanos, poliomyélite ;
- hépatites A et B ;
- coqueluche (dont la réapparition chez les adultes, même en France, justifie la vaccination pour tout voyage) ;
- pour les enfants surtout, rougeole et, éventuellement, rage.

En cas de randonnée ou de séjour rural et forestier, la vaccination contre l´encéphalite à tiques peut être conseillée, sachant toutefois la lourdeur de la procédure : les 3 injections se font sur une période de 9 mois (les protocoles plus courts en diminuent l'efficacité). Vacciné ou non, le voyageur devra prévenir les morsures de l’insecte, qui peuvent transmettre d'autres affections sévères (maladie de Lyme, fièvre Crimée-Congo…) : port de vêtements couvrants, utilisation de répulsifs et vérification quotidienne de l'absence de tiques incrustées dans la peau. L'utilisation d'un tire-tique permettra l'extraction complète de l´insecte. La prise d'antibiotique (Doxycycline) n'est justifiée qu´en cas de morsure inflammatoire.

Paludisme

Totalement absent.

Autres risques

Si, comme ailleurs en Europe, le voyageur n'est pas exposé aux risques sanitaires « exotiques », les risques comportementaux ou environnementaux peuvent être les mêmes qu'ailleurs.

3 • Géographie

Capitale

Sarajevo.

PIB

En 2008, 3 568 euro par habitant (France, 28 356 euro par habitant).

Point culminant

Bosanski Maglic, 2 386 mètres (Alpes dinariques).

Climat

Le pays est essentiellement montagneux et cette donnée influe sur le temps qu’il fait. Les hivers sont froids, enneigés et venteux. Sarajevo connait deux mois de neige environ, entre décembre et février. L’été est chaud et ensoleillé (pluies fréquentes cependant sur les reliefs). Le climat méditerranéen du sud (basse vallée de la Neretva) prolonge celui de la côte croate, avec des chaleurs estivales plus intenses encore. Du fait des reliefs les effets de foehn sont fréquents.

Géographie

Située à l’ouest des Balkans, la Bosnie est frontalière de la Croatie, de la Serbie et du Monténégro (elle n’est pas complètement enclavée, un corridor lui donne un accès à la mer Adriatique, à Neum). A l’ouest, les karsts de Bosnie et d’Herzégovine font de longs plis, parallèles à la côte adriatique. Au sud, la basse Herzégovine bénéficie, elle, de bonnes terres alluviales (bassin de la Neretva à partir de Mostar). La partie centrale du pays est occupée par les reliefs des hautes Alpes dinariques, qui s’abaissent progressivement vers le nord-est et la plaine alluviale de la rive droite de la Save. Parmi les principaux cours d’eau bosniens, citons la Save (au nord-est), la Drina (à l’est), la Bosna (un affluent de la Save dont la source est dans les environs de Sarajevo, au pied du mont Igman), la Neretva (au sud)…

Economie

Dans la Yougoslavie socialiste, l’économie de la Bosnie se signalait par un important secteur d’armement ; désormais dépassé et à reconvertir. Le passage d’une économie dirigée à une économie de marché ne va pas sans aléas. En plus de cela, les séquelles de la guerre de 92-95 sont encore très importantes. Les infrastructures, en particulier, sont dans un état de délabrement avancé. Bref, le pays est en phase de reconstruction. Et, même s’il se situe encore à la marge des grands courants d’échanges internationaux, la récente crise financière a révélé ses faiblesses structurelles. Dans ce contexte, les régions agricoles traditionnelles de la Save (au nord) et de la Neretva (au sud) ont recouvré une importance particulière.
Avec un PIB par habitant à peu près dans la moyenne régionale (autour de 3 800 euro), le niveau d’avant la guerre civile n’a toujours pas été retrouvé. Le chômage est important (entre 20 et 40% selon les sources) et, en 2008, 14% des Bosniens vivaient sous le seuil de pauvreté (chiffre décroissant chaque année cependant).
Structure du PIB (2008) : agriculture, 11,5% ; industrie, 26,6% ; services, 61,9%.

Faune et flore

La Bosnie-Herzégovine dispose encore d’un important domaine forestier (50% de sa superficie environ), qui a bénéficié d’une politique de reboisement pluriséculaire (large utilisation du pin noir de Dalmatie en Bosanska Krajina - nord-ouest). On distingue trois écorégions : les forêts mixtes de Pannonie et des Alpes dinariques et les forêts illyriennes caducifoliées. Le sapin blanc des Alpes dinariques calcaires est endémique. On trouve avec lui le noisetier de Byzance, le frêne élevé, le hêtre européen, le tilleul à petites feuilles, l’érable sycomore, l’alisier blanc, le pin de Bosnie… Le cerisier prostré, Paeonia daurica Andrews, le faux muguet, l’iris d’Orjen, le lis martagon ou le pois à crapauds sont du même lot. Sur les landes des poljés karstiques poussent les fougères aigles, les genévriers communs, les bruyères callunes… Les hauteurs centrales portent de larges pelouses alpines. A l’est, la forêt (chêne, hêtre, bouleau, houx…) est particulièrement dense le long de la Drina. De nombreux animaux habitent ces milieux : l’ours brun, le lynx, le loup, le sanglier, le cerf, le chevreuil, la loutre, des chauves-souris… Des amphibiens, comme la salamandre noire ou le protée anguillard (dans les grottes karstiques). Des papillons, comme le Damier des marais, le Moiré dalmate, l’Apollon, par exemple… Des oiseaux, au nombre desquels la Chouette chevêche, le Pic tridactyle, la Sittelle de Neumayer, le Butor blongios, le Merle à plastron, la Mésange nonnette, l’Alouette lulu, le Faucon crécerelle…

4 • Hommes et cultures

Population

4 552 198 habitants (2007).

Langue Officielle

Le bosniaque, le serbe et le croate (en fait, le bosniaque ou le serbe ou le croate).

Langue parlée

Quoi qu’en disent les nationalistes de tous bords, Bosniaques, Serbes et Croates, parlent des variantes d’une même langue (que les Serbes écrivent avec l’alphabet cyrillique et les autres avec l’alphabet romain). Mais les idéologies nationales ont la main et travaillent à approfondir les différences, au mépris d’une donnée de base : l’intercompréhension est (encore) complète malgré les particularités de surface. Les minorités tsigane et turque parlent toujours leurs propres langues.

Peuple

La Yougoslavie avait hérité du XIXe siècle une tripartition de la population de Bosnie-Herzégovine. Il y avait les Musulmans (Serbes ou Croates islamisés pendant la période ottomane), les Serbes et les Croates ; plus, bien sûr, quelques autres. Depuis la guerre civile, les Bosniens (citoyens de la Bosnie-Herzégovine) se répartissent en Bosniaques (ex-Musulmans ; 44%), Serbes (31%), Croates (17%) et Tsiganes, Turcs… Et la purification ethnique a eu en partie raison de la marquèterie de populations qui caractérisait la région jusque dans les années 1990.

Religion

Les Bosniaques sont donc « musulmans ». En fait, si ces populations comptent dans leurs rangs de sincères disciples du Prophète (islam sunnite), il s’agit surtout désormais d’une détermination culturelle. La conversion à l’islam fut souvent une adaptation pratique à la domination turque ; on pourrait dire qu’à la fin de l’empire Mahomet n’a pas vraiment remplacé le calife ottoman. L’islam bosniaque est donc, dans l’ensemble très light. On ne saurait en dire autant de l’orthodoxie serbe ou du catholicisme croate.

Calendrier des Fêtes

1er janvier : Jour de l’an.
7 janvier : Noël orthodoxe (25 décembre julien).
9 janvier : fête de la République (République serbe de Bosnie).
14 janvier : Nouvel An orthodoxe.
1er mars : jour de l’Indépendance (Fédération de Bosnie et Herzégovine).
8 mars : journée de la Femme.
Mars-avril : Pâques.
1er mai : fête du Travail.
25 décembre : Noël.

Les dates des fêtes musulmanes (fête du Sacrifice, Nouvel An, clôture du Ramadan, jour des Martyrs…), qui dépendent d’un calendrier lunaire, changent chaque année.

Histoire

Vers 1300 avant JC, les « Illyriens » commencent à occuper le pays. Sur les bords de la Save, ils sont concurrencés par les Celtes à partir du Ve siècle. Les Romains arrivent 300 ans plus tard. La région devient alors l’Illyricum. La Dalmatie, partie sud de cette Illyrie, comprenant l’actuelle Bosnie-Herzégovine, sera une province sénatoriale puis impériale. Pendant la période romaine, le christianisme est implanté. Vers 375 de notre ère, les Wisigoths, acculés au Danube par les Huns, sollicitent de l’empereur l’autorisation de s’installer au sud du fleuve. Accordé. Mais les Romains traitent mal ces Barbares, qui prennent la mouche, les armes et le pouvoir en Illyrie. Bientôt, ils entreront dans Rome (410). A la mort d’Attila (453), qui les avait vassalisés, les Ostrogoths s’émancipent et prennent la suite des Wisigoths dans les Balkans. En 535, le général romain Bélisaire (500-565) rend à Byzance le sud de la Dalmatie (actuelle Herzégovine). Quant au nord, il passe dans les mains des Lombards, puis des Avars.

Dès le VIe siècle, des Slaves (Slavons, Sorabes, Crobates), alliés des Avars, se sont installés dans la région. Prenons le point de vue de Sirius (sans oublier que le résultat ne sera jamais une ligne de partage bien nette, mais une marquèterie de peuples et de pratiques) : certains seront christianisés par Rome et adopteront l’alphabet latin, d’autres le seront par Byzance et utiliseront l’alphabet cyrillique. Au IXe siècle, les Croates dominent la Dalmatie occidentale, les Bulgares, la Dalmatie orientale. Après l’an mille, l’ouest relève de la suzeraineté hongroise et l’est de la suzeraineté byzantine. Le Grand Schisme venu (1054), on sera donc plutôt catholique à l’ouest et plutôt orthodoxe à l’est et au sud. Sauf que… le moine bulgare Bogomil (Xe siècle) a prêché une réforme qui s’est répandue dans tous les Balkans et, particulièrement, en Bosnie. Le Bogomilisme est une hérésie évidente d’un point de vue catholique (et, au fond, orthodoxe) : dualisme, marcionisme, iconoclasme, abandon de la structure ecclésiale… Au cours du XIIe siècle, le banat de Bosnie devient une entité autonome dans l’espace que se disputent Hongrois et Byzantins. En 1203, le deuxième ban, Kulin (1163-1204), juge expédient d’abjurer le bogomilisme. L’Eglise « bogomile » de Bosnie est ébranlée, mais poursuivra son existence dans une espèce de demi-jour politico-religieux. La Hongrie garde un fer au feu en Bosnie. L’Herzégovine entre dans l’orbite de la Serbie. La féodalité bat son plein. Mais, dans la seconde moitié du XVe siècle, les Turcs y viennent mettre un terme. La Renaissance sera ottomane dans les Balkans. La mémoire de la crise bogomile, la fiscalité et les postes à pouvoir déterminent un certain nombre, puis un nombre certain, de Croates et de Serbes à embrasser l’islam. Ce nombre va croître pendant toute la période. Au XIXe siècle, Croates et Serbes de Bosnie sont touchés par les vents patriotiques et s’agitent. Les musulmans se montrent surtout préoccupés par le maintien de leurs prérogatives locales : ils s’opposent autant à l’administration centrale de l’empire ottoman qu’au nationalisme croate et serbe. Mais, le statut quo ne satisferait qu’eux. Lorsque l’Autriche s’empare du pays en 1878, ils sont la moitié de la population. Les « Musulmans » deviennent alors l’une des composantes « ethniques » de la population. Les orthodoxes réclament leur rattachement à la Serbie. La Bosnie-Herzégovine est officiellement rattachée à l’empire austro-hongrois en 1908.

Le 28 juin 1914, l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche (né en 1863) est assassiné à Sarajevo. Gavrilo Princip a ouvert la boîte de Pandore : l’Europe entière entre en guerre. Le 1er décembre 1918, le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes (future Yougoslavie) est créé, dans lequel l’option centralisatrice l’emporte rapidement sur les aspirations fédéralistes. Là-dedans, la Bosnie-Herzégovine ne jouera pas un rôle moteur. Les musulmans restent à la remorque de cette Slavie du sud, qui ne les aime guère. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Yougoslavie est démembrée. Les Serbes de Bosnie-Herzégovine se rallient (dans la résistance) aux Serbes de Serbie, les Croates à l’Etat croate d’Ante Pavelic (1889-1959), auquel se joignent également les responsables musulmans. Bien entendu, tous les Croates n’étaient pas oustachis, il y eut des Serbes collaborateurs et les musulmans ne se sont pas enrôlés en masse dans la division Handschar ! Quant au parti communiste, il joue sa propre partition. Et tire les marrons du feu. En 1943, on a envisagé la création d’une République socialiste de Bosnie-Herzégovine, intégrée à une future Yougoslavie communiste. Ce qui fut fait en 1945. La période socialiste est marquée en Bosnie par une forte industrialisation. Les tensions intercommunautaires sont étouffées. La société socialiste favorise même un certain mélange. Mais elle se délite après la mort de Tito (1980). Et les nouvelles frustrations s’expriment selon le dessin des anciennes cicatrices : les nationalismes renaissent. Les élections parlementaires de 1990 se font sur des critères « ethniques ». La Slovénie et la Croatie deviennent indépendantes. En Bosnie, les Serbes entendent rester dans la fédération yougoslave, les Croates et les Musulmans-Bosniaques penchent pour l’indépendance. Le referendum de 1992 sur la souveraineté est boycotté par les Serbes. Le résultat (favorable) est donc bancal. Mais entériné par la communauté internationale. Les tensions montent. En avril la guerre civile éclate. On en a suivi le déroulement sanglant. En 1994, l’accord croato-bosniaque de Washington, porte sur la création d’une Fédération de Bosnie et Herzégovine. Le 21 novembre 1995, les accords de Dayton reconnaissent l’existence conjointe de deux entités politiques, la Fédération de Bosnie et Herzégovine (51% du territoire) et la République serbe de Bosnie (49% du territoire). L’ONU patronne le retour à la paix (IFOR, SFOR) et la réorganisation du pays, puis l’Europe prend le relai en 2004 (EUFOR). A La Haye, la Cour internationale de justice commence à juger les criminels de guerre…

Politique

La Bosnie-Herzégovine, Bosna i Hercegovina, est une entité républicaine composée de deux collectivités territoriales autonomes, la République serbe de Bosnie, Republika Srpska, qui n’est pas une république au sens du droit international, et la Fédération de Bosnie et Herzégovine, Federacija Bosne i Hercegovine, qui n’est pas non plus une fédération au sens plénier du terme. Seule la Bosnie-Herzégovine, que représente la Fédération de Bosnie et Herzégovine, est sujet de droit international.
La présidence de la Fédération de Bosnie et Herzégovine est un triumvirat, avec un Bosniaque, un Croate (l’un et l’autre élus par la Fédération de Bosnie et Herzégovine) et un Serbe (élu par la République serbe). Ils ont un mandat de 4 ans et assurent la fonction présidentielle à tour de rôle par tranches de 8 mois. Le gouvernement est composé selon un système de quotas : 8 Bosniaques, 5 Croates, 3 Serbes. Le parlement est bicaméral : la chambre des Représentants (28 Bosniaques et Croates, 14 Serbes, tous élus pour 4 ans) ; la chambre des Peuples (5 Bosniaques, 5 Croates, 5 Serbes, tous nommés). Le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement fédéral et le parlement. Les hautes instances du pouvoir judiciaire sont la Cour constitutionnelle et le Conseil d’Etat.
La République serbe a en propre présidence, parlement et gouvernement.

Célébrités

Ivo Andric (1892-1975) né à Travnik dans une famille croate et mort à Belgrade fut un diplomate et écrivain yougoslave. Ce qui ne l’a pas empêché de devenir le chantre de la Bosnie. Son œuvre conjoint histoires et Histoire avec une justesse dont on aurait souhaité qu’elle ait plus d’émules. Prix Nobel de littérature 1961.

Miralem Pjanic (né en 1990) est un joueur de football bosnien (milieu offensif), né à Zvornik. Formé au FC Metz, il fait désormais les beaux soirs de l’Olympique lyonnais. Pas encore un cador ? Les fiches info pays Voyageurs vous donnent rendez-vous dans cinq ans…

Kalmi Baruch (1896-1945), né à Sarajevo, fut l’un des intellectuels juifs les plus marquants de l’entre-deux-guerres. Ses travaux sur le judaïsme séfarade en Bosnie (linguistique, philologie, poétique) font toujours référence. Il a partagé le sort tragique de la plupart des juifs yougoslaves : assassiné (à Bergen-Belsen).

Gavrilo Princip (1894-1918). C’est cet étudiant serbe, « nationaliste yougoslave », qui a tiré sur l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo. La Yougoslavie titiste en fit un héros ; la Bosnie-Herzégovine penche aujourd’hui pour ses victimes… Il eut l’un des gestes qui ont fait le XXe siècle en tout cas…

Abdulah Sidran (né en 1944 à Sarajevo) est un poète important et une figure des lettres bosniennes. Il fut également le scénariste d’Emir Kusturica (né en 1954) pour Te souviens-tu de Dolly Bell ? et Papa est en voyage d’affaires.

Ban Boric (règne 1154-1164) est le premier des bans de Bosnie. Il fut donc la première autorité à dégager des marches militaires de Hongrie une entité autonome légitime correspondant grosso modo à la Bosnie actuelle. Le « là » et le « pas là » de Boric sont donc les prémices du pays moderne.

Savoir-vivre

Le pourboire est laissé à votre appréciation. Pour toutes les personnes intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, vous avez l´assurance qu´il ne se substituera jamais au salaire. Néanmoins, il est d´usage dans la quasi-totalité des pays du monde de donner un pourboire lorsque l´on a été satisfait du service.
Pour les chauffeurs, nous vous conseillons, au minimum, l´équivalent de 1,5 ou 2 euro par jour et par personne. Nous vous conseillons le double pour les guides.
En ce qui concerne le personnel local (porteurs, serveurs…) les usages sont très variables. Le mieux est d’aligner votre pourboire sur l´économie du lieu : le prix d´une bière ou d´un thé, d´un paquet de cigarettes, vous donneront un aperçu du niveau de vie et vous permettront, comme vous le faites naturellement chez vous, d’estimer son montant. Indiquons tout de même qu’au restaurant un pourboire de 5 à 10% du montant de l’addition est dans l’ordre des choses.

Achat

On trouvera de belles broderies ; le travail du bois (objets usuels ou statuettes) est très maîtrisé, tout comme la dinanderie (argent, cuivre, laiton martelés). Les produits de bouche (pâtisseries, eaux de vie, salaisons…) sont des options évidentes.

Cuisine

Les influences turque et austro-hongroise (méditerranéenne aussi, dans une moindre mesure) sont sensibles dans la cuisine bosnienne : kebabs (viande marinée grillée) et feuilletés (sirnica, au fromage ; zeljanica, aux épinards…) pour la première ; soupes de légumes, ragoûts, choux farci et pommes de terre pour la seconde. Idem en ce qui concerne les desserts, les pâtisseries orientales (au miel, au sésame) alternent avec les gâteaux crémeux, typiques des pays danubiens. Le « chacun chez soi » politique ne peut pas grand-chose contre ça, c’est heureux. Sur le pouce, on mange des cevapi, petits rouleaux de bœuf (ou agneau) haché grillés servis dans un pain rond, avec force oignon, ajvar (purée de poivron relevée) et fromage blanc. La viande grillée (agneau, chevreau, bœuf, porc - sauf chez les musulmans, bien sûr - poulet…) est un pilier de la convivialité bosnienne.

Boisson

En principe, l’eau du robinet est potable ; toutefois, on évitera d’en boire : les standards d’épuration ne sont pas encore tout à fait ceux de l’Union Européenne et un dérangement gastrique est vite attrapé. On trouve partout de l’eau minérale, des sodas, de la bière (Sarajevsko est une pils légère et désaltérante) et des jus de fruits. Le café traditionnel est turc (avec le marc dans la tasse) ; dans les bars, on le prépare de toutes les façons possibles. Des breuvages lactés (kéfir, yogourt) ou la boza (à base de céréales fermentées) accompagnent en général les repas. Enfin l’eau de vie (raki) est de toutes les festivités et de toutes les rencontres.

5 • Transports

Route

Dans l’ensemble, le réseau routier est vétuste et dégradé : nids de poule, sections non goudronnées, marquage et signalisation déficients. Les routes de montagne sont régulièrement fermées en hiver. La conduite désinvolte des Bosniens et l’encombrement des voies font recommander la plus grande prudence.
Attention ! Certains secteurs n’ont toujours pas été déminés. On ne sortira donc pas des routes goudronnées et régulièrement fréquentées.
Limitations de vitesse : 40 km/h en ville ; 80 km/h sur route ; 100 km/h sur voie express. Triangle de signalisation, trousse de secours et ampoules de rechange sont obligatoires.
En cas d’accident, ne jamais déplacer les véhicules avant l’arrivée de la police.
La carte verte internationale est requise pour entrer en voiture sur le territoire bosnien.

Taxi et location

Les lignes de bus desservent de très nombreuses localités. Il faudra cependant s’armer de patience (voir rubrique « Route »).

Train

Le réseau ferré est en phase de remise en route : Banja Luka, Sarajevo et Mostar sont desservies. Banja Luka-Zagreb est également possible. On notera la faible fréquence des trains. Le voyage ferroviaire est bon marché, mais long : compter, par exemple, environ 5 heures pour les 120 km entre Sarajevo et Mostar.

Avion

Trois aéroports desservis par des liaisons internationales (pas de liaisons domestiques) : Banja Luka, Sarajevo (à une douzaine de km au sud e la ville), Mostar. Pas de vol direct entre la France et la Bosnie.

6 • Infos pratiques

Décalage

Pas de décalage horaire avec la France.

Argent

La monnaie nationale est le mark convertible (ce qui ne signifie pas qu’il soit échangeable hors des frontières bosniennes : dépensez vos marks avant de quitter le pays).
Le change des devises se fait de préférence dans les banques, les postes et les bureaux de change officiels. On trouve sans trop de problèmes des distributeurs CB dans les villes importantes. Par contre, le règlement par carte bancaire ne fait pas encore partie des mœurs (sinon dans les établissements de standing). Les cartes Visa et MasterCard sont plus régulièrement acceptées qu’American Express. Hors des grands centres, les règlements se font uniquement en espèces. Il est parfois possible de régler directement ses achats en euros (dans les 2 marks pour 1 euro) ; dans ce cas, le commerçant peut vous rendre la monnaie à la fois en marks et en euros.
Les banques ouvrent en général entre 8h00 et 17h00, du lundi au vendredi ; le samedi, elles ouvrent à 8h00 et ferment à des heures variables dans l’après-midi.

Electricité

220 volts ; prises de type européen standard. Pas besoin d’adaptateur.

Horaire

Les magasins ouvrent entre 8h00 et 10h00 et ferment autour de 20h00.

Poste

Le service postal n’est pas encore unifié : chaque entité territoriale a le sien. Pour envoyer une lettre ou une carte-postale à l’étranger, il faut impérativement se rendre dans un bureau de poste (où l’on trouve également les timbres).

Téléphone

Pour appeler la Bosnie-Herzégovine depuis la France, composer 00 + 387 + le numéro de zone sans le 0 + le numéro de votre correspondant.
Pour appeler la France depuis la Bosnie-Herzégovine, composer 00 + 33 + le numéro à 9 chiffres de votre correspondant (sans le 0 initial).

Internet

Cybercafés en ville.

Couverture GSM

Nous vous conseillons de vous renseigner auprès de votre opérateur sur les conditions d’accès au réseau local.

Devise

BAM

Taux

Cours d'achat estimé : 1 BAM = 0.511292 Euros au 23/04/2024 - Source : www.xe.com

7 • Adresse utiles

Ambassade

Ambassade de Bosnie-Herzégovine en France
174, rue de Courcelles - 75017 Paris
Tél. : 01 42 67 34 22
Fax : 01 40 53 85 22
Email : amb.pariz@mvp.gov.ba
Web : www.amb-bosnie-herzegovine.fr/

Ambassade de Bosnie-Herzégovine en Belgique
Rue Belliard, 15-17 - 1040 Bruxelles
Tél. : 02 5020188
Fax : 02 6443254
Email : info@bhembassy.be
Web : www.bhembassy.be

Ambassade de Bosnie-Herzégovine en Suisse
Thorackerstrasse, 3 - 3074 Muri b. Berne
Tél. : 031 351 10 51 (section consulaire)
Fax : 031 351 10 79

Consulat

En France, en Belgique et en Suisse, les services consulaires sont assurés par l’ambassade.

Office de tourisme

Il n’y a pas d’office de tourisme bosnien en France ; consulter le site web de l’ambassade.

8 • Environnement

Situation Environnementale

Quel que soit l´environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou naturel, il est de sa responsabilité de respecter l´endroit qu´il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde. Un second paragraphe vous présente, le cas échéant, les problèmes environnementaux spécifiques au pays concerné.
- Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d´infrastructure d´élimination de ces déchets. Par exemple : piles et batteries, médicaments périmés, sacs plastique.
- La rareté de l´eau est aujourd´hui un problème mondial. Même si le pays visité n´est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets.
- Dans la plupart des hôtels vous disposerez d´une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé, pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n´êtes pas présent dans la chambre. La climatisation n´est d´ailleurs pas absolument nécessaire sous tous les climats.
- En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors-piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir » : renoncer à cueillir des fleurs rares, à ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc.