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1 • Formalités

Passeport

Passeport en cours de validité, valable 3 mois après la date de retour, et billet retour, pour les ressortissants français ; valable 6 mois après la date de retour, et billet retour, pour les ressortissants belges et suisses. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

Afin de parer à toute éventualité, on veillera à disposer d’un passeport comportant le nombre de pages vierges requis ou suffisant (généralement 3, dont 2 en vis-à-vis).

Passeport d’urgence. Ce document n’étant pas accepté partout, il faudra s’assurer, avant d’en faire la demande éventuelle, qu’il est reconnu par le pays concerné par le voyage ; on vérifiera également s’il implique une demande de visa (ce qui peut être le cas même pour des pays où on en est dispensé avec un passeport ordinaire).

Si vous voyagez avec vos enfants, sachez que, dorénavant, les mineurs, quel que soit leur âge, doivent eux aussi avoir un passeport individuel. La législation française stipule que les mineurs voyageant avec leurs deux parents, ou un seul des deux, n'ont pas besoin d'être en possession d'une autorisation de sortie du territoire. En revanche, ce document est obligatoire (depuis le 15 janvier 2017) si cette condition d'accompagnement n'est pas remplie. Dans ce dernier cas, l'enfant devra présenter : passeport (ou carte d'identité, selon les exigences du pays de destination) ; le formulaire d’autorisation de sortie du territoire, signé par l'un des parents titulaires de l'autorité parentale (le formulaire d’autorisation de sortie du territoire est accessible sur le site www.service-public.fr) ; une photocopie du titre d'identité du parent signataire.

Lorsqu’un mineur voyage avec l’un de ses parents dont il ne porte pas le nom, il est fortement conseillé soit de pouvoir prouver la filiation (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F15392), soit de présenter une autorisation de sortie du territoire (formulaire Cerfa n° 15646*01) dûment remplie et signée par l’autre parent avec copie de sa pièce d’identité. Cette autorisation ne dispense pas de l’accomplissement de toute autre formalité spécifique à la destination concernant les mineurs.

De nouvelles mesures de sécurité sont entrées en vigueur dans les aéroports : les appareils électroniques (smartphones, tablettes, portables…) doivent être chargés et en état de fonctionnement pour tous les vols allant ou passant par les Etats-Unis et Londres. Les agents de contrôle doivent pouvoir les allumer. Par précaution, ayez votre chargeur à portée de main. Si votre appareil est déchargé ou défectueux, il sera confisqué. Cette mesure étant susceptible d’être étendue à d’autres aéroports, nous vous conseillons de charger vos appareils électroniques avant le vol quelle que soit votre destination.

Permis de conduire : pour éviter tout désagrément, il peut-être utile, même pour les pays extra-européens reconnaissant officiellement sur leur territoire la validité du permis français, de se procurer également un permis de conduire international ou, à défaut, une traduction assermentée du permis français.

Visa

Les ressortissants français, belges ou suisses se verront accorder un visa de tourisme gratuit à l’arrivée en Israël, pour un séjour de 90 jours maximum. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.
On peut demander que le visa ne soit pas apposé directement dans le passeport, mais sur une fiche à part.

Taxe de sortie du territoire, à régler en espèces, lorsque le départ se fait par la route. Le montant (qui peut être modifié à tout moment par les autorités) varie selon le point de passage : Allenby Bridge, 180 shekels ; Sheikh Hussein (Beth Shean) ou Aqaba (Arava), 100 shekels (à ce jour, 6 juillet 2023).

2 • Santé

Vaccins obligatoires

Pas de vaccination exigée ; sauf contre la fièvre jaune, pour les voyageurs en provenance de pays où elle sévit. Dans ce cas, elle doit être faite au moins 10 jours avant le départ.

Vaccins conseillés

Comme toujours, il est souhaitable d'être vacciné contre :
- diphtérie, tétanos, poliomyélite ;
- hépatites A et B ;
- coqueluche (dont la réapparition, même en France, justifie la vaccination pour tout voyage).
Et, éventuellement, pour les voyages « aventure » :
- typhoïde ;
- rage.

Paludisme

Le paludisme est absent de tout le pays. Une protection individuelle contre les piqûres de moustique est cependant nécessaire, pour éviter d´autres affections. On utilisera donc des produits répulsifs et des moustiquaires imprégnées.

Autres risques

Le tourisme actuel en Palestine étant limité dans le temps et à des zones bien identifiées, les risques encourus par les voyageurs relèvent de l’actualité politique plutôt que de l’actualité sanitaire.

3 • Géographie

Capitale

Ramallah (provisoire). L’Autorité palestinienne revendique Jérusalem-est. C’est niet pour Israël. Il n’y a pas d’accord international sur la question ; la France et l’Union Européenne souhaitent que Jérusalem soit la capitale d’Israël, mais aussi celle d’un Etat palestinien indépendant.

PIB

En 2008, 1 552 dollars US par habitant (France, 36 614 dollars US par habitant).

Point culminant

Tall Asur, 1 016 mètres (Cisjordanie).

Climat

La bande de Gaza a un climat méditerranéen classique : étés chauds et secs qu’adoucit la brise marine, hivers cléments et humides, beau printemps, bel automne. En Cisjordanie, si les caractères du climat sont sensiblement les mêmes, on tiendra compte de l’altitude : la différence de température entre le jour et la nuit est plus marquée que sur la côte ; les nuits peuvent être très fraiches. Les hivers sont pluvieux et, éventuellement, neigeux sur les reliefs. Le khamsin (vent de sable) souffle parfois du sud au printemps. L’été est torride dans la région de la mer Morte (entre 30 et 40°).

Géographie

La Palestine historique est aujourd’hui partagée entre Israël et les « Territoires palestiniens ». Ces derniers sont la Cisjordanie (5 655 km²) et la bande de Gaza (365 km²). Gaza, une plaine côtière située au sud-ouest d’Israël, est faite de sables et de sédiments favorables à l’agriculture. La Cisjordanie s’étend entre Jérusalem et la vallée du Jourdain ; c’est un pays de collines, de plateaux bosselés et de courtes montagnes calcaires entaillées de vallées fertiles. Elle dispose d’importantes nappes phréatiques.
Aux termes des accords d’Oslo, la Cisjordanie et Gaza constituent « une seule entité territoriale ». Toutefois, cette continuité de principe n’a pas encore une pleine expression politique. En fait, l’Autorité palestinienne administre souverainement 3% environ de la Cisjordanie (les villes de Ramallah, Naplouse, Jénine, Tulkarem, Qalqilya, Jéricho, Bethléem et Hébron) et 60% de Gaza, c’est la « zone A ». 27% du territoire cisjordanien sont sous le contrôle conjoint de l’Autorité palestinienne et de l’armée israélienne (« zone B »). Enfin, Israël a la haute main sur le restant, tant en Cisjordanie qu’à Gaza (« zone C ») : colonies juives, réseau routier, zones industrielles, secteurs frontaliers, etc. L’administration palestinienne est donc extrêmement discontinue.

Economie

On peut considérer que les soubresauts du conflit israélo-palestinien, l’aide internationale et le bon niveau de qualification de la population active palestinienne sont des éléments clés de la situation économique des Territoires. Divers facteurs (union douanière sous contrôle israélien, échanges commerciaux orientés, marché du travail…) rendent l’économie palestinienne structurellement dépendante de celle de l’Etat hébreu. Malgré une nette dégradation ces dernières années (opérations israéliennes, désintérêt de la part de l’Autorité palestinienne…), l’agriculture, qui occupe 17% de la population active, est encore un secteur majeur : cultures maraîchères et fruitières, oliveraies… L’exportation de cette production passe généralement par des intermédiaires israéliens. L’industrie (15% de la population active) est le fait de petites structures familiales : agroalimentaire, confection, matières plastiques, ciments, construction (qui a connu un développement important depuis 1995). Les services représentent désormais plus de 70% du PIB à Gaza et plus de 60% en Cisjordanie (et 68% de la population active). Energie : les Territoires palestiniens dépendent, pour 70% de leur consommation, de sources d’électricité israéliennes. Au large de Gaza, d’importantes réserves de gaz naturel attendent d’être mises en exploitation. Structure du PIB (2008) : agriculture, 14% ; industrie, 16% ; services, 70%. Taux de chômage en 2007 : Gaza, 40,6% (blocus israélien) ; Cisjordanie, 19%. En 2008, 57,3% de la population vivait sous le seuil de pauvreté.

Faune et flore

Des couverts de chênes, des platanes et puis une steppe chiche dans les zones arides. Dans les vergers, des amandiers, des pêchers, des abricotiers, des cerisiers, des noyers, des poiriers, des pommiers… Les forêts abritent l’ours, le sanglier, le cerf. La hyène et le chacal courent leur chance jusqu’aux abords des villages. En altitude, on trouve des gazelles de montagne (Gazella gazella). Le chameau de Palestine est d’allure médiocre ; l’âne, lui, est grand et solide. Les oiseaux sont nombreux, qui passent ou qui restent : Alouette lulu, Vautour fauve, Bécassine double, Rossignol progné, Buse variable, Outarde canepetière, Caille des blés, Chevalier guignette, Oie rieuse, Geai des chênes…

4 • Hommes et cultures

Population

4 289 121 habitants (2009).

Langue Officielle

Arabe (de facto).

Langue parlée

Pour la plupart, les habitants des Territoires palestiniens ont l’arabe palestinien pour langue maternelle (ils écrivent en arabe classique) ; mais certains parlent l’arabe égyptien ou syrien, l’arabe levantin oriental… Les Juifs parlent l’hébreu. L’adyghéen, une langue caucasienne, a encore quelques locuteurs ; l’hébreu samaritain en revanche est considéré comme éteint (rares utilisations liturgiques).

Peuple

La population est constituée d’Arabes palestiniens à 81,5% ; ensuite viennent les Juifs (16,1%), les Egyptiens (0,9%), les Bédouins (0,5%), les Syriens (0,3%)…

Religion

Les Palestiniens sont, très majoritairement, des musulmans sunnites. Selon les estimations, les chrétiens représenteraient entre 3 et 6% de la population ; ils appartiennent à différentes confessions. Les Samaritains sont quelques centaines et les karaïtes quelques milliers. Ces derniers appartiennent au judaïsme scripturaliste, qui refuse la Torah orale (Mishna, Talmud…). Les Juifs des colonies relèvent, eux, des différents courants du judaïsme moderne.

Calendrier des Fêtes

Les principales fêtes musulmanes (dates mobiles) sont l’Aïd el-Kebir (novembre-décembre) : commémoration du sacrifice d’Ismaël ; le Mouloud (février-mars) : commémoration de la naissance du Prophète ; l’ouverture du Ramadan (août-septembre) : 30 jours de jeûne rituel pendant le 9e mois de l’année lunaire ; l’Aïd el-Fitr (septembre-octobre) : fin du jeûne du Ramadan.

Les fêtes juives sont mobiles également : Roch Hachana, Yom Kippour et Souccot en septembre-octobre ; Hanoucca, en novembre-décembre ; Pessa’h, en mars-avril…

Quant aux fêtes chrétiennes, leur calendrier varie un peu d’une confession à l’autre, ainsi Noël est-il fêté le 25 décembre par les catholiques, le 7 janvier par les orthodoxes et le 19 janvier par l’Eglise arménienne.

Signalons également les jours civils de commémoration suivants. Le jour des Prisonniers (17 avril). Le jour d’al-Naqba (15 mai), en souvenir de la guerre de 1948-49 (« Catastrophe » pour les Palestiniens, Guerre d’indépendance pour les Israéliens). Le souvenir de Septembre noir (18 septembre). Le jour de Jérusalem (29 novembre)…

Histoire

Dans les années 20 du XXe siècle, sous l’impulsion de Hadj Amin al-Husseini (1895-1974), grand mufti de Jérusalem, un nationalisme arabe palestinien remplace en Palestine mandataire le sentiment panarabe qui prévalait jusque là. Ce nationalisme s’oppose à la fois à la présence britannique et à l’immigration juive. En 1936, la Grande révolte arabe met aux prises nationalistes arabes, Britanniques et Juifs. Cette année-là, le grand mufti fonde un organe politique représentatif, le Haut comité arabe. Les Britanniques reprennent lentement la main. L’année 1937 voit paraitre un premier projet de partage de la Palestine entre Juifs et Arabes (commission Peel). Rejeté par les uns et par les autres. Deux ans plus tard, Londres envisage la création d’un Etat de Palestine, sans en préciser la forme, ni le terme. La chose reste dans les limbes. Puis, l’Agence juive (l’exécutif sioniste en Palestine) annonce préparer les voies d’une « patrie » pour les Juifs. Il ne s’agit plus d’un nébuleux « foyer national ». Pendant ce temps Hadj Amin al-Husseini est en contact suivi avec Adolf Hitler. Après-guerre, la Transjordanie accède à l’indépendance (1946). Sous la pression des attentats que commettent les organisations juives armées, les Britanniques renoncent à leur mandat le 18 février 1947. Une commission de l’ONU se penche alors sur la question. Elle travaille sur deux hypothèses : deux Etats séparés, l’un juif et l’autre arabe ; un seul Etat fédéral. L’Agence juive collabore aux travaux de la commission ; pas le Haut comité arabe, qui voit dans cette enquête un déni de légitimité et refuse le principe d’une partition. Le Haut comité ne sera pas suivi. Le 27 novembre 1947, l’ONU vote la résolution 181 sur le partage de la Palestine : aux Arabes, 45% du territoire mandataire ; Jérusalem sous statut international. L’Agence juive appuie, les organisations arabes palestiniennes et les Etats qui les soutiennent dénoncent. Le pays s’embrase. La guerre suit. Elle va provoquer le déplacement de plus de 700 000 Arabes palestiniens. Fin 1948, il en reste 150 000 sur le territoire d’Israël, ils sont 400 000 en Cisjordanie et 60 000 à Gaza (sous administration égyptienne). Israël s’est déclaré indépendant le 14 mai. Les villages arabes abandonnés sont détruits. A la place, on installe des colonies agricoles juives. Le 24 janvier 1949, la Transjordanie annexe la Cisjordanie. La Palestine arabe envisagée par la résolution 181 s’est évaporée. Pour les arabes palestiniens commence l’ère des camps de réfugiés et de l’exil.

En mai 1964, la Ligue arabe suscite la création de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), qui regroupera bientôt le Fatah (Mouvement national palestinien de libération) de Yasser Arafat (né en 1929), le FPLP (Front populaire de libération de la Palestine) de Georges Habache (1926-2008) et Ahmed Jibril (né en 1928) et le FDLP (Front démocratique de libération de la Palestine) de Nayef Hawatmeh (né en 1935). La Charte de l’OLP (la Charte nationale palestinienne) refuse toute légitimité à l’Etat d’Israël et appelle à sa destruction. En 1967, la guerre des Six Jours donne à Israël le contrôle de Jérusalem-est, de la Cisjordanie et de Gaza. Deux ans plus tard, Arafat a pris la tête de l’OLP, c’est l’heure du « tournant palestinien ». Les organisations palestiniennes mèneront leur guerre contre Israël et non celle de la Ligue arabe. Pour Arafat, le terrorisme est un couteau suisse, il est multifonctions : on le met en œuvre avec des moyens limités, on en tire des symboles politiques, il produit les mêmes effets que le scoop journalistique… Eventuellement, il démoralise l’adversaire. Mais Israël est coriace et rend coup pour coup. L’OLP s’installe solidement en Jordanie, au point de menacer la monarchie hachémite. En septembre 1970 (Septembre noir), le roi Hussein réagit brutalement, les Palestiniens sont tués par milliers et Arafat et le Fatah sont contraints de fuir au Liban. Deux ans plus tard, la prise d’otages des JO de Munich est désastreuse pour l’image d’Arafat, qui a laissé faire. Sa ligne politique va s’infléchir. Si la Ligue arabe reconnait l’OLP comme seul représentant du peuple palestinien, les Palestiniens de Cisjordanie en appellent à un règlement politique. La libération des territoires conquis en 1967 prend le pas sur la destruction d’Israël. Certains craignent que ce distinguo conduise à une reconnaissance d’Israël et des groupes entrent en dissidence, menant des attaques jusqu’au-boutistes contre l’Etat hébreux, qui font tanguer Arafat. Il faut le maintenir à flot : le 14 mai 1974, l’ONU reconnait à son tour l’OLP comme seul représentant du peuple palestinien. Le 26 octobre, l’OLP devient membre à part entière de la Ligue arabe. Le statut international de l’organisation s’est considérablement renforcé. Son leader accepte désormais le principe d’un Etat palestinien sur les « territoires libérés ». Du Liban, il maintient toutefois la pression terroriste sur Israël. Si bien que ce dernier prend le contrôle d’une zone de sécurité au sud-Liban (1978), puis attaque l’OLP. L’opération Paix en Galilée met en évidence l’inconsistance de l’organisation militaire palestinienne. Arafat et ses partisans s’embarquent pour la Tunisie, sans les réfugiés des camps de Sabra et de Chatila… Les actions terroristes se poursuivent malgré le renoncement de 1985.

Mais, dans les « territoires occupés », la situation évolue. La première Intifada éclate en 1988 ; un peu pris de cours, le groupe de Tunis proclame l’indépendance de l’Etat palestinien. Parallèlement, l’OLP reconnait la résolution 181 de l’ONU et réaffirme renoncer au terrorisme. Dès lors, la reconnaissance d’Israël est implicite. Arafat se lance dans de grandes manœuvres diplomatiques pour étayer sa politique. Le terrorisme est plusieurs fois condamné. Mais la chute de l’URSS fait bouger les lignes et, isolé, Arafat se prend les pieds dans le tapis irakien. Il se remet les Etats-Unis à dos. C’est alors que le gouvernement israélien estime que l’OLP ne peut plus lui refuser les garanties qu’il réclame pour accepter d’envisager à terme la création d’un Etat palestinien à Gaza et en Cisjordanie. Divers pourparlers aboutissent aux « accords d’Oslo », signés à la Maison blanche le 13 septembre 1993. Dans une lettre du 9 septembre à Yitzhak Rabin, Arafat avait reconnu la légitimité d’Israël et renoncé formellement à la violence politique (on notera toutefois que la Charte de l’OLP n’a jamais été juridiquement abrogée). Le retour à Gaza est triomphal. L’économie va connaître un beau redémarrage (les communautés palestiniennes de l’étranger y contribuent puissamment). L’armée israélienne commence à se retirer des Territoires palestiniens. Mais, Rabin assassiné (4 novembre 1995), le processus de paix s’enlise. Les relations de l’Autorité palestinienne, présidée par Arafat, avec le mouvement islamiste Hamas sont mauvaises. Le vieux leader et son organisation peinent à instituer une structure d’Etat. Les contestations se multiplient. Le Hamas apparait comme un recours à bien des oubliés de la société palestinienne. En 2000, les négociations de Camp David échouent au seuil de la reconnaissance d’un Etat palestinien par Israël. Pas d’accord sur la question de Jérusalem, ni sur celle du retour des réfugiés… La violence politique est relancée (deuxième Intifada, attentats contre des civils israéliens). Arafat est isolé à Ramallah et perd le contrôle de la situation (un premier ministre lui est imposé). Il meurt à Paris le 11 novembre 2004. Mahmoud Abbas (né en 1935) lui succède à la présidence de l’Autorité palestinienne. L’année suivante voit à la fois le démantèlement de colonies israéliennes à Gaza, le retrait de Tsahal et le début de la construction de la « barrière de sécurité » israélienne. La victoire du Hamas aux élections législatives de 2006 marque un retour du radicalisme. Elle ébranle l’Autorité palestinienne, remet en cause ses finances et entraine le blocus de Gaza…

Politique

En 1993, les accords d’Oslo ont donné une forme pré-institutionnelle à un futur Etat palestinien dans le cadre de « territoires palestiniens » reconnus par l’ONU : la Cisjordanie et Gaza (concernant Jérusalem-est, Israël refuse toute revendication palestinienne). L’Autorité palestinienne est alors créée pour représenter les Arabes des territoires, en assumer l’administration et être l’interlocuteur d’Israël en vue d’un règlement définitif de la question. Elle est composée d’un Conseil législatif (132 députés élus), d’un président élu au suffrage universel et d’un gouvernement (dont le premier ministre est le chef de la majorité parlementaire). A la suite des élections législatives de 2006 et du conflit qui a suivi entre le Fatah et le Hamas, ce dernier, qui se réclame de la déclaration d’Alger, dirige de façon autonome la bande de Gaza.

Célébrités

Avec Mahmoud Darwich (1941-2008) la Palestine fait irruption à la croisée d’un engagement politique rigoureux et du travail poétique d’une vie. En 2000, le ministre israélien de l’éducation, Yossi Sarid, a proposé (encore en vain) que certains de ses poèmes soient inclus dans les manuels scolaires : l’œuvre et l’homme apparaissent incontournables.

Edward Said (1935-2003) est né à Jérusalem dans une famille arabe chrétienne et a enseigné la littérature comparée à Columbia University de 1963 à 2003. L’orientalisme est son livre le plus célèbre. En 1999, il a fondé avec Daniel Barenboïm le West-Eastern Divan Orchestra, qui réunit de jeunes musiciens israéliens et arabes (l’orchestre est désormais basé à Séville).

Naji al-Ali (1936-1987) fut un grand caricaturiste, l’un de ceux dont les dessins ont valeur d’éditoriaux. Le personnage d’Hantala, l’enfant palestinien, qu’il a créé en 1969, a fini par représenter toute la perplexité, mais aussi toute la détermination du monde face aux agressions et au sans-gêne des puissants…

Le keffieh était la coiffe des Bédouins et des paysans. En 1936, il est devenu le symbole de l’opposition à la présence britannique. Depuis, il est un signe de ralliement. Les partisans du Fatah le portent noir et blanc ; ceux du FPLP, rouge et blanc ; ceux du Hamas, vert et blanc. Yasser Arafat a fait du keffieh l’un des couvre-chefs politiques du XXe siècle.

Leïla Shahid (née en 1949) a été déléguée générale de la Palestine en France de 1994 à 2005 et représente désormais l’Autorité palestinienne auprès de l’Union Européenne à Bruxelles. Née à Beyrouth, anthropologue des camps de réfugiés, elle est représentative de l’intelligentsia palestinienne exilée et de ses engagements politiques.

Savoir-vivre

Le pourboire est laissé à votre appréciation. Pour toutes les personnes intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, vous avez l´assurance qu´il ne se substituera jamais au salaire. Néanmoins, il est d´usage dans la quasi-totalité des pays au monde de donner un pourboire lorsque l´on a été satisfait du service.
Pour les chauffeurs, nous vous conseillons, au minimum, l´équivalent de 1,5 ou 2 euros par jour et par personne. Nous vous conseillons le double pour les guides. A l’hôtel, on donnera 1 ou 2 euros par bagage au bagagiste. Au restaurant, 10% du montant de l’addition sont dans la norme.
En règle générale, le mieux est d’aligner votre pourboire sur l´économie du locale : les prix d´une bière ou d´un thé, d´un paquet de cigarettes, vous donneront un aperçu du niveau de vie et vous permettront, comme vous le faites naturellement chez vous, d’estimer son montant.

Achat

Epices et pâtisseries orientales sont des bestsellers ; très prisés également, les bijoux traditionnels. Les ornements et menus objets religieux, souvent de bois d’olivier, rappellent que la Palestine est, entre toutes, la Terre sainte.

Cuisine

Le pain, qui a une grande valeur symbolique, vient d’abord ; le reste se met dessus ou se mange avec. Pour le mensef, on couvre le pain de riz et d’agneau mijoté (épices, caillé de brebis, amandes, pignons…) ; pour le musakhan, on y met des oignons et du poulet au sumac. Le khobez (« pain ») se mange aussi, simplement, avec de l’huile d’olive, du thym frais et des graines de sésame. Il accompagne les mezzés. Le kedreh est une spécialité d’Hébron : riz au safran et agneau, cuits à l’étouffée dans une jarre de terre cuite. Quant à la courgette farcie, elle est très classique. Pour finir (ou grignoter pendant la journée) : pâtisseries orientales : baklawa, kenafeh de Naplouse (cheveux d’ange, beurre, pistaches), ma’amoul (petit gâteau fourré aux dattes, pistaches et noix), qatayef (chausson fourré au fromage blanc ou aux fruits secs, que l’on mange pendant le mois de Ramadan).

Boisson

Le thé, le café (turc et à la cardamome), l’eau minérale, les jus de fruits et assimilés (orange, amande, caroube, réglisse…), les sodas sont de consommation quotidienne. L’arak est un alcool anisé. A Taybeh, on brasse une bière (Taybeh Beer) qui fait la réputation du village. Les salésiens font du vin au monastère de Cremisan ; à Latroun, ce sont les trappistes…

5 • Transports

Route

Le réseau routier palestinien a beaucoup souffert des opérations militaires. Il est donc de qualité très inégale, malgré de réels efforts d’entretien. En Cisjordanie, les routes de contournement israéliennes, qui relient entre elles les colonies juives et les relie à Israël, sont, elles, en excellent état. Les plaques d’immatriculation palestiniennes sont vertes (et jaunes les israéliennes).

Aux check points de l’armée israélienne, on est patient…

Taxi et location

En Cisjordanie et à Gaza, les taxis n’ont pas de compteur ; avant le départ, on s’entendra donc avec le chauffeur sur le prix de la course. A Jérusalem-est on demandera que le compteur soit mis en marche. Les taxis collectifs permettent de se déplacer rapidement (on n’attend jamais très longtemps qu’ils soient pleins) et à bon compte.

Pour circuler dans les Territoires palestiniens, on peut louer un véhicule (permis de conduire international et caution de 1 000 euro environ) à une agence palestinienne de Jérusalem-est : les loueurs israéliens n’assurent pas leurs voitures pour la Cisjordanie et Gaza. Conduire peut toutefois poser des problèmes au voyageur : signalisation en arabe (ou en arabe et en hébreux), guidage GPS impossible, check points volants de l’armée israélienne où il faut parfois attendre plusieurs heures, chaussées endommagées…

Train

Pas de transport passager.

Avion

Pas d’aéroport en activité.

6 • Infos pratiques

Décalage

Il y a toute l’année une heure de décalage avec la France ; quand il est 12h00 à Dax, il est 13h00 à Ramallah. Le mois de Ramadan peut provoquer un passage ponctuel de l’heure d’été à l’heure d’hiver.

Argent

Par la force des choses, le shekel israélien fait fonction de monnaie « nationale ». On utilise aussi la livre égyptienne (Gaza) ou le dinar jordanien (Cisjordanie).
Nombreux bureaux de change dans les villes principales, qui proposent des taux meilleurs qu’aux postes frontières ou à l’aéroport. Ces bureaux sont ouverts jusque vers 18h00.
Certaines agences bancaires sont équipées de distributeurs automatiques de billets acceptant les principales cartes bancaires internationales. En général, les banques ouvrent de 8h30 à 14h30 (elles sont fermées le vendredi et le samedi).

Electricité

220 volts. Prises de type européen standard, pas besoin d’adaptateur. Les coupures d’électricité sont fréquentes et intempestives.

Horaire

En principe, bureaux et services publics sont ouverts du dimanche au jeudi, de 8h00 à 15h00. Les magasins ouvrent de 9h00 à 18h00 ; ils ferment soit le vendredi, soit le dimanche.

Média

Les principaux quotidiens palestiniens sont Al-Quds (Jérusalem), Al-Ayyâm (Ramallah) et Al-Hayât Al-Jadîda (Ramallah). The Jerusalem Times, en anglais, est un hebdomadaire dont la ligne éditoriale reflète les positions de l’Autorité palestinienne. On trouve la presse internationale dans les kiosques importants des grandes villes. Palestine TV a un statut officiel, tout comme la radio de l’Autorité, PBC (Palestinian Broadcasting Corporation).

Poste

En Cisjordanie et à Gaza, les villes palestiniennes ont leur propre service postal ; les bureaux sont ouverts de 8h00 à 14h00 (fermés le vendredi). Jérusalem-est relève de la poste israélienne ; les bureaux principaux sont ouverts de 8h00 à 18h00 (fermés le vendredi après-midi et le samedi).

Téléphone

Pour appeler la Cisjordanie ou Gaza depuis la France, composer 00 + 972 (ou 970) + l’indicatif de zone sans le 0 + le numéro à sept chiffres de votre correspondant.
Pour appeler la France depuis la Cisjordanie ou Gaza, composer 00 + 33 + le numéro à neuf chiffres de votre correspondant (sans le 0 initial).
Pour appeler la France depuis Jérusalem, composer le code de l’opérateur choisi (Barak, 013 ; Bezek, 014 ; Kavei Zahay, 012) + 33 + le numéro à neuf chiffres de votre correspondant (sans le 0 initial).

Appels locaux : dans une même zone, composer le numéro de votre correspondant, sans l’indicatif de zone.

Internet

Cybercafés dans les villes importantes. Connexions possibles dans les hôtels (si on a son ordinateur).

Couverture GSM

Bonne couverture, mais il faut « sauter » d’un opérateur à l’autre… Nous vous conseillons de vous renseigner auprès de votre opérateur sur les conditions d’accès au réseau local.

Devise

ILS

Taux

Cours d'achat estimé : 1 ILS = 0.247197 Euros au 18/04/2024 - Source : www.xe.com

7 • Adresse utiles

Ambassade

Délégation générale de la Palestine en France
14, rue du Commandant Léandri - 75005 Paris
Tél. : 01 48 28 66 00
Fax : 01 48 28 50 67
Email : contact@palestine-diplo.com
Web : www.palestine-diplo.com/

Ambassade d’Israël en France
3, rue Rabelais - 75008 Paris
Tél. : 01 40 76 55 00
Fax : 01 40 76 55 55
Email : information@paris.mfa.gov.il
Web : www.paris.mfa.gov.il

Ambassade d’Israël en Belgique
Avenue de l’Observatoire / Sterrewachtlaan, 40 - 1180 Uccle
Tél. : 02 373 55 00
Fax : 02 373 56 17
Email : cons-sec@brussels.mfa.gov.il
Web : www.ambisrael.be

Délégation générale de la Palestine en Suisse
Bernastrasse, 46 - 3005 Berne
Tél. : 031 352 14 07
Fax : 031 352 14 09
Email : chemb@mofa-gov.ps

Ambassade d’Israël en Suisse
Alpenstrasse, 32 - 3000 Berne
Tél. : 031 356 35 00 / 031 356 35 04 (section consulaire)
Fax : 031 356 35 56
Email : amb-sec@bern.mfa.gov.il
Web : http://bern.mfa.gov.il

Consulat

En France, les services consulaires sont assurés par l’ambassade. Il y a un consulat général d’Israël à Marseille (tél. 04 91 53 39 90).

En Belgique, les services consulaires sont assurés par l’ambassade.

En Suisse, les services consulaires sont assurés par l’ambassade. Il y a un consulat général d’Israël à Genève (tél. 022 716 05 00).

Office de tourisme

Consulter le site de la Délégation générale de la Palestine en France : www.palestine-diplo.com/

8 • Environnement

Situation Environnementale

Quel que soit l´environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou naturel, il est de sa responsabilité de respecter l´endroit qu´il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde. Un second paragraphe vous présente, le cas échéant, les problèmes environnementaux spécifiques au pays concerné.
- Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d´infrastructure d´élimination de ces déchets. Par exemple : piles et batteries, médicaments périmés, sacs plastique.
- La rareté de l´eau est aujourd´hui un problème mondial. Même si le pays visité n´est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets.
- Dans la plupart des hôtels vous disposerez d´une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé, pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n´êtes pas présent dans la chambre. La climatisation n´est d´ailleurs pas absolument nécessaire sous tous les climats.
- En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors-piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir » : renoncer à cueillir des fleurs rares, à ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc.