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1 • Formalités

Passeport

Passeport en cours de validité pour les ressortissants français, belges et suisses. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

Afin de parer à toute éventualité, on veillera à disposer d’un passeport comportant le nombre de pages vierges requis ou suffisant (généralement 3, dont 2 en vis-à-vis).

Si vous voyagez avec vos enfants, sachez que, dorénavant, les mineurs, quel que soit leur âge, doivent eux aussi avoir un passeport individuel. La législation française stipule que les mineurs voyageant avec leurs deux parents, ou un seul des deux, n'ont pas besoin d'être en possession d'une autorisation de sortie du territoire. En revanche, ce document est obligatoire (depuis le 15 janvier 2017) si cette condition d'accompagnement n'est pas remplie. Dans ce dernier cas, l'enfant devra présenter : passeport (ou carte d'identité, selon les exigences du pays de destination) ; le formulaire d’autorisation de sortie du territoire, signé par l'un des parents titulaires de l'autorité parentale (le formulaire d’autorisation de sortie du territoire est accessible sur le site www.service-public.fr) ; une photocopie du titre d'identité du parent signataire.

Lorsqu’un mineur voyage avec l’un de ses parents dont il ne porte pas le nom, il est fortement conseillé soit de pouvoir prouver la filiation (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F15392), soit de présenter une autorisation de sortie du territoire (formulaire Cerfa n° 15646*01) dûment remplie et signée par l’autre parent avec copie de sa pièce d’identité. Cette autorisation ne dispense pas de l’accomplissement de toute autre formalité spécifique à la destination concernant les mineurs.

Si votre voyage implique que vous transitiez par les Etats-Unis.

DOCUMENTS. Pour entrer sans visa, tout voyageur français, belge ou suisse (cela concerne aussi les enfants quel que soit leur âge) se rendant, par air ou par mer, aux Etats-Unis (ou y transitant) pour un voyage touristique ne dépassant pas 90 jours, doit être en possession d´un passeport individuel portant sur la couverture le symbole « puce électronique ». A partir du 15 janvier 2017, l'autorisation de sortie du territoire est rétablie pour les mineurs français voyageant sans au moins l'un de leurs parents.

ESTA. Tous les voyageurs français, belges ou suisses se rendant, par air ou par mer, aux Etats-Unis (ou y transitant) pour un voyage touristique, devront être en possession, avant d’embarquer, d´une autorisation électronique d´ESTA (Système électronique d´autorisation de voyage). Le formulaire ESTA devra être imprimé, avec la mention « autorisation accordée » et présenté à l’enregistrement. Ce document, simple autorisation d’embarquement, n´est pas une garantie d´admission sur le territoire des USA. Une fois accordée, cette autorisation est valable pour une ou plusieurs entrées et ce pendant deux ans (ou jusqu’à expiration de la validité du passeport du demandeur).
Les formulaires en ligne sont accessibles sur le site : https://esta.cbp.dhs.gov/ (la demande doit être faite au plus tard 72 heures avant le départ). L’autorisation d’ESTA est payante : 21 dollars US (tarif mai 2022), à régler par carte bancaire au moment de la demande.

RESTRICTIONS A L'EXEMPTION DE VISA. Il est à noter que les voyageurs ayant effectué un séjour en Iran (mais aussi en Irak, en Syrie, en Libye, en Somalie, au Yémen, au Soudan ou en Corée du Nord) depuis le 1er mars 2011, ou à Cuba depuis le 12 janvier 2021, devront, s'ils souhaitent se rendre aux Etats-Unis ou y transiter, faire en personne une demande de visa auprès du consulat américain, et ce même s'ils sont citoyens d'un pays relevant du Programme d'exemption de visa. Cette mesure s'applique également aux binationaux dont l'une des nationalités est iranienne, irakienne, syrienne, libyenne, somalienne, yéménite, soudanaise, nord-coréenne ou cubaine.

APPAREILS ELECTRONIQUES. De nouvelles mesures de sécurité sont entrées en vigueur dans les aéroports : les appareils électroniques (smartphones, tablettes, portables…) doivent être chargés et en état de fonctionnement pour tous les vols allant ou passant par les Etats-Unis et Londres. Les agents de contrôle doivent pouvoir les allumer. Par précaution, ayez votre chargeur à portée de main. Si votre appareil est déchargé ou défectueux, il sera confisqué. Cette mesure étant susceptible d’être étendue à d’autres aéroports, nous vous conseillons de charger vos appareils électroniques avant le vol quelle que soit votre destination.

Visa

Pour un séjour de moins de trois mois, les ressortissants de l’Union Européenne n’ont pas besoin de visa (les Suisses non plus). Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

En cas de transit par l’Australie, et pour parer à toute situation pouvant entraîner des complications administratives (escale de plus de 8 heures, changement de terminal, zèle excessif de certaines compagnies), nous vous fournirons les éléments nécessaires à la demande d’un visa australien, gratuit.

2 • Santé

Vaccins obligatoires

La vaccination contre la fièvre jaune est obligatoire pour toute personne âgée de plus de 9 mois ayant séjourné dans un pays d'endémie (Afrique sub-saharienne, Amérique du Sud). Cette exigence s’applique aux voyageurs restés plus de 12 heures dans un pays à risque.
Rappelons la validité à vie de la vaccination, qui doit être faite au minimum 10 jours avant le voyage, dans un centre de vaccinations internationales.

Vaccins conseillés

Diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite, hépatites A et B.

Autres risques

Ce sont les risques infectieux, comportementaux et environnementaux décrits dans nos recommandations générales, en particulier les risques liés à l'alimentation, aux bains en mer, à la plongée et au soleil. Si le paludisme est totalement absent, la dengue, le chikungunya et le virus Zika ne le sont pas et la protection contre les piqûres de moustique est capitale.

3 • Géographie

Capitale

Papeete (sur Tahiti).

Point culminant

Le mont Orohena, 2 241 mètres (sur Tahiti).

Climat

De novembre à fin mars, les alizées mollissent, c’est la saison des pluies (brèves et violentes) et de la chaleur humide. Le reste de l’année, les alizées assurent des températures clémentes (25° en moyenne à Papeete) et des ciels dégagés. Mars-avril : période des (rares) ouragans. Quant à la mer, elle est limpide et « bonne » toute l’année (26° à 28° à Tahiti).

Géographie

Dans l’océan Pacifique, la Polynésie forme un triangle dont les sommets sont Hawaii, la Nouvelle-Zélande et l’île de Pâques. Partie de ce tout, la Polynésie française est dispersée sur 2,5 millions de km², entre 8° et 25° sud et 155° et 135° ouest. Tahiti est située à 17 000 km de Paris, 6 200 km de Los Angeles, 5 700 km de Sydney et 8 800 km de Tokyo. Le territoire de la Collectivité se compose de 118 îles groupées en cinq archipels : les îles Australes (Tubuai, Rurutu, Rapa, Raivavae…) ; l’archipel de la Société, partagé en îles du Vent (Tahiti, Maiao, Moorea…) et îles Sous-le-Vent (Bora Bora, Raiatea, Huahine…) ; les Tuamotu ; les Gambier ; les Marquises (Nuku Hiva, Hiva Oa…). C’est l’activité volcanique qui est à l’origine de toutes ces îles, des « hautes » (Tahiti ou les Marquises, par exemple), comme des atolls plans (Tuamotu et Gambier)… Les atolls, îles volcaniques anciennes, sont des récifs coralliens annulaires enfermant un lagon ; l’atoll de Rangiroa (Tuamotu) a le second rang dans le monde, avec un lagon de 1 446 km². Tahiti, la plus grande des îles hautes, présente de forts reliefs montagneux entaillés de vallées fertiles ; elle est partiellement entourée d’une barrière de corail. L’effet de marée y est quasiment nul presque toute l’année, ses plages sont donc accessibles à toute heure.

Economie

Dans l’ensemble, la Polynésie française bénéficie du développement économique de la zone Asie Pacifique. Le tourisme représente à lui seul 13% du PIB ; il est, avec la perliculture, le secteur clé de l’économie polynésienne. Les structures hôtelières se sont multipliées et diversifiées pour répondre à une large palette de demandes. Si l’agriculture se heure à certaines difficultés structurelles, elle dispose de produits de qualité qui trouvent des débouchés à l’export : vanille, ylang ylang, monoï, nono, coprah... A la recherche d’un second souffle et de nouvelles méthodes, la pêche demeure bien entendu un véritable atout. Pour l’industrie, elle est de faible importance et d’intérêt local. Le coût de la vie est environ 40% plus élevé qu’en métropole (isolement, volume important des importations), mais la tendance est à la baisse.

Faune et flore

La flore de la Polynésie est relativement « pauvre » : 1 000 espèces répertoriées, pour plus de 3 000 en Nouvelle-Calédonie, par exemple. On trouve, en revanche, de nombreuses espèces endémiques (taux d’endémisme de 45% à Tahiti, de 47% aux Marquises). Les atolls ont une maigre flore xérophile (adaptée aux milieux secs). Les îles hautes (archipel de la Société, Marquises…) ont un couvert plus riche et varié : arbre de fer, tamanu, arbre à pain (uru), frangipanier sur le littoral ; toi, pua, pin ou tulipier sur les pentes ; anae, mairai, fougères sur les sommets. Fougères encore dans les vallées, avec le bananier sauvage ou la grande plante tubercule ape. Uru, taro, cocotiers, igname (ufi), jamboisier rouge, canne à sucre ont été introduits par les Polynésiens. Orangers, ananas, tomates, aubergines, haricots, avocatiers, sapotilliers l’ont été par les Européens. La fleur emblème de Tahiti est le tiare (Gardenia taitensis).

Les scinques et les geckos sont l’essentiel de la faune terrestre autochtone, qui ne comporte pas de mammifères (chiens, porcs, rats, chèvres, cochons ont débarqué de différents types d’embarcation). Les oiseaux, en revanche, sont nombreux ; citons l’Albatros à sourcils noirs, le Carpophage de la Société, le Chevalier des Tuamotu, la Frégate du Pacifique, la Gallicolombe des Marquises, le Monarque de Tahiti, le Noddi niais, le Pétrel de Tahiti, le Puffin de la Nativité, la Rousserole de Rimatara, le Martin-chasseur des Gambier… Mais c’est la mer qui est la plus généreuse. Le grand cachalot, le dauphin d’Electre, l’espadon ou la baleine bleue croisent au large ; dans les récifs ce sont des poissons papillons, des demoiselles, des chirurgiens, des poissons perroquets, des mérous, des murènes, des poissons coffres, des poissons pierres, des carangues, des balistes, des requins pointes noires, des raies léopards, grises, manta… Trois espèces de tortues fréquentent les eaux polynésiennes : verte, imbriquée, luth. L’oursin noir, l’oursin crayon ou les holothuries (concombre de mer) sont en abondance. Des coquillages ? Porcelaines, nacres, bénitiers… Pour se régaler, mentionnons le crabe maculé, la langouste, la squille (sans oublier la chevrette, une crevette d’eau douce).

4 • Hommes et cultures

Population

267 913 habitants (2008).

Langue Officielle

Le français.

Langue parlée

Le tahitien (reo tahiti) est la langue maternelle de 45% des Polynésiens, mais 80% d’entre eux l’utilisent comme langue véhiculaire. On compte 30% de purs francophones ; la langue officielle est pratiquée par tous, avec parfois des gauchissements et des accommodements qui ne facilitent pas la compréhension mutuelle des locuteurs. Citons encore le chinois hakka (9,6% des habitants), le tuamotu (7,2%), le tubuai-rurutu (4%), le marquisien (2,7%)…

Peuple

Les Tahitiens représentent environ 43% de la population. Les métis (ou « demis ») sont 20%. Puis viennent les « Français », un peu plus de 10% ; les Hakkas (idem), venus à la fin du XIXe siècle ; les Tuamotu (8,4%) ; les Tubua’i (4,4%) ; les Marquisiens (3,2%)…

Religion

Les protestants traditionnels (Eglise protestante ma’ohi) sont un peu moins de 40%, talonnés par les catholiques. Les mormons se situent entre 6 et 7% (Tuamotu et îles Australes) et les « sanito », qui en sont issus, autour de 3,5%. L’Eglise adventiste peut revendiquer près de 6% de fidèles. Quant aux pentecôtistes, ils sont encore peu nombreux, mais ont connu un bel essor dans les années 80.

Calendrier des Fêtes

1er janvier : Jour de l’an.
5 mars : fête de l’Evangile (commémoration de l’arrivée des premiers missionnaires protestants).
25/28 mars : Pâques.
1er mai : fête du Travail.
5 mai : Ascension
8 mai : commémoration de la victoire de 1945.
15/16 mai : Pentecôte et lundi de Pentecôte.
29 juin : fête de l’Autonomie.
14 juillet : fête nationale ; c’est aussi l’occasion du Heiva, qui voit se dérouler concours de chant et de danse traditionnels, compétitions sportives…
15 août : Assomption.
1er novembre : Toussaint.
11 novembre : commémoration de l’armistice de 1918.
25 décembre : Noël.

Histoire

Longues et multiples ont été les vagues de migration qui amenèrent les hommes en Polynésie. L’Asie du sud-est est toutefois l’origine commune de ces mouvements de population. Ce sont les Austronésiens, populations de langue austronésienne et navigateurs intrépides, qui atteignirent les Fidji (Mélanésie orientale) vers 1 500 avant JC. Il semble que ces îles aient été le pivot du peuplement de la Polynésie. On arrive aux Marquises, via les Samoa, vers le IIIe siècle avant JC. On aurait pris pied dans les îles de la Société au début du IVe siècle de notre ère. L’île de Pâques attendra encore 600 ans. Puis les désormais Polynésiens ont touché aux côtes de l’Amérique du Sud, en témoignent la diffusion de la patate douce dans le Pacifique et des os de poulet polynésiens retrouvés au Chili.

En 1521, Magellan passe par là (Puka Puka aux Tuamotu) ; en 1595, ce sont les Espagnols Alvaro de Mendana et Pedro Fernandez de Quiros (Marquises) ; les Hollandais Jacob Le Maire et Willem Schouten visitent les Tuamotu en 1606. Au XVIIIe siècle, un autre banc de navigateurs européens vient explorer les récifs polynésiens : Jacob Roggeveen (Makatea, Bora Bora) ; John Byron (Napuka, Tepoto) ; Samuel Wallis découvre Tahiti (1767), où viennent Bougainville l’année suivante, puis James Cook et Domingo de Boenechea. En 1788, des mutins de la Bounty trouvent refuge à Pitcairn. Si la mission de la London Missionary Society (1797) ne parvient pas à s’installer à Tahiti, elle réussit à se fixer à Moorea, où elle traduit la Bible en tahitien.
Les souverains Pomare de Tahiti assoient rapidement leur pouvoir à l’ombre de l’Union Jack. L’île passe au christianisme ; les cultes traditionnels sont interdits (Pomare II, 1782-1815). La reine Pomare IV tentera en vain de les restaurer. A partir de 1842, la France intervient en Polynésie ; en 1847, elle impose son protectorat aux îles du Vent, aux Tuamotu, aux Marquises et aux Australes Tubuai et Raivavae. Les pères de Picpus viennent concurrencer les clergymen (remplacés en 1863 par des pasteurs réformés français). Les premiers ouvriers agricoles chinois débarquent dans les années 1860. Le 29 juin 1880, Pomare V remet à la France l’ensemble des territoires du protectorat qui, réunis à d’autres possessions, deviennent les Etablissements français d’Océanie (EFO). Pendant la décennie suivante, les îles Sous-le-Vent, les Gambier et les Australes restantes sont annexées. Nouvelle vague d’immigration chinoise à la fin du siècle. Pendant la Première Guerre mondiale, le Bataillon mixte du Pacifique, qui regroupe des combattants de Polynésie et de Nouvelle-Calédonie, se bat dans l’Aisne, l’Oise, en Champagne… Dès 1940, les EFO rejoignent la France libre. Le Bataillon du Pacifique est réactivé et sera engagé à Bir Hakeim, intégré à Première Brigade française libre du général Koenig (1942). Les Américains disposent d’une base militaire importante à Bora Bora de 1942 à 1945. En 1946, les EFO deviennent un Territoire d’outre-mer (Polynésie française en 1957) ; dans la foulée, les Polynésiens obtiennent le droit de vote.

Sous la IVe République, un mouvement autonomiste se cristallise autour de la personnalité charismatique de Pouvanaa Oopa et de son parti, le Rassemblement démocratique des populations tahitiennes (RDPT). Les « pouvanistes » s’assurent des succès électoraux et sont très présents dans les institutions du Territoire. L’Union tahitienne (puis Union tahitienne démocratique), pour sa part, promeut l’intégration de la Polynésie à la République française. Lors du referendum de 1958, le RDPT se prononce pour le « non ». Le « oui » l’emporte. Pouvanaa Oopa est alors arrêté et condamné pour « complicité de destruction d’édifices et détention d’armes ». Transféré en métropole, il ne rentrera à Tahiti qu’en 1968. En 1962, l’aventure du Centre d’expérimentation du Pacifique commence : 46 essais nucléaires aériens et 146 essais souterrains entre 1966 et 1996 (atolls de Mururoa et Fangataufa). Le nucléaire et le statut du Territoire sont les grandes questions autour desquelles tourne la vie politique polynésienne. A la suite de vives tensions, les partis indépendantistes sont dissouts en 1963. Le RDPT sera remplacé par le Pupu Here Aia de John Teariki (1914-1983) ; le Te Ea Api de Francis Sanford (1912-1996) s’inscrit dans un cadre similaire. Mais c’est le parti d’Oscar Temaru (né en 1944), le Front de libération de la Polynésie (puis Tavini Huiraatira), qui sera le fer de lance autonomiste des années 80 et 90 et regroupera autour de lui l’Union pour la démocratie (UPLD). Pendant ce temps, le Tahoeraa Huiraatira de Gaston Flosse (né en 1931, premier président de la Polynésie française en 1984) défend avec constance l’idée du développement dans le cadre français. En 2003, la Polynésie devient une Collectivité d’outre-mer.

Politique

La Polynésie française est une Collectivité d’outre-mer, qualifiée de « pays d’outre-mer », qui jouit d’une large autonomie (politique et fiscale, en particulier). Elle fait cependant partie intégrante de la République française et les compétences exclusives de l’Etat, représenté par un Haut-commissaire de la République, s’y appliquent (défense, citoyenneté, affaires étrangères…). Le pouvoir politique local réside dans l’Assemblée de la Polynésie française (57 membres, élus pour cinq ans au suffrage universel). Cette Assemblée élit un président de l’Assemblée (pour cinq ans) et un président de la Polynésie française, qui dirige le gouvernement, organe exécutif de la Collectivité.

Célébrités

Aimata Pomare IV (1813-1877), reine de Tahiti de 1827 à sa mort, eut sans doute l’idée d’une restauration de la culture tahitienne. C’était ne pas compter que, derrière les missionnaires européens, il y avait des Etats européens dont les intérêts ne faisaient que très peu cas des anciens dieux polynésiens…

Charles Vernier (1883-1966), fils d’un pasteur métropolitain, est né à Tahiti. Pasteur à son tour, il devient président du synode de l’Eglise évangélique de Tahiti. Membre du Comité de la France libre en 1940, il sera le premier député polynésien (Assemblée constituante, 1945-1946). Il fut aussi un linguiste distingué et professeur de tahitien à l’Ecole nationale des langues orientales.

Pouvanaa Oopa (1895-1977) est considéré comme le père du nationalisme tahitien. Charpentier, il intègre le Bataillon du Pacifique en 1918 et se bat en Champagne. En 1940, il pousse au ralliement à la France libre… Son tumultueux combat pour l’autonomie a toutefois provoqué de rudes empoignades avec l’administration. Il termine néanmoins sa vie politique au Sénat, membre de la Commission des affaires culturelles.

Paul Gauguin (1848-1903) est le plus célèbre des Polynésiens d’adoption. Il s’embarque pour Tahiti en 1891. Sur place, sa peinture prend une ampleur nouvelle. En 1901, il pense trouver le paradis aux Marquises, mais « par manque de brise, le temps s’immobilise. » A côté de la tombe de Gauguin, il y a la tombe de Jacques Brel (1929-1978).

John Gabilou (né en 1944) est une figure des variétés tahitiennes. Pacifique, Etats-Unis, France, Eurovision (3e en 1981 avec Humanahum), une vaste aire de jeu pour le crooner. Claude François se serait déplacé pour l’entendre chanter My Way, c’est dire… Ses quarante années de carrière en font un personnage respecté, dans un domaine où l’éphémère et le jetable sont la règle.

Savoir-vivre

Le pourboire ne fait pas partie des habitudes polynésiennes. Il peut même paraitre insultant. Cependant, signe des temps, il est de plus en plus apprécié sur les îles touristiques. Toutefois, pour toutes les personnes intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, vous avez l’assurance qu’il ne se substitue pas au salaire.
En ce qui concerne le personnel local (porteurs, serveurs…), nous vous conseillons de caler votre pourboire sur l’économie du lieu : les prix d’une bière ou d’un thé, d’un paquet de cigarettes, vous donneront un aperçu du niveau de vie et vous permettront, comme vous le faites naturellement chez vous, d’en évaluer le montant.

Voici le code des fleurs de Polynésie.
La fleur est portée à l'oreille droite : vous êtes célibataire, libre.
La fleur est portée à l'oreille gauche : vous êtes marié ou engagé.
La fleur est portée vers l'arrière : vous êtes disponible immédiatement.

Achat

Paréos, tissus, chemises « hawaïennes », ukulélés, bijoux de nacre, sculptures sur bois ou sur pierre, tikis (figures mythologiques et propices), alcools, confitures, fleurs, fruits, légumes, vanille…
Le marché central de Papeete et les boutiques chinoises sont de véritables cavernes d’Ali Baba. Le marché est ouvert tous les jours de 5h à 17h30. Les horaires changent le dimanche : ouverture de 3h à 9h du matin. Les samedis après-midi la plupart des stands d'artisanat local sont fermés.
Dans les boutiques du centre-ville, on trouve aussi ce que la Polynésie a de plus précieux : ses perles noires. Les commerçants fournissent certificats d’authenticité et informations diverses. Il est possible d’acheter des perles directement aux fermes perlières ; il faudra alors les faire monter en Europe.

Cuisine

La mer. Et le poisson. On le prépare de bien des manières, mais la plus commune le coupe en dés, le « cuit » au citron, puis l’arrose de lait de coco (les Européens ajoutent à cela de l’oignon et de l’ail ; les Chinois, des crudités). On le grille aussi volontiers (entier ou en brochettes) : thon, daurade, poisson lune, mérou, espadon, bonite… y passent. On le frit… Les bénitiers et les oursins, eux, se mangent crus ; crabes, crevettes, langoustes, squilles se cuisent. Parmi les condiments, le gingembre ou la vanille viennent régulièrement en appoint du lait de coco ou du citron vert.
Le cochon de lait à l’étouffée est une recette traditionnelle. Il est cuit dans un « four » creusé dans le sol pour l’occasion et garni de pierres chauffées à blanc ; la viande installée dans le trou, on la recouvre de palmes et d’une couche de terre. La cuisson dure plusieurs heures. On cuit avec le cochon du poisson ou du poulet, du taro, du fruit à pain, des patates, des ignames, du fafa (feuilles comestibles d’une variété de taro)… C’est un plat de fête !
Mais brochettes, soupes chinoises, frites ou fruit à pain au corned beef sont la fast food tahitienne.

Boisson

L’eau du robinet n’est potable qu’à Papeete et à Bora Bora. Ailleurs, on boira de l’eau minérale en bouteille (Eau royale ou Vaimato sont polynésiennes). Les jus de fruit sont délicieux, l’eau de coco aussi. Quant à la célèbre bière Hinano, c’est une blonde légère fort bien brassée.

5 • Transports

Route

Les routes ne sont pas toujours en bon état. Les pluies, par exemple, provoquent la formation de nombreux nids-de-poule. Les virages ne sont pas toujours bien signalés. Alors, roulez doucement ! Et comptez avec les imprudences des piétons ou des cyclistes de tous âges… Conduite à droite ; le code de la route est le même qu’en France.

Taxi et location

On trouve peu de taxis à Tahiti ; n’hésitez pas à demander à la réception de votre hôtel d’en commander un pour vous. En revanche, l’île dispose d’un bon réseau de bus, qui remplacent les trucks traditionnels. Ceux-ci, des camions ouverts pouvant embarquer une quarantaine de passagers sur des bancs de bois, continuent à assurer le transport des personnes sur les autres îles « hautes ». Mode d’emploi : attendre sur le bord de la grand-route, il n’y a pas d’arrêts établis ; lorsque le truck arrive, faire signe au chauffeur et grimper ; pour descendre, utiliser la sonnette un peu avant l’arrêt souhaité ; régler la course à la fenêtre conducteur. Attention ! pris dans le mauvais sens, le truck vous fait faire le tour de l’île.

Nombreux loueurs (compagnies internationales ou locales) sur les îles touristiques. Le coût de la location et le niveau des cautions sont plus élevés qu’en métropole. Pour louer un véhicule, il faut avoir 21 ans et le permis depuis plus d’un an (permis de conduire français).

Catamarans, ferries et cargos assurent d’efficaces, mais pas toujours ponctuelles, liaisons entre les îles. A des tarifs et dans des conditions de confort très variables.

Avion

Tahiti Faa’a est l’aéroport international de la Polynésie française (desservi par Air France, Air Tahiti Nui…). Il est situé à 5 km au sud-ouest de Papeete.
Les vols inter-îles sont régulièrement assurés par Air Tahiti ou Air Moorea, avec des fréquences diverses. Les conditions météo ou les encombrements de haute-saison peuvent provoquer des reports ou des changements d’horaire, ce dont préviennent nos correspondants locaux ou les compagnies elles-mêmes.

6 • Infos pratiques

Décalage

La Polynésie est à GMT-10, c'est à dire :
- en hiver, il y a 11 heures de décalage - lorsqu'il est midi à Cherbourg, il est 23h00 à Papeete ;
- en été, il y a 12 heures de décalage - lorsqu'il est midi à Cherbourg, il est minuit à Papeete.

Argent

La monnaie officielle est le franc pacifique (CFP ou XPF), divisé en 100 centimes. Billets de 10 000, 5 000, 1 000 et 500 CFP ; pièces de 100, 50, 20, 10, 5, 2, 1 CFP. On ne trouve pas le CFP en Europe.
Le change se fait sur place dans les banques ou à l’aéroport. Vous pourrez retirer des espèces à l’aéroport de Tahiti Faa’a et dans de nombreux distributeurs automatiques sur les îles principales (généralement installés à l’intérieur des agences : retraits impossibles la nuit). Les cartes Visa et Mast erCard sont largeme nt acceptées dans les commerces. Pour les chèques de voyage français en euro, les frais élevés qui leurs sont associés les font régulièrement refuser… Les banques ouvrent en général du lundi au vendredi, de 8h00 à midi et de 13h00 à 15h30 (mais ces horaires peuvent changer d’un établissement à l’autre).
A Maupiti vous ne trouverez pas de distributeur, vous ne pourrez pas retirer des espèces sur l’île principale et vous ne pourrez pas non plus payer par carte bancaire dans les pensions. Nous vous recommandons vivement de prévoir du cash avant votre arrivée dans cette île du bout du monde !

Electricité

Courant alternatif 60 Hz, 220 volts en général (parfois 110, vérifier). Prises de type européen standard.

Horaire

En règle générale, les boutiques sont ouvertes du lundi au vendredi, de 8h00 à 17h00, et le samedi matin. Elles sont donc fermées samedi après-midi et dimanche.

Poste

Les bureaux de poste offrent les mêmes services qu’en métropole. La poste centrale de Papeete est ouverte du lundi au vendredi, de 7h00 à 18h00 et le samedi, de 8h00 à 11h00. Les bureaux ordinaires ferment plus tôt dans l’après-midi (certains n’ouvrent que le matin). Délai d’acheminement d’un courrier pour l’Europe : entre 8 et 15 jours.

Téléphone

Pour appeler la Polynésie depuis la France, composer 00 + 689 + le n° à 6 chiffres de votre correspondant.
Pour appeler la France depuis la Polynésie, composer 00 + 33 + le n° à 9 chiffres de votre correspondant (sans le 0 initial).

Internet

Cybercafés à Tahiti (Papeete), Moorea et Bora Bora. Les hôtels ne disposent pas tous de connexions Internet dans les chambres.

Couverture GSM

Nous vous conseillons de vous renseigner auprès de votre opérateur sur les conditions d’accès au réseau local. Si cet opérateur n’est pas compris dans la couverture internationale de l’opérateur polynésien Vini, vous pourrez acheter sur place (à l’aéroport de Faa’a ou à Papeete) une carte, la Vini Card, fournie avec une carte Sim à insérer dans votre téléphone.

Devise

XPF

Taux

Cours d'achat estimé : 1 XPF = 0.008380 Euros au 15/04/2024 - Source : www.xe.com

7 • Adresse utiles

Office de tourisme

« Tahiti et ses îles »
122, avenue des Champs-Elysées - 75008 Paris
Tél. : 01 53 43 53 95
Email : info@tahiti-tourisme.fr
Web : www.tahiti-tourisme.fr/
Ouvert du lundi au vendredi, de 9h00 à 13h00 et de 14h00 à 17h00.

8 • Environnement

Situation Environnementale

Quel que soit l´environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou naturel, il est de sa responsabilité de respecter l´endroit qu´il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde. Un second paragraphe vous présente les problèmes environnementaux spécifiques à la Polynésie.
- Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d´infrastructure d´élimination de ces déchets. Par exemple : piles et batteries, médicaments périmés, sacs plastique.
- La rareté de l´eau est aujourd´hui un problème mondial. Même si le pays visité n´est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets.
- Dans la plupart des hôtels vous disposerez d´une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé, pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n´êtes pas présent dans la chambre. La climatisation n´est d´ailleurs pas absolument nécessaire sous tous les climats.
- En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors-piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir » : renoncer à cueillir des fleurs rares, à ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc.

L’exceptionnelle richesse du patrimoine naturel polynésien est connue dans le monde entier. Par contre, ces îles totalisent également le plus grand nombre d’espèces végétales et animales éteintes ou en voie de disparition.
Bien que la Polynésie ne soit pas directement partie prenante de la Convention sur la diversité biologique, elle participe activement à la protection et à la conservation des espèces endémiques vulnérables ou menacées de disparition. Avec cinq millions et demi de km², le milieu marin polynésien est le deuxième espace maritime du Pacifique sud (après celui de l’Australie) ; il représente la moitié du domaine maritime français. Riche de plus de 800 espèces de crustacés, d’environ 170 espèces de coraux, 11 de dauphins, 4 de baleines et, au bas mot, de 400 espèces d’algues indigènes, cette région abrite une diversité animale et végétale de très grande valeur.
Il semble que les plus graves pollutions des eaux marines soient le fait de la zone urbaine et portuaire de Tahiti et de ses vallées industrielles (on notera toutefois que ces problèmes apparaissent là… où ils sont étudiés). L’élevage du porc est également facteur de pollution des eaux. La situation dans les autres îles est fonction du plus ou moins d’activité humaine.
Le lagon de Papeete se distingue nettement des autres espaces lagonaires de l’île. Cela en raison d’une teneur plus élevée en nutriments (azote, phosphates…) mettant en évidence un processus d’eutrophisation. De ce fait la biomasse de macroalgues comme la sargasse a doublé en une vingtaine d’années ; l’équilibre biologique du récif s’en trouve profondément modifié. Le lagon est un milieu extrêmement sensible. Les rejets non maîtrisés de déchets ou d’eaux usées sont responsables de la dégradation des coraux et de la prolifération d’organismes concurrents (algues, éponges…).
Si la pêche est abandonnée à un développement technique ignorant des impératifs de durabilité et de conservation, il est à craindre que les atteintes à la faune marine soient profondes…