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1 • Formalités

Passeport

Pour les ressortissants français, belges ou suisses, passeport ou carte d’identité valide pour la durée du séjour. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

Si vous voyagez avec vos enfants, sachez que, dorénavant, les mineurs, quel que soit leur âge, doivent eux aussi avoir un passeport individuel. La législation française stipule que les mineurs voyageant avec leurs deux parents, ou un seul des deux, n'ont pas besoin d'être en possession d'une autorisation de sortie du territoire. En revanche, ce document est obligatoire (depuis le 15 janvier 2017) si cette condition d'accompagnement n'est pas remplie. Dans ce dernier cas, l'enfant devra présenter : passeport (ou carte d'identité, selon les exigences du pays de destination) ; le formulaire d’autorisation de sortie du territoire, signé par l'un des parents titulaires de l'autorité parentale (le formulaire d’autorisation de sortie du territoire est accessible sur le site www.service-public.fr) ; une photocopie du titre d'identité du parent signataire.

Lorsqu’un mineur voyage avec l’un de ses parents dont il ne porte pas le nom, il est fortement conseillé soit de pouvoir prouver la filiation (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F15392), soit de présenter une autorisation de sortie du territoire (formulaire Cerfa n° 15646*01) dûment remplie et signée par l’autre parent avec copie de sa pièce d’identité. Cette autorisation ne dispense pas de l’accomplissement de toute autre formalité spécifique à la destination concernant les mineurs.

Les cartes nationales d’identité sécurisées françaises délivrées à des personnes majeures entre le 2 janvier 2004 et le 31 décembre 2013 ont une durée de validité automatiquement étendue de 5 ans, sans modification matérielle du titre. Ainsi, par exemple, la carte d’une personne majeure au moment de la délivrance, portant comme date de fin de validité le 23 avril 2014 sera-t-elle en réalité valable jusqu’au 23 avril 2019. Cependant, de façon à éviter tout désagrément pendant votre voyage (les autorités de Macédoine du Nord n'ayant pas précisé leur position quant à cette mesure), il vous est fortement recommandé de préférer l’utilisation d’un passeport valide à celle d’une CNI portant une date de fin de validité dépassée, même si elle est considérée comme étant toujours valable par les autorités françaises.
Si vous voyagez avec votre seule carte d’identité, vous pouvez télécharger à l’adresse suivant et imprimer une notice multilingue expliquant ces règles : http://media.interieur.gouv.fr/interieur/cni-15ans/document-a-telecharger-macedoine.pdf

De nouvelles mesures de sécurité sont entrées en vigueur dans les aéroports : les appareils électroniques (portables, smartphones, tablettes…) doivent être chargés et en état de fonctionnement pour tous les vols pour, ou passant par, les Etats-Unis et Londres. Les agents de contrôle doivent pouvoir les allumer. Par précaution, ayez votre chargeur à portée de main. Si votre appareil est déchargé ou défectueux, il sera confisqué. Cette mesure étant susceptible d’être étendue à d’autres destinations, nous vous conseillons de charger vos appareils électroniques avant le vol, quelle que soit votre destination.

Visa

Pas de visa pour les ressortissants français, belges ou suisses pour un séjour de moins de trois mois. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

2 • Santé

Vaccins obligatoires

Aucun.

Vaccins conseillés

Comme toujours et partout, il est important d’être protégé contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite, les hépatites A et B, la rougeole et, éventuellement, la rage.

Paludisme

Absent.

Autres risques

En cas de séjour en forêt ou de randonnée estivale, le risque de maladies transmises par morsure de tique justifie une surveillance et une protection rigoureuses : recherche quotidienne de l’insecte sur la peau et, le cas échéant, extraction avec une pince à épiler ou un tire-tique (s’assurer que la tête ne reste pas incrustée dans la peau) ; protection des jambes par des pantalons couvrants et utilisation d’un répulsif pour les parties découvertes. La vaccination, qui ne protège que de l’encéphalite à tiques, n’est proposée qu’en cas de séjour professionnel prolongé en zone à risque. Le traitement antibiotique n’est justifié qu’en cas d’inflammation locale.

3 • Géographie

Capitale

Skopje.

PIB

En 2014, 5 370 dollars US par habitant (France, 42 736 dollars US par habitant).

Point culminant

Le mont Korab, 2 764 m (sur la frontière albano-macédonienne).

Climat

Plutôt continental au nord et méditerranéen au sud, avec des variantes d’altitude, le climat macédonien a des saisons bien marquées. Les hivers sont froids et neigeux en montagne (ski dans la région de Tetovo), les étés chauds et secs. Le printemps et l’automne sont doux et particulièrement favorables au voyage. En plaine, le volume annuel de précipitations est peu abondant. A Skopje, il fait entre -2 et 8° en janvier, entre 10 et 23° en mai, entre 15 et 31° en juillet et entre 11 et 26° en septembre.

Géographie

Carrefour enclavé des Balkans, la Macédoine du Nord est frontalière de l’Albanie à l’ouest, du Kosovo et de la Serbie au nord, de la Bulgarie à l’est et de la Grèce au sud.
Traversant le pays du nord-ouest au sud-est avant d’aller se jeter dans la mer Egée, le Vardar est l’épine dorsale du réseau hydrographique ; son bassin draine l’essentiel des eaux macédoniennes, celles du Drin noir à l’ouest et de la Stroumitsa à l’est lui échappant toutefois. De part et d’autre de la longue vallée du fleuve, massifs montagneux et plaines resserrées. Les reliefs sont plus jeunes et élevés à l’ouest (mont Korab, monts Sar, Bistra, Yakoupitsa, mont Baba…) qu’à l’est (Osogovo, Platchkovitsa, Ograjden…). Les massifs occidentaux appartiennent au système dinarique et au Pinde, les orientaux, aux Rhodopes. Au sud-ouest du pays, séparés par la Galitchitsa, se trouvent les lacs Prespa (313 km²) et Ohrid (349 km²). Le second est l’un des plus vieux du monde, il est aussi inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco et site touristique n° 1 du pays. Le Drin noir en est l’exutoire.
Au nord, à la frontière avec le Kosovo, la vallée de Skopje et la capitale éponyme. La ville est établie sur les berges du Vardar et des rivières qui le rejoignent là, Treska, Lepenets, Serava et Markova.

Economie

Après une année 2012 difficile à maints égards, l’économie macédonienne retrouve un peu de couleurs et un rythme de croissance à plus de 3% annuels. Les investissements étrangers ont repris et des mesures ont été mises en place pour ramener la dette publique à moins de 3% du PIB. La dette extérieure se situait en 2014 autour de 60% du PIB. Le pays est membre de l’OMC (2003) et de l’Accord de libre-échange en Europe centrale et de l’est (2006).
Secteur traditionnel, l’agriculture représentait 10,4% du PIB en 2013. Elle est caractérisée par un grand nombre de très petites exploitations (entre 2,5 et 3 hectares) et certains archaïsmes techniques et commerciaux. Les principales productions sont les céréales (blé, maïs, riz…), des légumes, le tabac, une solide viticulture ; les moutons fournissent à l’élevage ses gros bataillons. En 2013, l’industrie contribuait au PIB à hauteur de 26,1%. Elle repose sur l’agroalimentaire, la métallurgie, le textile. Le faible coût de la main d’œuvre est facteur transitoire de compétitivité, contrebalancé toutefois par la nécessité d’importer matières premières industrielles et ressources énergétiques. Les services « pesaient » 63,5% du PIB en 2013. Dans ce domaine, le secteur financier a fait montre de prudence et de sérieux depuis le début de la transition ; le tourisme, qui dispose d’arguments réels, ne se réduisant pas aux seules rives du lac d’Ohrid, a une belle marge de progression.
Le volume de l’économie parallèle équivaudrait à près de 40% du PIB.

Faune et flore

Le tiers du territoire macédonien est encore couvert de forêts. Sur les basses pentes viennent le chêne, le hêtre et le châtaignier, au-dessus le 1 200 m, ce sont des sapins et des pins, dont Pinus peuce, le pin de Macédoine. La gentiane et le pavot aussi sont typiques. Sous les ramées vivent des cerfs et des chevreuils, des sangliers, des ours, des lynx, des renards. Des loups aussi. Et des lapins. Les hauteurs nourrissent encore chamois et bouquetins. Parmi les oiseaux, les perdrix, faisans, cigognes sont communs. Les montagnes offrent aux vautours des conditions d’existence tout à fait acceptables. Les Pélicans frisés du lac Prespa sont des célébrités. Dans le lac d’Ohrid se trouvent une fameuse truite, Salmo letnica, des barbeaux et des anguilles. Trois parcs nationaux ont été établis dans l’ouest du pays pour contribuer à la préservation de son patrimoine naturel : Mavrovo (monts Sar et Korab…), Galitchitsa et Pelister (mont Baba).

4 • Hommes et cultures

Population

2 022 547 habitants (2002).

Langue Officielle

Le macédonien. Aux différents échelons administratifs, une langue parlée par au moins 20% des citoyens acquiert, pour l’échelon concerné, un statut de co-officialité.

Langue parlée

Le macédonien est une langue slave, très proche du bulgare, écrite avec l’alphabet cyrillique. C’est la langue maternelle d’environ 60% des Macédoniens du Nord. Comme rien n’est simple et que le sentiment national est sourcilleux, la Grèce concède avec difficulté aux Macédoniens du Nord le droit d’utiliser « Macédoine » et « macédonien » pour se désigner eux-mêmes ou leur langue. Quant aux Bulgares, ils ne voient pas pourquoi on parlerait de macédonien, alors qu’il n’y aurait là qu’un dialecte bulgare… Dans le pays, cela n’empêche pas les Albanais, les Tziganes, les Turcs, etc., d’utiliser le macédonien en plus de leur propre langue. Les premiers toutefois militent avec détermination pour une reconnaissance plus complète de l’albanais (écrit avec l’alphabet latin) par les institutions du pays.

Peuple

Les Slavo-Macédoniens représenteraient un peu plus de 60% de la population. Ensuite, les Albanais seraient un peu moins de 20%, installés dans l’ouest du pays (certaines estimations les situent cependant beaucoup plus haut). Puis viennent les Tziganes, autour de 6%. Et les Turcs, dans les 4%. Après, Croates, Grecs, Valaques, Méglénites, Pomaques ont peu ou pas de poids démographique, mais ils donnent, avec d’autres encore, ses couleurs à la mosaïque macédonienne. La question du statut politique et institutionnel des Albanais est l’une de celles qui détermineront l’avenir du pays.

Religion

La Macédoine du Nord est un Etat laïc, qui assure à ses citoyens la liberté de religion. Les croyances s’inscrivent nettement dans les clivages culturels. L’Eglise orthodoxe macédonienne regroupe Slavo-Macédoniens et Valaques, par exemple, alors qu’Albanais, Turcs ou Tziganes sont pour la plupart des musulmans sunnites. Mais le rite alévi bektachi (30 000 personnes environ), issu du soufisme, tient au chiisme par certains aspects et il existe une communauté albanaise catholique, dont mère Teresa est la plus illustre figure. Les juifs macédoniens ont été exterminés par les nazis.

Calendrier des Fêtes

1er janvier : Jour de l’An.
7 janvier : Noël (orthodoxe).
Avril / mai : Pâques (orthodoxe, date variable).
Avril / août : 1er jour du ramadan.
1er mai : Fête du travail.
24 mai : fête des saints Cyrille et Méthode.
2 août : Jour de la République.
8 septembre : fête nationale.
11 octobre : Jour de l’Insurrection populaire.
23 octobre : Jour de la Lutte révolutionnaire macédonienne.
8 décembre : fête de Saint Clément d’Ohrid.

Histoire

En 358 avant JC - donnons-nous ce point de départ - Philippe II de Macédoine envahit le royaume thraco-Illyrien de Péonie. Celui-ci contrôle la vallée du Vardar et ses abords montagneux. Ce qui correspond donc en gros au territoire de la Macédoine du Nord ; le royaume de Philippe équivalant lui à l’actuelle Macédoine grecque. Herakleia Lynkestis (Bitola) est fondée. Après la mort d’Alexandre le Grand, qui a repoussé ses frontières jusqu’au Danube, la Macédoine décline et s’épuise en guerres contre Rome. En 148 avant JC, Quintus Caecilius Metellus Macedonicus soumet la Macédoine et la Dardanie (Kosovo actuel). Au 1er siècle de notre ère, une colonie romaine est fondée à Scupi, à quelques km de l’actuelle Skopje, Colonia Flavia Aelia Scupi, où s’installent des vétérans de la Legio VII Claudia. Les Romains adaptent la région à leur empire logistique sans en faire disparaître la culture grecque, à laquelle le christianisme vient s’ajuster dès le IIIe siècle. Lors du partage de l’empire, au IVe siècle, le Dioecesis Macedoniae entre dans la juridiction de Constantinople. Dans le courant du siècle suivant de nouveaux venus apparaissent au sud du Danube : les Slaves. Ils vont se mêler aux populations déjà présentes et imposer leur langue. Les Bulgares créent un Etat assez puissant pour s’annexer la Macédoine et l’Albanie à la fin du IXe siècle. A la même époque, l’aventure missionnaire de Cyrille et Méthode, deux frères de Thessalonique (demeurée byzantine) et créateurs d’un alphabet et d’une liturgie slaves, aura, par le truchement d’un de leurs disciples, Clément d’Ohrid, un écho retentissant en Macédoine. Les démêlés entre empires bulgare et byzantin rythment les deux siècles suivants. A la fin du XIe, les troupes de l’aventurier normand Robert Guiscard mettent la Macédoine à sac ; au début du XIIe, c’est au tour des soldats de la Première Croisade. Byzance passe la main, les Bulgares se maintiennent, les Serbes entrent dans le jeu (Skopje est un temps la capitale de leur empire), la peste noire aussi, et bientôt ce ne sont plus que luttes locales. Ce qui sert les Ottomans, qui intègrent la Macédoine à leur empire après la victoire de Lala Sâhin Pacha sur le roi serbe Vukasin Mrnjavcevic à la bataille de la Maritsa (1371).

Les dispositions fiscales du régime de dhimma appliqué aux non-musulmans poussent de nombreux chefs albanais à embrasser l’islam. Arrivés depuis peu dans les Balkans, les Tsiganes, dont le sort est lié à celui des peuples conquérants font de même. Les Slaves macédoniens, dans l’ensemble, restent fidèles au christianisme et trouvent des conditions de vie tolérables dans le cadre du millet, communauté confessionnelle reconnue par les autorités ottomanes. Les XVe et XVIe siècles apportent un certain développement économique à la région, qui bénéficie du dynamisme commercial de l’empire. Ce progrès inégalement réparti est l’une des racines du phénomène haïdouk. Bandits pour les uns, héros nationaux pour les autres, les haïdouks trouvent dans les frustrations slaves des recrues et dans les caravanes de marchands des butins. Pendant la Cinquième Guerre austro-turque (1683-1699), soutenus par les Autrichiens, ils s’emparent de Skopje et d’une grande partie du pays, mais les Turcs regagnent rapidement le terrain perdu. Leur emprise se relâche cependant et les potentats locaux en profitent. L’enrichissement des villes y permet le retour des Slaves (artisans, domestiques, commerçants…). Dans ces conditions, l’église devait être le ferment du réveil national, mais elle est grecque et travaille à l’être exclusivement. En 1792, le premier livre slave macédonien est publié à Vienne. Dans le courant du XIXe siècle, au fur et à mesure qu’indépendance ou autonomie leurs sont acquises, de drôles de fées se penchent sur le berceau macédonien. La Grèce, la Bulgarie et la Serbie entendent bien s’en adjuger le plus grand pan possible et rivalisent de roucoulements et de pressions. Cela ne suffit pas cependant à phagocyter le patriotisme local, qui provoque plusieurs révoltes contre la Porte.

En 1893, l’Organisation révolutionnaire macédonienne (future Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne - Orim) est fondée à Thessalonique ; à cette époque, la Macédoine est administrée par les vilayets de Selanik (Thessalonique), Manastir (Bitola) et Üsküp (Skopje). L’Organisation naît dans l’orbite des institutions culturelles bulgares en Macédoine, que soutient l’Exarchat bulgare. En 1903, elle mène le soulèvement d’Ilinden contre l’empire ottoman. C’est un échec, qui provoque une dure répression mais révèle un cas macédonien. Par la suite, l’Orim, selon les circonstances, mènera une politique à géométrie variable, toujours nationaliste et généralement terroriste (c’est l’un de ses tueurs qui assassine le roi de Serbie Alexandre 1er, le 9 octobre 1934 à Marseille). Portés par la Grande Idée nationaliste, les partisans grecs de Pavlos Melas (1870-1904) sont actifs en Macédoine occidentale pendant l’année 1904. 1912, la Grèce, la Bulgarie et la Serbie attaquent les Ottomans, prestement expulsés des Balkans (1ère Guerre balkanique). Le partage du butin se passe mal : la Bulgarie frustrée s’en prend à ses ex-alliés. Seconde Guerre balkanique et défaite bulgare. Le sud de la Macédoine revient à la Grèce, la Macédoine du Vardar à la Serbie, l’Albanie se voit octroyer quelques territoires à l’ouest et la Bulgarie, la Macédoine du Pirin et Dedeagatch / Alexandroupoli (traité de Bucarest, 1913). La Grande Guerre permet aux Bulgares de retenter le coup. L’expédition de Salonique les bloque à nouveau. Ils sont dans le mauvais camp. Au terme des hostilités, la Macédoine du Vardar rejoint avec le reste de la Serbie le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes (1918), puis Royaume de Yougoslavie (1929). Dans ce cadre, augmentée de secteurs serbes méridionaux, elle devient Banovine du Vardar. L’administration serbe mène une politique assimilatrice, l’Orim fait parler la poudre, les communistes entrent dans la danse : en 1923, le Comintern se prononce pour l’indépendance macédonienne. Le second conflit mondial provoque le démembrement du Royaume de Yougoslavie. La Bulgarie de Boris III et l’Albanie de Mussolini, le Regno albanese, se partagent la Macédoine yougoslave (1941). L’une et l’autre ne sont pas mal reçues mais elles déçoivent rapidement. Les partisans macédoniens mènent des combats âpres et efficaces contre l’occupant.

Lorsque Tito a tiré les marrons du feu de la guerre, la République populaire de Serbie récupère ses territoires du sud et la République populaire de Macédoine devient l’un des membres de la République fédérative populaire de Yougoslavie. La modernisation du pays est lancée. La langue est normalisée, des écoles sont créées. L’illettrisme passe de 64% en 1944 à 11% en 1988. En 1958, le Patriarcat orthodoxe de Serbie reconnaît l’autonomie de l’église macédonienne et le rétablissement de l’archevêché d’Ohrid ; mais il en condamne la déclaration unilatérale d’autocéphalie de 1967. L’agriculture est restructurée ; une industrie (minière, textile, chimique…), qui montrera vite ses limites, mise sur les rails. Au cours des années 80, la crise économique frappe la Macédoine. Et précipite une crise identitaire ; au terme d’une modification de la constitution, les minorités albanaise et turque n’appartiennent plus à la définition de la République, qui ne retient plus qu’un « peuple macédonien » indéterminé. Le nationalisme albanais se fait insistant au cours de la décennie. Après l’effondrement du système communiste, les conservateurs nationalistes du VMRO-DPNE (Organisation révolutionnaire macédonienne intérieure - Parti démocratique pour l’unité nationale macédonienne) emportent les élections de 1990. Le 7 juin 1991, la dénomination République de Macédoine est adoptée ; le 20 novembre, à la suite de la Slovénie et de la Croatie, et après référendum, l’indépendance de la Macédoine est proclamée. Même si la nouvelle constitution assure la pleine égalité de droit aux minorités, la question albanaise reste sensible. Toutefois, la jeune république échappe aux guerres de Yougoslavie - même si les affrontements de 2001 entre Slavo-Macédoniens et Albanais auraient pu leur servir de postface. En 2018, un accord est trouvé entre les autorités macédoniennes et grecques sur le nom du pays qui, depuis 2019, s'appelle officiellement République de Macédoine du Nord.

Politique

La constitution de la République de Macédoine du Nord (1991) établit que le pouvoir législatif est dévolu à un parlement monocaméral de 123 députés élus au suffrage universel direct pour un mandat de quatre ans. Le président de la République est lui élu au même suffrage pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. Il est en charge de l’exécutif - le gouvernement étant toutefois élu par le parlement - et dispose d’un droit de veto sur les lois votées par la chambre, de pouvoirs étendus en matière de politique extérieure et de certaines nominations-clés. L’édifice judiciaire est couronné par une cour constitutionnelle.

Célébrités

Clément d’Ohrid (840-916) est vénéré comme le saint-patron de l’église et de la République de Macédoine du Nord, mais aussi comme le premier évêque de l’église bulgare. Disciple et collaborateur de Cyrille et Méthode, il participe à l’élaboration de l’alphabet glagolitique et à la mission de Grande-Moravie. Il rentre ensuite dans sa Kutmichevitsa natale dont il fait un centre important de diffusion de la nouvelle liturgie slave. Evêque de Devol / Deabolis vers 900.

Lorsqu’en décembre 1689, les autorités ottomanes font empaler Petar Karpoch (né en 1655) sur le pont de pierre de Skopje, elles se débarrassent d’un chef rebelle malchanceux, créent un martyr et donnent de la consistance au mythe haïdouk. La légende s’est emparée de la dépouille, laquelle a ainsi noué un long compagnonnage avec les patriotes macédoniens, qui ont partout donné le nom du héros à leurs rues.

Gotsé Deltchev (1872-1903). Organisateur et stratège de l’Orim au début du XXe siècle, Deltchev est très représentatif de la première génération de militants nationalistes. Instituteur formé au métier des armes, il met ses compétences au service de son peuple avec abnégation et courage. Sa mort prématurée dans une embuscade a sans doute privé l’aile gauche de l’organisation de l’un de ses meilleurs atouts.

Esma Redzepova (née en 1943) est à la Macédoine du Nord ce que Toto la Momposina est à la Colombie, une grande chanteuse et un trésor national. Tzigane et infatigable défenseur de la cause de son peuple, elle est aussi engagée pour la promotion des femmes macédoniennes. Son style musical modernise avec discernement un fonds traditionnel dont elle a une maîtrise exemplaire.

Anjeze Gonxhe Bojaxhiu, mère Teresa (1910-1997), est née à Skopje, dans une famille de commerçants albanais catholiques. Fondatrice de l’ordre des Missionnaires de la Charité, son inlassable présence auprès des plus pauvres (en Inde d’abord, et ailleurs) a fait d’elle une figure universelle. Béatifiée le 19 octobre 2003.

Savoir-vivre

Le pourboire est laissé à votre appréciation. Pour toutes les personnes intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, vous avez l’assurance qu’il ne se substituera jamais au salaire. Néanmoins, il est d’usage dans la quasi-totalité des pays du monde de donner un pourboire lorsque l’on a été content du service.
Pour les chauffeurs, nous vous conseillons, au minimum, l’équivalent d’un ou deux euros par jour et par personne. Nous vous conseillons le double pour les guides.
En ce qui concerne le personnel de rencontre (porteurs, serveurs…), les usages sont très variables. Le mieux est d’aligner votre pourboire sur l’économie locale : le prix d’une bière ou d’un thé, d’un paquet de cigarettes, vous donneront un aperçu du niveau de vie et vous permettront, comme vous le faites naturellement chez vous, d’estimer son montant.

Achat

Les objets d’artisanat sont souvent très beaux : broderies, poteries, sculptures sur bois, kilims (tapis brodés), etc. Le miel, l’ajvar…

Cuisine

La cuisine macédonienne résulte, comme toutes les cuisines, de la géographie et de l’histoire. On y trouvera donc les ingrédients que fournissent la nature et l’agriculture du pays et des influences grecques, turques, slaves. Parmi les viandes, le mouton et l’agneau viennent en tête. Les eaux douces fournissent aux tables de beaux poissons ; la truite d’Ohrid demeurant, malgré la surpêche, la référence en la matière. Pour accompagner cela, pommes de terre, choux, aubergines, tomates, piments… Et des produits laitiers, crème fraîche, yaourt, fromage. Une pincée de paprika, une feuille de laurier, un peu d’origan, une pointe d’ail, et voilà ! L’ajvar, un condiment à base de poivron et de piment est de tous les repas. Des vergers viennent les prunes, les coings, les pommes, les poires, les figues, etc. Le tavché gravtché, haricots grains cuits à l’étouffée, a le statut de plat national. Servi dans un poêlon de terre, il accompagne fréquemment les viandes. On peut encore évoquer les börek, le pastrama, bœuf saumuré-fumé d’origine roumaine, le kachamak, la polenta macédonienne, les crêpes…

Boisson

En principe, l’eau du robinet est potable ; toutefois, on évitera d’en boire : les standards d’épuration ne sont pas encore tout à fait ceux de l’Union Européenne et un dérangement gastrique est vite attrapé. On trouve partout de l’eau minérale, des sodas, de la bière (Skopsko ou Zlaten Dab sont des pils agréables et désaltérantes) et des jus de fruits. Le café turc est encore très répandu, même s’il fait un peu old school et que la nouvelle génération lui préfère le café de percolateur. La rakija, l’eau de vie de fruit, est bien souvent « maison » et sans concession sur le degré d’alcool. La mastika, de la catégorie des anisettes, a rang de boisson nationale.
L’histoire de la viticulture macédonienne remonte à l’Antiquité romaine. Aujourd’hui le pays produit des vins rouges et blancs, en assemblant, pour les premiers, le merlot, le cabernet sauvignon, le pinot noir avec des cépages locaux comme le vranec, le prokoupec, la stanouchina ; pour les seconds, chardonay, riesling ou sémillon sont acclimatés avec traminec, temyanika ou jilavka. La vallée du Vardar est la principale région productrice.

5 • Transports

Route

Le réseau routier principal est correct. On rencontre sur les chaussées des véhicules très divers, circulant à des vitesses très diverses et pas toujours respectueux du code en vigueur. Il faut donc être attentif. Et même éviter de conduire de nuit. En cas d’accident, on attend l’arrivée de la police pour déplacer les véhicules impliqués. L’autoroute est à péage. Feux de croisement de jour comme de nuit ; ceintures de sécurité devant et derrière. Taux d’alcoolémie maximal au volant : 0,5 g par litre.
La signalisation routière utilise conjointement les alphabets cyrillique et latin.
Limitations de vitesse : 120 km/h sur route ; 100 km/h sur voie express ; 80 km/h sur route ; 60 km/h en ville.
Permis national et assurance internationale (carte verte) obligatoire si vous voyagez avec votre propre véhicule.

Taxi et location

On trouve des taxis un peu partout, équipés d’un taximètre. L’usage est de commander une voiture de l’hôtel ou du restaurant, mais il y a aussi des stations et on peut héler un véhicule au passage. En cas de trajet d’une ville à une autre, le prix de la course est à négocier avant d’embarquer.

Train

Dans l’ensemble, les services ferroviaires (de Skopje vers les principales villes du pays, excepté Ohrid) sont acceptables, mais lents. Les bus sont plus rapides et fréquents.

Avion

Les deux aéroports internationaux macédoniens sont l’aéroport Alexandre le Grand, à 17 km au sud-est de Skopje, et l’aéroport Saint Paul Apôtre, à une dizaine de km au nord-ouest d’Ohrid.

6 • Infos pratiques

Décalage

Pas de décalage horaire avec la France, la Belgique ou la Suisse, ni en été ni en hiver.

Argent

Le denar. Non convertible hors de Macédoine du Nord. Billets de 10, 50, 100, 1000 et 5000 denar ; pièces de 1, 2 et 5 denar. Change à taux fixe : 61,50 denar pour 1 euro. Les achats un peu conséquents peuvent généralement être réglés directement en euros. Pour les menues dépenses quotidiennes, on disposera d’une petite provision de denar.
Pour faire son change, on préférera le guichet des banques internationales aux petits bureaux de change. Les paiements par carte bancaire sont peu appréciés des commerçants, même aux endroits où ils sont possibles, question de commission… Le liquide est de loin la meilleure solution. Distributeurs automatiques à Skopje et dans le secteur touristique d’Ohrid, rares ailleurs.

Electricité

220 volts et prises européennes standard.

Horaire

En règle générale, magasins et banques ouvrent du lundi au vendredi, de 9h00 à 17h00, et de 9h00 à midi, le samedi.

Téléphone

Pour appeler la Macédoine du Nord depuis la France, la Belgique ou la Suisse, composer 00 + 389 + l’indicatif régional sans le 0 + le n° à 6 ou 7 chiffres de votre correspondant (poste fixe) ; 00 + 389 + l’indicatif de l’opérateur sans le 0 + le n° à 6 chiffres de votre correspondant (mobile).
Pour appeler la France depuis la Macédoine du Nord, composer 00 + 33 + le n° de votre correspondant sans le 0 initial (poste fixe et mobile).
Pour appeler la Belgique depuis la Macédoine du Nord, composer 00 + 32 + indicatif de zone sans le 0 + le n° de votre correspondant (poste fixe et mobile).
Pour appeler la Suisse depuis la Macédoine du Nord, composer 00 + 41 + le n° de votre correspondant sans le 0 initial (poste fixe et mobile).

En Macédoine du Nord, dans une même région, composer le n° de votre correspondant sans l’indicatif régional ; d’une région à une autre, composer l’indicatif régional complet + le n° de votre correspondant.

Internet

Cybercafés un peu partout et connexions Wi-Fi dans les hôtels récents.

Couverture GSM

Nous vous conseillons de vous renseigner auprès de votre opérateur sur les conditions d’accès au réseau local.

Devise

MKD

Taux

Cours d'achat estimé : 1 MKD = 0.016242 Euros au 23/04/2024 - Source : www.xe.com

7 • Adresse utiles

Ambassade

Ambassade de Macédoine du Nord en France
5, rue de la Faisanderie - 75116 Paris
Tél. : 01 45 77 10 50
Email : paris@mfa.gov.mk

Ambassade de Macédoine du Nord en Belgique
Rue de la Loi, 38 - 1040 Bruxelles
Tél. : 02 734 56 87
Fax : 02 732 07 17
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Ambassade de Macédoine du Nord en Suisse
Kirchenfeldstrasse, 30 - 3005 Berne
Tél. : 031 352 00 21
Fax : 031 352 00 37
Email : bern@mfa.gov.mk

Consulat

En France, en Belgique et en Suisse, les services consulaires sont assurés par l’ambassade.

8 • Environnement

Situation Environnementale

Quel que soit l’environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou plus naturel, il est de sa responsabilité de respecter l’endroit qu’il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde.
- Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d’infrastructure d’élimination des déchets. Par exemple : les piles et batteries, les médicaments périmés, les sacs en plastique.
- La rareté de l’eau est aujourd’hui un problème mondial. Même si le pays visité n’est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets.
- Dans la plupart des hôtels vous disposerez d’une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n’êtes pas présents dans la chambre. La climatisation n’est d’ailleurs pas absolument nécessaire sous tous les climats.
- En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir », cueillir des fleurs rares, ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc.

Des reliefs pas toujours très pénétrables, des espaces cloisonnés, faiblement peuplés dans certains secteurs, ont été des éléments favorables à la conservation des milieux naturels. Le régime socialiste a eu en la matière une pratique contrastée : industrialisation lourde où c’était possible et création de parcs nationaux - dans l’ouest du pays. L’agriculture oscillant entre arriération et productivisme. C’est cet héritage que doit gérer aujourd’hui la Macédoine du Nord : parc industriel vieilli et polluant (régions de Skopje et Veles), agriculture fragilisée, hésitant sur ses méthodes, etc. La conservation et la mise en valeur de la richesse naturelle du pays étant désormais un enjeu à la fois patrimonial et économique. Parmi les problèmes environnementaux, les déchets ménagers (un seul centre de traitement, à Skopje) et la gestion et la qualité de l’eau sont particulièrement aigus. Des mesures ont été prises, par exemple, pour lutter contre la pollution et l’eutrophisation du lac d’Ohrid ; des quotas de pêche ont été introduits. A l’échelon gouvernemental, comme dans la société civile, la prise de conscience est réelle mais les moyens réduits. La Macédoine du Nord est signataire du protocole de Kyoto.