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1 • Formalités

Passeport

Passeport en cours de validité pour les citoyens français (valable 6 mois après la date d'entrée en Inde), belges (valable au moins 6 mois au moment de la demande de visa) ou suisses (valable au moins 6 mois au moment de la demande de visa). Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.
À noter que le passeport doit avoir au moins 3 pages vierges consécutives.

Passeport d’urgence. Ce document n’étant pas accepté partout, il faudra s’assurer, avant d’en faire la demande éventuelle, qu’il est reconnu par le pays concerné par le voyage ; on vérifiera également s’il implique une demande de visa (ce qui peut être le cas même pour des pays où on en est dispensé avec un passeport ordinaire).

Si vous voyagez avec vos enfants, sachez que, dorénavant, les mineurs, quel que soit leur âge, doivent eux aussi avoir un passeport individuel. La législation française stipule que les mineurs voyageant avec leurs deux parents, ou un seul des deux, n'ont pas besoin d'être en possession d'une autorisation de sortie du territoire. En revanche, ce document est obligatoire (depuis le 15 janvier 2017) si cette condition d'accompagnement n'est pas remplie. Dans ce dernier cas, l'enfant devra présenter : passeport (ou carte d'identité, selon les exigences du pays de destination) ; le formulaire d’autorisation de sortie du territoire, signé par l'un des parents titulaires de l'autorité parentale (le formulaire d’autorisation de sortie du territoire est accessible sur le site www.service-public.fr) ; une photocopie du titre d'identité du parent signataire.

Lorsqu’un mineur voyage avec l’un de ses parents dont il ne porte pas le nom, il est fortement conseillé soit de pouvoir prouver la filiation (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F15392), soit de présenter une autorisation de sortie du territoire (formulaire Cerfa n° 15646*01) dûment remplie et signée par l’autre parent avec copie de sa pièce d’identité. Cette autorisation ne dispense pas de l’accomplissement de toute autre formalité spécifique à la destination concernant les mineurs.

De nouvelles mesures de sécurité sont entrées en vigueur dans les aéroports : les appareils électroniques (smartphones, tablettes, portables…) doivent être chargés et en état de fonctionnement pour tous les vols allant ou passant par les États-Unis et Londres. Les agents de contrôle doivent pouvoir les allumer. Par précaution, ayez votre chargeur à portée de main. Si votre appareil est déchargé ou défectueux, il sera confisqué. Cette mesure étant susceptible d’être étendue à d’autres aéroports, nous vous conseillons de charger vos appareils électroniques avant le vol quelle que soit votre destination.

Permis de conduire : pour éviter tout désagrément, il peut-être utile, même pour les pays extra-européens reconnaissant officiellement sur leur territoire la validité du permis français, de se procurer également un permis de conduire international ou, à défaut, une traduction assermentée du permis français.

Visa

Visa obligatoire pour les ressortissants français, belges ou suisses. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.


E-TOURIST VISA

Les ressortissants français peuvent désormais faire une demande d'e-Tourist Visa sur le site https://indianvisaonline.gov.in/visa/tvoa.html (entrées multiples, 41 euros).
Une fois l'e-Tourist Visa reçu par mail, l'imprimer et le présenter à l’embarquement et à l'aéroport d'arrivée en Inde (obligatoirement : Ahmedabad, Amritsar, Bagdogra, Bengaluru, Bhubaneswar, Calicut, Chennai, Chandigarh, Cochin, Coimbatore, Delhi, Gaya, Goa, Guwahati, Hyderabad, Jaipur, Kannur, Kolkata, Lucknow, Madurai, Mangalore, Mumbai, Nagpur, Pune, Tiruchirapalli, Trivandrum, Varanasi et Vishakhapatnam, ainsi qu'aux ports de Cochin, Goa, Mangalore, Mumbai et Chennai), le voyageur étant en possession de son passeport et de son billet d'avion aller-retour ; les données biométriques sont prises à l'aéroport d'arrivée. L'e-Tourist Visa est émis pour 90 jours maximum par entrée à compter de la date d'arrivée en Inde (sa validité est d'un an).

Des e-visas d’une validité d’un mois existent, mais les délais de mise en œuvre les rendent peu sûrs et leur font préférer le visa valide un an. Si toutefois on choisissait cette formule, on sera attentif à ne pas faire sa demande trop tôt.


DEMANDE DE VISA CLASSIQUE SUR PASSEPORT VIA VFS

Pour toute demande de visa classique apposé sur le passeport, ou tout voyage ne correspondant pas aux conditions ci-dessus, on suivra la procédure ci-dessous (dans ce cas, la demande de visa sera faite 20 jours minimum avant le départ).

Le visa est alors valable 6 mois (entrées multiples). L'entrée devra donc avoir lieu dans les 6 mois qui suivent la date d'émission.
Consulter le site www.vfsglobal.com/india/france/how_to_apply.html
Attention ! Désormais et avant toute démarche, un formulaire de demande de visa en ligne doit obligatoirement être complété. Ce formulaire, ainsi que les éléments de procédure, est disponible sur le site de VFS. Coût d’obtention du visa : 104,96 euros ; supplément expédition Chronopost, 25,00 euros. Compter de 10 à 15 jours de délai pour l'obtention du visa.

Les autorités indiennes exigent l'enregistrement des données biométriques des demandeurs au moment du dépôt du dossier (personnes dispensées : moins de 12 et plus de 70 ans), ce qui implique d'être présent en personne au centre de visas (une demande effectuée via une agence de visas dispense de cette obligation). Horaires d’ouverture à vérifier sur le site de VFS.

Les photos d'identité.
Pour être acceptées par le gouvernement indien, vos photos devront impérativement être de format 5 cm x 5 cm et conformes aux normes ISO/IEC 19794-5 : 2005.
Couleur : les photos doivent être en couleur et faire apparaître un teint naturel ; les photos en noir et blanc seront refusées.
Qualité : les photos scannées ou de mauvaise résolution seront refusées. Les photos doivent être nettes, sans pliures ni traces et imprimées sur du papier photographique standard.
Fond : il doit être clair et uni ; les photos sur fond coloré ou fantaisie seront refusées.
Cadrage : la prise de vue doit montrer un gros plan du visage et des épaules ; le visage doit apparaître au centre du cadre, sans inclinaison et prendre entre 70% et 80% de la hauteur de la photo.
Expression : neutre, bouche fermée.
Cheveux : ils ne doivent pas masquer le visage.
Yeux : le sujet doit regarder l’objectif et avoir gardé les yeux ouverts ; les montures de lunettes doivent être discrètes et ne pas cacher les yeux. Les photos présentant un sujet portant des verres teintés ou ayant les yeux rouges seront refusées.
Couvre-chefs : ils ne sont pas acceptés. Le gouvernement indien tolère les accessoires portés pour des raisons religieuses, croyances ou antécédents ethniques, à la condition que le visage reste entièrement visible.


CONDITIONS PARTICULIERES

Attention ! Le e-Tourist Visa ne suffit pas pour accéder aux régions suivantes : Sikkim, Arunachal Pradesh, Himachal Pradesh, Jammu et Cachemire, Ladakh, Manipur, Mizoram, Nagaland, partie de l'Uttar Pradesh et de l'Uttarakhand, partie du Rajasthan (désert national, Water Canal, secteur à l'ouest de la route NH15), îles Andaman et Nicobar.
De même, le visa classique ne donne pas accès aux régions suivantes : Assam, Sikkim, îles Laquedives, îles Andaman. Un permis spécial est requis pour accéder à ces zones.
Si vous voyagez par notre intermédiaire, nous nous chargeons d’obtenir pour vous le permis pour accéder au Sikkim et au Ladakh.
Pour l´Assam et les îles Laquedives : le permis sera demandé à la réservation des prestations. Vous devrez pour cela nous fournir, à l´inscription, la photocopie de votre passeport et indiquer votre profession.
Pour les îles Andaman, le permis se prend sur place, à l´arrivée à l´aéroport de Port Blair.
Pour toute autre région, nous consulter.

Les voyageurs dans le Bengale occidental (secteurs de Darjeeling et Kalimpong notamment) devront fournir 2 photos d’identité, ainsi que les photocopies de leur passeport (pages utiles) et visa, à tous les hôtels dans lesquels ils séjourneront.

En cas de voyage combiné avec une destination voisine (Népal, Tibet, Bhoutan, Maldives, Sri Lanka) impliquant plusieurs entrées sur le territoire indien, les ressortissants français n’ont plus besoin d’obtenir de dérogation (pour les autres nationalités, se renseigner auprès du consulat).

En cas de voyage combiné Inde-Népal ou Inde-Bhoutan, il est à noter que la loi indienne interdit d’entrer en Inde depuis le Népal ou le Bhoutan avec des roupies indiennes.

2 • Santé

Vaccins obligatoires

Il n'y en a pas pour les voyageurs en provenance d'Europe ou des États-Unis, mais un certificat de vaccination contre la fièvre jaune peut être exigé pour les voyageurs en provenance des pays d'Afrique subsaharienne et d'Amérique latine où la maladie peut être présente.

Vaccins conseillés

Comme pour tout voyage, il est important d'être immunisé contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, les hépatites A et B, la coqueluche (dont la réapparition chez les adultes, même en France, justifie la vaccination pour tout voyage), la rougeole pour les enfants. Mais aussi contre la fièvre typhoïde (le sous-continent indien étant l’une des régions du monde les plus infectées) et contre l'encéphalite japonaise, la vaccination (à faire faire dans un centre de vaccinations internationales) concerne surtout les expatriés en zone rurale, mais elle doit aussi être conseillée aux voyageurs ayant une activité de plein air importante pendant les périodes de circulation du virus (nuits sous la tente, treks dans les rizières, pendant la mousson en particulier), la rage, en cas de séjour prolongé en zone rurale Vaccin anti-méningococcique tétravalent A/C/Y/W135 (Menveo) en période épidémique.

Paludisme

La majorité des voyages hors mousson (grandes villes, Rajasthan, Tamil Nadu, Kerala, Karnataka, Madya Pradesh, Uttar Pradesh et États himalayens) ne réclame aucun traitement préventif. Ce qui ne dispense pas d’une protection rigoureuse contre les piqûres de moustiques (répulsifs peau et vêtements, moustiquaires en l’absence d’air conditionné), vecteurs d’autres maladies (dengue, chikungunya, voire encéphalite japonaise ou virus Zika) pouvant être présentes. Par contre, le risque de paludisme est réel au-dessous de 1500 m dans les Etats de l’Inde « profonde » (zones rurales de l'Orissa, du Bengale Occidental ou de l'Andra Pradesh. Pour ces régions, un traitement préventif par Atovaquone-Proguanil (Malarone ou un de ses génériques) ou chloroquine-proguanil (Savarine) devra être prescrit.

Autres risques

Depuis quelques années, la résistance de nombreuses souches microbiennes aux antibiotiques - dans de nombreux pays, mais particulièrement en Inde - et la multiplication des bactéries multi-résistantes (BMR) pose problème quant à l'efficacité des traitements de nombreuses pathologies bactériennes broncho-pulmonaires, digestives, urinaires, etc. En cas de consultation, au retour de voyage, il est capital de préciser quelle était la destination de celui-ci.

De courtes épidémies locales de maladies virales, touchant plus les populations locales que les voyageurs, peuvent survenir dans les Etats du sud (Karnataka, Kerala, Tamil Nadu) ; fièvre à virus Nipah, transmise par les déjections de chauves-souris frugivores, ou fièvre hémorragique de la forêt de Kyasanur, transmise par morsure de tique.

Les pollutions de la terre, de la mer et surtout de l'air, sont devenues le problème écologique majeur de l'Inde. Les pics de pollution atmosphérique, pas seulement dans les grandes villes, peuvent générer des problèmes respiratoires pour les voyageurs fragiles, qui devront donc être prudents, voire utiliser des masques protecteurs. En suivant le plus possible les conseils qui vous ont été donnés pour vous préserver des risques alimentaires, environnementaux et comportementaux dans nos recommandations générales, vous diminuerez la probabilité d'y être confrontés. Les infections d'origine alimentaire sont très fréquentes en Inde et rares sont les voyageurs qui y échappent. Redoublez donc de vigilance, dans le choix de vos boissons et repas. La randonnée dans les États himalayens (Ladakh, Cachemire, Sikkim, Himachal Pradesh) nécessite un équipement, une préparation physique et l'observance de règles strictes (dont nous vous avons parlé dans nos recommandations). Il faut savoir qu'un trek, pour être réussi, doit être une randonnée en montagne et non une épreuve sportive dont on revient épuisé. La nature, les paysages, les villages et leurs habitants sont aussi intéressants à 3 000 qu'à 4 500 mètres. Pour avoir une échelle de ce qu'est l'altitude en Himalaya, il faut se souvenir que les camps de base des expéditions qui tentent l'ascension du « toit du monde », sont installés vers 5 500 mètres, c'est à dire bien plus haut que les plus hauts sommets européens. Pour échapper au mal des montagnes, il faut garder en permanence à l'esprit les règles montagnardes : s'acclimater, monter lentement (paliers de moins de 300 mètres par jour entre 3 000 et 4 500 mètres, et de moins de 150 mètres au-delà), « monter haut, dormir bas ». Ces règles doivent permettre de remédier à l'apparition d'un mal aigu des montagnes et, surtout, d'éviter ses redoutables complications que sont l'œdème pulmonaire et l'œdème cérébral de haute-montagne. Des traitements préventifs peuvent être prescrits par les médecins spécialisés, qui auront conseillé un test à l´hypoxie avant le départ.

3 • Géographie

Capitale

New Delhi.

PIB

En 2009, 1 192 dollars US par habitant (France, 41 051 dollars US par habitant).

Point culminant

Le Khangchendzonga (ou Kanchenjunga), situé dans l´Etat du Sikkim : 8 598 mètres. C´est le troisième plus haut sommet du monde, après l’Everest et le K2.

Climat

Etendue entre 8° et 35° de latitude nord, ce qui correspond environ aux latitudes du sud du Sénégal et du nord du Maroc, l´Inde ne jouit bien sûr pas d´un climat uniforme.
Cependant, si l´on excepte la partie himalayenne, soumise à un climat de montagne qui ne la laisse aisément praticable que de mai à octobre, l´ensemble du pays vit au rythme de la mousson, mot venu de l´arabe mausim qui signifie saison. Lorsque la mousson est « normale », elle fournit 75% des précipitations annuelles. Indispensable donc, et pourtant responsable d´inondations souvent meurtrières (mais son manque de vigueur est encore plus redouté pour les sécheresses qu´il provoque).
En fait, l´Inde compte trois saisons : la saison des pluies (mousson), la saison fraîche et la saison chaude.

La saison des pluies dure de juin à octobre, sauf sur la côte sud-est (Orissa, Bengale, Tamil Nadu) où elle a lieu d´octobre à décembre. Elle commence en juin dans le sud-ouest, progresse vers le nord-est et atteint le nord du pays au mois de juillet. Bien qu´il ne pleuve pas de manière continue, les précipitations atteignent des niveaux records : c´est ainsi que Cherrapunji, situé dans le nord-est, au Meghalaya, est l´un des lieux les plus arrosés du globe avec plus de 10 m de précipitations par an !
Sur la plus grande partie du pays, les pluies durent jusqu´en septembre. Pendant cette saison les températures restent élevées. Ce n´est qu´à partir d´octobre qu´elles commencent à décroître. Ce rafraîchissement est lié à l´inversion des vents. En effet, la mousson est avant tout un régime de vents. Soufflant de la mer vers la terre de juin à septembre, ils poussent sur l´Inde des masses d´air humide d´origine océanique. En s´inversant à partir d´octobre, ils amènent un air continental, sec et frais. C´est alors la saison fraîche, appelé parfois « mousson d´hiver ».
La saison fraîche, qui dure environ d´octobre à mars, est la meilleure pour se rendre dans la plupart des régions de l´Inde. A l´exception de l´Himalaya, qui entre alors dans un long hiver glacial, et de la côte sud-est, qui connaît sa saison des pluies, les températures et le niveau d´humidité sont partout agréables. Les températures dépendent cependant beaucoup de la latitude. Alors qu´au sud elles descendent rarement sous les 20°C, elles sont nettement plus basses au nord de la ligne Bombay-Calcutta : douces pendant la journée, elles peuvent descendre à 5°C la nuit dans la plaine du Gange et le Pendjab n´est pas à l´abri de gelées nocturnes.

C´est à partir de février que les grandes chaleurs reviennent. La saison chaude dure jusqu´au mois de juin. Dès le mois d´avril, les 35°C sont atteints puis dépassés sur la majeure partie du territoire et certaines régions du centre de l´Inde connaissent alors des températures de l´ordre de 50°C. Fin mai, la mousson s´annonce à nouveau sous forme d´orages et de tempêtes humides.

Pour résumer, la meilleure saison pour partir et bénéficier de températures acceptables se situe entre septembre et mars, pour quasiment l'ensemble du territoire, et entre juin et septembre, pour les excursions à proximité de la chaîne himalayenne, notamment au Cachemire et au Ladakh.

Géographie

Malgré ses 3 166 944 km², qui la classent au 7e rang mondial pour la superficie, l´Inde peut se résumer à trois grandes entités géographiques : la chaîne de l´Himalaya à l´extrême nord, l´immense plaine septentrionale et le plateau du Deccan, qui occupe toute la partie sud du territoire.
Il convient néanmoins de mentionner deux zones particulières, situées à l´ouest et frontalières du Pakistan :
– le désert de Thar, au Rajasthan, plutôt aride ;
– le Rann de Kutch, au Gujarat, vaste étendue inondée pendant la mousson et désertique pendant la saison sèche.

A l´extrême nord du pays se dresse donc l´Himalaya, mot qui signifie en sanskrit séjour des neiges. Ce massif, qu´on surnomme « toit du monde », est à la fois le plus jeune et la plus haut de la planète. Sa surrection a commencé il y a environ 65 millions d´années, quand l´Inde, qui était alors une île immense, commença à s´encastrer sous la plaque eurasiatique. Cette monstrueuse collision n´est pas achevée et l´Himalaya s´élève toujours de 8 mm par an.
D´une largeur comprise entre 160 et 320 km, l´Himalaya s´étire d´ouest en est sur 2 400 km, séparant l´Inde de la Chine. C´est, bien sûr, dans cette région que se situe le point culminant de l´Inde, le Kanchenjunga, dans l´Etat du Sikkim. Le sud du massif est formé par les monts Siwalik. N´excédant pas 1 500 m, ils surplombent la plaine septentrionale.

Celle-ci s´étend d´ouest en est, du Pakistan au Bangladesh, se prolongeant même dans la partie la plus orientale de l´Inde jusqu´au Myanmar (ex-Birmanie). Elle est formée par les bassins des trois grands fleuves du sous-continent, qui prennent tous trois leur source dans l´Himalaya : l´Indus (3 040 km), qui coule principalement au Pakistan, le Gange (3 090 km) et le Brahmapoutre (2 900 km). C´est une plaine peu élevée dont la plus grande partie ne passe pas les 100 m d´altitude. Elle est de plus extrêmement plate, le dénivelé entre Delhi et le golfe du Bengale, où se jettent le Gange et le Brahmapoutre, étant seulement de 200 m.

Le sud de la plaine est marqué par l´apparition de quelques chaînes de moyenne montagne (monts Aravalli, Vindhya et Satpura).
Au sud du fleuve Narbada (1 290 km), qui se jette dans le golfe de Cambay, on entre sur le plateau du Deccan qui occupe la presque totalité du sud du pays, soit la péninsule indienne proprement dite. Ce très vieux plateau (500 millions d´années), forme un ensemble dont l´altitude varie entre 450 et 1 200 m. Le Deccan est bordé à l´ouest et à l´est de chaînes montagneuses, les Ghats, mot qui en sanskrit signifie marche d´escalier. Ils suivent l´inclinaison du plateau, nettement plus élevé dans sa partie occidentale. C´est ainsi que les Ghats occidentaux atteignent des altitudes comprises entre 1000 et 2 400 m, avant de plonger brusquement vers la mer d´Oman, ne laissant que peu de place à la plaine littorale. Pour leur part, les Ghats orientaux ne culminent qu´à 600 m et permettent l´existence d´une plaine côtière importante autour des embouchures des grands fleuves du sud. Suivant l´inclinaison ouest-est du Deccan, ces fleuves se jettent dans le golfe du Bengale. Les plus importants sont la Godavari (1 500 km) et la Krishna (1 280 km).
Notons enfin que les Ghats occidentaux et orientaux se rejoignent à l´extrême sud de l´Inde pour former les Nilgiri Hills, dont certains sommets dépassent les 2 000 m.

Economie

Sous bien des aspects, l´Inde est un pays de paradoxes et l´économie n´échappe pas à la règle. Ainsi, alors que l´assouplissement du protectionnisme et le passage à l´économie de marché lui ont permis d´entrer dans la cour des grands, plus d´un quart de la population (soit environ 300 millions de personnes !) vit toujours sous le seuil de pauvreté et une croissance exemplaire (plus de 5% par an) ne semble pas pouvoir endiguer ce phénomène. Salaire minimum dans le nord : autour de 2 200 roupies mensuelles.

L’agriculture occupe encore 60% des actifs et assure 25% du PNB. La « révolution verte » des années 60 a assuré l’autosuffisance alimentaire à coup de semences à haut rendement, d’engrais chimiques et de pesticides. Hissant même l’Inde au rang d’exportateur. Pourtant, des progrès de structure sont plus que jamais nécessaire (disparité des exploitations, irrigation…).

25% du PNB, 17% des actifs, appuyée sur une puissante sidérurgie, que prolonge une production mécanique ambitieuse, l’industrie n’est pas née de la dernière mousson. Le traditionnel coton a également constitué la base d’un secteur textile diversifié de niveau mondial. L’agroalimentaire tire parti des résultats obtenus par l’agriculture. Le pays est également présent dans le domaine des technologies de pointe, en particulier informatiques (2e producteur mondial de logiciels). Charbon, pétrole, eau, atome : l’Inde dispose de confortables ressources énergétiques et assure 95% de ses besoins électriques (avec, par contre, encore des problèmes de distribution).

Dans les services, 23% des actifs fournissent 50% du PNB. C’est un secteur aux réalités contrastées, qui mêle archaïsme et e-business, régulation et laisser-aller, administration et entreprises de toutes tailles, jusqu’aux plus infimes… Le tourisme est une ressource importante, l’Inde recevant chaque année 2,5 millions de visiteurs.

Faune et flore

Au fil des siècles, malgré le statut quasi-sacré qu´ont les arbres pour les Indiens, l’exploitation a considérablement réduit le domaine forestier, qui ne couvre plus aujourd’hui que 15% du territoire.
Si la jungle tropicale se maintient encore sur les parties basses des Ghats occidentaux et dans l´Assam, les forêts n’occupent plus guère que les zones de moyenne montagne et l´Himalaya.
Sur les hautes pentes des Ghats occidentaux, on trouve de belles forêts de teck, de santal, d´ébène, de bois de rose, mêlées de bambouseraies.
Les forêts himalayennes sont de deux types. A l´est, on trouvera surtout des lauriers, des rhododendrons, des érables, alors qu´à l´ouest prédominent marronniers, peupliers et bouleaux. En altitude, les conifères sont nombreux. 4 000 espèces de fleurs couvrent les sous-bois, parmi lesquelles la gentiane, l´edelweiss et de nombreuses variétés d´orchidées.
La plaine du Gange a encore, malgré la poussée du peuplement et de l´agriculture, de belles forêts de sals, ce grand arbre au bois précieux typique de l´Inde du nord. Toujours très répandu, le banian, grand figuier d´Asie.
Les plaines fluviales de l’est, en particulier l´immense delta du Gange, ont permis le développement d´une épaisse mangrove de palétuviers.
Enfin, acacias et kheiris sont le principal de la flore des zones arides de l’ouest et du Deccan.

350 espèces de mammifères, 600 de reptiles et d´amphibiens, 1 200 d´oiseaux, 15 000 d´insectes : la faune indienne est riche.
Parmi les mammifères, il faut citer d´abord le tigre et l´éléphant, animaux emblématiques de l´Inde. Puis viennent lions et léopards (dont le léopard des neiges, qui est d’un autre genre). Autre célébrité : le rhinocéros. Des ours ensuite, le yack (en haut), le gaur (en bas), le khur (âne sauvage), le dhole (chien sauvage), le loup, le sanglier, la mangouste ; des cerfs, des antilopes (dont le chowsingha à quatre cornes), des gazelles…
Côté singes, surtout des macaques rhésus et des bonnets chinois. Plus rarement, des langurs et des entelles.
Entre les reptiles, le cobra et le python se sont fait une réputation. Le gavial du Gange pointe toujours son long museau…
Aux oiseaux indigènes (comme, par exemple, le paon - symbole de l´Inde, la chouette pêcheuse, le calao ou la spatule des Malabars) viennent se joindre en hiver les multitudes de migrateurs en provenance de Chine et de Sibérie (grues de Sibérie, cigognes, oies…).

Afin de protéger ce patrimoine, exceptionnel mais menacé, l´Inde dispose aujourd´hui de plus de 500 réserves naturelles et parcs nationaux, couvrant environ 5% du territoire.
Le plus célèbre d´entre eux est probablement le Jim Corbett National Park (Uttaranchal) situé au pied de l´Himalaya. Il abrite de très nombreuses espèces, dont des tigres, des éléphants, des léopards, des ours, des chitals (daims) et des cerfs. Il possède en outre un parc de crocodiles et de tortues géantes. On y trouve également une avifaune abondante.
Citons aussi le Ranthambore National Park (Rajasthan) peuplé de nombreux tigres (facilement observables), d´ours paresseux (sloth bear), de hyènes, de chitals, de sambars (cerfs) et de chinkaras (gazelles). Les lacs de ce parc abritent une importante population de crocodiles.
Si les tigres sont très présents dans les réserves, c´est au Sunderbans Wildlife Sanctuary (Bengale occidental), établi dans le delta du Gange, qu´ils sont les plus nombreux.
Pour les éléphants (souvent montés pour visiter les réserves), on les retrouvera à l´état sauvage dans le Periyar Wildlife Sanctuary (Kerala) et dans le Mudumalai National Park (Tamil Nadu), qui fait partie de la vaste Nilgiri Biosphere Reserve.
Les rhinocéros unicornes sont installés dans le Kaziranga National Park (Assam) et dans le Jaldhapara Wildlife Sanctuary (Bengale occidental) ; alors que les derniers lions d´Asie vivent dans le Sasan Gir National Park (Gujarat).
Signalons enfin que le Keoladeo Ghana National Park, situé à Bharatpur au Rajasthan, constitue la plus grande réserve ornithologique d´Inde (350 espèces). Parmi les centaines de milliers d´oiseaux qu´héberge cette réserve, on verra en hiver de nombreux migrateurs. D’entre les autres réserves ornithologiques, citons le Vedantangal Bird Sanctuary (Tamil Nadu) et le Pulicat Bird Sanctuary (Andhra Pradesh, bordure Tamil Nadu) dédiés aux oiseaux aquatiques : cormorans, hérons, pélicans, spatules blanches, grèbes, aigrettes, flamants…

4 • Hommes et cultures

Population

La population indienne est estimée à plus d'un milliard de personnes (2e population mondiale après la Chine), dont environ 70% vivent dans les campagnes. Mumbai (Bombay) est la ville la plus peuplée, avec 13 millions d'habitants, puis suivent Calcutta (11 millions), Delhi (8 millions) et Chennai (Madras) avec ses 5 millions de citadins.

Langue Officielle

La Constitution de l'Inde reconnaît 18 langues officielles.
La langue nationale est le Hindi (qui utilise l'alphabet devanagri), parlé par 45% de la population et utilisé par le gouvernement. C’est la langue de communication du nord, désormais comprise partout, sauf dans quelques Etats du sud.
L'anglais est parlé par les personnes ayant reçu une certaine éducation, par les commerçants, sur les sites touristiques, dans les hôtels et les universités.
Attention : les accents sont très divers et demandent parfois un temps d’adaptation !

Langue parlée

Il existe aussi beaucoup de langues régionales et une pléthore de dialectes.

Peuple

La population indienne est composée de plusieurs milliers d´ethnies différentes. Néanmoins, elle peut être divisée en deux grands groupes, les Indo-Aryens et les Dravidiens. Les Dravidiens ont établi la première civilisation indienne, la civilisation de l´Indus ; ils furent refoulés vers le sud à l´arrivée des Aryens, venus d´Asie Centrale au cours du 2e millénaire avant J.-C.
Aujourd´hui, la population de l’Inde est composée de 72% d´Indo-Aryens et de 25% de Dravidiens. On y compte également une minorité d´origine turco-mongole.

Religion

En Inde, la religion façonne la vie.
Les religions les plus pratiquées sont l'hindouisme (82%), l'islam (12%) et le christianisme. Le bouddhisme, qui est originaire du nord de l'Inde, n’a plus d’adeptes que parmi les populations proches de la frontière tibétaine : les Tibétains, bien sûr, déplacés lors de la conquête du Tibet par la Chine et des intouchables, convertis à la suite de Bhimrao Ramji Ambedkar.
Le pays abrite également d’autres traditions, tel le jaïnisme (doctrine de non-violence, fondée sur les enseignements d’ « instructeurs », dont le dernier, Mahavira - 599-527 avant J.-C. - est souvent considéré comme le fondateur).

Calendrier des Fêtes

La plupart des fêtes sont religieuses ; elles seraient plus nombreuses que les jours du calendrier et changent de date chaque année. Nous ne donnerons donc qu’une période pour les principales d’entre elles.
Le Nouvel An tamoul : janvier ; le Nouvel An au Kerala : avril ; Holi, fête des couleurs : mars ; Dusserah, fête des dieux : septembre-octobre ; Diwali, fête des lumières : octobre-novembre.
N’oublions pas les différentes fêtes musulmanes : la fin du ramadan, l’Aïd el-Kebir, l’anniversaire du prophète…

Histoire

La civilisation de l’Indus, qui connait son apogée entre 2500 et 1800 avant J.-C., est la première civilisation indienne (dont témoignent, en République Indienne, les vestiges d’Harappa, au Pendjab). Vers 1800, les Ariens, venus de la région de la mer Caspienne, arrivent, refoulent et s’installent. Au VIIe siècle, ils colonisent la région du Gange. Dans leurs valises, le sanskrit, les védas, le système des castes. Des royaumes concurrents se constituent alors, dont le plus puissant est le Magadha (nord-est). Le bouddhisme prend son essor au VIe siècle. 326-325, Alexandre le Grand fait un petit tour et puis s’en va. Laissant cependant derrière lui des comptoirs grecs… Le Magadha étend sa puissance, à un point tel que, sous la dynastie bouddhiste des Maurya, il contrôle toute l’Inde actuelle et jusqu’à l’Afghanistan. C’est beaucoup. Trop. En 184, l’empire s’effondre et le pouvoir s’éparpille. Mais, au début de l’ère chrétienne, les Kushana, venus d’Asie Centrale, recréent une unité entre l’Indus et le Gange. Cela dure, avec un certain lustre, jusqu’à ce qu’au IIIe siècle les Perses sassanides liquident l’affaire. Ce sont pourtant les Gupta (dynastie indienne du nord) qui réunifient l’empire à partir de 320. Brillante période, qui voit le brahmanisme revenir en grâce et fleurir le classicisme indien. Toutes choses auxquelles les Huns blancs, qui envahissent le pays au Ve siècle, sont peu sensibles. Ils refluent au siècle suivant, laissant l’Inde morcelée. Diverses tentatives pour rétablir l’unité échouent ensuite. A partir du Xe siècle, la pression turque musulmane sur le nord défait les royaumes indiens : Delhi est conquise en 1193, Varanasi (Bénarès) en 1194. En 1206, le sultanat de Delhi est créé. Le premier sultan fonde la dynastie des Mamelouks (1206-1290), que prolongeront quatre autres dynasties musulmanes. Le nord sous contrôle, on pousse au sud. Ces entreprises conquérantes sont contrées dans le Deccan par l’empire hindou de Vijayanagar. Sur ces entrefaites, Tamerlan apparait dans le nord-ouest (1398) ; ses annexions ruinent la puissance du sultanat de Delhi. En 1498, Vasco de Gama a débarqué sur la côte de Malabar ; les Portugais occupent Goa, où ils installent un comptoir, à partir de 1510. Cela reste infinitésimal. Pour les Indiens s’ouvre alors la période moghole. Babur, descendant de Tamerlan, s’empare de Delhi en 1526 et jette les bases d’un nouvel empire. Parmi ses successeurs, le plus grand est Akbar, qui favorise l’entente entre musulmans et hindous (ceux-ci participent à l’administration du pays). Grandes réussites artistiques, dont le Fort Rouge d’Agra et le Taj Mahal (sous Chah Jahan). Dans le sud, l’empire de Vijayanagar s’écroule ; les royaumes qui se partagent ses dépouilles seront progressivement annexés par les Moghols. Les Anglais ont pris pied dans le Gujarat (1600). Mais l’islamisme militant des derniers Grand Moghols dresse les hindous contre l’empire ; la résistance opiniâtre des Marathes dans le sud et les attaques perses (1739) l’usent et le ruinent. Les Sikhs s’emparent du Pendjab en 1799. En 1858, les Anglais aboliront ce qui n’était plus, depuis longtemps, qu’une coquille vide.

C’est que, loin de là, le Traité de Paris de 1763 a mis fin à la concurrence franco-anglaise en Inde, ne laissant à la France que cinq comptoirs (Pondichéry, Yanaon, Karikal, Mahé, Chandernagor). Les Anglais ont les coudées franches pour établir le dernier empire indien : l’Empire britannique des Indes ou Raj britannique. Maniant le sabre et le tiroir caisse, jouant des divisions et des alliances, ils s’assurent le contrôle du sous-continent. Les Sikhs capitulent les derniers en 1849. L’entreprise est d’abord commerciale : la Grande-Bretagne, par l’intermédiaire de l’East India Company, exploite un marché. Cela suppose administration, logistique et régiments. L’Inde bénéficie et pâtit tout à la fois de la révolution industrielle européenne. Le pays se modernise, mais l’importation de biens manufacturés anglais ruine la production locale (textile, en particulier). En revanche l’opium indien trouve des débouchés en Chine… Les choses vont leur train, jusqu’à ce que la révolte des Cipayes indique que le temps de l’East India est passé. La couronne prend les choses en main par l’Act for the Better Government of India. La porte de l’administration est entr’ouverte aux Indiens. Une bourgeoisie locale voit le jour, où commence à fermenter l’idée nationale. Pour marquer l’intérêt anglais, la reine Victoria est couronnée impératrice des Indes en 1876. C’est le bon temps de l’exotisme sportif. Cependant, le premier parti nationaliste indien, le parti du Congrès, voit le jour en 1885. La marche vers l’indépendance commence. Les décennies suivantes seront marquées par deux questions : le retrait anglais et les relations entre hindous et musulmans (qui ont créé leur propre organisation en 1906, la Ligue musulmane). Les Britanniques intègrent-ils plus d’Indiens dans leurs cadres ? Ceux-ci vont grossir les rangs de la bourgeoisie nationaliste. La Première Guerre mondiale marque un temps d’arrêt pour les revendications nationales : un million de soldats de l’Empire soutiennent l’effort de guerre. Mais ensuite, l’entrée en scène de Mohandas Gandhi change la donne. Il n’est plus question d’autonomie octroyée par l’Angleterre, mais d’indépendance. Et cela concerne tous les Indiens. A la répression, Gandhi oppose le boycott et la désobéissance civile. La « marche du sel » de 1930 lui vaut une célébrité mondiale. Quant à Jawaharlal Nehru, il a pris la tête du parti du Congrès. Il ne s’agit plus de savoir « si », mais « quand ». On négocie. En 1935, le Government of India Act accorde une autonomie formelle aux onze provinces indiennes. Malheureusement, l’indépendance à portée de main avive les tensions entre hindous et musulmans. Ces derniers soutiennent les Britanniques dans la Seconde Guerre mondiale ; pas le parti du Congrès, qui appelle ceux-ci à quitter l’Inde. Après guerre, ce sont les modalités de l’indépendance qu’il importe de définir. Le Direct Action Day (dix mille morts à Calcutta, le 16 août 1946) a montré la profondeur du fossé séparant hindous et musulmans. Aussi, lorsque le 15 août 1947, lord Mountbatten, vice-roi des Indes, accorde l’indépendance à l’Inde, il crée en même temps un curieux Etat musulman, le Pakistan (regroupant l’actuel Pakistan et l’actuel Bangladesh). Cette partition déplace dix millions de personnes dans un climat de grande violence. Rapidement, les deux Etats s’affrontent au Cachemire. Gandhi, qui a cherché jusqu’au bout à maintenir l’unité du pays est assassiné par un extrémiste hindou, le 30 janvier 1948.

Nehru prend les rênes. Le 26 janvier 1950, l’Inde devient officiellement une république. Le système des castes est aboli. La république indienne est l’un des promoteurs et fers de lance de la politique de non-alignement. En 1959, elle accueille le dalaï-lama ; la Chine n’apprécie pas et le dit au Cachemire. 1964-1966 et 1971, deux nouvelles guerres avec le Pakistan. La seconde, à l’avantage de l’Inde, se solde par l’indépendance du Bangladesh. Le « règne » d’Indira Gandhi (1966-1977 et 1980-1984) éprouve les limites de la démocratie indienne (deux ans d’état d’urgence après 1975, stérilisation forcée, répression des Sikhs) et promeut un certain populisme ; l’économie ne suit pas vraiment, mais l’Inde entre au club des « pays atomiques ». Après l’assassinat d’Indira Gandhi, l’épisode Rajiv n’est pas concluant. Les années 90 sont marquées par l’abandon du système d’économie encadrée et par une croissance nette ; par contre les tensions internationales et nationales ne semblent pas devoir se relâcher…

Politique

L´Inde est une république fédérale constitutionnelle, composée de 28 Etats et de 7 territoires de l´Union.

Le président n´a qu´une fonction honorifique. Il est élu, pour un mandat renouvelable de 5 ans, par un collège électoral formé par les deux chambres du Parlement et par les assemblées législatives des Etats.
Le véritable chef de l´exécutif est le Premier Ministre, élu par la majorité parlementaire.

Le pouvoir législatif est détenu par le Parlement, constitué, donc, de deux chambres :
– la Chambre du Peuple (Lok Sabha), dite « chambre basse », est composée de 545 membres, élus pour 5 ans au suffrage universel ;
– le Conseil des Etats (Rajya Sabha), dit « chambre haute », est composé de 245 membres (dont 8 sont nommés par le président de la République) élus par les assemblées législatives des Etats ; leur mandat est de 6 ans.

Célébrités

Mohandas Karamchand Gandhi (1869-1948), le Mahâtmâ (« grande âme »), est l'un des pères fondateurs de l'Inde moderne et le promoteur de la non-violence comme moyen révolutionnaire.

Jawaharlal Nehru (1889-1964) : c’est l´autre héros de l´indépendance indienne. Si Gandhi en fut l’âme et l’icône, Nehru en fut le moteur. Premier ministre de l’Inde indépendante, il initia la politique de non-alignement (sur les USA ou l’URSS), qu’adoptèrent de nombreux pays issus des anciens empires coloniaux.

Mère Teresa (1910-1997) : d´origine albanaise, Mère Teresa arrive en Inde en 1929. En 1947, elle prend la nationalité indienne et, en 1950, fonde à Calcutta la Congrégation des Missionnaires de la Charité. Consacrant sa vie aux malades et aux plus déshérités, elle a installé de nombreuses fondations, d´abord en Inde puis dans le monde entier. Son dévouement absolu a été couronné par le prix Nobel de la paix en 1979 ; le pape Jean-Paul II l´a béatifiée en 2003.

Indira Gandhi (1917-1984) était le seul enfant de Jawaharlal Nehru (pas de lien familial avec le Mahâtmâ). Forte personnalité, elle fut premier ministre de l’Union Indienne de 1966 à 1977, puis de 1980 à 1984. De violentes tensions entre Indiens et Sikhs conduisirent à son assassinat. Son fil, Rajiv, prit la suite…

Rabindranâth Thâkur, dit Tagore (1861-1941) : poète, romancier, dramaturge et philosophe, Tagore est le premier écrivain indien à avoir eu une réelle audience internationale. Il écrivait surtout en bengali (traduisant parfois lui-même ses textes en anglais). Si son œuvre fait une large place au mysticisme et à la nature, il se montrait aussi brillant polémiste et patriote. L’un de ses poèmes est le texte l´hymne de l´Inde, un autre, celui de l’hymne bangladais. Tagore a obtenu le prix Nobel de littérature en 1913.
Son recueil poétique le plus célèbre est L´offrande lyrique (1910). Citons également un roman, La maison et le monde (1916).

Ravi Shankar (né 1920) : maître du sitar et compositeur ; après une longue initiation traditionnelle, il a porté la musique indienne sur toutes les scènes du monde. Son influence est notable sur des artistes aussi divers que Yehudi Menuhin, Phil Glass, John Coltrane, George Harrison ou Brian Jones.

Satyajit Ray (1921-1992) : depuis La complainte du sentier (1955), ce grand réalisateur (qui était aussi écrivain) n’a cessé, de film en film, d’interroger les relations que l’Inde traditionnelle entretient avec la modernité.

Savoir-vivre

Traditions et coutumes séculaires règlent la vie indienne, on veillera à les respecter dans toute la mesure du possible.

Les pourboires ne sont pas obligatoires, mais, en Inde, en donner fait partie des usages quotidiens ! Les Indiens des classes aisées sont même habitués à donner systématiquement… Les voyageurs étrangers doivent donc se soumettre aux pratiques usuelles (et pour cela, munissez-vous de petites coupures). Le montant varie en fonction de la qualité des guides ou du personnel de service et de la durée des services rendus.

Voici un petit barème pour être dans les normes… Car mieux vaut ne rien donner que de donner en dessous des usages.

Dans les hôtels (4 ou 5 étoiles) : nous vous conseillons de laisser une enveloppe à la fin de votre séjour afin que les pourboires soient reversés équitablement à tout le personnel de l’hôtel. A titre indicatif : 300 roupies par nuit et par chambre. Ou bien, pour les porteurs dans les hôtels : 50 roupies par bagage (100, dans les hôtels de luxe).

Guides locaux : 600 roupies par jour. Guide accompagnateur : 1000 roupies par jour.

Chauffeurs locaux : 300 roupies par jour. Mais pour un chauffeur qui vous accompagne tout au long d’un circuit de plusieurs jours : entre 500 et 700 roupies par jour. 300 roupies par jour pour un aide-chauffeur.

Agent d´assistance aéroport : là, le pourboire peut se justifier dès lors que l´agent vous épargne le règlement d’un excédent de bagage, ou vous aide à obtenir une bonne place dans l´avion, voire une place dans une classe supérieure ; dans ce cas, si vous souhaitez lui montrer votre gratitude, lui donner moins de 100 roupies serait l´offenser (et gardez en tête la règle du « plutôt rien que moins » !).

Dans certains petits palais ou hôtels de chaînes privées, vous trouverez à la réception une boîte pour les pourboires : dans ce cas, ne donnez pas à chacun, déposez un montant global dans cette boîte (la collecte est partagée par tout le personnel).
Les pourboires doivent respecter un ordre hiérarchique : un chauffeur ne peut toucher plus qu´un guide et les enveloppes doivent être séparées.
S´il y a un aide-chauffeur (minibus pour petits groupes), celui-ci doit recevoir une enveloppe dès lors que le chauffeur en reçoit une !

Ces indications concernent surtout les voyageurs individuels. Notez aussi que, d’une région à l’autre, les choses peuvent varier sensiblement (se renseigner). Si vous voyagez en groupe, consultez la fiche technique de votre circuit pour plus de précisions.

Pour vous servir d'un repère, voici ce que touchent, en moyenne, les guides francophones indiens : entre 2 500 et 3 500 roupies par jour de travail (35 et 50 euros).

Si le cas se présente, on évitera en revanche d'encourager la mendicité, notamment celle des enfants, en faisant des distributions « sauvages » dans la rue. Si l'on souhaite apporter son aide en fournissant du matériel scolaire, des vêtements ou des médicaments, il est préférable de les remettre au directeur de l’école, au chef du village ou au dispensaire le plus proche, qui sauront en faire bénéficier les plus démunis.

Nos chauffeurs (voyage individuel uniquement) : ils sont, pour la plupart, propriétaires de leur véhicule et organisent eux-mêmes leur planning de travail (la plage horaire ordinaire est 8h00-18 ou 19h00). Les chauffeurs disposent d’un montant forfaitaire journalier pour leur hébergement. Cependant, ils préfèrent souvent dormir dans leur voiture, d’une part pour surveiller leur outil de travail et, d’autre part, pour économiser la somme allouée et arrondir leurs fins de mois. Dans tous les cas, nous veillons scrupuleusement à ce que les hôtels avec lesquels nous travaillons mettent à leur disposition une salle de détente, une douche et leur servent un repas.

Pour l´habillement, il convient d´éviter les tenues trop légères (shorts, vêtements sans manches, jupes courtes…). On sortira sans objets de valeur.
D´autre part, qu´il s´agisse de temples ou de mosquées, on se déchausse à l´entrée de tous les lieux saints. Dans de nombreux édifices religieux, il est de rigueur d’avoir bras et jambes couverts. Vous devrez parfois vous couvrir la tête, en particulier dans les temples sikhs. Avant de visiter les temples jaïns, on vous demandera de déposer les objets de cuir en votre possession.
Dans tous les cas, ne touchez pas les représentations des divinités et demandez l´autorisation avant de prendre des photos : il se peut qu´on vous réclame le paiement d´une taxe.

Attention ! l’accès au Taj Mahal (Agra) est strictement contrôlé : entrées hommes et femmes séparées, fouille et interdiction d’avoir sur soi tabac, nourriture et appareils électroniques (hormis appareil photo et téléphone portable, mais ce dernier doit être éteint), etc. Des consignes sont à la disposition des visiteurs. Ces mesures de sécurité un peu fastidieuses ne doivent pas, bien sûr, détourner de visiter le « palais de la Couronne ».

Dans la vie quotidienne, un certain nombre de gestes sont à éviter, ou à accomplir, pour des raisons religieuses.
Sauf s´il en prend l´initiative, ne serrez pas la main d’un Indien pour le saluer. Le salut indien consiste à joindre les mains sous le menton et à incliner la tête en disant « namaste » (« bonjour »).
D´une manière générale, la main gauche est considérée comme impure. On évitera de s´en servir, qu´il s´agisse de manger ou de tendre quoi que ce soit (objet, argent…).
Au restaurant, ou invité chez des Indiens, on se lavera les mains avant de passer à table.
La plupart des Indiens enlèvent leurs chaussures en arrivant chez eux. Si vous êtes invité, faites comme eux.
Ne touchez pas la tête d´un Indien, enfant ou adulte.
Ne dirigez pas la plante de vos pieds vers votre interlocuteur, ni vers la représentation d´une divinité, ni vers un temple, et veillez à ne pas toucher un Indien avec vos pieds. Par contre, toucher les pieds de quelqu´un avec ses mains est une marque de grand respect. C´est d´ailleurs ce que font de nombreux mendiants dans le but de recevoir une aumône.
Demandez toujours l´autorisation de prendre un Indien en photo.
En couple, respectez l´immense pudeur des Indiens et évitez toute marque d´affection en public.

Enfin, ne soyez pas surpris par le « oui » indien, qui s’exprime par un hochement latéral de la tête, ressemblant fortement à notre « non » européen.

Attention ! Le vapotage est désormais interdit en Inde. Non seulement l'utilisation d'une cigarette électronique mais sa seule possession peuvent se solder par une forte amende, voire une peine de prison. Les voyageurs, même en transit, sont concernés par cette mesure. Bagages cabine et soute peuvent être inspectés.

LADAKH

Pourboires indicatifs, selon les types de groupe.

De 1 à 3 personnes
Guide : 500 roupies par jour et par voyageur,
Chauffeur : 400 roupies par jour et par voyageur,
Cuisinier pour 3 Days Lakes : 300 roupies par jour et par voyageur,
Véhicule logistique pour 3 Days Lakes : 200 roupies par jour et par voyageur,
Muletier accompagnateur pour 2 jours : 100 roupies par jour et par voyageur.

De 4 à 8 personnes
Guide : 400 roupies par jour et par voyageur,
Chauffeur : 300 roupies par jour et par voyageur,
Cuisinier pour 3 Days Lakes : 200 roupies par jour et par voyageur,
Véhicule logistique pour 3 Days Lakes : 100 roupies par jour et par voyageur,
Assistant pour 3 Days Lakes : 100 roupie par jour et par voyageur,
Muletier accompagnateur pour 2 jours : 100 roupies par jour et par voyageur.

Groupe à partir de 9 personnes
Guide : 300 roupies par jour et par voyageur,
Chauffeur : 200 roupies par jour et par voyageur,
Cuisinier 3 Days Lakes : 100 roupies par jour et par voyageur,
Véhicule logistique pour 3 Days Lakes : 80 roupies par jour et par voyageur,
Assistant pour 3 Days Lakes : 100 roupies par jour et par voyageur,
Muletier accompagnateur pour 2 jours : 100 roupies par jour et par voyageur.

Au restaurant ou à l'hôtel, le pourboire ordinaire se situe autour de 10% du montant à régler.

Eviter le plus possible d'emporter des emballages jetables en plastique et être économe des ressources naturelles, l'eau notamment. La nourriture traditionnelle est un aspect de cette économie de ressources.

Achat

L´artisanat indien est d´une telle richesse, d´une telle qualité et d´une telle variété que la difficulté, pour le voyageur, est bien souvent de limiter ses achats afin de n´être pas trop encombré au retour.
Les prix sont souvent très intéressants, ce qui ne gâche rien. Dans la rue ou sur les marchés, le marchandage est de rigueur et peut faire partie du plaisir d´acheter. Si, au contraire, cela vous ennuie, choisissez les coopératives et les magasins officiels (les emporiums), où les prix sont fixes. En plus, les emporiums proposent des marchandises venues des différentes régions du pays : cela vous permettra d´acquérir des objets en provenance d’endroits où vous n´êtes pas allé.
Dans tous les cas, il est fortement recommandé de refuser qu´on vous envoie vos achats à domicile, à l´étranger.

Industriels ou artisanaux, tapis et textiles indiens sont parmi les plus beaux du monde.
La grande région de production de tapis est le Cachemire, où l´on en trouvera pour tous les goûts et tous les budgets. Si la laine est très utilisée, la soie, le mélange soie-laine et le coton sont également fréquents.
Pour les textiles, le choix est presque infini tant il existe de techniques et de styles différents. Citons parmi des milliers les magnifiques châles en laine de l´Himachal Pradesh, les soieries rehaussées de fil d´or des environs de Varanasi (Bénarès), le himroo, mélange de soie et de coton souvent orné de motifs très utilisé dans le Maharashtra, les cotonnades éclatantes du Rajasthan, les tissus incrustés de miroirs du Gujarat, les broderies de toutes provenances…
Parmi les vêtements, vous remarquerez bien sûr les saris : ordinaires ou de cérémonie, c’est en fait une unique pièce de tissu, savamment drapée sans épingles ni coutures. N´hésitez pas à vous faire confectionner sur place des vêtements sur mesure. La qualité des tailleurs et la beauté des étoffes donneront des résultats souvent remarquables.

L´Inde est également un grand pays de bijouterie. Si l´or est rare, l´argent est très répandu. Les pièces les plus célèbres proviennent du Rajasthan. On trouvera également de beaux bijoux au Kerala et dans le Tamil Nadu. Les pierres précieuses et semi-précieuses sont une autre des richesses du pays. Comme toujours avec ce genre de commerce, il faut être prudent : si vous désirez un certificat d´authenticité, adressez-vous à un bijoutier ayant pignon sur rue. Enfin, Hyderabad (Andhra Pradesh) est l’un des centres mondiaux du commerce des perles.

Les Indiens excellent aussi dans le travail des métaux et l´on pourra acquérir de nombreux objets usuels en cuivre ou en bronze. Ces métaux sont utilisés également pour la réalisation de figurines ou de statuettes votives.

On trouvera également dans tous le pays de très nombreux objets et figurines en terre cuite.
La pierre n´est pas en reste, le marbre en particulier. Aux alentours d´Agra, on trouvera, par exemple, des réalisations mêlant marbre et pierres semi-précieuses (le Taj Mahal est tout proche).

Le travail du bois est une autre spécialité indienne. Des meubles en noyer du Cachemire aux statuettes en santal du Karnataka, chaque région utilise le bois dont elle dispose pour élaborer son propre artisanat.

Citons encore les objets en papier mâché (spécialité du Cachemire), de beaux articles de cuir (sandales, chaussures, sacs…), les peintures sur tissu, les instruments de musique et les menus objets que votre curiosité découvrira : chiloms, flacons de khôl, savonnettes au santal, parfums, encens, épices en tous genres, objets religieux…

Cuisine

La cuisine indienne offre une variété de plats qui défie l´imagination. Pour faire simple : la cuisine du sud, qui utilise le riz, est plus végétarienne et plus relevée que celle du nord, qui fait une large place aux viandes (agneau, chèvre, poulet) et utilise le blé (sous forme de rotis - pains - variés : chapati, paratha, puti et toute la gamme des naan – nature, au fromage, aux fruits secs, à l’ail…).
S´il existe un point commun à cette diversité, c’est le masala, le mélange d’épices. C´est là que réside une grande part de l´art du cuisinier, qui mêle, selon des secrets bien gardés, plus d´une dizaine d´épices pour élaborer son masala. Parmi celles-ci, citons le curcuma, le safran, la cardamome, le gingembre, la coriandre, la noix de muscade, le cumin, les graines de pavot, le piment, la cannelle, le clou de girofle, le poivre, l´anis… La liste est loin d´être exhaustive.
Précisons qu’« épicé » ne signifie pas forcément « relevé ». Si certains plats sont redoutables pour les palais sensibles, d´autres sont au contraire assez doux, mais toujours très parfumés.
Le plat le plus répandu en Inde est probablement le dhal. C´est une préparation à base de lentilles, parfois agrémentées d´autres légumes, servie soit en accompagnement soit en plat principal, dans les restaurants populaires, les dhabas.
Autre plat très courant, le curry. En Inde, ce mot désigne n´importe quel ragoût épicé. C´est pourquoi on trouvera aussi bien des currys de viandes, de poissons, de fruits de mer ou de légumes. Leur saveur particulière viendra, bien sûr, de l´aliment de base mais aussi du masala du chef.
Si les currys sont relevés, d´autres préparations ne sont pas pimentées. C´est, par exemple, le cas du biryani, mélange de riz au safran et de viande, cuit dans un four en terre, le tandoor.
Ce mode de cuisson, apporté en Inde par les moghols musulmans, a donné naissance à la cuisine mughlaï, très répandue dans le nord du pays. Avec la cuisson tandoori, dont les principales spécialités sont les viandes et les poissons marinés et épicés, les moghols ont également introduit en Inde les kebabs (brochettes). Parmi les plats venus de l´étranger, citons aussi le porc vindaloo (mariné au vinaigre), spécialité portugaise de Goa.
Les dosa, crêpes faites d´un mélange de riz fermenté et de lentilles, natures ou fourrés de légumes (masala dosa), sont l´une des bases de la nourriture végétarienne du sud de l´Inde.

D´autre part, dans un souci d´équilibre alimentaire, les Indiens font une grande consommation de produits laitiers. Le paneer est un fromage frais que les végétariens accommodent de façons très diverses. Le dahi et le raita sont des préparations à base de yaourt, auxquelles on ajoute légumes, fruits ou épices : ils sont servis en accompagnement et adoucissent agréablement un repas trop relevé.

Parmi les condiments, citons les chutneys, les achards et les pickles. S’ils sont savoureux, ils peuvent être étonnamment relevés.

A côté de foisonnants desserts (à base de lait, de caillé, de sucre, de semoule ou de riz), l´Inde propose une glace délicieuse, le kulfi, dont la saveur est enrichie par de nombreux fruits.
D’ailleurs, les amateurs de fruits frais seront séduits par la production indienne : mangues, papayes, goyaves, bananes, ananas, pommes, abricots, fraises... Abondance et qualité sont au rendez–vous.

Les Indiens terminent très souvent leur repas en mâchant un paan. Il s´agit d´une feuille de bétel dans laquelle on roule un mélange d´épices et de condiments. Le paan est réputé pour ses vertus digestives, mais peut indisposer le voyageur occidental.

Signalons enfin que les thali ou meals sont une excellente façon de découvrir la cuisine d´une région. Il s´agit de repas complets, servis à volonté, que proposent de nombreux restaurants. Pour un prix modique, on vous servira sur un plateau, ou sur une feuille de bananier, un ou plusieurs currys, du riz, des dhal, divers rotis, plusieurs condiments, un dessert…

Boisson

L´eau du robinet étant impropre à la consommation, on boit de l´eau minérale en bouteille capsulée et on s´abstient de glaçons. En ce qui concerne l´eau minérale, il faut vérifier que la bouteille n´ait pas été déjà ouverte : certains vendeurs n´hésitent pas à réutiliser des bouteilles, qu´ils remplissent alors d´eau du robinet. Cependant, l'augmentation préoccupante des déchets plastiques dans certains secteurs, le Ladakh notamment, nous incite à conseiller aux voyageurs d'opter plutôt pour des bouteilles filtrantes réutilisables. De nombreux hôtels fournissent d'ailleurs désormais de l'eau filtrée à leur clientèle.

La boisson nationale est le thé (chai). Le véritable thé indien est toujours préparé avec du lait, très sucré et parfumé avec des épices (cardamome, gingembre). Si vous désirez un thé ordinaire, demandez un tray tea ou un black tea.
Les Indiens boivent également beaucoup de café, lui aussi au lait et très sucré.

Vous trouverez toutes sortes de sodas, de marques étrangères ou indiennes, ainsi qu´une multitude de jus de fruit frais. On veillera à consommer ces jus nature (plain) et sans glace.
N´hésitez pas à goûter au jus de noix de coco, que l´on boit dans la noix elle-même.

Autre boisson typique de l´Inde, le lassi. C´est une préparation à base de yaourt, que l´on peut boire nature, salée, sucrée ou aromatisée par un fruit ou une épice.

Pour la consommation d´alcool, il faut savoir qu´elle est interdite dans certaines villes saintes et réglementée dans certains Etats ou lors de fêtes religieuses. Si les bières indiennes sont bonnes, les alcools forts de production locale (whisky, gin, vodka) sont souvent de qualité médiocre. L´alcool frelaté faisant régulièrement des victimes, il est fermement recommandé de ne consommer que des boissons provenant des distilleries placées sous contrôle public. L´Inde produit également du vin (très sucré) à Goa et sur le plateau du Karnataka, avec l’aide récente d’œnologues français.

5 • Transports

Route

3 320 000 km de routes, dont 1 520 000 km de routes goudronnées.
L´état du réseau routier indien laisse beaucoup à désirer. Non goudronnées, de nombreuses routes sont difficilement praticables pendant la saison des pluies. Il existe peu d´autoroutes et la plupart des voies sont étroites. La circulation est souvent très dense. De plus, aux automobiles et aux nombreux camions se mêlent des piétons, des vélos, des charrettes, des animaux…
Pour ce qui est du code de la route, hormis la conduite à gauche, une seule règle semble exister : priorité au plus gros véhicule ! Si on ajoute que les panneaux de signalisation sont rares, on comprend que la conduite en Inde est délicate et tout à fait déconseillée. De nuit, le danger augmente : alors que certains véhicules circulent sans éclairage, d´autres n´abandonnent jamais les pleins phares.

Les services d´un chauffeur sont dès lors indispensables. Peut-être serez-vous surpris de le voir dormir dans sa voiture, ne soyez pas choqués : elle est sa seconde maison.
Si vous souhaitez offrir un verre à votre chauffeur : faite-le à l´étape du déjeuner, le soir, souvent, il ne sera pas autorisé à entrer dans l´hôtel.

Si vous prenez toutefois le risque de conduire, il faudra être en possession d'un permis de conduire international.

Taxi et location

La très grande majorité des taxis et des autorickshaws (triporteurs motorisés) sont équipés de compteurs. Vous devez exiger du chauffeur qu´il mette son compteur en marche. En cas de refus, n´hésitez pas à changer de véhicule. En cas d´absence de compteur et pour les déplacements en rickshaws (triporteurs non motorisés), il est impératif de fixer le prix de la course avant de partir. Il n´est alors pas inutile de se renseigner sur les prix généralement pratiqués.
Il est bon de savoir que la plupart des conducteurs perçoivent des commissions des hôtels et des commerces auxquels ils amènent des clients. Ils chercheront donc souvent à vous conduire vers les lieux avec lesquels ils « travaillent » plutôt qu´à la destination que vous avez demandée. Il faudra malheureusement savoir se montrer ferme pour éviter ce genre de désagrément.
Notons d’autre part que, dans certains aéroports, il existe un service de taxis au forfait pour se rendre au centre-ville. N´hésitez pas à y avoir recours : le tarif étant fixé à l´avance, vous vous éviterez bien des embarras.
Signalons enfin qu’il est possible de réserver un taxi pour une ou plusieurs journées, qu´il s´agisse de visiter une seule ville ou d´effectuer de longs trajets.

Si la location d´une voiture sans chauffeur est possible dans les grandes villes (permis de conduire international de rigueur), les dangers que représente la conduite automobile en Inde incitent très sérieusement à louer une voiture avec chauffeur.
Pour savoir où louer ce type de véhicule, renseignez-vous auprès de votre hôtel ou d´une agence de voyages. Soyez attentifs aux modalités, en particulier pour l´hébergement et les repas du chauffeur, qui sont en principe inclus dans le montant de la location.
N´oubliez pas que, là comme ailleurs, les chauffeurs sont souvent commissionnés par des hôtels, des restaurants ou des boutiques ; veillez à rester maître de votre itinéraire, faute de quoi le chauffeur vous imposera systématiquement les haltes les plus rentables pour lui.

Observations autobus.
L´immense réseau de bus indien permet de se déplacer à moindre coût sur la totalité du territoire. Cependant, le confort des bus est très variable selon les liaisons. Les destinations touristiques sont desservies par des bus confortables (catégorie « deluxe ») équipés de sièges inclinables, de vitres teintées, de ventilateurs ou d´air conditionné. Sur le reste du réseau, on trouvera par contre des bus souvent vétustes (catégorie « ordinaire » ou « express »), mal entretenus, bruyants et bondés. Voyager dans de telles conditions peut néanmoins constituer une plongée intéressante dans l’Inde ordinaire.
De façon générale, on réservera le bus aux trajets courts (compter sur une vitesse moyenne n´excédant pas 40 km/h) et effectués de jour : les routes indiennes sont vraiment dangereuses la nuit.


Train

Faible coût et réseau étendu : le train reste un moyen pratique de se déplacer en Inde.
Avec 63 000 km de voies et 7 000 gares, le réseau ferroviaire indien est l´un des plus importants au monde. Cependant, seuls 15 000 km de ces voies sont électrifiés et, si vous prenez le train, vous goûterez probablement aux charmes de la locomotive à vapeur, dont plus de 5 000 exemplaires roulent encore. Cela va de pair avec la légendaire lenteur des trains indiens : excepté les express, qui relient les plus grandes villes, la plupart des trains vont à une vitesse moyenne de 50 km/h.
L´ensemble du réseau est géré par la compagnie nationale Indian Railways. Son organisation n´est pas des plus simples et il ne sera pas inutile de consulter la brochure « Trains at a Glance », que l´on trouve dans les gares indiennes et chez les marchands de journaux. On pourra également se reporter aux sites Internet http://www.seat61.com/India.htm ou http://www.indianrail.gov.in/. Cette publication et ces sites donnent de multiples renseignements, ainsi que de nombreux horaires. Notons qu´ils sont en anglais.
Si vous craignez de rencontrer des difficultés pour choisir le bon train et réserver votre place, n´hésitez pas à passer par votre hôtel ou par une agence de voyages locale. Soyez toutefois vigilant dans le choix de cette agence : toutes ne brillent pas par leur honnêteté.

Voici néanmoins quelques éléments pour tenter de s´y retrouver.
Il existe trois types de trains.
Les « express » : les principaux sont les Shatabdi et les Rajdahni. Les Shatabdi assurent les trajets entre les grandes villes distantes de moins de 8 heures. Ils sont très utilisés dans la vallée du Gange. Les Rajdahni relient Delhi à toutes les capitales régionales.
Les « Mails » sont les trains postaux ; ils proposent souvent des places-voyageurs.
Les « Passengers » s´arrêtent dans toutes les gares.
S´il n´existe théoriquement que deux classes, celles-ci sont partagées en sous-catégories selon le niveau de confort : air climatisée, couchettes, banquettes... Il est donc possible d´opter pour des voyages très confortables ou, au contraire, d´aller à la rencontre de l´Inde profonde en choisissant les classes les moins chères et, par conséquent, les plus populaires.
Il est vivement recommandé de réserver sa place longtemps à l'avance. Si l´on veut disposer d´une couchette, il est préférable de s´y prendre le plus tôt possible, dès l´ouverture des réservations, car les places attribuées sont soumises à des quotas (étrangers, femmes, personnes âgées, familles, étudiants...).
Dans les gares importantes, la réservation ne pose pas de vrais problèmes, car il existe souvent un « Tourist Reservation Centre » qui s´occupe exclusivement des étrangers. Dans les gares qui en sont dépourvues, il vous faudra faire preuve de patience : les queues peuvent être longues et anarchiques.
Il faut également savoir que la plupart des trains disposent d´un quota de places réservées aux touristes. N´hésitez pas à faire valoir vos droits.
Attention au moment de payer : il arrive qu´on exige le paiement en devises, ou le reçu d´un bureau de change, ou d´un distributeur automatique.
Votre réservation portera le numéro du wagon et le numéro du siège ou de la couchette. Vous trouverez votre compartiment en consultant la « Reservation Chart », tableau affiché en tête de train (ou sur les wagons eux-mêmes) quelques heures avant le départ.
Enfin, les destinations étant rarement indiquées de façon claire, il est préférable de connaître le numéro de son train.
D´une manière générale, les employés d´Indian Railways sont très compétents et, en cas de doute, ils sauront toujours vous renseigner.
En ce qui concerne les bagages, une grande vigilance est de mise, car gares et trains indiens sont particulièrement propices au vol.
Les tarifs sont vraiment très abordables et l´acquisition du forfait « Indrail Pass » ne s´impose pas. Sachez tout de même qu´il est réservé aux touristes et qu´il permet d´effectuer un nombre illimité de kilomètres pendant toute la durée de sa validité. Il ne sera amorti que par les très grands voyageurs. En outre, il ne dispense pas des formalités de réservations. On peut l´acheter dans les grandes gares et dans certains aéroports, ainsi que chez les agents de voyages agréés par Indian Railways.

Mentionnons enfin deux trains d´une toute autre catégorie, qui permettent de renouer avec la grande époque des voyages en trains de luxe : le Palace on Wheels, qui promène ses passagers à travers le Rajasthan, et le Royal Orient, qui parcourt le Gujarat.

Avion

Le réseau aérien est très développé. Les grandes villes et centres d´intérêt sont reliés par des vols réguliers (mais pas toujours quotidiens).
Les principales compagnies sont Indian Airlines (IC) et Jet Airways (9W).
Présentez-vous de 2h00 (pour Indian Airlines) à 1h00 (pour Jet Airways) avant le départ du vol.

Beaucoup de compagnies low cost ont vu le jour ces dernières années, telles Kingfisher, Air Deccan, Air Sahara, etc. Les prix dépendent des dates de réservations (certaines compagnies ne font de tarifs préférentiels que pour la clientèle locale).

Il arrive que des vols ne respectent pas les horaires prévus ou soient annulés ! Cela en dehors de notre contrôle : il est donc conseillé de faire préalablement toutes les vérifications nécessaires auprès de la compagnie sur laquelle vous volez. En cas de changement, seul notre prestataire local pourra trouver des solutions et vous proposer les meilleures possibilités de remplacement. Dans les régions himalayennes, les vols sont soumis aux conditions climatiques et peuvent être l’objet de nombreuses modifications : retards, annulation, voire horaire avancé !

Pour le vol international de retour, présentez vous au moins deux heures et demi (voire trois, compte tenu des consignes de sécurité actuelles) avant le départ et n´oubliez pas de confirmer votre vol retour, auprès de la compagnie aérienne choisie, 72 heures avant le départ. Cette confirmation peut parfois se faire au comptoir de l´aéroport dès votre arrivée. Si vous ne re-confirmez pas votre vol, la compagnie se réserve le droit d’annuler votre réservation.
Dans le cadre d´un forfait voyage avec nos agences locales, celles-ci se chargeront de la re-confirmation.
Le poids de bagage est limité à 20 kg par personne en classe économique et à 30 kg en classe affaires.
Il est à noter que les règles de sécurité sont maintenant très strictes sur les vols intérieurs, comme sur les vols internationaux. Briquets, allumettes, objets tranchants (type coupe-ongle), piles, lames de rasoir, rasoirs... sont interdits dans les bagages à main. Tous les objets de ce type sont systématiquement confisqués.
Information bagages : prévoyez des valises et des sacs solides, car les bagages sont souvent malmenés. Bagage de 15kg maximum par personne pour les vols intérieurs en Inde – Au-delà de 15kg, la compagnie aérienne vous facturera tout excédent.

6 • Infos pratiques

Décalage

L´Inde est en GMT+5h30 :
– en hiver, il y a 4h30 de décalage (il est 12h00 en France quand il est 16h30 en Inde) ;
– en été, il y a 3h30 de décalage (il est 12h00 en France quand il est 15h30 en Inde).

Argent

L'unité monétaire de l'Inde est la roupie, divisée en 100 païsas. L’argent liquide est disponible en coupures de 1, 2, 5, 10, 20, 50, 100, 500 et 1000 roupies.

L'exportation et l'importation de roupies sont interdites aux étrangers.

Munissez-vous d'Euros (le taux en est plus élevé que celui du dollar depuis quelques temps), ou de dollars, en espèces ou en chèques de voyage + espèces.
Quant aux billets de banque que vous emportez, assurez-vous qu'ils soient en très bon état : les Indiens n'acceptent pas les billets abîmés. De même, quand vous échangez vos devises, n'acceptez pas de billets indiens déchirés ou troués. La durée de vie d´un billet indien est impressionnante, mais soyez vigilants : elle a un terme.

Vous pouvez désormais retirer des espèces avec votre carte de crédit dans la plupart des grandes villes indiennes (dans nombre d’hôtels, ainsi que dans les magasins des grands centres ; cartes acceptées : American Express, Diners Club, MasterCard, Visa International). Ne pas oublier les difficultés qui surviennent lorsque la machine avale votre carte, surtout si vous ne passez qu´une journée sur place ! Dans les petites villes, il est plus difficile de se procurer de l´argent liquide.
En cas de paiement par carte, il est conseillé d´être vigilant en remplissant le bordereau de paiement et de demander qu´on en déchire le carbone. Dans la mesure du possible, il est préférable de payer ses achats en espèces. D’autre part, conservez au moins un bordereau de change pour reconvertir vos roupies en quittant l'Inde.

Electricité

220 volts en général.
Les prises de courant sont, en principe, de type européen, mais de nombreux hôtels sont au standard indien (3 grosses fiches rondes), un adaptateur « Afrique du Sud - Inde » est alors indispensable (on ne trouve pas ce format sur les adaptateurs dits « universels ») et, comme il vaut mieux prévenir que guérir, on fera bien de s’en procurer un avant de partir.
Attention, les coupures de courant sont un désagrément fréquent.


Horaire

Les heures d'ouverture des magasins varient d'une région à l'autre, mais la plupart des commerces ouvrent tous les jours vers 10h00 et ferment vers 18h00, sauf le dimanche.

Les banques sont généralement ouvertes du lundi au vendredi de 10h00 à 14h00 et le samedi de 10h00 à 12h00.

Lors des fêtes, les monuments sont généralement fermés, sauf s´il s´agit de monuments religieux.
En dehors des sites majeurs, dont le jour de fermeture est connu (comme Elephanta ou Ajanta fermés le lundi ; Ellora, le mardi ; le Taj Mahal, maintenant fermé le vendredi) les lieux de visite à travers l´Inde n´ont pas de jour fixe de fermeture : cela varie du lundi au dimanche selon les endroits. Il faut donc se renseigner ponctuellement.

La fermeture dépend également des autorités et des fêtes locales (religieuses ou laïques). Ce n´est souvent que sur place, au moment où l´on veut aller visiter le musée ou le site, que l´on apprend, par le guide local, qu’il est fermé ! Ce point est bien sûr regrettable… mais, face au nombre et à la variété des points d’intérêt, il est impossible, en pratique, de gérer ces détails.
A noter par exemple, que, du Vendredi Saint au dimanche de Pâques, tous les monuments et toutes les boutiques sont fermées au Kerala (et beaucoup à Bombay où à Madras).

Média

La presse indienne est extrêmement développée : toutes langues et toutes régions cumulées, le nombre de journaux et de magazines se monte à 27 000 !
La presse est très libre vis-à-vis du gouvernement.
Les quotidiens nationaux anglophones les plus importants sont Times of India et Indian Express. Il faut également citer The Hindu, Hindustan Times, The Telegraph ainsi que Economic Times, le grand quotidien financier.
Parmi les hebdomadaires anglophones, les plus connus sont India Today, Frontline et Outlook.
A côté de ces publications en anglais, il existe de nombreux quotidiens nationaux en hindi, ainsi qu´une grande quantité de quotidiens régionaux en langue régionale. Ces journaux figurent parmi les plus gros tirages de la presse indienne.
On trouvera la presse internationale, principalement anglaise, dans les grandes villes.

Côté radio, le paysage est en pleine évolution : des radios privées de plus en plus nombreuses viennent concurrencer les programmes de All India Radio.

L´Inde connaît depuis une quinzaine d´années un développement considérable de la télévision par câble et par satellite. D´innombrables chaînes en hindi et en langue régionale concurrencent désormais la chaîne nationale Doordashan. On y trouve toutes sortes de programmes : informations, émissions religieuses, musicales, séries, etc. Des chaînes sont, bien sûr, consacrées aux productions de Bollywood, surnom donné aux studios de Mumbai (Bombay), véritables usines de tournage qui font de l´Inde le premier producteur de films au monde, avec 800 longs-métrages par an !
Les deux plus gros réseaux sont Star TV (Star News, Star Movies, Star Sports...), qui appartient à Rupert Murdoch et Zee TV (Zee News, Zee Movies...).
On captera aussi de nombreuses chaînes étrangères : CNN, MTV, HBO, BBC…
Les inconditionnels des informations en français auront la possibilité de regarder TV5 dans certains hôtels.

Poste

La poste, en Inde, est plutôt efficace. Il faut compter en moyenne une semaine pour un envoi de l'Inde vers la France. Les horaires d'ouverture des bureaux sont assez larges dans les grandes villes ; généralement du lundi au vendredi de 8h30 ou 9h00 à 17h30 ou 18h00.

Téléphone

De France vers l'Inde, composez le 00 + 91 (indicatif du pays) + le code de l'Etat sans le 0 initial + le numéro de votre correspondant.
Depuis l´Inde vers la France, composez le 00 + 33 + le numéro de votre correspondant (sans le 0 initial).

Si vous avez un téléphone portable, vous pouvez prendre une option « monde » pour appeler ou recevoir des appels. Attention ! S´il est assez facile d´appeler en ville, on se trouve parfois sans réseau dans les campagnes. En outre, il sera très difficile de joindre votre messagerie. Vos messages s´effaceront automatiquement au bout de quelques jours, dès lors que vous n´aurez pu les écouter !

Il est préférable de téléphoner des cabines, que l´on trouve partout, sur les routes, dans les villes et les villages… Les appels sont très bon marché ! Alors que, dans les hôtels, vous devrez payer des taxes, parfois élevées. Dans ces boutiques, vous aurez également des accès Internet.

Internet

L'accès internet est disponible dans les grandes villes. Dans certains endroits, comme Bangalore, les connexions sont rapides, tandis que dans beaucoup d'autres, elles sont plus lentes. Attention aux coupures électriques.

Devise

INR

Taux

Cours d'achat estimé : 1 INR = 0.011268 Euros au 15/04/2024 - Source : www.xe.com

7 • Adresse utiles

Ambassade

Ambassade d’Inde en France
15, rue Alfred Dehodencq - 75016 Paris
Tél. : 01 40 50 70 70
Fax : 01 40 50 09 96
Web : www.ambinde.fr

Ambassade d’Inde en Belgique
Chaussée de Vleurgat, 217 - 1050 Bruxelles
Tél. : 02 640 91 40
Fax : 02 648 96 38
Email : info@indembassy.be
Web : www.indembassy.be

Ambassade d’Inde en Suisse
Kirchenfeldstrasse, 28 - 3000 Berne 6
Tél. : 031 350 11 30 (section consulaire)
Fax : 031 351 15 57 (section consulaire)
Email : india@indembassybern.ch
Web : www.indembassybern.ch

Consulat

India Consular Passport and Visa Application Centre
VFS Global
16, boulevard du général Leclerc - 92110 Clichy
Tél. : 08 92 23 03 58
Email : infoindefrance@vfshelpline.com

En Suisse, il y a des consulats généraux d’Inde à Genève (tél. 022 906 86 86) et à Zürich (tél. 043 344 32 14).

Office de tourisme

Office national indien de tourisme en France
13, boulevard Haussmann - 75009 Paris
Tél. : 01 45 23 30 45 ou 01 44 83 06 23
Fax : 01 45 23 33 45
Web : www.india–tourism.com/fr_home.0.html

8 • Environnement

Situation Environnementale

Quel que soit l´environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou naturel, il est de sa responsabilité de respecter l´endroit qu´il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde. Un second paragraphe vous présente les problèmes environnementaux spécifiques à l’Inde.
- Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d´infrastructure d´élimination de ces déchets. Par exemple : piles et batteries, médicaments périmés, sacs plastique. Dans tous les cas, avant de partir, on éliminera, autant que faire se peut, les emballages des produits que l’on emporte (et on choisira ceux-ci éco-compatibles). On respectera les systèmes de collecte des déchets, quand ils existent.
- La rareté de l´eau est aujourd´hui un problème mondial. Même si le pays visité n´est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets.
- Dans la plupart des hôtels vous disposerez d´une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé, pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n´êtes pas présent dans la chambre. La climatisation n´est d´ailleurs pas absolument nécessaire sous tous les climats.
- En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors-piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir » : renoncer à cueillir des fleurs rares, à ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc.

Parmi tous les types de dégradation environnementale que connaît l'Inde aujourd'hui, la déforestation est l’un des plus graves. Les causes en sont multiples : expansion agricole, commerce du bois, exploitation minière, industrialisation, construction de barrages, de routes ou de nouvelles zones urbaines. Ces destructions ont des conséquences sociales importantes sur les populations rurales et les diverses tribus qui tirent de la forêt le bois de chauffage, le fourrage, et divers produits essentiels à leur vie.
La dégradation des sols est un autre souci majeur. La terre, soumise à des conditions climatiques extrêmes, est fragile, exposée à l'érosion et à différents types de dommages. Les principaux agents de dégradation sont la déforestation, le surpâturage, les pratiques agricoles intensives et l'irrigation mal contrôlée, avec notamment des techniques de drainage déficientes.
L'industrialisation accélérée de l'Asie a également provoqué l'apparition d'un gigantesque « nuage brun », dont deux des effets sont la réduction de la quantité d'énergie solaire disponible pour la photosynthèse des plantes et la diminution sensible des précipitations dans certaines régions. Les conséquences de cet événement sont donc considérables pour la santé des habitants et pour la productivité agricole. De plus, usines chimiques, papeteries et distilleries sont nombreuses à déverser leurs déchets non traités dans les fleuves ; le Yamuna, par exemple, est aujourd'hui au bord de l'asphyxie. La faune et la flore qui se nourrissaient dans ses eaux ont quasiment disparu. Des usines pharmaceutiques (médicaments destinés à l’Europe et aux Etats-Unis) seraient à l’origine de la pollution des eaux de Patancheru (Hyderabad - Andhra Pradesh). Des analyses ont mis en évidence la présence d’antibiotiques dans ces eaux, assez pour soigner 90 000 personnes tous les jours. Ces déversements pourraient provoquer le développement de bactéries ultra résistantes aux antibiotiques.
Les ressources en eau sont inégalement réparties. Stockage, épuration, distribution : les situations sont contrastées d’une région à l’autre, d’une ville à l’autre.
Enfin, avec l'urbanisation grandissante, la montée de la classe moyenne et les changements de mode de consommation, la quantité d'ordures ménagères augmente chaque jour dans des proportions préoccupantes. Les villes ont vu leur volume d'ordures multiplié par 10 durant les cinquante dernières années et on estime qu'il pourrait encore tripler d'ici 25 ans ! 25% des déchets ne sont pas du tout collectés. Les carences dans le ramassage, le stockage et le traitement des ordures ont des effets négatifs sur la santé et l’environnement.
Toutefois, l'Inde ne reste pas sans réaction devant les problèmes écologiques qui l'assaillent. Le gouvernement, qui a pris conscience de ce nouvel enjeu depuis les années soixante-dix, a créé de nombreuses institutions environnementales, publiques ou indépendantes, pour assister ses différents ministères. Si la bonne volonté est au rendez-vous, le pays souffre encore de l’inadaptation de certains projets et d’une mise en œuvre aléatoire. A New Delhi, la Cour suprême est allée jusqu'à interdire les véhicules de transport public de plus de quinze ans (imposant au restant la conversion au GPL), mesure d’assainissement irréaliste qui, en faisant disparaître 15 000 taxis et 10 000 bus, provoqua émeutes et paralysie générale.
On agit désormais avec plus de doigté. En matière de contribution à la protection de l'environnement, l'Inde ne doit pas oublier ses sociétés traditionnelles et tribales, si longtemps bafouées. Leur mode de vie ancestral, basé sur une relation étroite entre écologie et culture, est un exemple précieux pour l'instauration d'un mode de développement plus respectueux de la nature et d'un meilleur partage des ressources et des savoirs.