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1 • Formalités

Passeport

En principe, passeport en cours de validité, valable pour la durée du séjour, pour les ressortissants de pays membres de l’Union Européenne. Idem pour les Suisses. Néanmoins, afin de parer à toute éventualité, nous recommandons que le passeport voit valable 6 mois après la date de retour. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

Afin de parer à toute éventualité, on veillera à disposer d’un passeport comportant le nombre de pages vierges requis ou suffisant (généralement 3, dont 2 en vis-à-vis).

Passeport d’urgence. Ce document n’étant pas accepté partout, il faudra s’assurer, avant d’en faire la demande éventuelle, qu’il est reconnu par le pays concerné par le voyage ; on vérifiera également s’il implique une demande de visa (ce qui peut être le cas même pour des pays où on en est dispensé avec un passeport ordinaire).

Si vous voyagez avec vos enfants, sachez que, dorénavant, les mineurs, quel que soit leur âge, doivent eux aussi avoir un passeport individuel. La législation française stipule que les mineurs voyageant avec leurs deux parents, ou un seul des deux, n'ont pas besoin d'être en possession d'une autorisation de sortie du territoire. En revanche, ce document est obligatoire (depuis le 15 janvier 2017) si cette condition d'accompagnement n'est pas remplie. Dans ce dernier cas, l'enfant devra présenter : passeport (ou carte d'identité, selon les exigences du pays de destination) ; le formulaire d’autorisation de sortie du territoire, signé par l'un des parents titulaires de l'autorité parentale (le formulaire d’autorisation de sortie du territoire est accessible sur le site www.service-public.fr) ; une photocopie du titre d'identité du parent signataire.

Lorsqu’un mineur voyage avec l’un de ses parents dont il ne porte pas le nom, il est fortement conseillé soit de pouvoir prouver la filiation (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F15392), soit de présenter une autorisation de sortie du territoire (formulaire Cerfa n° 15646*01) dûment remplie et signée par l’autre parent avec copie de sa pièce d’identité. Cette autorisation ne dispense pas de l’accomplissement de toute autre formalité spécifique à la destination concernant les mineurs.

Permis de conduire : pour éviter tout désagrément, il peut-être utile, même pour les pays extra-européens reconnaissant officiellement sur leur territoire la validité du permis français, de se procurer également un permis de conduire international ou, à défaut, une traduction assermentée du permis français.

Si votre voyage implique que vous transitiez par les Etats-Unis :

DOCUMENTS. Pour entrer sans visa, tout voyageur français, belge ou suisse (cela concerne aussi les enfants quel que soit leur âge) se rendant, par air ou par mer, aux Etats-Unis (ou y transitant) pour un voyage touristique ne dépassant pas 90 jours, doit être en possession d´un passeport individuel portant sur la couverture le symbole « puce électronique ». A partir du 15 janvier 2017, l'autorisation de sortie du territoire est rétablie pour les mineurs français voyageant sans au moins l'un de leurs parents.

ESTA. Tous les voyageurs français, belges ou suisses se rendant, par air ou par mer, aux Etats-Unis (ou y transitant) pour un voyage touristique, devront être en possession, avant d’embarquer, d´une autorisation électronique d´ESTA (Système électronique d´autorisation de voyage). Le formulaire ESTA devra être imprimé, avec la mention « autorisation accordée » et présenté à l’enregistrement. Ce document, simple autorisation d’embarquement, n´est pas une garantie d´admission sur le territoire des USA. Une fois accordée, cette autorisation est valable pour une ou plusieurs entrées et ce pendant deux ans (ou jusqu’à expiration de la validité du passeport du demandeur).
Les formulaires en ligne sont accessibles sur le site : https://esta.cbp.dhs.gov/ (la demande doit être faite au plus tard 72 heures avant le départ). L’autorisation d’ESTA est payante : 21 dollars US (tarif mai 2022), à régler par carte bancaire au moment de la demande.

RESTRICTIONS A L'EXEMPTION DE VISA. Il est à noter que les voyageurs ayant effectué un séjour en Iran (mais aussi en Irak, en Syrie, en Libye, en Somalie, au Yémen, au Soudan ou en Corée du Nord) depuis le 1er mars 2011, ou à Cuba depuis le 12 janvier 2021, devront, s'ils souhaitent se rendre aux Etats-Unis ou y transiter, faire en personne une demande de visa auprès du consulat américain, et ce même s'ils sont citoyens d'un pays relevant du Programme d'exemption de visa. Cette mesure s'applique également aux binationaux dont l'une des nationalités est iranienne, irakienne, syrienne, libyenne, somalienne, yéménite, soudanaise, nord-coréenne ou cubaine.

APPAREILS ELECTRONIQUES. De nouvelles mesures de sécurité sont entrées en vigueur dans les aéroports : les appareils électroniques (smartphones, tablettes, portables…) doivent être chargés et en état de fonctionnement pour tous les vols allant ou passant par les Etats-Unis et Londres. Les agents de contrôle doivent pouvoir les allumer. Par précaution, ayez votre chargeur à portée de main. Si votre appareil est déchargé ou défectueux, il sera confisqué. Cette mesure étant susceptible d’être étendue à d’autres aéroports, nous vous conseillons de charger vos appareils électroniques avant le vol quelle que soit votre destination.

Visa

Pour un séjour de moins de 60 jours, pas de visa pour les ressortissants de pays membres de l’Union Européenne. Ni pour les Suisses. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

2 • Santé

Vaccins obligatoires

Même si la vaccination contre la fièvre jaune n'est pas (encore) obligatoire à l'entrée en Colombie pour les voyageurs arrivant directement d'Europe ou des Etats-Unis, la multiplication des foyers de la maladie dans de nombreuses régions du pays et des pays voisins, et pas seulement dans les régions amazoniennes, justifie, dès maintenant, de la recommander à tous, hors rares contre-indications décidées par le Centre de vaccinations internationales.
Sa validité est maintenant prolongée « à vie » (mention qui doit être notée sur le carnet international, quelle qu'ait été la date de la vaccination). Elle peut, en outre, être exigée à la sortie du pays, pour les voyageurs prolongeant leur périple dans les autres pays d'Amérique du Sud, d'Amérique centrale et de toute la zone Caraïbe.

Attention ! L'entrée dans les parcs nationaux peut être soumise à une obligation vaccinale contre la fièvre jaune. La décision en revient aux autorités régionales et peut être variable dans le temps en fonction du risque. C'est une raison supplémentaire pour que, même non obligatoire à l'arrivée dans le pays, la vaccination soit recommandée, quel que soit l'itinéraire.

Vaccins conseillés

Rappels D.T. Polio à jour, rougeole pour les enfants, hépatites A et B.

Paludisme

Même si le paludisme a été éradiqué d’une grande partie du pays, où une protection contre les piqûres de moustique (répulsifs peau et vêtements, moustiquaire) suffit mais s’impose (la dengue et maintenant le chikungunya ou le virus Zika pouvant être présents), les voyageurs dans les régions du bassin amazonien devront adjoindre à ces mesures de protection personnelle un traitement préventif : Atovaquone-Proguanil (Malarone ou un de ses génériques) ou Doxycycline sur prescription médicale. Compte tenu du risque d'effets indésirables, la prescription de méfloquine (Lariam) ne sera proposée aux voyageurs qu'en cas de bonne tolérance lors de voyages antérieurs ou de contre-indication aux autres médicaments actifs.

Autres risques

Outre les habituels risques alimentaires, environnementaux, on pourra être confronté aux problèmes de sécurité de la ville et à ceux de la forêt. En Amazonie, posibilité de rencontre avec les animaux de la forêt (serpents de rivière, serpents à sonnette, araignées, grenouilles venimeuses…). Il est important de pouvoir décrire avec précision au médecin local, consulté sur place ou à distance par radio ou téléphone, l’animal responsable d’une morsure ou d’une piqûre.

Virus Zika : transmise par le même moustique que la dengue et le chikungunya, la maladie n'était pas considérée comme grave (fièvre, éruption cutanée, douleurs articulaires, guérissant en une huitaine de jours) jusqu'à l'apparition, lors de l'épidémie sévissant au Brésil, de lourdes complications neurologiques chez des nouveau-nés de mères ayant été en contact avec le virus Zika. Le risque de microcéphalies, source de lourds handicaps pour l'enfant, nous conduit, en accord avec les recommandations que vient de publier le Haut Conseil de Santé Publique, à conseiller aux femmes enceintes, en particulier en début de grossesse, de consulter leur médecin pour valider le projet de voyage.

3 • Géographie

Capitale

Bogota.

PIB

En 2008, 4 675 dollars US par habitant (France, 36 614 dollars US par habitant).

Point culminant

Pic San Cristobal Colon, 5 776 mètres (dans la sierra Nevada de Santa Marta).

Climat

La saison sèche est la plus propice au voyage. Sur la côte caraïbe, elle dure de fin décembre à début avril ; la région jouit alors d’un bel ensoleillement, même s’il pleut toujours un peu (la nuit en général), surtout sur la zone proche de la frontière avec le Panama. Dans le centre, la saison sèche va de décembre à mars. Le ciel est souvent nuageux, avec une légère amélioration de décembre à fin février. Les températures varient en fonction de l’altitude : il fait frais à Bogota (2 600 m), mais Medellin (1 500 m) bénéficie d’un « perpétuel printemps » et, plus on descend, plus la chaleur tropicale devient intense. Pendant la saison des pluies, de grosses averses tombent l’après-midi, dans la soirée ou la nuit. L’est et la côte pacifique sont très arrosés toute l’année.

Géographie

La Colombie est frontalière du Venezuela, du Brésil, du Pérou, de l’Equateur et du Panama. La côte caraïbe, au nord, est faite de plaines alluviales inondables, souvent marécageuses. On y trouve aussi la sierra Nevada de Santa Marta, le plus haut massif côtier du monde ; l’archipel de San Andrés et Providencia lui est rattaché. A l’ouest, la côte pacifique est formée des contreforts nord-occidentaux de la cordillère des Andes et d’une série de basses plaines littorales. Les trois cordillères à peu près parallèles qui constituent la région andine prennent le pays en écharpe dans sa partie centrale. Au nord-est, s’étendent les llanos, vastes plaines herbeuses, du bassin de l’Orénoque. Le sud-est est typiquement amazonien. Le rio Magdalena (1 558 km) est le plus important des fleuves colombiens ; il traverse presque tout le pays du sud au nord, pour se jeter dans la mer des Caraïbes. Dans son ensemble, le réseau hydrographique est très riche, qui regroupe les bassins des régions pacifique et andine, de l’Orénoque, de l’Amazone et du lac Maracaibo.

Economie

Dotée d’un marché intérieur important et d’appréciables ressources naturelles, la Colombie a connu, ces trente dernières années, une croissance moyenne de 3% (7,5% en 2007). La stabilité économique et un cadre juridique favorable ont attiré les investissements. La crise récente pèse toutefois sur les exportations (USA), tout comme les tensions politiques (Venezuela). Le pays continue toutefois à renforcer ses accords internationaux de coopération commerciale. L’agriculture trouve des débouchés à l’exportation, avec le café en particulier (2e producteur mondial), mais aussi le sucre, les fleurs, le cacao, le coton… Bois, pêche, textile sont à prendre en compte. Les ressources énergétiques et minières (pétrole, charbon, émeraudes) ont soutenu le déploiement industriel (qu’entrave toutefois la faiblesse des infrastructures). Les services se développent.
Mais ces points positifs ne peuvent masquer, ni compenser, semble-t-il, les déséquilibres sociaux : 45% de pauvres, dont 17,5% d’indigents ; un taux de chômage constant autour de 12% ; 40% des actifs relevant de l’économie informelle ; la guerre civile, qui bloque certaines régions… L’avenir passe par les réponses apportées à la question sociale.

Faune et flore

La diversité colombienne, de la forêt amazonienne aux zones arides du nord-ouest, en passant par la haute montagne andine et les llanos de l’Orénoque, impressionne : 130 000 espèces de plantes, dont la moitié serait endémique. Dans cette profusion, relevons 3 000 orchidées et le palmier à cire (Ceroxylon quindiuense), le plus haut du monde. Côté animal, c’est le règne des amphibiens : 754 espèces, dont les « grenouilles de verre » (Centrolenidae) ou les « grenouilles arlequins » (Atelopus). Des reptiles ? Le plus petit des caïmans, le Caïman nain de Cuvier, et le plus grand, le Caïman noir. Pour les mammifères, commençons dans l’eau par le boto, le Dauphin rose de l’Amazone ; sur terre, on rencontre le jaguar, le puma, le tapir, le pécari, le tatou ; dans les arbres, des paresseux et des singes : le Pinché à crête blanche, le Saïmiri commun, l’Atèle de Geoffroy, par exemple. Les oiseaux sont à foison. Parmi d’autres, le Hocco d’Albert, la Conure à joues d’or et l’Albatros des Galápagos sont menacés. On a le plus grand, le Condor des Andes, et les plus petits, les colibris : à tête rose, à tête violette, à menton bleu, d’Angèle, de Benjamin, de Lilian, féérique, flamboyant, flavescent, géant, porte-épée, héliodore… On a des aras verts, bleus, chloroptères, militaires… Des Toucans à bec rouge, ou noir, des Toucans du Choco, des Toucans tocards…

4 • Hommes et cultures

Population

44 227 550 (2007).

Langue Officielle

L’espagnol (les langues indiennes ont un statut, symbolique, de « co-officialité »).

Langue parlée

L’espagnol colombien est (et se veut) proche de l’espagnol européen, il connait toutefois un certain nombre de variantes locales, regroupées sous les dénominations de « dialectes des montagnes », « dialectes des terres basses » et « dialecte de Bogota ». 80% des Colombiens parlent l’une ou l’autre des ces versions du castillan. Dans les communautés afro-colombiennes se maintiennent trois créoles : anglo-jamaïcain, de San Andrés et palenquero. Les Indiens parlent des langues appartenant à une douzaine de familles linguistiques, dont les principales sont les familles arawak, chibcha, quechua et tupi-guarani ; la diminution du nombre des locuteurs met en danger d’extinction une bonne partie de ces langues.

Peuple

Les métis (Blancs-Indiens) représentent environ 58% de la population ; les « Blancos », Européens, dans les 20%. Les Afro-Colombiens (Noirs et mulâtres) sont officiellement 18%, mais certaines estimations vont jusqu’à plus de 30%, ce qui mettrait en question les chiffres officiels. Quant aux Indiens, leurs 85 nations ne représentent plus que 3,7% des Colombiens. Les Arawaks, les Emberas, les Paez, les Guahibos ou les Guambianos ont encore des populations relativement nombreuses.

Religion

95% des Colombiens sont catholiques. Malgré une légère érosion, la pratique est encore massive.

Calendrier des Fêtes

1er janvier : Jour de l’an.
6 janvier : Epiphanie.
19 mars : Saint Joseph.
1er mai : fête du Travail.
Juin : fête du Sacré-Cœur.
29 juin : Saint Pierre et Saint Paul.
20 juillet : fête nationale.
7 août : anniversaire de la bataille de Boyaca.
15 août : Assomption.
12 octobre : jour de la Découverte de l’Amérique.
1er novembre : Toussaint.
11 novembre : indépendance de Carthagène.
8 décembre : Immaculée Conception.
25 décembre : Noël.

Histoire

A la veille de la conquête, le territoire de l’actuelle Colombie est peuplé de chasseurs nomades et d’agriculteurs semi-nomades, que domine un peuple andin, les Chibchas. Ceux-ci exploitent l’or, l’émeraude et le sel ; ils cultivent le maïs et la pomme de terre. Les rites d’intronisation de leurs rois seront à l’origine de la légende de l’Eldorado. Ce sont toutefois les Tayronas de la côte caraïbe qui, au début du XVIe siècle, entrent les premiers en contact avec les Espagnols. Santa Marta est fondée en 1525 et Carthagène des Indes (Carthagène), en 1533. Trois ans plus tard, le conquistador Gonzalo Jimenez de Quesada (1509-1579) remonte le rio Magdalena vers le sud. En 1538, il fonde Santa Fé de Bogota (Bogota) et, d’un même mouvement, instaure la capitainerie générale de Nouvelle-Grenade (d’abord dans la dépendance de la vice-royauté du Pérou). La Nouvelle-Grenade (actuels Colombie, Equateur, Panama et Venezuela) sera érigée en vice-royauté en 1717, avec Santa Fé de Bogota pour capitale. Entre temps, les Indiens seront morts d’exploitation et de mauvais traitements, mais surtout de maladie : variole, typhus, grippe, diphtérie, rougeole se succédant pour provoquer leur effondrement démographique. En manque de main d’œuvre, les colons font venir des esclaves noirs.

En 1810, un premier parlement est établi à Bogota. En 1813, l’indépendance est proclamée et, en 1819, la République de Grande Colombie (correspondant à l’ancienne vice-royauté de Nouvelle-Grenade) est sur les rails. Avec à sa tête Simon Bolivar (1783-1830) et Francisco de Paula Santander. L’un et l’autre sont à l’origine des deux formations qui dominent toujours la vie politique colombienne : le parti conservateur (Bolivar) et le parti libéral (Paula Santander). En 1830, l’Equateur et le Venezuela quittent la République. Bref intermède militaire. L’esclavage est aboli en 1851. Au tournant du siècle, la guerre des Mille Jours, qui oppose conservateurs et libéraux, tue 100 000 Colombiens. Soutenus par les Etats-Unis, qui entendent mener à bien et contrôler le percement du canal de Panama, les indépendantistes panaméens font sécession en 1903. Reste : la Colombie.

Le 9 avril 1948, l’assassinat du libéral Jorge Eliecer Gaitan (né en 1898) déclenche la Violencia. Cette guerre civile fait 300 000 victimes en cinq ans. Les milices de tous bords qui apparaissent alors auront une longue postérité. Elles vont être les relais pratiques d’idées politiques de gauche comme de droite. L’institution républicaine en est durablement ébranlée. De 1958 à 1978, dans le cadre du Front national (contre la subversion), libéraux et conservateurs alternent au pouvoir. Le Front stabilise, mais verrouille, la vie politique. Sur la touche, l’opposition de gauche se radicalise, s’arme et adopte le communisme révolutionnaire. Dans le même temps, l’Etat apporte son soutien aux groupes paramilitaires d’extrême-droite. Au cours des années soixante, les FARC (Fuerzas armadas revolucionarias de Colombia, prosoviétiques), l’ELN (Ejercito de liberacion nacional, castriste) et l’EPL (Ejercito popular de liberacion, maoïste) émergent des maquis. Cependant, l’armée régulière maintient sans trop de peine ces mouvements sous l’éteignoir de pratiques dépassées. Ce sera une autre paire de manches avec le Movimiento 19 de abril (M-19), créé en 1974. Le M-19 a adapté ses méthodes au milieu urbain et aux techniques modernes de communication. Des actions retentissantes sont menées en plein Bogota au début des années quatre-vingt. Avec deux conséquences : le raidissement de l’Etat (qui lâche la bride aux escadrons de la mort) et la réactivation des mouvements révolutionnaires ruraux. En outre, opérant pour leur compte (en banque), les narcos sont entrés dans la danse au milieu des années soixante-dix. Divers facteurs ont permis de faire de la Colombie une plaque tournante du trafic international des stupéfiants. Les cartels de Medellin, puis de Cali tiennent la dragée haute à l’Etat, dont ils sapent encore l’autorité. Les guérilléros se mettent à l’école du narco-terrorisme : coca et prises d’otages. L’argent de la drogue est partout et finance tout et n’importe quoi.

Le pays est dans l’impasse. On en est conscient de tous côtés. En 1990, le M-19 démobilise et adopte une voie légale ; le président Virgilio Barco (1921-1997) lance l’idée d’une Constituante. Et, de fait, une nouvelle Constitution, progressiste et moderne, est adoptée l’année suivante. Le jeu politique semble relancé. C’est compter sans les FARC et l’ELN, qui intensifient leurs actions militaires. Nouveaux raidissements. En 1995, FARC et paramilitaires de droite s’en donnent à cœur joie : plus de 20 000 morts. L’administration Clinton s’investit en Colombie (lutte anti-terroriste, anti-drogue, programmes sociaux). Avec des résultats en demi-teinte. En 2002, dès son arrivée au pouvoir, Alvaro Uribe prône une politique de lutte contre les guérillas marxistes du pays. Il fait de la sécurité son cheval de bataille et met en place un programme de « sécurité démocratique », en renforçant notamment les effectifs de l’armée et de la police. Les méthodes employées sont radicales et critiquables mais le résultat est bien là. 8 ans plus tard, la Colombie a retrouvé une sécurité dans ses principales villes et zones rurales. En 2010, Juan Manuel Santos est élu Président et poursuit le travail entamé par son prédécesseur. Il mène à son tour une politique très ferme contre les FARCS. Il engage aussi les prémisses d’un dialogue pour la paix. Les négociations vont bon train et jamais le pays n’a été si proche de trouver un accord définitif de paix avec cette force majeure révolutionnaire. Si la Colombie est encore enclin à des violences internes et à des manquements dans le respect des droits de l’Homme, la guérilla a nettement reculé dans de nombreuses zones du pays. Aujourd’hui, il est possible de voyager dans les trois écosystèmes majeurs de la Colombie : les Andes, l’Amazonie et les Caraïbes.

Politique

La Colombie est une république, régie par une constitution adoptée en 1991. Le président est à la fois le chef de l’Etat et du gouvernement ; il est élu pour 4 ans au suffrage universel, son mandat est renouvelable une fois. Le parlement, le Congrès, est à deux chambres : le sénat, chambre haute, à 102 sénateurs élus pour 4 ans et la Chambre des Représentants à 166 membres, eux-aussi élus pour 4 ans. La Cour suprême est la plus haute instance judiciaire.

Célébrités

Gabriel Garcia Marquez (né en 1927). Bien sûr Cent ans de solitude (1967) et le « réalisme magique », mais aussi une activité inlassable de journaliste politique et de critique. L’un de ceux, en tout cas, par la grâce de qui la culture latino-américaine n’est plus une lointaine cousine de province… Prix Nobel de littérature en 1982.

Carlos Valderrama (né en 1961). Un footballeur qui avait des jambes, mais aussi une tête, identifiable entre mille. Quelques saisons en milieu de tableau dans le championnat de France (Montpellier HSC, 1988-1991) ne rendent pas justice à son très grand talent. Meilleur joueur sud-américain en 1987 et 1993.

Shakira (née en 1977). Shakira Isabel Mebarak Ripoll est née à Barranquilla et… elle est très célèbre. On peut trouver sa musique un peu opportuniste, son engagement et sa générosité scénique forcent le respect. Engagement et générosité dont le public de ses concerts n’est pas le seul bénéficiaire : l’ONU a salué la qualité du travail humanitaire qu’elle poursuit avec tact auprès des enfants défavorisés.

Pablo Escobar (1949-1993) n’était certes pas un héros ; c’était un bandit, un vrai, un parrain, avec du sang sur les mains et de gros comptes en banque. Le patron du cartel de Medellin eut à ses trousses l’armée et la police colombiennes, mais aussi l’essentiel des services anti-narcotiques du monde. Mort violente. Alors, la légende, forcément…

Juan Valdez (créé en 1959 par DDB Worldwide) est l’un des moustachus les plus célèbres du pays : ce personnage fictif, toujours accompagné de sa mule Conchita, est l’emblème de la Fédération nationale des planteurs de café colombiens. Il signifie donc « 100% café de Colombie ». Aussi iconique que le bibendum Michelin.

Camilo Torres (1929-1966). « Sociologue, prêtre et Colombien » se définissait-il. Depuis sa mort au côté des guérilleros de l’ELN, la figure de ce « curé » révolutionnaire est devenue une sorte d’image sainte pour la gauche sud-américaine, avec les effets de stylisation et d’outrance que cela implique. A la définition qu’il a donnée de lui-même, il aurait pu ajouter « conséquent ».

Francisco de Paula Santander y Omana (1792-1840) fut le compagnon d’armes de Simon Bolivar, puis son vice-président, puis son opposant, puis son successeur. Il est le héros colombien de l’indépendance, dont il symbolise les aspirations libérales et sociales.

Savoir-vivre

Le pourboire est laissé à votre appréciation. Pour toutes les personnes intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, vous avez l´assurance qu´il ne se substituera jamais au salaire. Néanmoins, il est d´usage dans la quasi-totalité des pays du monde de donner un pourboire lorsque l´on a été satisfait du service.
Pour les chauffeurs, nous vous conseillons, au minimum, l´équivalent de 1,5 ou 2 euro par jour et par personne. Nous vous conseillons le double pour les guides.
En ce qui concerne le personnel local (porteurs, serveurs…) les usages sont très variables. Le mieux est d’aligner votre pourboire sur l´économie du lieu : le prix d´une bière ou d´un thé, d´un paquet de cigarettes, vous donneront un aperçu du niveau de vie et vous permettront, comme vous le faites naturellement chez vous, d’estimer son montant.

Si le cas se présente, on évitera en revanche d'encourager la mendicité, notamment celle des enfants, en faisant des distributions « sauvages » dans la rue. Si l'on souhaite apporter son aide en fournissant du matériel scolaire, des vêtements ou des médicaments, il est préférable de les remettre au directeur de l’école, au chef du village ou au dispensaire le plus proche, qui sauront en faire bénéficier les plus démunis.

Achat

L’artisanat colombien est varié et utilise volontiers des motifs précolombiens : tissages, broderies, vanneries, poteries, céramiques, bijoux (or, corail, nacre). Le poncho de laine se dit « ruana ». Les hamacs peuvent être splendides. Le chapeau vueltiao est un emblème national. Les cuirs sont de grande qualité. On peut également s’intéresser aux objets que fabriquent les Indiens d’Amazonie : flûtes, sarbacanes, colliers de graines ou de plumes… En ville, les artesanias proposent la production de tous les coins du pays. Et puis, la Colombie est le premier producteur mondial d’émeraude (pas « d’affaires » dans ce domaine : une belle pierre est chère).

Cuisine

Le plat est de riz, de pommes de terre ou de haricots rouges à quoi on ajoute de la viande (bœuf, porc, poulet) ou du poisson et une sauce, avec parfois un complément de banane plantain. C’est solide. Surtout qu’une soupe a généralement précédé : à Bogota, elle est traditionnellement faite de pommes de terre, de câpres, de poulet, d’avocat et de crème, on l’appelle ajiaco. Le sancocho peut être une soupe de légumes, mais aussi un ragoût. La feuille de bananier est mise à contribution et beaucoup de choses se cuisent dedans (viandes, poissons, riz, fromage…). A cela, ajouter les empanadas, chaussons fourrés à la viande, à l’œuf, au fromage… L’empanada colombienne est de farine de maïs et frite à l’huile ; elle est souvent fourrée de pomme de terre et de viande et se relève d’une sauce à l’oignon citronnée. Le pays produit de nombreux fruits, comme la sapotille (zapote), la narangille (lulo), la curuba, la quénette (mamoncillo), la groseille du Cap (uchuva), la goyave de Montevideo, la sapote mamey… Mais aussi des pommes, des bananes, des fraises…

Boisson

L’eau du robinet (idem pour les glaçons que l’on fait avec) est impropre à la consommation, on boira donc de l’eau minérale en bouteille (capsulée), ou des sodas, ou de la bière (généralement blonde et légère). Les jus de fruit sont délicieux. Côté spiritueux, l’aguardiente (une liqueur anisée) et le rhum brun ont les faveurs et touchent le foie des Colombiens. Dans les régions andines, les Indiens sacrifient à la chicha, l’alcool de maïs.
Le café est, bien sûr, partout. De qualité variable. D’ordinaire, on le boit sucré, avec (pintado) ou sans (tinto) lait.

5 • Transports

Route

Le réseau est en mauvais état : conditions climatiques rudes, surcharge, entretien erratique.

Taxi et location

Si l’on ajoute à l’état du réseau le comportement généralement anarchique des conducteurs colombiens, la situation routière n’est guère brillante et fait déconseiller la location de voiture.

Les taxis sont nombreux et normalement équipés d’un compteur. On ne prendra que des taxis demandés par téléphone à une compagnie officielle. Certains acceptent de faire des trajets interurbains.

Le réseau de bus est dense et permet de rallier les bourgades les plus reculées (on veillera toutefois à ne pas sortir des zones « calmes »). 3 catégories : ordinaire (parfois vraiment vintage), pullman, climatisé. Les voyages en bus sont toujours pleins de pittoresque et d'aléas.

Train

Pas de transport passager.

Avion

L’avion est le plus sûr, sinon le plus économique, des moyens de transport colombiens. Trois compagnies principales : Avianca, Aero Republica et Intercontinental de Aviacion. Cinq aéroports internationaux : Bogota, Barranquilla, Cali, Carthagène et Medellin.

6 • Infos pratiques

Décalage

La Colombie est à GMT-5. C'est à dire :
- en été, il y a 7 heures de décalage ; lorsqu’il est 12h00 à Evreux, il est 5h00 à Bogota.
- en hiver, il y a 6 heures de décalage ; lorsqu’il est 12h00 à Evreux, il est 6h00 à Bogota.

Argent

La monnaie nationale est le peso colombien. Billets de 20 000, 10 000, 5 000, 1 000, 500, 200 et 100 pesos ; pièces de 50, 20 et 10 pesos.
Le change des devises et des chèques de voyage se fait auprès des banques et des bureaux de change (aux horaires plus larges). On évitera les changeurs à la sauvette. Distributeurs CB (Visa, MasterCard, American Express) dans les villes importantes. Le paiement par carte bancaire est devenu assez ordinaire dans les établissements d’un certain standing.
Les banques ouvrent, en règle générale, du lundi au vendredi, de 8h00 à 11h30 et de 14h00 à 16h00.

Electricité

110 volts ; prises américaines (2 fiches plates). Emporter un adaptateur-transformateur.

Horaire

Les magasins sont ouvert de 8h30 à 18h30 (fermés le dimanche). Ces horaires sont simplement indicatifs.
Les musées sont fermés le lundi.

Média

El Tiempo (Bogota), El Mundo (Medellin), El Pais (Cali) comptent parmi les titres principaux d’une presse quotidienne foisonnante. Signalons aussi l’hebdomadaire Cambio, patronné par Gabriel Garcia Marquez. La télévision nationale propose 14 chaînes et le satellite beaucoup plus ; dans tous les cas, il faut des telenovelas, du football et des films hollywoodiens. Stations de radio de toutes les tailles, dans tous les coins.

Poste

Les postes colombiennes ont mauvaise réputation : très longs délais d’acheminement du courrier, quand il y a acheminement…

Téléphone

Pour appeler la Colombie depuis la France, composer 00 + 57 + l’indicatif de zone + le numéro de votre correspondant.
Pour appeler la France depuis la Colombie, composer 007 + 33 + le numéro à 9 chiffres de votre correspondant (sans le 0 initial).

Internet

Cybercafés en ville.

Couverture GSM

Nous vous recommandons de vous renseigner auprès de votre opérateur sur les conditions d’accès au réseau local.

Devise

COP

Taux

Cours d'achat estimé : 1 COP = 0.000238 Euros au 18/04/2024 - Source : www.xe.com

7 • Adresse utiles

Ambassade

Ambassade de Colombie en France
22, rue de l’Elysée - 75008 Paris
Tél. : 01 42 65 46 08
Fax : 01 42 66 18 60
Email : eparis@cancilleria.gov.co
Web : www.embcolfrancia.com/

Ambassade de Colombie en Belgique
Avenue F.D. Roosevelt, 96a - 1050 Bruxelles
Tél. : 02 649 56 79
Fax : 02 646 54 91
Email : colombia@emcolbru.org
Web : www.emcolbru.org

Ambassade de Colombie en Suisse
Dufourstrasse, 47 - 3005 Berne
Tél. : 031 351 17 00 / 031 350 14 05 (section consulaire)
Fax : 031 350 14 09
Email : eberna@cancilleria.gov.co
Web : www.emcol.ch

Consulat

Consulat général de Colombie en France
12, rue de Berri - 75008 Paris
Tél. : 01 53 93 91 91
Fax : 01 42 89 92 92
Email : cparis@cancilleria.gov.co
Web : www.consulatcolombie.com

En Belgique et en Suisse, les fonctions consulaires sont assurées par l’ambassade.

Office de tourisme

Il n’y a pas d’office de tourisme de Colombie en France.

8 • Environnement

Situation Environnementale

Quel que soit l´environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou naturel, il est de sa responsabilité de respecter l´endroit qu´il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde. Un second paragraphe vous présente les problèmes environnementaux spécifiques à la Colombie.
- Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d´infrastructure d´élimination de ces déchets. Par exemple : piles et batteries, médicaments périmés, sacs plastique.
- La rareté de l´eau est aujourd´hui un problème mondial. Même si le pays visité n´est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets.
- Dans la plupart des hôtels vous disposerez d´une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé, pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n´êtes pas présent dans la chambre. La climatisation n´est d´ailleurs pas absolument nécessaire sous tous les climats.
- En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors-piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir » : renoncer à cueillir des fleurs rares, à ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc.

C’est la publication du Code des ressources naturelles renouvelables et de la protection de l’environnement (1974), qui fut le premier pas colombien vers une politique de protection de l’environnement. La constitution de 1991 a, elle, permis de moderniser la législation et d’y intégrer nombre d’éléments inspirés du droit international en la matière. Une réorganisation administrative a suivi, qui a abouti à la création, en 2002, d’un Ministère de l’environnement. Ce ministère, dont les compétences lient environnement, logement et développement territorial, dispose aussi de pouvoirs étendus dans les domaines de l’eau, de l’assainissement et du traitement des déchets. Il s’agit également d’introduire les questions et technologies du développement durable dans les secteurs industriel, agroindustriel, minier, énergétique… Au niveau local, les mercados verdes entendent promouvoir les comportements et les produits « verts ». De diverses manières, la population est incitée à prendre une part active à la mise en œuvre des mesures de développement et d’assainissement. Il n’en demeure pas moins que les progrès sont lents et que les centres urbains (et 70% des Colombiens vivent en ville) présentent de graves lacunes en matière d’adduction d’eau, de traitement des eaux résiduelles, de gestion des déchets, de transports en commun. Les choses ne progresseront pas sans une stabilisation de la situation politique et sociale ; la difficile question des déplacés fait partie des données du problème.
D’autre part, la Colombie a mis en place une politique de conservation de la biodiversité et établi un réseau de 46 zones protégées et de 34 parcs naturels (9,1 millions d’hectares). L’objectif étant double : patrimonial et économique, via l’ouverture au tourisme vert. Un plan national de réhabilitation forestière sur 25 ans a été approuvé en 2000.