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1 • Formalités

Passeport

Carte nationale d´identité (2 mois de séjour maximum) ou passeport (3 mois de séjour maximum) en cours de validité pour les ressortissants français, belges ou suisses. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

Si vous voyagez avec vos enfants, sachez que, dorénavant, les mineurs, quel que soit leur âge, doivent eux aussi avoir un passeport individuel. La législation française stipule que les mineurs voyageant avec leurs deux parents, ou un seul des deux, n'ont pas besoin d'être en possession d'une autorisation de sortie du territoire. En revanche, ce document est obligatoire (depuis le 15 janvier 2017) si cette condition d'accompagnement n'est pas remplie. Dans ce dernier cas, l'enfant devra présenter : passeport (ou carte d'identité, selon les exigences du pays de destination) ; le formulaire d’autorisation de sortie du territoire, signé par l'un des parents titulaires de l'autorité parentale (le formulaire d’autorisation de sortie du territoire est accessible sur le site www.service-public.fr) ; une photocopie du titre d'identité du parent signataire.

Lorsqu’un mineur voyage avec l’un de ses parents dont il ne porte pas le nom, il est fortement conseillé soit de pouvoir prouver la filiation (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F15392), soit de présenter une autorisation de sortie du territoire (formulaire Cerfa n° 15646*01) dûment remplie et signée par l’autre parent avec copie de sa pièce d’identité. Cette autorisation ne dispense pas de l’accomplissement de toute autre formalité spécifique à la destination concernant les mineurs.

Depuis le 1er janvier 2014, les cartes nationales d’identité sécurisées françaises délivrées à des majeurs entre le 2 janvier 2004 et le 31 décembre 2013 ont automatiquement une durée de validité étendue de 5 ans, sans modification matérielle du titre. Ainsi, la carte d’une personne majeure au moment de la délivrance portant comme date de fin de validité le 23 avril 2014 sera en réalité valable jusqu’au 23 avril 2019. De façon à éviter tout désagrément pendant votre voyage (les autorités portugaises n'ayant pas précisé leur position quant à cette mesure), il vous est fortement recommandé de privilégier l’utilisation d’un passeport valide à une CNI portant une date de fin de validité dépassée, même si elle est considérée par les autorités françaises comme étant toujours en cours de validité.
Si vous voyagez uniquement avec votre carte nationale d’identité, vous pourrez télécharger et imprimer une notice multilingue expliquant ces nouvelles règles en allant à l'adresse suivante : http://media.interieur.gouv.fr/interieur/cni-15ans/document-a-telecharger-portugal.pdf

De nouvelles mesures de sécurité sont entrées en vigueur dans les aéroports : les appareils électroniques (smartphones, tablettes, portables…) doivent être chargés et en état de fonctionnement pour tous les vols allant ou passant par les Etats-Unis et Londres. Les agents de contrôle doivent pouvoir les allumer. Par précaution, ayez votre chargeur à portée de main. Si votre appareil est déchargé ou défectueux, il sera confisqué. Cette mesure étant susceptible d’être étendue à d’autres aéroports, nous vous conseillons de charger vos appareils électroniques avant le vol quelle que soit votre destination.

Visa

Pas de visa pour les ressortissants français, belges ou suisses. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

2 • Santé

Vaccins obligatoires

Vaccins conseillés

Comme toujours et partout, il est important d´être protégé contre : diphtérie, tétanos, poliomyélite, mais aussi rougeole et coqueluche ; hépatites A et B.

Paludisme

Totalement absent du Portugal continental, de Madère et des Açores.

Autres risques

Si, comme dans tous les pays d'Europe, le voyageur n'est pas exposé aux risques sanitaires « exotiques », les risques comportementaux ou environnementaux peuvent être les mêmes qu'ailleurs.

3 • Géographie

Capitale

Lisbonne.

PIB

En 2008, 22 997 dollars US par habitant (France, 36 614 dollars US par habitant).

Point culminant

Ponta do Pico (Açores), 2 351 mètres. Sur le continent : mont Torre (serra da Estrela), 1 993 mètres.

Climat

Le Portugal a un climat atlantique. Assez humide, donc. L’hiver, les températures sont douces sur toute la façade maritime (notons toutefois que la basse vallée du Douro - Porto - est très ventée). Le mercure chute dans l’intérieur ; la neige est régulière sur les reliefs. L’Algarve bénéficie alors d’un micro climat ensoleillé. L’été est sec et chaud, il peut même être torride dans l’Alentejo et le Ribatejo. La température de l’océan ne monte toutefois pas au-dessus de 20°. Le printemps (d’avril à juin) et l’automne (septembre et début octobre) sont des saisons délicieuses, mais pluvieuses.

Géographie

Rectangle de 560 km de hauteur sur 160 km de largeur, situé au sud-ouest de la péninsule ibérique, le Portugal prolonge les reliefs espagnols jusqu’à l’océan Atlantique. Le point le plus occidental de l’Europe continentale, le cabo da Roca, est situé à 30 km au nord de Lisbonne. Au nord de la vallée du Tage, les paysages sont montagneux, cloisonnés, parcourus de profondes vallées (massif granitique de la serra da Estrela, hauts-plateaux du Tras-os-Montes ou de l’Alto Douro). Au sud, ils ont un aspect moins dramatique : collines et chaînons peu élevés, larges plaines de l’Algarve et de l’Alentejo. Les quatre fleuves principaux sont, du nord au sud, le Minho, le Douro, le Tage (Tejo) et le Guadiana ; tous prennent leur source en Espagne et aucun n’est navigable. Du coup, les Portugais sont des marins, pas des bateliers. Les archipels de Madère et des Açores sont situés dans l’océan Atlantique, le premier à 580 km environ des côtes du Maroc, le second à 1 500 km au large de Lisbonne.

Economie

Depuis le milieu des années 80 (adhésion à l’UE en 1986), le pays ouvre et libéralise son économie. La mise à niveau dans le cadre de l’Union a permis une croissance supérieure à la moyenne européenne pendant la décennie 90. Tout cela reste toutefois fragile et le Portugal marque le pas depuis 2003. Quoi qu’il en soit, d’importants programmes d’amélioration des infrastructures et de modernisation des secteurs traditionnels de l’économie (agriculture : viticulture, huile, fruits ; pêche) ont été mis en place. La montée en puissance des services est notable. L’industrie, quant à elle, connait des hauts (liège, pâte à papier, composants automobiles) et des bas (textile, confection). Le déficit énergétique pèse sur l’ensemble. Les barrages hydroélectriques sont, pour le moment, la seule source d’énergie nationale opérationnelle (à quoi on peur ajouter une importante centrale solaire photovoltaïque, mise en activité en 2008, et des parcs d’éoliennes). Structure du PIB (2008) : agriculture, 2,7% ; industrie, 24,6% ; services, 72,7%. Taux de chômage (2006) : 7,7%.

Faune et flore

Le nord présente encore un couvert végétal dense de pins, d’eucalyptus, de châtaigniers, de chênes-lièges, de chênes du Portugal… Le sud est plus méditerranéen : oliviers, amandiers, figuiers. Parmi les mammifères sauvages, relevons le renard, le sanglier, le lynx, le blaireau, le loup, le chat sauvage, le lièvre, l’ours brun, la civette. Les oiseaux abondent, migrateurs ou pas : Aigrettes bleues, Bécasses des bois, Canards souchets, Engoulevents d’Europe, Faucons hobereaux, Grands Corbeaux, Hirondelles de rivage, Ibis chauves, Macareux moines, Mouettes de Bonaparte, etc.

4 • Hommes et cultures

Population

10 707 924 habitants (2009).

Langue Officielle

Le portugais.

Langue parlée

96% des habitants ont le portugais pour langue maternelle. Les variétés dialectales (açorien, algarvio, alentejano, madérien, etc.) ne remettent pas en question cette homogénéité linguistique. Les 4% restant parlent l’espagnol, l’arabe, le galicien, le mirandais, le calo (langue gitane), le chinois… Les immigrants africains des anciennes colonies (Angola, Mozambique, Guinée-Bissau, Cap-Vert, Sao Tomé et Principe) sont généralement lusophones. Le français et l’anglais sont très largement pratiqués.

Peuple

Le pays a absorbé sans trop de difficultés les rapatriés d’origine portugaise de la période de décolonisation. Par contre, les conditions faites aux Africains (une centaine de milliers dans les années 70) ont été plus rudes et leur assimilation n’est toujours pas complètement achevée.

Religion

85% des Portugais sont catholiques. Comme un peu partout pourtant, les évangélistes anglo-saxons font leur chemin. Malgré l’expulsion de 1496, qui a disséminé des synagogues « portugaises » dans toute l’Europe, quelques communautés juives ont pu se reconstituer et se maintenir jusqu’à aujourd’hui (Lisbonne, Porto, Belmonte). Les immigrants africains ont installé l’islam dans le paysage.

Fatima. En 1917, la Vierge apparait à trois enfants d’un village du centre du pays. Depuis, le sanctuaire de Notre-Dame de Fatima est devenu un lieu de pèlerinage national, où s’exprime avec ferveur le vieux fonds religieux portugais. On croise fréquemment, le long des routes, des pèlerins qui s’y rendent à pied.

Calendrier des Fêtes

1er janvier : Jour de l’an.
Février : Mardi-gras.
Mars-avril : Pâques.
25 avril : anniversaire de la révolution des Œillets (1974).
1er mai : fête du Travail.
13 mai : Notre-Dame de Fatima (anniversaire de la première apparition).
Mai-juin : Fête-Dieu.
10 juin : fête nationale.
13 juin : saint Antoine est célébré à Lisbonne (très joyeuse fête populaire sur laquelle plane un entêtant fumet de sardine grillée et le son de l'accordéon).
15 août : Assomption.
5 octobre : fête de la République.
1er novembre : Toussaint.
1er décembre : fête de l’Indépendance.
8 décembre : Immaculée Conception.
25 décembre : Noël.

Histoire

Longtemps l’histoire du Portugal fut arrimée à celle de l’Espagne. Oublions l’âge de pierre : on n’en sait pas grand-chose. Commençons un petit millier d’années avant JC. Le territoire portugais est occupé par des tribus celtes, installées sur les collines. C’est l’époque des castros. Ces Celtes, comme tous les leurs, sont des agriculteurs et des mineurs. De l’embouchure du Tage aux rias de Galice, ils creusent, trouvent de l’étain, de l’or… Comme ils sont établis sur la route de l’étain, qui va de Phénicie en Cornouaille, marins grecs et phéniciens s’arrêtent sur leurs côtes, fondent des comptoirs et commercent avec eux. Le Portugal n’a pas encore de bateaux, mais il a les ports qui feront son salut. Puis, voilà les Romains (Ier siècle avant JC). Auguste nomme Lusitanie la province du sud-ouest de l’Hispanie. Pour Rome, la péninsule n’est pas un jardin de roses. Un chef local soulève Lusitaniens et Galiciens contre l’envahisseur. Ce Vercingétorix s’appelle Viriathe. Il est le symbole de l’indépendance de l’Hispanie occidentale. Puis la pax romana durement gagnée se disloque. Les Barbares en profitent pour voyager vers le sud, notamment les Suèves (Ve siècle) et les Wisigoths, qui prennent le contrôle du nord de la Lusitanie. Dans leurs bagages, un christianisme pas très orthodoxe. Ils se mettent à dos les gens du cru et sont envahis à leur tour par les Arabes (à partir du VIIIe siècle). L’envahisseur envahi, en histoire, c’est l’arroseur arrosé au cinéma.

La Reconquista commence illico. Mais il faudra attendre le XIe siècle pour que le nord du pays soit libéré de la domination musulmane. Le roi de Castille recrée alors un comté de Portugal, qui s’étend entre Minho, au nord et Douro, au sud (1095). Ce comté est donné en fief à un seigneur français, Henri de Bourgogne (1066-1112), venu chercher là ce qu’il ne trouvait pas au nord des Pyrénées : du pouvoir. Il transmet sa passion à son fils, Alphonse (1109-1185). Celui-ci, s’affranchissant de la tutelle de Castille, rompt les liens de vasselage et se proclame roi du Portugal (1139). Alphonse est rugueux et dispose de fortes troupes, le roi de Castille entérine. Le Bourguignon achève alors la reconquête de ses terres. Le pape reconnait à son tour le royaume de Portugal. Suivent néanmoins des années difficiles entre Castille et Portugal. Par le fer ou le mariage, les Castillans cherchent à recouvrer ce qu’ils ont abandonné. Mais la famille de Bourgogne a le soutien des bourgeois portugais. A tel point que, lorsqu’un fils de Castille, marié à une infante de Portugal, cherchera légitimement à monter sur le trône, les Cortès lui préfèreront un bâtard. Le message est clair : tout, sauf un Castillan. Au XIVe siècle, le roi épouse une princesse anglaise ; les liens entre le Portugal et l’Angleterre ne se rompront jamais. Au siècle suivant, les marins portugais partent à la découverte du monde. Ils commencent par Madère et les Açores. Puis, ils accélèrent : le Brésil, Goa, Sao Tomé, Malacca : ils sont partout. A bord des bateaux, des soldats, des commerçants, des missionnaires, les pontonniers d’un vaste empire. A la maison, les tensions sont toujours vives avec les rois de Castille. En 1578, le roi Sébastien (né en 1557) est tué à la bataille de Ksar el-Kébir, au Maroc. Le désastre est politique, social, moral. Parmi les prétendants à la succession, Philippe II d’Espagne (1527-1598), fils de l’infante Isabelle du Portugal. Philippe fait valoir ses droits sans prendre de gants et réunit le Portugal à ses couronnes. Le pays y gagne une certaine stabilité politique. Mais il sera bientôt entrainé dans le déclin de la puissance espagnole. Sa flotte sombre avec l’Invincible Armada (1588). Son autonomie est contestée (Ordonnances philippines, 1603). L’empire se perd par pièces. Des révoltes éclatent. En 1640, Jean de Bragance (1604-1656) « le Restaurateur », descendant d’Henri de Bourgogne, est poussé sur le trône de Lisbonne. La monarchie est restaurée. Les Bragance vont régner jusqu’en 1910.

Commence alors une longue guerre avec l’Espagne, qui ne reconnaitra la restauration portugaise qu’en 1668. Les richesses minières du Brésil servent à payer les toiles et la protection anglaises. En 1755, Lisbonne est détruite par un violent tremblement de terre. Le pays n’est pas engagé dans les conflits européens du XVIIIe siècle. Mais il paie cash sa fidélité à l’Angleterre au début du suivant : le 30 novembre 1807, les troupes françaises entrent à Lisbonne. Le roi Joao VI (1767-1826) se réfugie au Brésil. Toutefois, les Français sont repoussés par les partisans portugais et l’infanterie de Wellington (1769-1852). Les Anglais s’installent. La révolution libérale de 1820 ramène le roi au pays. En 1822, l’infant Pedro (1798-1843), resté au Brésil, proclame l’indépendance de la colonie. Au Portugal, les décennies qui suivent sont chaotiques et violentes. L’instabilité politique et l’impuissance économique ruinent le pays. La Grande-Bretagne rabaisse sans état d’âme les ambitions coloniales portugaises en Afrique (Ultimatum de 1890). La monarchie, discréditée, est à bout d’expédients. Le 5 octobre 1910, une révolution souffle la chandelle.

Mais la République est engluée dans un jeu politique vicié et, seize ans et huit présidents plus tard, elle cède la place à l’armée. Les militaires appellent aux finances un professeur d’économie de l’université de Coimbra, Antonio de Oliveira Salazar (1889-1970). Celui-ci met en œuvre un plan de redressement financier qui obtient des résultats spectaculaires. Il devient chef du gouvernement en 1932. L’année suivante, une nouvelle constitution lui donne les pleins pouvoirs. L’Estado Novo est sur les rails. C’est autoritaire, nationaliste, anti-communiste, catholique et corporatiste. A la longue, cela se traduira, pour les Portugais, par « fado, Fatima, football ». Pendant la Guerre d’Espagne, les 12 000 hommes de la Légion portugaise appuient les franquistes. La Seconde Guerre mondiale verra Salazar, en bon maurrassien, faire prévaloir un point de vue strictement national : il entame le conflit plutôt favorable à l’Axe et le termine rangé derrière les Etats-Unis. Vae victis ! Cela épargne et la guerre et la démocratie aux Portugais : pas d’après-guerre et dictature jusqu’en 1974. Le régime refuse la décolonisation ; pourtant, cette guerre-là ne lui sera pas épargnée, elle va durer treize ans. Le 25 avril 1974, l’armée reprend les choses en main. C’est la révolution des Œillets. La société est libérée. Les colonies accèdent à l’indépendance. En 1986, le pays intègre l’Union Européenne et Mario Soares (né en 1924) est élu Président de la République. Le Portugal n’est plus « orgueilleusement seul ».

Politique

Le Portugal est une démocratie parlementaire. Le pouvoir législatif est donc détenu par le parlement (Assembleia da Republica) ; celui-ci est monocaméral : 230 députés élus pour 4 ans (scrutin proportionnel). Le Président de la République est élu pour 5 ans au suffrage universel, mais le véritable détenteur du pouvoir exécutif est le premier ministre (majorité parlementaire, nommé par le président).

Célébrités

Amalia Rodrigues (1920-1999) fut l’incarnation du fado. Mise sur la touche pour salazarisme après la révolution des Œillets, on s’aperçut rapidement qu’elle était moins inscrite sur les rôles du régime, que dans l’âme des Portugais. On ne peut rien contre ça. Alors, le moment venu, on rend hommage : trois jours de deuil national le 6 octobre 1999 et le Panteao Nacional deux ans plus tard.

Fernando Pessoa (1888-1935) fut un homme bien élevé et discret, jusqu’à abandonner la paternité de son œuvre à de nombreux hétéronymes. Laquelle œuvre fut, pour l’essentiel, publiée à titre posthume. Il est à la fois une énigme et un poète dont l’influence est aussi universelle que les voyages de ses compatriotes.

Fernao de Magalhaes (1480-1521), Magellan. Il a réalisé la première circumnavigation de la terre (terminée en 1522) et symbolise tous les navigateurs portugais qui, aux XVe et XVIe siècles, ont ouvert des voies maritimes à leurs rois et puissamment contribué à initialiser la mondialisation commerciale.

Maria Elena Vieira da Silva (1908-1992). Peintre et céramiste, elle fut une Portugaise de Paris. Elève de l’Académie des beaux-arts de Lisbonne, elle s’installe en France en 1928. Dans les années cinquante, elle sera l’une des figures de l’abstraction lyrique européenne. Grand Prix national des arts du gouvernement français (1966).

Baruch Spinoza (1632-1677) est né à Amsterdam dans une famille juive d’origine portugaise. L’histoire de la famille de ce « prince des philosophes » est emblématique de la dispersion des communautés juives du Portugal à la fin du Moyen Age. Décidément poursuivi par le refus, Spinoza fut excommunié par sa communauté le 27 juillet 1656.

Pedro Miguel Carreiro Resendes (né en 1973), dit Pauleta, est né à Ponta Delgada (Açores). Il a imprimé sa marque sur les belles heures du Paris Saint-Germain (109 buts, entre 2003 et 2008). Il fut aussi l’un des patrons de la sélection nationale à la même époque (finaliste de l’Euro 2004 ; demi-finaliste de la Coupe du monde 2006).

Aristides de Sousa Mendes (1885-1954) était consul du Portugal à Bordeaux en 1940. Contrevenant aux ordres de son gouvernement, il a accordé, en quelques semaines, près de 30 000 visas portugais aux réfugiés qui affluaient, dont 10 000 à des Juifs. Persécuté par le régime Salazar, il ne sera réhabilité qu’en 1995. Honoré du titre de Juste parmi les nations (1966).

Savoir-vivre

Le pourboire est laissé à votre appréciation. Pour toutes les personnes intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, vous avez l´assurance qu´il ne se substituera jamais au salaire. Néanmoins, il est d´usage dans la quasi-totalité des pays au monde de donner un pourboire lorsque l´on a été satisfait du service.
Pour les chauffeurs (transfert), nous vous conseillons 1 à 3 euros par personne. Aux guides, 5 euros par personne pour une demi-journée (entre 7 et 10 euros pour une journée). Au restaurant, pourboire à discrétion.
En règle générale, le mieux est d’aligner votre pourboire sur l´économie locale : les prix d´une bière ou d´un thé, d´un paquet de cigarettes, vous donneront un aperçu du niveau de vie et vous permettront, comme vous le faites naturellement chez vous, d’estimer son montant.

Du printemps à la fin de l’été, la corrida est pratiquée dans tout le pays. Les arènes de Lisbonne sont d’ailleurs classées. La corrida portugaise ressemble à l’espagnole, à ceci près que le taureau n’est pas mis à mort. Autre particularité, la pega (« prise ») : une dizaine d’homme, appelés fourçados, doivent maîtriser l’animal à mains nues. C’est un moment de très vive tension et ces fourçados sont parfois élevés au rang de héros nationaux !

Achat

Poteries (les fameux coqs de Barcelos), céramiques, porcelaines (Vista Alegre, ancienne manufacture royale, est la marque la plus réputée). Ou les broderies, les dentelles, le linge de maison. Les tapis. Le porto, bien sûr, et le vin.
Les azulejos : ce sont des carreaux de faïence à motifs bleus et blancs (héritage hollandais), ou polychromes, que l’on utilise pour décorer les bâtis. Les Portugais en ont rapporté la technique du Maroc au XVe siècle. Certains carreaux anciens se négocient à prix d’or ! Attention à ceux que vous trouvez sur les marchés aux puces, ils ont rarement l’âge que leur donne le vendeur ; certaines copies modernes peuvent être très belles néanmoins, reste à les payer à un prix de copie.

Cuisine

Ce serait une erreur de réduire la cuisine portugaise à la morue (même si, la morue...). Au restaurant, la cuisine familiale n’est jamais très loin. Notons au passage que l’on vous apportera des amuse-gueule (fromage frais, olives, beurre, pain…) avant que vous ayez passé commande : ils vous seront comptés si vous y touchez, tout comme le pain.
Quelques plats à découvrir : caldo verde (soupe de chou vert, ou navet, et de pommes de terre, à laquelle on ajoute parfois quelques rondelles de chorizo), c’est la soupe nationale ; canja (soupe de poule au riz, ou aux pâtes, et aux abattis) ; açorda alentejana (soupe avec laquelle on trempe du pain sec), açorda de marisco se fait avec de la mie de pain, de l’ail, des crevettes, des palourdes ; arroz de marisco (une espèce de risotto aux fruits de mer) ; caldeirada, de type bouillabaisse ; carne de porco a alentejana (porc cuit à l’ail, épices, saindoux et palourdes dans leur coquille) ; feijoada de choco (haricots rouges et calamars) ; cozido a portuguesa, pot au feu à la portugaise… La cataplana est très populaire, le mot désigne aussi bien l’ustensile (qui permet de cuire à l’étouffée) que ce qu’on met dedans. La cataplana de peixe (de poisson) est un régal.
O bacalhau. La voilà, la morue (Gadus morhua). Il existerait 365 façons de la préparer. Parmi les classiques, citons bacalhau cozido, cuite à l’eau, avec des pommes de terre (et parfois des pois chiches), arrosée d’huile d’olive et d’un filet de vinaigre ; bacalhau assado, rôtie ; bacalhau assado na brasa, cuite sur les braises, avec des pommes de terre ; bacalhau a bras (morue, oignons, pommes de terre émincées, œufs brouillés, olives noires, persil) ; bacalhau a gomes de sa : morue effilochée, oignons, pommes de terre, œufs durs, olives, huile d’olive, ail, persil, un peu de lait, le tout cuit au four et légèrement gratiné… En croquette, elle est sur tous les comptoirs. Mais, à la morue, ajoutez les autres poissons de l’Atlantique, dont l’incontournable sardine.
Le fromage est, de façon générale, une production locale consommée sur place. Parmi les fromages dignes de ce nom connaissant une distribution un peu large, citons le queijo da serra, au lait de brebis (caillé à l’infusion de fleur de chardon) fabriqué dans la serra da Estrela ; ou le Rabaçal, un fromage de chèvre que parfument les herbas santas (les herbes saintes) ; ou le Serpa (de brebis), qui doit sa couleur brique à un badigeonnage répété à l’huile et au paprika…
Et on mange beaucoup de gâteaux au Portugal ! Quelques pâtisseries donc, pour finir. Toucinho do ceu (le lard du ciel) : sucre, amandes, jaunes d’œuf, farine, beurre, confiture. Papo de anjo (le double menton de l’ange), confiture, œufs, sucre, cannelle… Barriga de freira (ventre de nonne) : sucre, beurre, jaunes d’œuf… Flan : flan. Arroz doce : riz au lait, traditionnel lors des repas de baptême ou de mariage. Pastel de nata : tartelette aux œufs, tiède et saupoudrée de cannelle et de sucre glace.

Boisson

Du vin, bien sûr. Le vinho verde est une production du nord, léger et perlé. On le boit frais. Le vinho maduro (mûr), de même provenance, est sec, mais « plat ». Le Dao, produit un vin rouge léger et fruité ; le Reguengos, de l’Alentejo, est un rouge solide. L’Estremadura produit, autour de Colares, des vins blancs et rouges de grande qualité. Avec le cépage moscatel, on fait un vin doux d’apéritif.
Le porto est un vin muté (la fermentation alcoolique du moût est stoppée par adjonction d’eau de vie de vin) de la région du Haut-Douro. C’est également un vin d’assemblage (une cinquantaine de cépages sont admis). Il existe cinq types principaux de porto. Le Tawny est un assemblage vieilli 5 à 7 ans en fût, c’est le porto ordinaire. Le Tawny avec mention d’âge (en fait une « moyenne » des âges des vins assemblés) connait une maturation longue en fût. Le Ruby est un vin jeune (2 ans de fût tout au plus), fruité et vif. Les portos blancs : on peut même les allonger avec de la limonade, c’est dire… Le Vintage est la Rolls des portos : 2 ans de fût, vieillissement en bouteille ; des années exceptionnelles permettent de le millésimer.

Les Portugais boivent également volontiers de la bière. Généralement blonde et légère…

Enfin, le bica est un petit noir…

5 • Transports

Route

Le réseau routier est bon et la signalisation satisfaisante. Les autoroutes (payantes et assez chères) permettent de traverser le pays du nord au sud. Les voies express (4 voies) sont gratuites. La vitesse est limitée à 120 km/h sur autoroute, 100 km/h sur voie express, 90 km/h sur route et 50 km/h en ville. Taux d’alcoolémie autorisé, 0,5 g/l. Ceintures de sécurité obligatoires, à l’avant comme à l’arrière. On devra disposer à bord d’un gilet fluorescent et d’un triangle de signalisation. Les contrôles sont fréquents, respectez les règles !

Taxi et location

Nombreux en ville, généralement verts et noirs, ils ne sont pas difficiles à trouver. Les compteurs fonctionnent, pas de problèmes particuliers.

Train

Bon réseau, un peu étriqué. Pour se rendre en train au Portugal : TGV Atlantique jusqu’à Irun, puis Sud Expresso vers Porto ou Lisbonne ; ou bien, Talgo jusqu’à Madrid, puis Lusitania vers Lisbonne.
Informations sur les lignes intérieures : www.cp.pt

Services de bus bien développés desservant l’ensemble du pays. Compagnies Rede Expressos, Eva, Renex…

Avion

Aéroports internationaux : Porto, Lisbonne, Faro, Funchal (Madère) et, pour les Açores, Ponta Delgada (Sao Miguel), Lajes (Terceira), Horta (Faial).

6 • Infos pratiques

Décalage

Le Portugal continental et Madère sont à GMT, c'est à dire qu’il y a une heure de décalage avec la France : quand il est 12h00 à Calais, il est 11h00 à Lisbonne ou à Funchal.
Les Açores sont à GMT-1, c'est à dire qu'il y a 2 heures de décalage avec la France : quand il est 12h00 à Calais, il est 10h00 à Ponta Delgada.

Argent

Nombreux distributeurs de billets automatiques. En principe, hôtels et restaurants acceptent les cartes bancaires ; en pratique, c’est moins vrai (et ça l’est encore moins dans les magasins). Prévoir une alternative, au cas où…
Les banques ouvrent en général du lundi au vendredi, de 9h00 à 15h00.

Electricité

220 volts ; prises de type européen standard. Pas besoin d’adaptateur.

Horaire

En règle générale, les magasins sont ouverts du lundi au vendredi, de 9h00 à 13h00 et de 15h00 à 19h00, et le samedi, de 9h00 à 13h00. Les centres commerciaux ont des horaires plus larges.
Lundi et jours fériés, les musées sont fermés. Vous trouverez sur www.ipmuseus.pt des informations pratiques les concernant.

Média

Diario de Noticias (Lisbonne) et Jornal de Noticias (Porto) sont les quotidiens d’information générale les plus lus. Parmi les hebdomadaires, citions l’Expresso ou Publico. La presse française est disponible en ville et dans les stations balnéaires avec un jour de décalage.
A la radio, les amateurs de fado écoutent Radio Fado et les amateurs de football, Mais Futebol. Antena 1, 2 ou 3 sont des stations publiques.
Coté télé, RTP1, la première chaine publique, diffuse en été des bulletins d’information en français (consulter les programmes). Les hôtels proposent en général des bouquets satellites avec chaines françaises.

Poste

Les bureaux de poste sont ouverts du lundi au vendredi, de 8h00 à 18h00. Il existe deux types de boîtes aux lettres, les rouges, pour le courrier ordinaire, et les bleues, pour le courrier express.

Téléphone

Pour appeler le Portugal depuis la France, composer 00 + 351 + le numéro de votre correspondant.
Pour appeler la France depuis le Portugal, composer 00 + 33 + le numéro de votre correspondant à 9 chiffres (sans le 0 initial).

Les cartes téléphoniques sont en vente dans les bureaux de tabac et les kiosques à journaux.

Internet

De plus en plus, cafés, musées, bibliothèques et bureaux de poste disposent de bornes Internet, dont certaines sont gratuites. On trouve des cybercafés avec connexions haut débit dans toutes les villes de quelque importance.

Couverture GSM

Bonne en général. Nous vous conseillons de vous renseigner auprès de votre opérateur sur les conditions d’accès au réseau local.

Devise

EUR.

Taux

1.

7 • Adresse utiles

Ambassade

Ambassade du Portugal en France
3, rue de Noisiel - 75116 Paris
Tél. : 01 47 27 35 29
Fax : 01 44 05 94 02
Email : mailto@embaixada-portugal-fr.org
Web : www.embaixada-portugal-fr.org/

Ambassade du Portugal en Belgique
Avenue de la Toison d’Or / Gulden-Vlieslann, 55 - 1060 Bruxelles
Tél. : (322) 533 07 00 / 07 33 (consulat)
Fax : (322) 539 07 73
Email : ambassade.portugal@skynet.be

Ambassade du Portugal en Suisse
Weltpoststrasse, 20 - 3015 Berne
Tél. : 031 352 86 68 / 17 73 (consulat)
Fax : 031 351 44 32
Email : mail@scber.dgaccp.pt (consulat)
Web : www.secomunidades.pt/web/berna (consulat)

Consulat

Consulat général du Portugal à Paris
6-8, rue Georges Berger - 75017
Tél. : 01 56 33 81 00
Fax : 01 47 66 93 35
Email : cgpar@cgpar.dgaccp.pt
Web : www.consuladoportugalparis.com

Il y a également des consulats généraux du Portugal à Bordeaux, Clermont-Ferrand, Lyon, Marseille, Nantes, Strasbourg et Toulouse.

En Belgique, les services consulaires sont assurés par l’ambassade.

En Suisse, les services consulaires sont assurés par l’ambassade. Consulats généraux également à Genève / Grand-Saconnex (tél. 022 791 76 36) et Zürich (tél. 044 200 30 40).

Office de tourisme

Par téléphone au 08 11 65 38 38 (du lundi au vendredi, de 9h00 à 20h00) ou par mail (info@visitportugal.com).

8 • Environnement

Situation Environnementale

Quel que soit l´environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou naturel, il est de sa responsabilité de respecter l´endroit qu´il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde. Un second paragraphe vous présente les problèmes environnementaux spécifiques au Portugal.
– Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d´infrastructure d´élimination de ces déchets. Par exemple : piles et batteries, médicaments périmés, sacs plastique.
– La rareté de l´eau est aujourd´hui un problème mondial. Même si le pays visité n´est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets.
– Dans la plupart des hôtels vous disposerez d´une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé, pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n´êtes pas présent dans la chambre. La climatisation n´est d´ailleurs pas absolument nécessaire sous tous les climats.
– En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors-piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir » : renoncer à cueillir des fleurs rares, à ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc.

La politique environnementale du Portugal s’est développée autour de la question cruciale de l’énergie. Début 2008, un Plan d’action énergétique a été annoncé, comportant deux volets. Le premier vise un meilleur contrôle des dépenses d’énergie et veut promouvoir les « bonnes pratiques ». On espère ainsi réaliser, d’ici 2015, des économies de consommation de l’ordre de 10%. Le second volet prévoyait qu’en 2010 45% de l’électricité consommée serait d’origine renouvelable. Pour cela, de gros moyens ont été (ou avaient été) mis en œuvre.
Le barrage de l’Alqueva est hydroélectrique (2004) ; cet ouvrage commande le plus grand lac artificiel d’Europe occidentale ; il est également l’un des premiers investissements du pays. Dans le sud, à Amareleja, fonctionne désormais une très importante centrale solaire photovoltaïque (2008), qui fournit assez d’électricité pour alimenter l’équivalent de 30 000 foyers. Dans le nord-est, près de Bragance, est installée la plus grande centrale éolienne terrestre européenne (2008). Le Portugal expérimente aussi une centrale captant l’énergie produite par le mouvement des vagues.
Autre domaine, le recyclage. On vient d’inaugurer la première usine de recyclage de bouchons de liège (le pays assure près de 50% de la production mondiale de liège). Une fois retraité, le liège est utilisé par l’aéronautique ou le bâtiment. Les bénéfices dégagés par cette usine permettent, via une association de défense de l’environnement (Quercus), de financer la conservation d’essences menacées.
Pourtant, le Portugal n’est pas exemplaire dans tous les domaines. En 2008, il a reçu un premier avertissement de la Commission européenne à propos de la mise en œuvre du réseau Natura 2000 (programme européen d’identification et de préservation de sites naturels à haute valeur patrimoniale).