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1 • Formalités

Passeport

Passeport valable 6 mois après la date de retour pour les ressortissants français, belges et suisses. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

Afin de parer à toute éventualité, on veillera à disposer d’un passeport comportant le nombre de pages vierges requis ou suffisant (généralement 3, dont 2 en vis-à-vis).

Passeport d’urgence. Ce document n’étant pas accepté partout, il faudra s’assurer, avant d’en faire la demande éventuelle, qu’il est reconnu par le pays concerné par le voyage ; on vérifiera également s’il implique une demande de visa (ce qui peut être le cas même pour des pays où on en est dispensé avec un passeport ordinaire).

Si vous voyagez avec vos enfants, sachez que, dorénavant, les mineurs, quel que soit leur âge, doivent eux aussi avoir un passeport individuel. La législation française stipule que les mineurs voyageant avec leurs deux parents, ou un seul des deux, n'ont pas besoin d'être en possession d'une autorisation de sortie du territoire. En revanche, ce document est obligatoire (depuis le 15 janvier 2017) si cette condition d'accompagnement n'est pas remplie. Dans ce dernier cas, l'enfant devra présenter : passeport (ou carte d'identité, selon les exigences du pays de destination) ; le formulaire d’autorisation de sortie du territoire, signé par l'un des parents titulaires de l'autorité parentale (le formulaire d’autorisation de sortie du territoire est accessible sur le site www.service-public.fr) ; une photocopie du titre d'identité du parent signataire.

Lorsqu’un mineur voyage avec l’un de ses parents dont il ne porte pas le nom, il est fortement conseillé soit de pouvoir prouver la filiation (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F15392), soit de présenter une autorisation de sortie du territoire (formulaire Cerfa n° 15646*01) dûment remplie et signée par l’autre parent avec copie de sa pièce d’identité. Cette autorisation ne dispense pas de l’accomplissement de toute autre formalité spécifique à la destination concernant les mineurs.

De nouvelles mesures de sécurité sont entrées en vigueur dans les aéroports : les appareils électroniques (smartphones, tablettes, portables, etc.) doivent être chargés et en état de fonctionnement pour tous les vols allant ou passant par les Etats-Unis et Londres. Les agents de contrôle doivent pouvoir les allumer. Par précaution, ayez votre chargeur à portée de main. Si votre appareil est déchargé ou défectueux, il sera confisqué. Cette mesure étant susceptible d’être étendue à d’autres aéroports, nous vous conseillons de charger vos appareils électroniques avant le vol quelle que soit votre destination.

Permis de conduire : pour éviter tout désagrément, il peut-être utile, même pour les pays extra-européens reconnaissant officiellement sur leur territoire la validité du permis français, de se procurer également un permis de conduire international ou, à défaut, une traduction assermentée du permis français.

Visa

Visa biométrique obligatoire pour les ressortissants français, belges et suisses. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

Les représentations diplomatiques mauritaniennes à l’étranger ne délivrant pas de visa biométrique, on obtient son visa à l’arrivée, sur présentation de son passeport - valide aux conditions précisées à la rubrique « visa » - et du formulaire de demande de visa complété (fourni sur place).

A l’arrivée à l’aéroport d’Atar, le visa individuel de tourisme pour 30 jours coûte 55 euros.




2 • Santé

Vaccins obligatoires

Le vaccin contre la fièvre jaune ne peut être exigé que pour les voyageurs en provenance d'un pays infesté. Il doit cependant être conseillé pour des séjours prolongés, surtout dans la région du fleuve Sénégal. Dans ce cas, il doit être fait au moins 10 jours avant le départ.

Vaccins conseillés

Comme toujours et partout, vaccins et rappels (ou immunité) contre diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite, hépatites A et B, rougeole (surtout pour les enfants). Mais aussi, en fonction de la durée, de la saison et des conditions de voyage, typhoïde, rage, vaccin anti-méningococcique A/C/Y/W (Menveo ou Nimenrix) en période épidémique et saison sèche.

Paludisme

Le paludisme est présent essentiellement dans les régions côtières et la zone frontalière avec le Sénégal. Dans les zones sahariennes, la région d’Atar et les oasis du nord, il est absent. La protection de la peau et des vêtements par des répulsifs efficaces, et l’utilisation de moustiquaires imprégnées, pourront éviter les piqûres de moustiques vecteurs de paludisme mais aussi d’autres affections parasitaires ou virales. Le traitement préventif devra être assuré par la prise d'atovaquone-proguanil (Malarone ou un de ses génériques) ou de doxycycline. Compte tenu du risque d'effets indésirables, la prescription de méfloquine (Lariam) ne sera proposée aux voyageurs qu'en cas de bonne tolérance lors de voyages antérieurs ou de contre-indication aux autres médicaments actifs.

Autres risques

Leur prévention passe par l’observance des conseils qui ont été donnés dans nos recommandations générales. Insistons sur l’hygiène alimentaire qui doit être une préoccupation permanente pour éviter non seulement une banale tourista mais, surtout, des affections plus préoccupantes (même si elles sont moins grave que chez les populations locales) que seraient une typhoïde, une hépatite A, voire un choléra. Les conditions climatiques peuvent être difficiles à supporter à certaines périodes et doivent être connues des voyageurs ; les nuits d’hiver sont souvent glaciales, contrastant avec des journées chaudes, qui deviennent de plus en plus torrides à mesure qu’arrivent le printemps et, surtout, l’été. Les fréquentes tempêtes de sable du Sahara mauritanien sont dangereuses par disparition des repères et épuisantes, le sable s’infiltrant partout (ne pas oublier les lunettes de protection intégrales, type « haute montagne »). Enfin la relative fréquence des vipères et des scorpions nécessite une grande vigilance, en particulier le matin avant de s’habiller et d’enfiler ses chaussures.

3 • Géographie

Capitale

Nouakchott (qui signifirait "puits au coqillage").

PIB

En 2016, 1120 dollars par habitant (France, 38950 dollars).

Point culminant

Le point culminant, la Kediet ej-Jill, situé au nord du pays s’élève à 917 mètres, et domine le désert dans les confins sahariens du Tiris, au nord de la Mauritanie.

Climat

Le désert mauritanien est un endroit frais en hiver et chaud uniquement en été. Les températures augmentent dès le mois de mars pour atteindre leur maximum en mai et restent torrides jusqu’en septembre. Elles sont toujours plus élevées à l’intérieur du pays que sur la côte qui bénéficie des vents marins. Les pluies, presque inexistantes dans le nord tombent entre juillet et septembre en densité plus importante au fur et à mesure que l’on s’approche du fleuve Sénégal. Une amplitude thermique extrême est une autre caractéristique de ce climat. Car si les nuits sont parfois fraîches, l’arrivée du soleil dans le petit matin apporte aussitôt une remontée rapide des températures. On peut se baigner toute l’année. La température de l'esu varie de 18 à 25°.

Géographie

La Mauritanie est un pays aux trois-quarts désertiques et ce désert représente une superficie grande comme une fois et demi la France. A part quelques pitons isolés, que les mauritaniens appellent des Guelbs, et qui émergent surtout dans le nord du pays, la Mauritanie est essentiellement composée de plateaux très étendus et de plaines. Au centre toutefois, les escarpements de l’Adrar et ceux du « Dhar » (falaises) allant de Tichitt à Néma constituent une région montagneuse, installée en pleine mer de sable. Les falaises tabulaires, les canyons et autres reliefs torturés composent des paysages minéraux majestueux, presque « lunaires » parfois. L’homme est venu y vivre depuis la Préhistoire, y a fait étape à l’époque des grands déplacements caravaniers trans-sahariens. Les villes-oasis de Chinguetti, Ouadane au nord, de Tidjikja, Tichitt, Oualata plus au sud s’y sont développées, bénéficiant de la présence d’une eau souterraine, qui jaillit à certains endroits en sources claires. Une fois ces villes passées, on aborde la gigantesque mer de sable du Sahara aux vagues minérales immobiles, qui s’étend en longs cordons de dunes rondes ou tranchantes, en croissants réguliers, en plissements ou drapés savamment travaillés par le vent… Le Guelb-er-Richat , à l’extrémité orientale de l’Adrar, peu après Ouadane, est une curiosité géologique intéressante. Il s’agirait d’un ancien volcan dont les gaz et le magma auraient réussi à soulever la croûte terrestre sans toutefois pouvoir la percer. Celle-ci serait alors retombée, en créant plusieurs cratères concentriques, aujourd’hui en partie comblés.
La grande nappe de sable du Majabat al-Koubra s’effiloche vers l’ouest en une mosaïque de petits déserts, tels l’Azeffal et l’Akchar entre Nouakchott et Nouadhibou, qui se terminent en îles et bancs de sables, composant le Banc d’Arguin. Au nord du littoral mauritanien, les hautes falaises du Cap Blanc et de la Côte des Phoques abritent la baie du Lévrier, où le port marchand de Nouadhibou a été installé, tandis qu’au sud de Nouakchott, s’étendent des sebkhas que l’on exploite pour leur gypse.
Au sud du pays, le fleuve Sénégal marque la frontière avec le pays Sénégal. La vallée de la Chemama concentre l’essentiel des cultures et des populations. C’est un lieu de rencontres et de métissage. Des zones agricoles inondables du Walo aux zones d’élevage plutôt sèches du Diéri, se succèdent villages peuls, wolof et maures dans leurs spécificités architecturale et culturelle.
De l’estuaire du Sénégal à la cuvette de Hodh et au Tilemsi, au sud du pays, s’étend le Sahel, peu à peu grignoté par le Sahara. Le tissu végétal qui avait fixé les dunes et permis la pâture des animaux domestiques a subi les affres de la soif, lors des récents cycles de grandes sècheresses (en particulier en 1977 et 1984) et a disparu, laissant les sables conquérir encore plus de terrain et entraînant un exode rural massif.

Economie

60% des Mauritaniens dépendent aujourd’hui de l’agriculture et de l’élevage. La première se pratique surtout dans le sud, le long du fleuve Sénégal ; elle produit sorgho, millet, riz, maïs, dattes, coton. Le second, bovins et dromadaires de boucherie, exploite les pâturages de l’est du pays. Les sècheresses impactent durement ce secteur. La côte est exceptionnellement poissonneuse. La Mauritanie a concédé à des sociétés étrangères, japonaises notamment, l’exploitation industrielle de ses ressources halieutiques. L’Etat bénéficie de ces opérations, tout en tâchant de garder un droit de regard sur les volumes prélevés et d’imposer des pratiques durables. Le sous-sol recèle fer, or, cuivre. L’industrie minière est le principal exportateur mauritanien. D’appréciables réserves pétrolières ont été découvertes dans les eaux territoriales, dont l’exploitation a commencé en 2006. Elle devrait assurer au pays un avenir intéressant d’exportateur. L’économie mauritanienne n’est pas sans atouts, mais elle demeure vulnérable (poids de la dette, timidité des investissements malgré des mesures d’incitation, contexte climatique difficile…). Elle est néanmoins en phase de croissance depuis 2010.
Contribution des différents secteurs économiques au PIB : agriculture, 23% ; industrie, 36% ; services, 42%.

Faune et flore

Plus des 2/3 de la Mauritanie appartiennent au Sahara, tandis que le tiers restant – vallée du fleuve Sénégal et partie frontalière avec le Mali au sud – fait partie du Sahel. La côte représente une entité à part.
La savane sahélienne est le domaine du baobab (andansonia digitata) dont on mange les fruits ou « pains de singe », les feuilles séchées et réduites en farine. Ses fibres servent à fabriquer des sangles, cordes, paniers.
Dans la Mauritanie Saharienne - excepté dans les oasis où l’on pratique la culture du palmier-dattier, des légumes et de quelques plantes fourragères - la végétation est extrêmement réduite : touffes de graminées et plantes à stipes, acacias dispersés, tamaris dans les dépressions et les lits d’oueds. Peu d’animaux arrivent à y vivre. La gazelle dama, le guépard ont presque complètement disparu, de même que les autruches. En revanche, on y trouve le chacal, le chat sauvage, le daman, plusieurs espèces de renards (le famélique, le pâle et le fennec), des rongeurs tels la gerboise et le lièvre des sables, des reptiles (lézards et serpents), quelques variétés d’oiseaux (moineaux, outardes et perdrix) et des insectes. Dans le Tagant, la guelta de Matmata abrite encore quelques crocodiles...
Sur les côtes et en mer, les animaux rencontrés sont d’un tout autre genre : au Cap Blanc, se trouve une colonie de quelque 150-200 phoques moines, protégés au cœur d’une réserve-satellite créée à l’intérieur du Parc Naturel du Banc d’Arguin. Des dauphins vivent dans la région du Cap Timiris et traditionnellement, les populations Imraguen les associent à leur pêche, spécialisée dans les prises de mulets jaunes. Le Banc d’Arguin, réserve naturelle d’oiseaux, accueille les grands échassiers et les pélagiques lors de leur nidification : pélicans, spatules blanches, hérons, flamants roses, cormorans, goélands railleurs, etc... Les petits échassiers, bécasseaux, barges, courlis, pluviers, chevaliers, y élisent domicile pour leur hivernage.

4 • Hommes et cultures

Population

4 300 000 habitants (2016).

Langue Officielle

La langue officielle est l’arabe dialectal, le hassanyia qu’aurait introduit les guerriers Bani Hassan lors de leur conquête du pays dès le XIV ème siècle.

Langue parlée

Le français est parlé par une partie de la population et reste utilisé dans le cadre administratif. Dans le sud, des langues non-arabes sont parlées quotidiennement par les ethnies négro-mauritaniennes d’origine wolof, peulh, sarakollé et soninké.

Peuple

La population mauritanienne a deux aspects principaux : arabe au nord et dans les déserts, africain-mauritanien au sud : Toucouleurs, Sarakolés, Foulons, Bambaras, Peuls, etc. 85% des habitants vivant sur 1/5e sud du territoire. Traditionnellement, les arabes étaient plutôt des nomades et les africains-mauritaniens, des sédentaires. Toutefois, zones de vie et activités sont désormais mêlées à des degrés plus ou moins importants. Le nomadisme est résiduel, qui ne concerne plus que 5% environ des habitants du pays. Les haratins sont une communauté constituée d’esclaves affranchis d’origine africaine-mauritanienne, ils parlent l’arabe hassanya de leurs anciens maîtres et leurs sont culturellement proches. L’importance et l’autonomie relative des divers groupes est un enjeu politique de taille. On considère couramment que les arabes, « maures blancs » et haratins, représentent environ 80% des Mauritaniens et les africains-mauritaniens une vingtaine de % donc. Cependant, les organisations représentant ces derniers avancent que la population mauritanienne se décomposerait en trois tiers : arabes, africains-mauritaniens, haratins. L’esclavage a été officiellement aboli en 1981, sa persistance n’est pas le fait des seuls beidanes, les « maures blancs ».

Religion

La population est musulmane à 99 %.

Calendrier des Fêtes

Le 1er janvier (jour l'An), le 8 mars (fête de la femme) le 1er mai (fête du travail), le 25 mai (fête de l’Organisation de l’Unité Africaine), le 10 juillet (fête de l’armée mauritanienne), le 28 novembre (fête de l’Indépendance), le 12 décembre (Mouvement de la Restructuration).

A dates variables, et fixées selon le calendrier lunaire, toutes les fêtes musulmanes : le jour de l’an musulman ou Tamkharit (mars ou avril), la naissance du Prophète (mai ou juin), la fin du Ramadan, Korité ou Id el Fitr, enfin le sacrifice d’Abraham ou Tabaski .
Ramadan, prévu du 02/09/2008 au 01/10/2008.

Histoire

Le Sahara Mauritanien a été occupé par l’homme au moins depuis le paléolithique. Le néolithique a vu le territoire se peupler de tribus négroïdes et de type éthiopien ainsi que des populations berbères venues des zones méditerranéennes. A ces époques, le Sahara plus humide pouvait nourrir de grands animaux, tels l’éléphant, le rhinocéros, l’hippopotame, la girafe. Des peintures et gravures pariétales, outils (galets aménagés, bifaces), meules et mortiers, pointes de flèches, restes de poterie attestent de cette présence humaine. Au début de l’ère chrétienne, l’introduction du dromadaire permet de reprendre avec l’Afrique Noire des contacts interrompus par un assèchement du territoire saharien (2000 ans avant JC environ). Dans les oasis, les premières populations auraient été des cultivateurs noirs et sédentaires, les Bafours. Les Berbères Senhadja, chameliers nomades, arrivent du Maghreb.
Le début de l’ère chrétienne a vu se constituer, dans toute cette partie de l’Afrique de l’Ouest à laquelle appartient la Mauritanie, les premiers grands royaumes africains, qui tiraient leur prospérité du commerce à travers le Sahara. Les caravanes reliaient le Tafilalet, qui avait pour capitale Sijilmassa, à Tombouctou et au fameux empire du Ghana, dont la capitale, installée dans le sud-est de la Mauritanie actuelle, était Koumbi-Saleh. Grâce à ses richesses en or, le Ghana contrôlait le commerce transsaharien. Du nord venaient tissus, poteries, cuivre, bijoux ; du sud l’or, les esclaves, les épices et l’ivoire.
Au VIIème siècle, une première invasion arabe introduit peu à peu l’Islam en Afrique du nord, malgré la résistance de certaines tribus berbères. Au début du XIème siècle, une partie des Senhadja, menée par un théologien venu du Maroc, Abdallah Ibn Yassin, va fonder une confrérie religieuse défendant un Islam pur et dur et donner naissance à l’expansion almoravide (de l’arabe al-Morabitin : ceux du couvent), qui étendra son pouvoir jusqu’au XIIème siècle de l’Espagne au Sénégal et de la Côte Atlantique jusqu’à l’Algérie Centrale. Les Almoravides installeront leur capitale au Maroc : ce sera Marrakech. Le commerce s’intensifie et favorise les échanges d’idées et de cultures. Savants, hommes de lettres, artistes, artisans viennent s’installer dans les villes du grand sud, qui se développent et acquièrent un grand rayonnement (notamment Chinguetti, qui sera considérée comme la 7ème ville sainte de l’Islam).
A partir du XIVème siècle, survient la deuxième vague des invasions arabes, menée par la tribu des Bani Hassan, du groupe Maqil, venus d’Arabie. Ces Maqil s’installeront surtout sur un territoire compris entre l’oued Draa et l’actuelle Mauritanie. Pendant trois siècles, du XVème au XVIIème siècles, ils vont peu à peu s’infiltrer en Mauritanie et vassaliser les Senhadja, leur imposant leur langue, le Hassanya, très voisin de l’Arabe classique. La société maure d’aujourd’hui résulte de ce « mélange ». "Elle a gardé les coutumes, la structure sociale et le caractère du monde berbère, mais adopté la langue, la religion et une partie de la culture arabe" (Attilo Claudio).
En 1674, après la guerre de Char Boubba, les Berbères sont écrasés et les premiers émirats des Hassan – Brakna, Tagant, Tarrza, Adrar – sont fondés, tandis que les Marabouts gardent le pouvoir spirituel. A cette époque, l’Europe commence à s’intéresser à la côte du Sahara occidental. Les Portugais créent un comptoir dans l’île d’Arguin. La Hollande et l’Angleterre s’y succèderont ensuite, avant de laisser place à la France en 1724. Le négoce par voie maritime prend son essor, entraînant le déclin du commerce caravanier transsaharien. Si la France est présente à Saint Louis du Sénégal depuis 1638, c’est au XIXème siècle, avec Faidherbe qu’un protectorat va être imposé, dans le Fouta Tôro (fleuve Sénégal). Puis, en 1904 Xavier Coppolani, commissaire général du gouvernement français, est chargé de mettre en place un protectorat, qui aurait dû être une pénétration pacifique tolérée par les Marabouts. Mais les guerriers ne tolèreront pas cet envahisseur étrangers, et sous la houlette du Cheikh Ma el-Ainin, résisteront fortement. Coppolani sera assassiné en 1905 au Tagant. C’est lui qui a donné son nom à la Mauritanie, qui alors était appelée Trab es Shinguet (le pays des Chinguetti). Le colonel Gouraud sera chargé d’assurer la conquête définitive. La Mauritanie devient officiellement une colonie en 1920, mais les tribus Regueibat et Ouled Bou Sba résisteront jusqu’en 1934.
La Mauritanie devient indépendante en 1960. Elle prendra le nom de République Islamique de Mauritanie et Mokhtar Ould Daddah sera son premier président. En 1976, l’Espagne se retire de l’ex-Sahara Espagnol, qui est revendiqué à la fois par le Maroc, la Mauritanie et le Front Polisario, qui souhaite la création d’un nouvel état indépendant : la République Sahraouie. La Mauritanie ayant signé avec le Maroc une convention de partage du Sahara, la guerre éclate entre le Polisario et la Mauritanie. L’économie est touchée, le pays affaibli. En 1978, le Président Ould Daddah est renversé par un coup d’état militaire et en 1979, la paix est signée. La Mauritanie renonce au territoire qu’elle avait revendiqué et qui est aussitôt occupé par le Maroc.
Depuis 1984, c’est le colonel Maaouya Ould Sid Ahmed Taya qui est président. En 1989, éclatent de violents conflits entre Maures et Sénégalais, tant en Mauritanie qu’au Sénégal, expression d’un antagonisme de races apparu dès 1962 entre arabo-berbères et négro-africains, antagonisme renforcé par un décret du gouvernement paru en 1966, qui rendait obligatoire l’enseignement de l’arabe alors que les Noirs sont plutôt francophones.

Politique

La Mauritanie est une république islamique. C’est un état confessionnel (musulman) multipartiste, toutefois les partis islamiques ne sont pas autorisés.
La Constitution date du 12 juillet 1991. L’exécutif est formé du Président, élu au suffrage universel pour six ans, et du premier ministre. L’assemblée nationale est composée de 81 membres élus pour 5 ans. Le sénat comprend 56 membres élus pour 6 ans.

Célébrités

Parmi les musiciens, citons Sedoum Ould Eida qui a introduit la guitare dans la musique maure et la chanteuse Demi Mint Abba.
En littérature, Batta Mint El Bara est l’une des rares mauritaniennes à s’être lancée dans la poésie, généralement réservée aux hommes. Ousmane Moussa Diagana, récemment disparu, était poète et dramaturge (parmi ses œuvres : Cherguiya, recueil de poèmes, 1999 et La Légende du Wagadu, vue par Sia Yatabéré, 1988). Cet auteur a par ailleurs produits quelques pièces de théâtre.
Dans le domaine cinématographique, Med Hondo a réalisé Soleil Ô en 1970, Bicots-Nègres en 1974. Sa tragédie musicale West Indies ou les Nègres Marrons de la Liberté a remporté le prix du Festival de Dakar en 1979 et son film Sarraounia a gagné le Grand Prix du Festival Panafricain en 1987.
Sidney Sokhona est réalisateur. En 1975, il réalise "Nationalité : Immigré" et en 1978, "Safrana".

Savoir-vivre

Le pourboire est laissé à votre appréciation. Pour toutes les personnes intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, vous avez l’assurance qu’il ne se substituera jamais au salaire. Néanmoins, il est d’usage dans la quasi-totalité des pays au monde de donner un pourboire lorsque l’on a été satisfait par le service.
Pour les chauffeurs nous vous conseillons au minimum l’équivalent de 1 ou 2 euros par jour et par personne. Nous vous conseillons le double pour les guides.
En ce qui concerne le personnel local (porteurs, serveurs...) les usages sont très variables. Nous vous conseillons de caler votre pourboire sur l'économie du lieu : le prix d’une bière ou d’un thé, d’un paquet de cigarettes, vous donneront un aperçu du niveau de vie et vous permettront, comme vous le faites naturellement chez vous, d'en caler le montant. Les chiffres suivants peuvent également vous servir de points de repère : un guide francophone peut toucher entre 5 000 et 8 000 ouguiyas (14 et 22 euros) par jour de travail ; un chamelier, de 1 500 à 2 500 ouguiyas (4 à 7 euros) par jour de travail + la location des bêtes (1 500 ouguiyas par jour) ; un chauffeur est payé autour de 25 000 ouguiyas (70 euros) par mois.

Si le cas se présente, on évitera en revanche d'encourager la mendicité, notamment celle des enfants, en faisant des distributions « sauvages » dans la rue. Si l'on souhaite apporter son aide en fournissant du matériel scolaire, des vêtements ou des médicaments, il est préférable de les remettre au directeur de l’école, au chef du village ou au dispensaire le plus proche, qui sauront en faire bénéficier les plus démunis.

Quelques conseils.
Adopter des tenues « réservées » : la Mauritanie est un pays musulman, on évitera donc shorts, mini-jupes, débardeurs ou décolletés échancrés.
Se déchausser avant d’aller s’installer sur un canapé, un divan ou un matelas.
Apprendre rapidement à se servir de sa main droite pour manger, la main gauche étant considérée comme impure.
L’importation d’alcool et de revues pornographiques est interdite.

Certains peuples sahariens disent que, suite à la création du désert, Allah rattrapa son erreur en créant le dromadaire. Cette image montre bien l'importance que revêt cet animal dans le système de ressources traditionnel. Sa domestication dès le IIe ou IIIe siècle permit aux populations locales de s'adapter par le nomadisme à des conditions naturelles difficiles. Ce mode de vie a décliné à partir des années 1960 et ne concerne plus du 8% de la population. Il a toutefois marqué durablement les esprits et les moeurs.

Le palmier dattier est un autre pilier de l'économie traditionnelle et lors de la récolte des dattes (en juillet-août) nomades et sédentaires rejoignent les palmeraies pour la grande fête de la guetna. On vient consommer des dattes presque mûres, auxquelles de nombreuses vertus curatives sont attribuées, mais ces rassemblements sont aussi l'occasion de réjouissances, de rencontres et de palabres.

Achat

Tapis traditionnels, faits en laine et décorés de motifs géométriques, dans les tons de brun-beige.
Bijoux en or, en argent, en ébène, en corne.
Orfèvrerie : théières en métal incrusté de cuivre rouge ou jaune, marteaux à sucre, coffrets en bois d’ébène recouverts de motifs métalliques, serrures finement ouvragées, pipes traditionnelles en cuivre qui ressemblent à des fume-cigarettes, poignards damasquinés.
Maroquinerie : avec des peaux de chèvre, les artisans fabriquent des coussins, sacs et sabretaches traditionnels nomades, des portefeuilles, boîtes, selles de chameau , étuis à pipe, chaussures...
Vannerie : nattes destinées à servir de tapis de sol, corbeilles, paniers.

Cuisine

Le bétail et les dattes sont au centre de tout. Le lait est consommé en permanence de multiples façons. Fouetté (Zrig) sucré, aigre ou pas, fraîchi au vent et à l’ombre dans une calebasse, il est le premier signe de bienvenue pour l’étranger qui s’arrête devant une tente. La viande est consommée grillée, braisée ou bouillie quand elle a été boucanée (tichtar). On en mange irrégulièrement, mais, à chaque occasion, on essaie de s’en rassasier. Aujourd’hui, semoule de blé, pâtes, riz entrent dans la composition de nouveaux plats qui viennent s'ajouter aux quelques recettes issues de la vie nomade (bouillie d’orge ou de mil, ksour (crêpes), dattes dénoyautées au beurre de chèvre, galette de farine de blé cuite dans le sable chaud etc..). Mais, d’une manière générale, la cuisine maure reste sobre et ne désire pas vraiment évoluer.
Quoi qu'il en soit, en voyage, les méharistes apprécient toujours leur fameuse galette de farine de blé appelée robsa ou taggela, acompagnée de ce que le voyageur aura pu apporter.

Boisson

Le thé vert est, comme dans toute zone saharienne, une boisson incontournable. Plusieurs fois par jour, les trois petits verres, agrémentés ou pas de menthe ou de plantes locales.

5 • Transports

Route

Le réseau routier représente quelque 8900 km, dont 2500 bitumés. La Mauritanie a reçu des aides internationales pour des projets de développement tels que la route trans-mauritanienne, par exemple.

Taxi et location

Dans les voitures-taxis, on peut prendre une place seulement et on « partage » le taxi avec d’autres personnes, ou bien on loue la voiture entièrement. A Nouakchott, les taxis se trouvent à la gare routière.
Il est déconseillé de louer un véhicule sans chauffeur.

Train

740 km de rails, qui servent à acheminer le minerai de fer de Zouérate au port de Nouadhibou, sur la côte de l’océan atlantique. Parfois circulent des trains de plus de 200 wagons, les plus longs du monde.

6 • Infos pratiques

Décalage

GMT, soit -1 heure en hiver et -2 heures en été par rapport à la France.

Argent

Les cartes de crédit ne sont pas acceptées. Il n'y a pas de distributeurs de billets ; seule la BMCI à Nouakchott, permet de retirer des espèces au guichet.
Horaires des banques à Atar, de 9h00 à 15h00 et, à Nouakchott, de 8h00 à 15h00.
Emportez des espèces en euros ou en dollars. Il faut les déclarer à votre arrivée. Lors du change, conservez bien les reçus, ils pourront vous être réclamés à la sortie.
La monnaie est l’ouguiya, qui n'est pas convertible et interdite de sortie du territoire.

Electricité

220 V, les prises sont identiques à celles rencontrées en Europe.

Horaire

On travaille généralement de 8 heures à 15 heures du dimanche au jeudi et les services publics ferment à partir de 13h00 le jeudi.

Média

Il existe trois quotidiens mauritaniens, dont l’organe gouvernemental Chaab qui paraît en français sous le titre Horizons, une chaîne de télévision et une station de radio. La presse subit une forte censure, radio et télévision sont contrôlées par l’Etat.

Poste

La poste est ouverte du dimanche au mercredi de 8h à 15h ; le jeudi de 8h à 13H à Nouakchott. Dans les petites villes comme Chinguetti, il vaut mieux se renseigner sur place, les horaires pouvant varier.

Téléphone

De la France vers la Mauritanie, composer le 00 222 suivi du numéro à 5 chiffres du correspondant.
De la Mauritanie vers la France, composer le 00 33 suivi du numéro du correspondant sans le 0 initial (ex : Paris : 00 33 + 1…).

Internet

Il y a des cyber-cafés dans pratiquement toutes les villes. Le prix est modique (en général moins d'1 Euro de l'heure), le seul problème est le débit, parfois tellement faible qu'on a des difficultés à ouvrir les pages et qu'il faut une heure pour lire deux messages. A Nouakchott, à côté du Palais des Congrès, il existe actuellement un cyber café qui fonctionne par satellite et où le haut débit est assuré.

Couverture GSM

Il existe 3 réseaux GSM : Mattel et Mauritel et Chinguitel, qui ne couvrent pas tout le pays, mais seulement les villes principales ainsi que les 2 axes routiers Nouakchott/Rosso et Nouakchott/Nema. Dans les villes telles que Chinguetti, il n’existe que le réseau fixe. Dans le désert, le seul moyen de communication est le téléphone satellite.

Devise

MRO

Taux

Cours d'achat estimé : 1 MRO = 0.002413 Euros au 11/09/2018 - Source : www.xe.com

7 • Adresse utiles

Consulat

PARIS
Consulat général
Adr. : 89, rue du Cherche-Midi - 75006 Paris
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Fax : 01 45 44 72 42

Office de tourisme

La Mauritanie n’a pas d’office de tourisme en France. On consultera le site officiel de la République de Mauritanie : www.mauritania.mr

8 • Environnement

Situation Environnementale

Quelque soit l’environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou plus naturel, il est de sa responsabilité de respecter l’endroit qu’il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde. Un second paragraphe vous présente le cas échéant les problèmes environnementaux spécifiques au pays concerné.
- Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d’infrastructure d’élimination des déchets. Par exemple : les piles et batteries, les médicaments périmés, les sacs plastiques.
- La rareté de l’eau est aujourd’hui un problème mondial. Même si le pays visité n’est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets.
- Dans la plupart des hôtels vous disposerez d’une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n’êtes pas présents dans la chambre. La climatisation n’est d’ailleurs pas forcément absolument nécessaire sous tous les climats.
- En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors-piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir » : cueillir des fleurs rares, ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc.

La Mauritanie est l’un des pays sahéliens qui ont été les plus durement éprouvés par les sécheresses successives de ces trente dernières années. Ces changements climatiques graves ont eu des conséquences tragiques comme l’insécurité alimentaire, la dégradation de l’environnement et des conditions socio-économiques générales du pays.
Devant l‘ampleur du problème, et à l’instar de nombreux autres pays touchés par la sécheresse et la désertification, la Mauritanie a exprimé une volonté politique ferme de lutter contre ce fléau.
Toutefois, la mise en œuvre de cette volonté politique n’a pas produit les résultats escomptés du fait de la complexité de la problématique de la désertification : ses causes, ses manifestations et la diversité des acteurs impliqués. En pratique, les approches développées ont été jugées trop sectorielles et la gestion centralisée, ce qui a abouti à une faible implication des populations dans la lutte contre la désertification.
Pour coordonner les multiples actions engagées par différents bailleurs, le Programme des Nations Unies pour le Développement a proposé à la Mauritanie un Plan national d'Action pour la Nature et l'Environnement (PANE).
Beaucoup de projets ont maintenant été mis en place dans le domaine de l'eau : planification des ressources, organisation de l'hydraulique villageoise, premier code de l'eau, création de parcs naturels protégés, de périmètres irrigués, clarification des rôles des différents acteurs nationaux, soutien des agriculteurs et des éleveurs, développement des petits métiers de l'eau, réforme de la société nationale de distribution de l'eau, et enfin adhésion et participation à l'OMVS (Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal).
A Nouakchott, le réseau de collecte des eaux usées domestiques et la station d'épuration en service sont particulièrement efficaces, les eaux épurées servant à irriguer une palmeraie en plein centre ville.
Pourtant les problèmes liés à l’eau sont encore jugés insuffisamment résolus, en ville notamment, et les pollutions industrielles se font de plus en plus menaçantes sur un écosystème fragile.