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1 • Formalités

Passeport

Passeport en cours de validité, valable 6 mois à compter de la date d'entrée en Jordanie, pour les ressortissants français, belges ou suisses. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

Afin de parer à toute éventualité, on veillera à disposer d’un passeport comportant le nombre de pages vierges requis ou suffisant (généralement 3, dont 2 en vis-à-vis).

Passeport d’urgence. Ce document n’étant pas accepté partout, il faudra s’assurer, avant d’en faire la demande éventuelle, qu’il est reconnu par le pays concerné par le voyage ; on vérifiera également s’il implique une demande de visa (ce qui peut être le cas même pour des pays où on en est dispensé avec un passeport ordinaire).

Si vous voyagez avec vos enfants, sachez que, dorénavant, les mineurs, quel que soit leur âge, doivent eux aussi avoir un passeport individuel. La législation française stipule que les mineurs voyageant avec leurs deux parents, ou un seul des deux, n'ont pas besoin d'être en possession d'une autorisation de sortie du territoire. En revanche, ce document est obligatoire (depuis le 15 janvier 2017) si cette condition d'accompagnement n'est pas remplie. Dans ce dernier cas, l'enfant devra présenter : passeport (ou carte d'identité, selon les exigences du pays de destination) ; le formulaire d’autorisation de sortie du territoire, signé par l'un des parents titulaires de l'autorité parentale (le formulaire d’autorisation de sortie du territoire est accessible sur le site www.service-public.fr) ; une photocopie du titre d'identité du parent signataire.

Lorsqu’un mineur voyage avec l’un de ses parents dont il ne porte pas le nom, il est fortement conseillé soit de pouvoir prouver la filiation (https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F15392), soit de présenter une autorisation de sortie du territoire (formulaire Cerfa n° 15646*01) dûment remplie et signée par l’autre parent avec copie de sa pièce d’identité. Cette autorisation ne dispense pas de l’accomplissement de toute autre formalité spécifique à la destination concernant les mineurs.

Mesures de sécurité dans les aéroports : les appareils électroniques (smartphones, tablettes, portables…) doivent être chargés et en état de fonctionnement pour tous les vols allant ou passant par les Etats-Unis et Londres. Les agents de contrôle doivent pouvoir les allumer. Par précaution, ayez votre chargeur à portée de main. Si votre appareil est déchargé ou défectueux, il sera confisqué. Cette mesure étant susceptible d’être étendue à d’autres aéroports, nous vous conseillons de charger vos appareils électroniques avant le vol quelle que soit votre destination.

Permis de conduire : pour éviter tout désagrément, il peut-être utile, même pour les pays extra-européens reconnaissant officiellement sur leur territoire la validité du permis français, de se procurer également un permis de conduire international ou, à défaut, une traduction assermentée du permis français.

Visa

Visa obligatoire (entrée simple seulement) pour les ressortissants français, belges ou suisses. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

Visa établi par notre agence : visa gratuit pour un séjour en groupe ou un séjour individuel de plus de 3 jours réservé par notre intermédiaire, avec les transferts aéroport et toutes les prestations prises par l'intermédiaire de l'agence.

Visa établi par vous-même :
- les touristes qui achètent un « Jordan Pass » via le site https://jordanpass.jo/ bénéficient également d’un visa d’entrée gratuit, ainsi que de la gratuité d’accès à 43 sites touristiques jordaniens, à condition de séjourner 3 nuits au minimum en Jordanie (plus d’informations sur les conditions d’accès proposées et les différents tarifs du « Jordan Pass » sont disponibles sur le site) ;
- les visiteurs qui disposent d’un passeport valide peuvent obtenir un visa en ligne depuis le site du ministère jordanien de l’Intérieur https://eservices.moi.gov.jo/MOI_EVISA/ Il est également possible d’obtenir un visa à son arrivée à Queen Alia International Airport d’Amman (ou au passage de n’importe quelle frontière du pays : les ambassades et consulats jordaniens à l’étranger ne délivrent plus de visas).

Le coût du visa d’entrée simple est de 40 dinars jordaniens. Les visas à entrées multiples accessibles en ligne sont également disponibles à l’arrivée à l’aéroport. Les droits doivent être versés en devise locale. Le change en devises peut être fait auprès de bureaux de change à l’arrivée à l’aéroport et à tous les postes-frontières terrestres.

Attention ! Visa pour les arrivées par voie terrestre : pour ceux qui arrivent en Jordanie par Israël, il existe 3 postes-frontières : Sheikh Hussein, Allenby et Arava. Par Allenby, il est impératif d'avoir le visa jordanien avant de partir. Pour les 2 autres postes-frontières, le visa peut se faire sur place, pour 40 dinars. Une taxe de 8 dinars jordaniens est à prévoir pour les personnes quittant la Jordanie par l'un de ces postes-frontières.

2 • Santé

Vaccins obligatoires

Pas de vaccination exigée, sauf contre la fièvre jaune, pour les voyageurs en provenance de pays où elle sévit.

Vaccins conseillés

Comme toujours, il est souhaitable d'être vacciné contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, les hépatites A et B, la coqueluche (dont la réapparition, même en France, justifie la vaccination pour tout voyage), la rougeole pour les enfants. Et, éventuellement, pour les voyages « aventure » la typhoïde et la rage.

Autres risques

On peut considérer que la Jordanie n´est pas un pays à risque sanitaire important pour le voyageur. Observez les conseils qui vous ont été donnés dans nos recommandations générales et adaptez-les à votre cas. Vous aurez une bonne probabilité d'échapper aux diarrhées graves, aux parasitoses transmises par les bains en eau douce, aux risques que vous feraient courir les rares scorpions et vipères du Wadi Rum, ou aux accidents de plongée dans les eaux cristallines du golfe d´Aqaba.

3 • Géographie

Capitale

Amman.

PIB

En 2007, 2 689 dollars US par habitant (France, 36 614 dollars US par habitant).

Point culminant

Djebel Umm ad Dami, 1 854 mètres (à l’extrême-sud du pays).

Climat

Le climat de la Jordanie est plutôt sec. Le printemps y est agréable, même si des orages peuvent éclater (surtout sur les plateaux). La chaleur s´installe, avec l´été, dans la vallée du Jourdain, dans le golfe d´Aqaba et dans le désert. A l´automne, les températures se font douces sur tout le pays. L´hiver, lui, est assez froid, avec des pluies possibles de novembre à février et de la neige sur les reliefs du nord et à Pétra. Les côtes de la mer Rouge restent agréables en hiver (la baignade n’est cependant plus envisageable de mi-novembre à mi-mai).
Quelques points de repère pour Amman : de 4° à 12° en décembre-janvier ; de 13° à 28° en mai ; de 18° à 34° en août ; de 14° à 26° en octobre.

Géographie

La Jordanie est située au point de rencontre des plaques continentales de l´Afrique, de l´Inde et de l´Eurasie : la fracture du golfe d´Aqaba est l’une des plus importantes de l´écorce terrestre. La mer Morte est située à près de 400 m au dessous du niveau de la mer.
Le pays est constitué de trois grandes régions. A l´ouest et dans le nord, aux abords du Jourdain, le Ghor et la vallée du Wadi Araba présentent des paysages d´une grande douceur. Puis viennent les plateaux montagneux de Transjordanie, qui s´étendent de la Syrie à Aqaba. Leurs 1 500 m d´altitude sont un obstacle pour les nuages venant de la Méditerranée, ainsi les vallées occidentales sont-elles assez bien arrosées. A l´est, en revanche, les précipitations sont très faibles. Un plateau aride s´abaisse vers le désert (qui représente plus de 80% de la superficie du pays). Même si l´on y trouve des dunes de sable, ce désert est avant tout constitué de formations rocheuses, d´une grande beauté, comme dans le Wadi Rum (au sud).

Economie

Dans un contexte régional difficile, que caractérisent immobilisme et insécurité, la Jordanie a su mener une politique économique ambitieuse, malgré sa taille modeste et son manque de ressources en matières premières. Elle a, du coup, acquis un statut de modèle pour les pays de la zone.
Parmi les réformes notables, signalons la mise en place de la TVA. D’autre part, l´ancrage du dinar jordanien au dollar américain a permis d’établir un climat de confiance au plan international et des opérations de conversion de la dette ont été conclues avec le Club de Paris. Les grandes industries nationales ont été privatisées (en particulier dans les domaines des télécommunications, de la potasse et des ciments, du traitement de l´eau et des activités portuaires). L’électricité et la compagnie aérienne Royal Jordanian devraient suivre dans un avenir proche. En outre, la Jordanie a su attirer de nombreuses sociétés de développement informatique.
Toutefois, le renchérissement de l’énergie et des produits alimentaires en 2008 a provoqué une hausse brutale des prix, qui nourrit mécontentement et inquiétude dans la population (dont le tiers vivrait encore sous le seuil de pauvreté ; salaire minimum autour de 110 dinars mensuels). La poursuite des réformes est, en partie, liée au traitement des aspects sociaux de l’impact d’une mauvaise conjoncture économique mondiale.

Faune et flore

On compte 2 250 espèces végétales en Jordanie. Parmi les fleurs, signalons l´anémone, le chrysanthème des jardins, l´orchidée anatolienne ou l´iris noir, qui est la fleur nationale. La végétation, dans les vallées de l´ouest, est de type méditerranéen, avec des pistachiers, des tamaris, des pins d´Alep, des chênes, des cyprès, des genévriers, des acacias, des eucalyptus, des cèdres, des palmiers dattiers et des oliviers. Les plantes cultivées sont le blé, l´orge, les légumes (tomates, courgettes, concombres, aubergines…). On exploite également des vergers d’orangers et de citronniers et la vigne.
Les plantes du désert sont des classiques plus ou moins épineux, comme les acacias, les pommiers de Sodome, les tamaris… Et des graminées, dont se nourrissent les chèvres du Wadi Rum. On trouve des roseaux dans les zones humides.
Si l´âne sauvage, le daim et le guépard ont été exterminés par une chasse excessive, on peut encore trouver le chacal, le caracal, le bouquetin, des gazelles, le renard rouge d´Arabie, le porc-épic, le lièvre, le rat des sables, la gerboise… Dans les réserves, on peut observer des canards sauvages, des pélicans et de nombreux passereaux.
En mer Rouge, les poissons offrent un spectacle enchanteur et changeant : napoléons, rascasses volantes, poissons lunes, poissons perroquets, poissons écureuils, murènes, carangues, barracudas, demoiselles, barbiers, etc. Ajoutons le crabe-décorateur, les oursins, les bernard-l´hermite, les galathées et les concombres de mer, pour évoquer le foisonnement de ce bestiaire, qui a son apothéose dans le chatoiement des coraux.

4 • Hommes et cultures

Population

6 053 193 habitants (2007).

Langue Officielle

Arabe classique (langue sémitique).

Langue parlée

Les formes dialectales de l’arabe utilisées en Jordanie sont l’arabe levantin du sud, l’arabe bedawi et l’arabe nadji. La minorité adyguéenne (1,2% de la population) parle une langue caucasienne. L’anglais est la langue étrangère la plus répandue.

Peuple

Les Jordaniens sont, pour l’essentiel, des Arabes. Les Palestiniens représenteraient plus de 50% de la population ; les Bédouins, autour de 5%. La plus importante des minorités est circassienne (adyguéenne), 1,2%. Le pays compte également des communautés druze, arménienne, tchétchène...

Religion

L’islam sunnite (90% des Jordaniens) est religion d’Etat. Il faut ajouter à cela 8% de chrétiens (orthodoxes, coptes, gréco-catholiques, arméniens…). Les Druzes pratiquent un islam hétérodoxe, d’origine ismaélienne.

Calendrier des Fêtes

1er janvier : Jour de l’an.
15 janvier : jour de l´Arbre.
7 février : accession au trône du roi Abdallah II.
22 mars : jour de la Ligue Arabe.
1er mai : Fête du travail.
25 mai : Fête nationale.
10 juin : jour de l´Armée et anniversaire de la Grande Révolte arabe.

Fêtes religieuses musulmanes (dépendant du calendrier lunaire, elles changent de date tous les ans) :
- ramadan ;
- l’Aïd el-Fitr (ou Aïd el-Seghir) marque la fin du mois de ramadan ;
- l'Aïd el-Kebir (ou Aïd el-Adha) commémore le sacrifice d'Abraham ;
- le Mouloud célèbre la naissance du Prophète, au mois de mai ;
- nouvel an musulman (el-Hijriya).

Fêtes religieuses chrétiennes :
- Noël (24 et 25 décembre, y compris pour les orthodoxes - accords locaux) ;
- Dimanche des Rameaux et Pâques (fêtés par toutes les confessions aux mêmes dates que les églises orientales).

Histoire

Les traces de peuplement sont anciennes, mais, en 1580 avant JC, le pharaon Amosis crée la province de Canaan, entre le Jourdain et la Méditerranée. Trois siècles plus tard, les Hébreux débarquent en Canaan (la Terre Promise) et mettent au pas les peuples qui y habitent. Cis- et Transjordanie commencent à se différencier nettement. Les rois hébreux assujettissent les royaumes d’au-delà du Jourdain ; Edom, Moab, Ammon paient tribu. Puis les Assyriens (VIIIe siècle), les Babyloniens et les Perses (VIe siècle) prennent la main tour à tour. Lorsque les Babyloniens déportent les Hébreux, les Edomites glissent en Judée ; les marchands nabatéens prennent leur place en Transjordanie. Ils contrôlent bientôt la région jusqu’à la mer Rouge. Au premier siècle avant notre ère, ils bâtissent Pétra, vaste échangeur commercial où convergent les caravanes. Pour construire leur capitale, ces parvenus s’inspirent des canons du dernier chic hellénistique. Mais ils résistent par les armes aux appétits grecs (Séleucides) et judéens. En -63, Rome prend pied en Judée et pousse à l’est. Les monarques nabatéens s’assureront une large autonomie sous la domination romaine. Par contre, ils auront à soutenir d’âpres guerres contre Hérode de Grand et Cléopâtre. Au cours du 1er siècle après JC, les flux commerciaux échappent en partie à Pétra (au profit de l’Egypte). Le déclin commence ; le royaume nabatéen devient la province romaine d’Arabie Pétrée. L’essor du christianisme touche Pétra au IVe siècle. Mais la cité dépeuplée ne perçoit plus alors que de lointains échos des bouleversements qui affectent l’Empire. Elle devient byzantine sans presque s’en apercevoir. Au VIIe siècle, les conquérants arabes submergent un peuple épars de paysans. Les dominations musulmanes font une espèce de mille-feuilles : Omeyyades, Abbassides, Fatimides, Seldjoukides (Turcs). Au XIe siècle, les Francs prennent Jérusalem. Ils vont être présents (à géométrie variable) dans la région pendant deux cent ans. Il y a encore en Jordanie de nombreux vestiges militaires de cette période des croisades et des royaumes latins d’Orient. En 1291, les Francs sont chassés par les Mamelouks. En 1516, les Mamelouks sont terrassés par les Ottomans. Le pays devient une province de l’empire ottoman. Les villes de Transjordanie s’étiolent. Les tribus bédouines mènent une existence turbulente dans le désert.

Certaines d’entre elles rallieront pourtant les forces ottomanes contre Bonaparte lors de la campagne de Palestine de 1799. Au cours du XIXe siècle, la pression européenne au Levant augmente. Les Britanniques s’installent en Egypte (1882). L’Allemagne soutient la Porte. Celle-ci, qui contrôle encore la Syrie-Palestine, le Liban et l’Irak, se range au coté du kaiser lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale. L’affrontement avec l’Angleterre est inévitable. Les Anglais vont s’appuyer sur le nationalisme arabe et promettre au chérif hachémite de La Mecque, Hussein (1856-1931), la création d’un Etat arabe. Le 10 juin 1916, la révolte contre l’empire ottoman est lancée. C’est alors qu’un officier de liaison britannique, T.E. Lawrence (of Arabia), entre dans la légende. A la fin de 1916, Hussein est proclamé roi du Hedjaz et reconnu par la Grande-Bretagne, la France et la Russie. En 1917, Aqaba est prise. La Palestine se soulève. Anglais et Arabes entrent dans Jérusalem. L’année suivante, ils sont à Damas. 1919, Fayçal, fils d’Hussein, se rend à Paris ; il entend que soient tenues les promesses d’un Etat arabe faites à son père ; à Londres, il s’accorde avec Chaïm Weizmann sur le principe d’un « foyer » juif en Palestine. C’est compter sans l’accord de partage signé entre le Grande-Bretagne et la France : à la seconde, la Syrie du nord et le Liban ; à la première, la Syrie du sud et la Mésopotamie. C’est ce qui sera appliqué, sous la forme de « mandats », approuvés par la Société des Nations. La révolte syrienne est écrasée. La Transjordanie (Kerak, Amman, Salt) est toutefois soustraite au régime des mandats et, pour services rendus contre les Turcs, devient indépendante (1923). Sous tutelle britannique. Les choses sont formalisées en 1928. Le rôle joué par cet émirat de Transjordanie au côté des Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale accélère la marche vers l’indépendance. Le 25 mai 1946, nait le Royaume Hachémite de Jordanie, avec, à sa tête, le roi Abdallah, fils du chérif Hussein.

1947, les Nations Unies adoptent le principe de la création d’un Etat juif en Palestine. Sur place Juifs et Arabes s’affrontent violement. Le 15 mai 1948, les Britanniques se retirent. Les Etats arabes déclarent alors la guerre à Israël. L’Etat hébreux gagne sur tous les fronts et augmente sa zone de contrôle. Le roi Abdallah annexe la Cisjordanie, qui, aux termes de la résolution de l’ONU, devait faire partie d’un Etat palestinien, et Jérusalem-est (janvier 1949). Le roi de Jordanie est assassiné en 1950. Son fils, Talal (1909-1972), lui succède, mais une maladie mentale le contraint à céder le trône à son fils, Hussein (2 mai 1953). L’afflux massif de réfugiés palestiniens remet en question les équilibres du royaume, que le nouveau souverain va s’attacher à consolider. En 1967, la guerre des Six Jours permet à Israël de prendre le contrôle de la Cisjordanie. La Jordanie accueille de nouveaux réfugiés. Le pays est confronté à la montée en puissance de l’OLP, qui constitue alors un véritable Etat dans l’Etat. La réaction du roi Hussein est brutale (et motivée) : en septembre 1970, l’armée jordanienne met fin à la présence militaire de l’OLP en Jordanie (Septembre noir). La Jordanie se tient à l’écart des opérations de la guerre du Kippour (1973) et renonce a ses prétentions sur la Cisjordanie l’année suivante (renoncement confirmé en 1988). Elle reconnait alors l’OLP seul représentant du peuple palestinien. Hussein poursuit une politique funambulesque, entre solidarité arabe et options occidentales. Il fait preuve de doigté au moment de la guerre du Golfe (1990-1991) et signe un accord de paix avec Israël, le 26 octobre 1994. Le volet économique de la paix (1996) donne de l’air à l’Etat hachémite. Le roi Hussein meurt en 1999 ; son fils Abdallah (né en 1962) lui succède. La seconde guerre du Golfe (2003) et la deuxième Intifada (2000), en Cisjordanie et à Gaza, maintiennent cependant le pays sous pression.

Politique

La Jordanie est une monarchie parlementaire. Le premier ministre et le gouvernement sont nommés par le roi ; le monarque et le gouvernement détiennent ensemble le pouvoir exécutif. Le roi signe les lois votées par le parlement ; il dispose d’un droit de veto (annulé par un vote des deux tiers du parlement). Le gouvernement est responsable devant le parlement. Celui-ci est bicaméral. La chambre des Députés compte 110 membres : 104 élus pour quatre ans dans des circonscriptions à siège unique + 6 femmes élues par un collège électoral. 9 sièges sont réservés aux chrétiens et 3 aux Adyguéens. Le Sénat est à 40 membres, nommés par le roi pour huit ans.
Le pays est découpé en 12 gouvernorats, ayant à leur tête un gouverneur nommé par le roi.

Célébrités

Arar (Mustapha Wahbi Al-Tal, 1897-1949) poète et patriote. Son œuvre est marquée par son engagement politique et par l’exil qui en fut parfois la rançon. Cet « intellectuel nerveux », comme il se qualifiait, sut cependant mettre les mains dans le cambouis des responsabilités administratives.

Hachim ibn Abd Al-Manaf (mort autour de 497) était l’arrière-grand-père paternel de Mahomet. Il est l’ancêtre des Hachémites (« fils d’Hachim »), dont est issue la famille régnante de Jordanie. Appartenant à la tribu des Quraychites, les Hachémites furent, pendant des siècles, émirs et chérifs de La Mecque.

Rania Al-Abdullah de Jordanie (née en 1970), d’origine palestinienne, est reine de Jordanie depuis 1999. Si son charme séduit, son activité en faveur de la paix, d’un ordre économique plus juste ou des enfants maltraités force le respect. Elle a reçu le prix Nord-Sud du Conseil de l’Europe en 2008.

Jean-Louis Burckhardt (1784-1817), explorateur et orientaliste suisse. C’est lui qui, déguisé en Arabe, a « découvert » Pétra, en 1812 : le grand site nabatéen avait disparu des tablettes européennes après sa conquête par Saladin en 1187. « Cheikh Ibrahim » évoquera sa trouvaille dans un ouvrage (posthume, 1823), Travels in Syria and the Holy Land.

Elie le prophète (IXe siècle avant JC) était né en Galaad (chaîne montagneuse sur la rive orientale du Jourdain). Il fut envoyé dans le royaume d’Israël pour rappeler le roi Achab à l’orthodoxie mosaïque. Retourné en Transjordanie à la fin de sa vie, il fut emporté aux cieux sur un char de feu.

Zade Dirani (né en 1980) est un pianiste, chanteur et compositeur, dont le roi Abdallah II pense qu’il est l’une des personnalités jordaniennes qui ouvrent des voies d’avenir. L’engagement du jeune musicien en faveur de la paix et d’un monde ouvert fait espérer que Sa Majesté ait raison.

Savoir-vivre

Le pourboire est laissé à votre appréciation. Pour toutes les personnes intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, vous avez l´assurance qu´il ne se substituera jamais au salaire. Néanmoins, il est d´usage dans la quasi-totalité des pays au monde de donner un pourboire lorsque l´on a été satisfait du service.
Pour un guide, au moins 6 euros par personne et par jour (même chose pour un chauffeur) sont dans la norme. A Pétra, on pourra donner 5 euros au guide équestre ; dans le Wadi Rum, 12 euros au chauffeur par jeep.
En ce qui concerne le personnel local (porteurs, serveurs…) les usages sont très variables. Le mieux est d’aligner votre pourboire sur l´économie du lieu : les prix d´un soda ou d´un thé, d´un paquet de cigarettes, vous donneront un aperçu du niveau de vie et vous permettront, comme vous le faites naturellement chez vous, d’estimer son montant. Au restaurant, 10% du montant de l'addition sont attendus.

Ces indications concernent surtout les voyageurs individuels. Notez aussi que, d’une région à l’autre, les choses peuvent varier sensiblement (se renseigner). Si vous voyagez en groupe, consultez la fiche technique de votre circuit pour plus de précisions.

Pour avoir d’autres points de repère, vous pouvez noter qu’un guide francophone touche 980 dinars (1 176 euros) mensuels environ et qu’un chauffeur touche dans les 350 dinars (420 euros) mensuels.

Si le cas se présente, on évitera en revanche d'encourager la mendicité, notamment celle des enfants, en faisant des distributions « sauvages » dans la rue. Si l'on souhaite apporter son aide en fournissant du matériel scolaire, des vêtements ou des médicaments, il est préférable de les remettre au directeur de l’école, au chef du village ou au dispensaire le plus proche, qui sauront en faire bénéficier les plus démunis.

Le marchandage est une institution. Plus l’objet est cher, plus il faudra passer de temps en palabres ! C’est à la fois un jeu, un plaisir social et une nécessité… Prenez le temps de comparer les prix avant de vous décider.

La Jordanie est un pays où on vous abordera avec le sourire. Essayez de saluer les Jordaniens dans leur langue, ils seront enchantés ! Par contre, ne les choquez pas par des vêtements trop moulants ou « déshabillés ». Pour visiter les mosquées, pensez à enlever vos chaussures et, pour les femmes, à avoir les bras et les jambes couverts.

Durant le mois de ramadan, il convient de ne pas manger, boire ou fumer en public pendant la journée.

Si vous avez accepté une invitation à déjeuner ou à prendre le thé dans une famille, soyez disposé à rester un certain temps, voire un temps certain ! Déclinez si vous êtes pressé... En général, on se déchausse avant d’entrer dans un logement. On attendra pour se servir que le maître de maison ait dit « bismillah » (louange à dieu). Ayez à l’esprit que, même gaucher, vous devrez utiliser la main droite pour prendre la nourriture (la gauche étant considérée comme impure par l’Islam).

Ne photographiez pas une personne sans lui avoir demandé l’autorisation de le faire.

N’abandonnez nulle part de détritus ; si vous ne disposez pas de poubelle, gardez les jusqu’à ce que vous en trouviez une. Dans le désert du Wadi Rum, comme dans tout milieu désertique, on limitera sa consommation d’eau et on préfèrera une gourde aux bouteilles en plastique ; on utilisera des lingettes biodégradables. Ne réclamez pas que l’on fasse du feu hors de propos : comme l’eau, le bois est rare. Enfin, ne ramassez ni pierre, ni plante.

Les petites bêtes du désert. Il n’y a pas lieu d’être inquiet, mais vous pouvez rencontrer, au cours de votre voyage, des animaux à risques tels que vipères et scorpions. La période d’hibernation coïncidant largement avec celle des voyages, les « rencontres » sont exceptionnelles. Par prudence toutefois, on respectera des règles simples : ne pas soulever les pierres ou les cailloux, ne pas marcher pieds nus, installer son bivouac loin de tout buisson ou de tout tas de cailloux, ne dérouler son sac de couchage qu’au moment de s’y glisser.

Achat

On trouve des bijoux et des objets d’or et d’argent ; des objets en bois d´olivier sculpté ; des caftans (tuniques longues), des keffiehs (foulards à carreaux rouges et blancs tenus sur la tête par un cordon de passementerie noire) ; de jolies céramiques, des poteries, des faïences d´Hébron...
Les tisserandes de Bani Hamida, dans le village de Makawir, appuyées par l’ONG Save the Children, produisent de splendides couvertures colorées.

Cuisine

Le mensaf est un plat bédouin, qui peut passer pour le plat national jordanien. Prendre un mouton entier, le faire mijoter avec du lait de brebis caillé, puis disposer sur du riz parfumé d´amandes et d´épices. On sert avec une sauce au yaourt (leban). Le maklouba est un ragoût de viande et de riz, parfois servi dans un pain pita.
Globalement, la cuisine jordanienne s´inspire de celle du Liban. Elle propose des mezzés : caviar d´aubergine (muttabal), purée de pois chiches au sésame (houmous), pâte de sésame (tahineh), purée de fèves (foul), yaourt au concombre, taboulé, bouchées de viande et de blé concassé (koubba maqliya), feuilles de vigne farcies, petits fours salés ou frits, à la viande, aux épinards et au fromage de Naplouse... Vous pourrez essayer des beignets au fromage, aux herbes ou à la viande (beurek) ou des boulettes de viande hachée frites, agrémentées de blé concassé et persil (kofteh). Les brochettes (shish taouk) sont de mouton, de poulet ou de bœuf. Le fike est un poulet grillé dans lequel on a fait cuire du blé concassé ; le musakham, un poulet grillé, à l´huile d´olive, farci de pignons de pin.
On trouve également, pour les repas sur le pouce, des pains fourrés de fines tranches de mouton cuit à la broche, ou bien de poulet, avec tomates et oignons : les sharwama ; des kebabs à la mode turque…
A Aqaba, les poissons de la mer Rouge sont servis grillés, avec de l’oignon et de l’ail. Ils sont parfois accompagnés de sauce tahina (sésame, fromage salé et piment). Le sayadiya est un poisson bouilli, servi sur un lit de riz et arrosé de sauce au citron.
Les repas se terminent en général par un thé ou un café. Ce qui ne signifie pas que la Jordanie soit sans douceurs, mais qu’on les prend en dehors des repas ! Le ma´amoul, est un gâteau aux noix ou aux dattes, parfumé à l´eau de rose ; il y a aussi la konah, filaments de pâte enrobant des noix pilées, le mohallabiya, pudding à la farine de riz et au lait, parfumé à la fleur d´oranger, le mastic, glace à la gomme arabique…

Boisson

L’eau du robinet est impropre à la consommation ; on boira donc de l’eau minérale en bouteille (capsulée), ou des sodas, ou des jus de fruit. Le thé (souvent parfumé à la sauge chez les Bédouins) est la boisson nationale, que l’on offre traditionnellement au visiteur. Le café est « turc », à la cardamome. Le pays brasse et vinifie : la bière est correcte (servie, en général, en bouteille de 75 cl) et le vin souvent… palestinien.

5 • Transports

Route

Le réseau routier jordanien est plutôt bon et bien entretenu. L´axe nord-sud, ou route du Désert (Desert Highway) est à deux et même à trois voies. Vers l´est, sur la route des Châteaux du Désert, les camions sont très nombreux. Quant à la route des Rois, elle présente de nombreux virages et des pentes impressionnantes. La signalisation est précise, avec la transcription des noms arabes en caractères latins. Pour diverses raisons de sécurité, il est déconseillé de conduire de nuit.

Taxi et location

On trouve aisément des agences de location de voiture. Votre permis de conduire national suffit pour conduire sur place (il faut toutefois avoir plus de 21 ans).

Les taxis privés ou « specials », de couleur jaune et avec un compteur, sont assez bon marché. Les taxis collectifs ou « services », de couleur blanche, ont de 5 à 7 places et démarrent lorsque le véhicule est plein ; ils ont des lignes fixes et régulières ; leurs tarifs équivalent à ceux des bus, mais ils sont beaucoup plus rapides.

Train

Une ligne de chemin de fer, utilisée pour le fret marchandise : la ligne du Hedjaz, remise en service en 1998, qui relie Damas à Médine.

Avion

Vols intérieurs réguliers entre Amman et Aqaba, par Royal Jordanian Airlines.

6 • Infos pratiques

Décalage

La Jordanie est à GMT+2 et pratique un horaire d’été (GMT+3), il y a donc toute l’année une heure de décalage avec la France : quand il est 12h00 à Nogent-le-Rotrou, il est 13h00 à Amman.

Attention ! les autorités jordaniennes ont suspendu le retour à l’horaire d’hiver à l’automne 2012, le pays est donc à GMT+3 jusqu’à nouvel ordre.

Argent

La monnaie nationale est le dinar jordanien.

Les banques sont ouvertes du dimanche au jeudi, de 8h30 à 15h00 et offrent le meilleur taux de change, mais la plupart des hôtels ont un bureau de change ouvert tous les jours et plus tard. Vous trouverez des distributeurs automatiques dans les grandes villes. Vous pourrez également régler avec votre carte bancaire dans les hôtels, restaurants et grands magasins. Emportez des euros (il n’y a pas d’intérêt particulier à emporter des dollars US). A moins que votre séjour en appelle un autre, ne rapportez pas de dinars : vous ne pourrez pas les changer en France. Vous trouverez un bureau de change à l’aéroport d’Amman, mais pas à celui d’Aqaba (pensez, le cas échéant, à dépenser vos derniers dinars en ville).

Attention ! sur les sites historiques, les transactions se font généralement en espèces.

Electricité

220 volts ; prises européennes. L’adaptateur est, en général, inutile, mais on trouve parfois des prises à fiches plus petites que celles de notre prise européenne standard.

Horaire

Les magasins ouvrent, selon les cas, entre 8h00 et 9h30 et ferment, selon les cas, entre 18h00 et 20h00. Certaines boutiques sont fermées entre 13h30 et 15h30. D'une manière générale, on ferme le vendredi (sauf dans les souks). Pendant le mois de ramadan, les magasins ferment beaucoup plus tôt (vers 14h00) et ré-ouvrent dans la soirée.
Les sites historiques et touristiques sont ouverts tous les jours, de 7h30 à 17h00, en hiver, de 7h30 à 17h30, en été, et de 7h30 à 15h30, pendant le ramadan. Les musées sont fermés le mardi.

Média

Les deux principaux quotidiens jordaniens sont Al Rai et son concurrent Al Dustur, plus engagé sur la question palestinienne. Pour la presse anglophone : The Jordan Times (quoditien) et The Star (hebdomadaire).

Poste

Les bureaux de poste sont ouverts tous les jours (de 7h00 à 19h00, en été, et de 7h00 à 17h00, en hiver ; fermeture à 13h00, le vendredi). Délai moyen d’acheminement d’une lettre pour l’Europe : une semaine.

Téléphone

Pour appeler la Jordanie depuis la France, composer 00 + 962 + l'indicatif de zone (02, pour le nord, Ajloun, Jerash, Um Qais, Irbid ; 03, pour Wadi Musa, Aqaba, Pétra, Ma'an, Kérak ; 05, pour Madaba, mer Morte, Salt, vallée du Jourdain, Zarqa ; 06, pour Amman) + le numéro de votre correspondant.

Pour appeler la France depuis la Jordanie, composer 00 + 33 + le numéro de votre correspondant à 9 chiffres (sans le 0 initial).

D'une ville à une autre, en Jordanie, composer 0 + l'indicatif de zone + le numéro de votre correspondant.

Pour appeler un portable, composer 079, suivi du numéro de votre correspondant, si vous êtes sur place ; 79, suivi du numéro de votre correspondant, si vous appelez de l´étranger.

Internet

Cybercafés dans toutes les grandes villes.

Couverture GSM

Très bonne couverture sur l'ensemble du pays. Toutefois, nous vous conseillons de vous renseigner auprès de votre opérateur (la réception dépend de lui) sur les modalités d’accès au réseau local.

Devise

JOD

Taux

Cours d'achat estimé : 1 JOD = 1.327138 Euros au 15/04/2024 - Source : www.xe.com

7 • Adresse utiles

Ambassade

Ambassade de Jordanie en France
80, boulevard Maurice Barrès - 92200 Neuilly-sur-Seine
Tél. : 01 55 62 00 00
Fax : 01 55 62 00 05
Email : amjo.paris@wanadoo.fr

Ambassade de Jordanie en Belgique
Avenue Franklin Roosevelt, 104 - 1050 Bruxelles
Tél. : 02 640 77 55
Fax : 02 640 27 96
Email : joremb.consulate@skynet.be
Web : www.jordanembassy.be

Ambassade de Jordanie en Suisse
Thorackerstrasse, 3 - 3074 Muri b. Bern
Tél. : 031 384 04 04
Fax : 031 384 04 05
Email : info@jordanembassy.ch

Consulat

En France, en Belgique et en Suisse, les fonctions consulaires sont assurées par l’ambassade.

Office de tourisme

La Jordanie n’a pas d’office de tourisme ouvert au public en France. Vous pouvez le contacter par mail (jordanie@articleonze-tourisme.com) ou consulter le site officiel du Jordan Tourism Board : www.visitjordan.com

Il n’y a pas d’office de tourisme jordanien en Belgique, ni en Suisse.

8 • Environnement

Situation Environnementale

Quel que soit l´environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou naturel, il est de sa responsabilité de respecter l´endroit qu´il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde. Un second paragraphe vous présente les problèmes environnementaux spécifiques à la Jordanie.
– Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d´infrastructure d´élimination de ces déchets. Par exemple : piles et batteries, médicaments périmés, sacs plastique.
– La rareté de l´eau est aujourd´hui un problème mondial. Même si le pays visité n´est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets.
– Dans la plupart des hôtels vous disposerez d´une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé, pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n´êtes pas présent dans la chambre. La climatisation n´est d´ailleurs pas absolument nécessaire sous tous les climats.
– En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors-piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir » : renoncer à cueillir des fleurs rares, à ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc.

La gestion et la pollution des eaux sont la priorité environnementale du royaume hachémite.
Les problèmes identifiés sont, notamment : des cultures gourmandes en eau (70% de la consommation nationale) et peu productives, un réseau d´adduction en mauvais état (mais en cours d´amélioration), l´épuisement des nappes phréatiques non renouvelables, la baisse continue du niveau de la mer Morte (source importante d´eau pluviale par évaporation) et la contamination des sources d´eau potable. La quantité d’eau renouvelable disponible par personne est parmi les plus faibles du monde et continue, malheureusement, à décliner. Déjà, la plupart des habitants d’Amman n’ont plus accès à l’eau courante qu’une fois par semaine.
Les autorités insistent sur la nécessité d´exploiter le potentiel complet des eaux de surface et des eaux souterraines, à un niveau raisonnable. La stratégie nationale prévoit aussi la collecte et le traitement des eaux usées, afin que l’agriculture et d’autres activités non domestiques puissent les utiliser.
La biodiversité du royaume est également mise à mal par la déforestation et les investissements industriels privés dans des zones écologiques sensibles. Le pays s’est toutefois doté d’organes administratifs compétents pour l´élaboration et la mise en œuvre de réglementations et de projets de protection de l´environnement. Le ministère de l´Environnement, créé en 2003, dispose d´une compétence générale pour la rédaction et l’application des réglementations environnementales ; il a également en charge la coordination des coopérations régionales et internationales.

Au niveau régional, la Jordanie déploie des efforts intenses de coopération avec ses voisins, en particulier dans le secteur de l´eau. Le plan d´exploitation de l´aquifère de Disi est mis en œuvre avec l´Arabie Saoudite ; le projet de construction du canal mer Rouge - mer Morte est commun à la Jordanie, à l´Autorité palestinienne et à Israël. Avec ce dernier pays, la Jordanie est en outre liée par un accord de protection de la faune aquatique et de lutte contre la pollution marine dans le golfe d´Aqaba. Les fonds marins y sont en effet très endommagés par les constructions, ainsi que par certains centres de plongée peu soucieux de l´environnement. Des mesures ont été prises pour éviter le ramassage et le piétinement du corail.

Un tourisme mal conçu est également responsable de la dégradation du petit désert du Wadi Rum (4x4 et camps de tentes envahissants). Il faudra réglementer les accès afin de préserver l’intégrité du site.

Des réserves naturelles ont été constituées, afin de préserver les espèces animales menacées, comme Dana et Shaumari (créée en 1975 pour la réintroduction de l´oryx et de l´autruche). L´oasis naturelle d´Azrak, dont l´eau a été pompée sans mesure pour alimenter Amman et Irbid, est, quant à elle, en voie d’assèchement ; elle ne comptait pas moins de 280 espèces d’oiseaux…

En ce qui concerne les énergies renouvelables, des études montrent que, pour la Jordanie, à court et moyen termes, la plus appropriée serait éolienne. Puis viendrait l´énergie photovoltaïque. Cependant, les investissements importants que représente la mise en œuvre de cette dernière, rebutent, en général, les gouvernements. Malgré tout, compte tenu de son fort ensoleillement et de la grande étendue d’espaces plats disponibles, cette ressource énergétique peut être envisagée par la Jordanie, à long terme.