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1 • Formalités

Passeport

Passeport en cours de validité, valable 1 mois après la date de retour pour les ressortissants français, belges et suisses. Pour les enfants voyageant seuls, leur passeport doit être valable au moins 4 moins à compter de la date de retour (voir paragraphe ci-dessous). Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

Afin de parer à toute éventualité, on veillera à disposer d’un passeport comportant le nombre de pages vierges requis ou suffisant (généralement 3, dont 2 en vis-à-vis).

Si vous combinez votre voyage en Afrique du Sud avec la découverte d'un autre pays d'Afrique australe (Botswana, Malawi, Mozambique, Namibie, Zambie, Eswatini / Swaziland, Lesotho et Zimbabwe), votre passeport doit être valable 6 mois après la date de retour.

Passeport d’urgence. Ce document n’étant pas accepté partout, il faudra s’assurer, avant d’en faire la demande éventuelle, qu’il est reconnu par le pays concerné par le voyage ; on vérifiera également s’il implique une demande de visa (ce qui peut être le cas même pour des pays où on en est dispensé avec un passeport ordinaire).

Si vous voyagez avec vos enfants, sachez que, dorénavant, les mineurs, quel que soit leur âge, doivent eux aussi avoir un passeport individuel. La législation française stipule que les mineurs voyageant avec leurs deux parents, ou un seul des deux, n'ont pas besoin d'être en possession d'une autorisation de sortie du territoire. En revanche, ce document est obligatoire (depuis le 15 janvier 2017) si cette condition d'accompagnement n'est pas remplie. Dans ce dernier cas, l'enfant devra présenter : passeport (ou carte d'identité, selon les exigences du pays de destination) ; le formulaire d’autorisation de sortie du territoire, signé par l'un des parents titulaires de l'autorité parentale (le formulaire d’autorisation de sortie du territoire est accessible sur le site www.service-public.fr) ; une photocopie du titre d'identité du parent signataire.

Depuis le mois de novembre 2019, les autorités sud-africaines autorisent les mineurs étrangers (ressortissant de pays dispensés de visa) à entrer en Afrique du Sud munis de leur seul passeport (valide quatre mois au moins à partir de la date de retour et comportant au moins deux pages vierges en vis-à-vis), qu'ils soient accompagnés de leurs deux parents, de l'un des deux ou d'une tierce personne.
Par précaution, vous pouvez vous munir de l’information publiée par le ministère de l’Intérieur sud-africain (Department of Home Affairs) à imprimer ou à télécharger (en anglais) sur le lien suivant : http://www.dha.gov.za/index.php/statements-speeches/621-updated-advisory-new-requirements-for-children-travelling-through-south-african-ports-of-entry

Mesures de sécurité dans les aéroports : les appareils électroniques (smartphones, tablettes, portables…) doivent être chargés et en état de fonctionnement pour tous les vols allant ou passant par les Etats-Unis et Londres. Les agents de contrôle doivent être en mesure de les allumer. Par précaution, ayez votre chargeur à portée de main. Si votre appareil est déchargé ou défectueux, il sera confisqué. Cette mesure étant susceptible d’être étendue à d’autres aéroports, nous vous conseillons de charger vos appareils électroniques avant le vol quelle que soit votre destination.

Permis de conduire : pour éviter tout désagrément, il peut-être utile, même pour les pays extra-européens reconnaissant officiellement sur leur territoire la validité du permis français, de se procurer également un permis de conduire international ou, à défaut, une traduction assermentée du permis français.

Visa

Pas de visa pour les ressortissants français, belges ou suisses, pour un séjour de moins de trois mois. Pour les autres nationalités, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos démarches.

Attention ! à l'aéroport d´Hoedspruit, une taxe locale est à payer (sur l’un des trajets, aller ou retour, seulement).

2 • Santé

Vaccins obligatoires

En théorie, un certificat de vaccination contre la fièvre jaune est exigé des voyageurs ayant récemment séjourné ou simplement transité dans l'un des 42 pays d'Afrique sub-saharienne et d'Amérique latine où la maladie peut être présente, même si le vaccin n'y est pas obligatoire (voir carte dans nos news santé).
Une modification importante a été mise en ligne par le ministère de la santé du gouvernement d'Afrique du Sud : il n'y a plus d'obligation vaccinale ni pour les voyageurs arrivant de Tanzanie, ni surtout pour ceux qui reviennent de Zambie après une extension aux chutes Victoria.

Vaccins conseillés

Comme toujours et partout, il est important d'être immunisé contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la poliomyélite, les hépatites A et B et, selon les conditions de voyage la typhoïde et la rage.

Paludisme

Absent des grandes villes (Johannesburg, Le Cap, Durban) et de leurs alentours, il est très présent dans les provinces touristiques du Mpumalanga et du Kwazulu-Natal où se trouvent les grands parcs animaliers, mais aussi dans la province du Limpopo frontalière du Botswana. En safari, les voyageurs devront, d’une part, se protéger contre les piqûres de moustiques (répulsifs peau et vêtements, moustiquaires imprégnées) et, d’autre part, impérativement prendre un traitement antipaludique préventif : atovaquone (Malarone ou un de ses génériques) ou Doxycycline sur prescription médicale. Compte tenu du risque d'effets indésirables, la prescription de méfloquine (Lariam) ne sera proposée aux voyageurs qu'en cas de bonne tolérance lors de voyages antérieurs ou de contre-indication aux autres médicaments actifs.

Si le paludisme n'est présent que dans des régions définies, le risque d'autres maladies vectorielles, en particulier chikungunya et dengue, existe partout hors des grandes villes et justifie que la protection contre les piqûres de moustiques soit rigoureuse pendant tout le voyage.

Autres risques

L'observance des conseils donnés dans nos recommandations générales concernant les problèmes environnementaux et comportementaux permettra au voyageur de les éviter. Plusieurs épidémies de grippe aviaire ont touché ces dernières années les élevages d'autruches. Rappelons que la contamination n'est jamais alimentaire ; elle se fait par contact direct avec les secrétions rhino-pharyngées d'un animal grippé (le risque pour l'homme ne concerne que les fermiers).

3 • Géographie

Capitale

Pretoria (capitale administrative), Johannesburg (capitale économique) et Bloemfontein (capitale judiciaire).

PIB

En 2009, 5 823 dollars US par habitant (France, 36 614 dollars US par habitant).

Point culminant

Thabana Ntlenyana, 3 482 mètres (dans le massif du Drakensberg).

Climat

Les saisons sont inversées par rapport à l'Europe : été, de novembre à mars (Noël se fête donc au moment le plus chaud de l'année !) ; automne, en avril et mai ; hiver, de juin à août ; printemps, en septembre et octobre.

Pour nous, chaque saison a son intérêt :
- l'hiver austral est la meilleure période pour les safaris (la végétation étant moins dense, les animaux sont plus visibles) ;
- l'été est idéal pour visiter la côte (du Cap à Port-Elizabeth) ; outre celles du Cap, des plages aménagées se trouvent au sud de Durban ;
- au printemps, les températures sont encore clémentes ;
- d'avril à juin, elles sont très agréables ; c’est une saison délicieuse.

Le climat est du type méditerranéen autour du Cap et tropical dans le nord. Alors que la côte est est exposée aux masses d'air humide venues de l'océan Indien, le littoral atlantique est aride.

Malgré des écarts de température selon les régions, le temps est favorable toute l'année. Même si l'on observe quelques chutes de neige sur les sommets les plus élevés, l'Afrique du Sud est un pays sec et chaud, qui compte de nombreuses journées d'ensoleillement. Les précipitations annuelles sont de l'ordre de 500 mm.

La province du KwaZulu-Natal connaît un climat subtropical, avec un taux d'hygrométrie important l’été. La partie méridionale du Mpumalanga a, elle, des étés très chauds, avec parfois des orages violents ; tandis que la partie septentrionale de la région (le Lowveld) bénéficie d'hivers doux.

Géographie

La République d´Afrique du Sud (dénomination officielle) est l’Etat le plus méridional de l'Afrique australe. Ce grand pays (équivalent du Tchad ou de l'Éthiopie) a des frontières communes avec la Namibie, le Botswana, le Zimbabwe, le Mozambique et le Swaziland ; l’océan Indien en baigne la côte est, l’Atlantique, la côte ouest (en tout, près de 3 000 km de littoral). La plaine côtière est étroite (et discontinue à l’est) ; elle est surplombée par des escarpements étagés (la chaine du Drakensberg culmine à plus de 3 000 m), qui encadrent un large plateau central (altitudes entre 1 200 et 1 800 m).
Situé dans le centre-est du pays, le Lesotho n'est pas une province de l'Afrique du Sud ; c'est un Etat indépendant, formant une petite enclave de 30 355 km².

Les quatre plus grandes villes sont Le Cap (2 984 100 habitants), Durban (2 531 300 habitants), Johannesburg (1 975 500 habitants) et Pretoria (1 473 800 habitants).

Seuls 10% environ du territoire sont cultivables ; 60% sont très arides, voire désertiques (désert du Namib, au nord-ouest du pays).

Economie

Par son poids économique (plus du quart des richesses produites en Afrique ; premier producteur mondial d’or et de platine), la valeur de ses équipements, la qualité de sa main-d´œuvre, l’Afrique du Sud a une influence continentale. Elle présente un profil de développement accusé. La vie économique combine libéralisme et intervention de l’Etat (réforme agraire, politique de discrimination positive…). Cependant, la fin de l’apartheid réclamait de nouveaux équilibres, délicats à établir. La dernière décennie fut donc une période de transition et de tâtonnements. La production électrique, quelque peu négligée, doit être relancée. Le taux de chômage au sens du FMI est de 23% (2008) et 8,8% de la population vivraient sous le seuil de pauvreté. En revanche, le taux de croissance, constant autour de 4% depuis 1994, offre de réelles perspectives. Structure du PIB (2007) : agriculture, 2,8% ; industrie, 31,2% ; services, 66%.

Faune et flore

Bien que la plupart des grands animaux soient maintenant concentrés dans les parcs nationaux, en particulier l'immense parc Kruger, la pointe de l’Afrique regorge de bêtes sauvages. L'Afrique du Sud abrite les trois plus grands mammifères terrestres : l'éléphant, le Rhinocéros blanc et l'hippopotame (avec les deux premiers, le Buffle de Cafrerie, le lion et le léopard constituent les Big Five) ; le plus haut : la girafe ; le plus rapide : le guépard ; le plus petit : la Musaraigne pygmée. Et puis, il y a l’Oryx gazelle, le Grand Koudou, le Gnou bleu, l’Impala, le steenbok, etc. On dénombre 900 espèces d'oiseaux, dont 113 sont originaires du continent. Citons l’autruche, l’Aigle ravisseur, le Circaète à poitrine noire, le Grand-duc africain, le Drongo brillant, l’Ibis hagedash, le Bucorve du sud, l’Outarde à ventre noir, le Martin-pêcheur pie, le Tisserin gendarme, le Choucador à épaulettes rouges… La politique de protection est ferme.

Quant à la flore, elle est l'une des grandes richesses du pays. Représentant à elle seule 10% de la flore mondiale, elle compte plus de 22 000 espèces. La savane (plantes herbacées, arbustes épineux, acacias) domine, surtout sur le Highveld. Elle devient broussailleuse et arborée dans le nord-est, les baobabs apparaissent. Le fynbos (maquis) est typique de la région du Cap, il se compose de plus de 8 000 espèces de plantes, pour la plupart endémiques. En revanche, la forêt tempérée a disparu. Les plaines côtières humides du KwaZulu-Natal ont encore un couvert forestier préservé (ajoutons également les Knysna-Amatole montane forests, dans les provinces de Western et Eastern Cape). Les zones de mangrove sont, pour l’essentiel, situées à l’est et au sud-est ; elles abritent encore le Crocodile du Nil, le Rhinocéros noir, le Serval…

Parcs nationaux et réserves naturelles représentent, sans nul doute, le plus grand attrait de l'Afrique du Sud. Tous disposent de camps, qui offrent des formules d'hébergement variées. La circulation automobile est possible dans la plupart des parcs.

4 • Hommes et cultures

Population

49 991 307 habitants (2011).

Langue Officielle

On compte 11 langues officielles (dont l’anglais, l’afrikaans et le zoulou), qui sont celles des ethnies composant la population du pays.

Langue parlée

L'anglais est la langue de communication courante.
Cependant, l'afrikaans (dérivation du hollandais) est également très pratiqué et utilisé sur les panneaux de signalisation.

Peuple

Les groupes les plus nombreux sont les Zoulous, les Xhosa, les Pedi (ou Sothos du nord), les Sothos du sud, les métis du Cap (« Cape Coloured »), les Tswana, les Tsonga, les Afrikaners, les Portugais, les Britanniques, les Swazi, les Tamouls, les Venda, les Pondo, les Ndébélés, les Tembu, etc. Mais les Zoulous (22,9%), les Xhosa (16,5%), les Sothos (17,4%), ainsi que les Tswana (7,8%), rassemblent à eux seuls 64,6% de la population.

Les Afrikaners, ou Boers, qui sont les descendants des colons néerlandais, représentent 60% de la population blanche, les autres étant surtout d'origine britannique, mais aussi portugaise ou allemande.

A cela, il faut ajouter 8,6% de métis ou Coloured - issus d’unions de Hottentots avec des colons européens ; ou descendants d’esclaves - et 2,6% d´asiatiques (Tamouls ou Chinois). Parmi les populations immigrantes plus récentes, mentionnons les juifs, les indo-mauriciens, les tsiganes, les arabes et les Zanzibari (ou Swahilis de Zanzibar).

Religion

Chrétiens (68%), musulmans (2%), hindous (1,5%), animistes et adeptes des croyances indigènes (28,5%).
Les Sud-Africains sont pratiquants et les croyances religieuses jouent un rôle important dans les affaires publiques. L'Afrique du Sud comptant des représentants des principales religions, les grandes villes disposent des lieux de culte appropriés.

Calendrier des Fêtes

1er janvier : Jour de l’an.
21 mars : jour des Droits de l'homme.
Mars-avril : Pâques (le vendredi saint et le lundi de Pâques sont fériés).
6 avril : jour de la Fondation.
25 avril : jour de la Famille.
27 avril : jour de la Liberté.
Mai : Ascension.
1er mai : fête du Travail (le 2 est chômé).
31 mai : fête nationale.
16 juin : journée de la Jeunesse.
9 août : journée de la Femme.
24 septembre : jour de l'Héritage.
16 décembre : jour de la Réconciliation.
25 décembre : Noël.
26 décembre : Good Will Day (le 27 est chômé).

Fin d'année :
Les « Cape Malay Choirs » perpétuent la mémoire de l'émancipation des esclaves (1833). L’épisode est inscrit dans l'histoire de cette musique. Traditionnellement, les musiciens descendent dans la rue lors des préparatifs du Jour de l’an, comme ils l'avaient fait au moment de l'émancipation.

Histoire

Lorsqu’en 1488, le navigateur portugais Bartolomeu Dias, menacé de mutinerie, aborde à la région du Cap (qu’il nomme cap des Tempêtes, à quoi le roi Jean II préfèrera Cabo da Boa Esperança - cap de Bonne Espérance), l’histoire de l’Afrique du Sud ne commence pas. Les Portugais opteront pour le Mozambique. Il faut attendre le milieu du XVIIe siècle, pour que la Compagnie des Indes néerlandaise entreprenne d’établir au Cap un port d’étape pour ses bateaux. Quelques centaines d’hommes s’installent tant bien que mal et prennent contact avec les chasseurs-cueilleurs (Khoisan) qui courent le pays. Lorsque, saisi d’inquiétude religieuse, Louis XIV révoque l’Edit de Nantes, quelques dizaines de huguenots français rejoignent la colonie, où ils entreprennent de planter des vignes. L’agriculture réclame des bras : on fait venir des esclaves (d’Afrique et d’Asie).

En 1706, première révolte des colons (Boers) contre l’administration ; certains s’enfoncent dans l’arrière-pays (les Trekboers). Affrontements répétés avec les Khoisan et, bientôt, avec les agriculteurs Xhosas (bantous). En Europe, la Hollande s’étiole. La Grande-Bretagne annexe la colonie du Cap en 1814, sans développer de grands projets de peuplement. Cette colonie s’étend comme malgré elle. Mais bientôt, le fossé se creuse entre Boers et Anglais, à propos, entre autres, du statut des Hottentots (les Khoisan) et des esclaves. Les suites de l’abolition de l’esclavage (1833) par l’administration britannique provoqueront le départ de plusieurs milliers de fermiers boers vers l’intérieur (Grand Trek - 1835). Ils entrent en collision avec l’empire zoulou qu’a établi le roi Chaka (règne, 1816-1828) ; le Natal est fondé dans le sang (victoire boer de Blood River sur les Zoulous, 16 décembre 1838). A l’est de la colonie du Cap, les Anglais mènent plusieurs guerres contre les Xhosas et créent la « cafrerie », qui sera intégrée à l’administration du Cap en 1866. Poussés par les Britanniques, qui annexent le Natal, les Trekboers repartent et fondent deux Etats nouveaux (le Transvaal et l’Etat libre d’Orange). Mais l’or du Transvaal, l’impérialisme Britannique et l’inflexibilité idéologique boer provoquent trois guerres anglo-boers à partir de 1880 (au cours desquelles les Anglais inaugurent l’ère des camps de concentration). Aux termes du traité de Vereeniging (31 mai 1902), les citoyens des républiques boers sont devenus des sujets britanniques. L’âme de la résistance, le président du Transvaal Paul Kruger, meurt en exil (le jour de sa naissance sera férié jusqu’en 1994).

Le 31 mai 1910, est instaurée l’Union de l’Afrique du Sud, un dominion qui en coordonne les différents Etats. Le territoire sera complété par l’annexion de la Deutsch-Südwestafrika (jusqu’à l’indépendance de la Namibie, en 1990). Dans ce cadre, promotion des Afrikaners (blancs) et ségrégation des noirs vont de pair. L’ANC - African National Congress - est créé en 1912 ; ce sera le fer de lance du combat pour l’égalité. La marche à l’apartheid (« séparation ») aboutit pourtant en 1948. La suprématie blanche devient un système (développements séparés, sur une base raciale) qui ne cesse de se renforcer. La République est proclamée le 31 mai 1961 (l’Afrique du Sud quitte le Commonwealth). Décennies apartheid, les années 60 et 70 voient pourtant l’opposition bénéficier du relai de la réprobation internationale. L’isolement politique et économique menace la RSA. Pour les réformateurs afrikaners le système devient contreproductif ; ils vont en négocier la fin. Frederik de Klerk prend les commandes en 1989. Début 1990, la libération de Nelson Mandela (emprisonné depuis 1962) suit logiquement la légalisation de l’ANC ; des discutions sont engagées. Les dernières lois d’apartheid sont abolies courant 1991 ; en 1992, c’est le « oui » blanc aux réformes. Aux élections multiraciales de 1994, Mandela est élu président de la République.

Politique

Le système politique sud-africain est à deux niveaux. Les neuf provinces disposent chacune d’un parlement et d’une administration propres (elles ont la possibilité d’adopter une constitution particulière, à la réserve toutefois que celle-ci soit compatible avec la constitution nationale). A l’échelon national, le Parlement détient le pouvoir législatif ; il est composé de l’Assemblée Nationale (400 sièges ; mandats de 5 ans) et du Conseil National des Provinces (90 sièges, 10 par province ; mandats de 5 ans). Le président de la République est élu par le Parlement ; il est à la fois chef de l’Etat et du gouvernement. La constitution de 1996 est la loi fondamentale de l’Etat.

L’ANC (African National Congress) domine la vie politique depuis la fin du régime d’apartheid, mais des partis d’opposition solidement organisés animent une véritable vie démocratique.

Célébrités

Nelson Mandela (1918-2013) : icône de la lutte anti-apartheid. Prisonnier parmi les plus célèbres du monde, puis chef d’Etat respecté. Comme patron de l’ANC, Nelson Mandela a présidé au démantèlement du régime de ségrégation puis, comme président de la République, a su refonder l’unité nationale. Il demeurera une grande figure politique.

Frederik de Klerk (né en 1936) : président de le RSA de 1989 à 1994, il négocie avec Mandela la fin du régime d’apartheid. De Klerk obtient, avec le chef de l’ANC, le prix Nobel de la paix en 1991. Vice-président de 1994 à 1996, il est, depuis, un retraité politique actif.

Myriam Makeba (1932-2008) : née à Johannesburg, Mama Afrika a fait du chemin ; exilée, elle épouse aux USA le chef des Black Panthers, puis obtient la nationalité guinéenne, puis française, puis rentre au pays à l’instigation de Nelson Mandela. Cette chanteuse de grande classe est l’une des voix de l’Afrique noire.

Johnny Clegg (né en 1953) : le Zoulou blanc est un passeur ; issu d’une famille juive de Rhodésie, ce musicien et militant anti-apartheid a porté, avec le groupe Savuka, la culture zoulou sur toutes les scènes du monde.

La littérature sud-africaine compte un certain nombre de grands noms, comme le romancier André Brink (né en 1935) ou le poète Breyten Breytenbach (né en 1939). Parmi eux, c’est l’œuvre éclectique et passionnée de Doris Lessing (née en 1919) qu’a couronnée le jury Nobel en 2007.

Desmond Tutu (né en 1931) : archevêque anglican. Figure morale de dimension continentale, il obtient le prix Nobel de la paix en 1983, pour son action pacifique contre la ségrégation.

Christiaan Neethling Barnard (1922-2001) : médecin et cardiologue, il a, le 3 décembre 1967, réalisé la première greffe du cœur sur un être humain (qui survécut 18 jours à l’opération).

Savoir-vivre

Le pourboire est laissé à votre appréciation. Pour toutes les personnes intervenant dans le cadre des prestations achetées par notre intermédiaire, vous avez l´assurance qu´il ne se substituera jamais au salaire. Néanmoins, il est d´usage dans la quasi-totalité des pays du monde de donner un pourboire lorsque l´on a été satisfait du service.

Dans les faits, en Afrique du Sud, il est attendu par quiconque rend un service et fait partie des mœurs. Dans la plupart des restaurants, le service n’est pas compris, un pourboire de l’ordre de 10% du montant de l’addition est dans la moyenne. Aux gardiens de parking, pompistes, porteurs, voituriers, on laisse entre 6 et 10 rands. A un guide privé, une centaine de rands par jour et par personne (s’il reste avec vous plusieurs jours, ne donner de pourboire que le dernier jour). Dans les réserves privées, cela peut se situer entre 50 et 75 rands par jour et par personne pour un ranger ; entre 25 et 30 rands par jour et par personne pour un tracker ; entre 30 et 60 rands par jour et par personne pour le personnel du lodge.

Si le cas se présente, on évitera en revanche d'encourager la mendicité, notamment celle des enfants, en faisant des distributions « sauvages » dans la rue. Si l'on souhaite apporter son aide en fournissant du matériel scolaire, des vêtements ou des médicaments, il est préférable de les remettre au directeur de l’école, au chef du village ou au dispensaire le plus proche, qui sauront en faire bénéficier les plus démunis.

Les Sud-Africains sont des gens simples et très accueillants, mais qui gardent tout de même certaines distances.

L'élément central de la vie sociale en Afrique du Sud est le braai (prononcer « braille »). Cela signifie « barbecue » en Afrikaans : on le trouve dans toutes les habitations, dans toutes les communautés.

Achat

Parmi les incontournables : de très beaux œufs d'autruche décorés ; le biltong, viande de bœuf séchée (découpée en lamelles ou en bâtons, nature ou épicée) ; le steak d'autruche (en vente notamment à l'aéroport de Johannesburg) ; le vin (bon rapport qualité-prix) ; les fameux diamants (qui sont toutefois plus chers qu'en Europe).

Cuisine

Depuis 350 ans que des populations très diverses cohabitent en Afrique du Sud, on s’est évidemment, et malgré les difficultés, échangé des recettes. On a également préservé des traditions. Xhosas, Hollandais, Indiens, Malais et… Anglais (scones, pickles…) ont tenu à une certaine couleur « nationale » de l’assiette.

Tirés de ce savant équilibre, voici quelques plats vraiment typiques : le mieliepap (purée de maïs servie avec une viande en sauce), le bobotie (curry malais), le waterblommetjebredies (agneau et nénuphars du Cap) ou encore le biltong (viande séchée). On ne saurait compter les petits gâteaux secs à tremper dans son rooibos (le « thé » rouge, en fait de la famille des acacias). A cela, il faut ajouter le gibier (antilope, autruche, crocodile…).

Le climat se prêtant bien aux agapes en plein air, les Sud-Africains ont instauré la solide tradition du braai, le barbecue, sur lequel ont fait cuire, par exemple, les boerewors (saucisses bœuf, porc, herbes et épices). Il s’agit là autant de sociabilité que de cuisson à la braise. En outre, les barbecues participent au programme d’éradication des plantes envahissantes : on les y brûle pour la bonne cause !

Les grandes villes proposent, bien entendu, toutes les cuisines possibles, en plus de celles du cru. Pour les dîners (ou les déjeuners) en ville, il est prudent de réserver.

Boisson

L´eau du robinet étant impropre à la consommation, on boira de l´eau minérale en bouteille (capsulée). On évitera, logiquement, les glaçons. Vérifiez que les bouteilles d’eau minérale aient bien été ouvertes pour vous (et pas pour d’autres, avant…).

Troisième producteur de vin au monde, l'Afrique du Sud a su mettre en valeur ses vignobles, qui bénéficient d'un climat idéal et du savoir-faire de ses vignerons, héritiers des huguenots français. Cépages rouges (cabernet, merlot, pinot noir...) ou blancs (chardonnay, muscadet, gewürztraminer…) donnent des vins de haute qualité.

5 • Transports

Route

Les routes principales sont en très bon état, mais les routes secondaires sont moins fiables (à éviter la nuit).
Attention ! la conduite à gauche impose aux personnes qui n'y sont pas accoutumées une vigilance particulière, surtout aux carrefours ! Les chauffards sont nombreux à brûler les feux rouges, qui se trouvent parfois au-dessus, ou de l'autre côté, de la rue à traverser. Lorsque des panneaux « stop » figurent aux différents accès d'un carrefour, la priorité est fonction de l'ordre d'arrivée des véhicules. En règle générale, la vitesse est limitée à 60 km/h en agglomération et à 120 km/h sur les routes nationales et les voies rapides.

Les conducteurs étrangers doivent avoir plus de dix-huit ans et être titulaires d'un permis de conduire de plus d'un an. Le permis de conduire français est suffisant pour prendre en compte un véhicule de location. Toutefois, la police peut exiger un permis de conduire international et verbaliser les conducteurs qui en seraient dépourvus. Si donc la possession du permis international n'est pas obligatoire, elle est fortement recommandée, afin d'éviter amendes et contretemps.

Dans les régions rurales, les stations-service sont parfois très éloignées les unes des autres.

Sécurité : le port de la ceinture est obligatoire. Il est prudent d’avoir constamment fenêtres fermées et portes verrouillées. Ni objets, ni sacs, ni vêtements en vue dans l’habitacle de la voiture lorsqu’elle est garée.

Attention ! les postes frontières entre l’Afrique du Sud et le Swaziland ferment à 16h00. Pour entrer au Swaziland par le nord (ou en sortir), emprunter la route passant par le poste frontière de Jeepes Reef, plutôt que celle passant par Josefsdal, qui est en mauvais état et très sinueuse.

Dans les parcs nationaux (Kruger, Hluhluwe-Umfolozi…), on part en « safari » à bord de son propre véhicule. Les règles de circulation et de bon sens sont donc à respecter scrupuleusement. Un plan routier est vendu aux entrées des parcs. Il n’est, bien entendu, pas question de sortir de son véhicule dans un parc animalier, sauf sur les aires de repos prévues à cet effet. Les heures d’ouverture et de fermeture des parcs nationaux sont réglementées : en général, il est possible d’y circuler entre 6h00 et 18h30. La vitesse est limitée à 40 km/h sur les pistes et 50 km/h sur les routes goudronnées.
Dans les réserves privées, les « safaris » se font en véhicule 4x4 ouvert avec un ranger et, d’ordinaire, un tracker installé à l’avant, dont la mission est le pistage des animaux. Il est strictement interdit de fumer dans les véhicules.

Taxi et location

On trouve des taxis dans les aéroports et en ville.

Les compagnies de location de voiture et d'assurance automobile fonctionnent bien. Lors de la location, demander l'imprimé à utiliser pour un éventuel constat d'accident (en cas d'accident, prévenir la société de location et la police). Le permis de conduire international n’est pas obligatoire, même s’il demeure conseillé. Un permis non sud-africain est accepté dès lors qu’il porte la mention « driving licence », une photo d’identité et la signature du titulaire (ce qui est le cas sur les permis européens). Pour louer un véhicule, il faut être titulaire du permis de conduire depuis au moins 3 ans.

Train

Le réseau de chemin de fer relie les ports aux régions de l'intérieur, ainsi qu'aux pays voisins. Le fameux Train Bleu relie Pretoria et Johannesburg au Cap, aux chutes Victoria et à Nelspruit. Le Rovos Rail permet aux voyageurs d'effectuer des trajets exceptionnels en train à vapeur entre Pretoria et le parc Kruger, Pretoria et Le Cap, Pretoria et Dar-es-Salaam. Ces deux trains comptent parmi les plus luxueux du monde.

Avion

Il existe neuf aéroports principaux en Afrique du Sud : Bloemfontein, Le Cap, Durban, East-London, George, Johannesburg, Kimberley, Port-Elizabeth et Upington. Les aéroports Jan Smuts de Johannesburg, Paul Kruger Mpumalanga, ceux de Durban et du Cap sont des aéroports internationaux.

Pas de problème particulier à signaler en ce qui concerne les transports aérien et maritime : l'Afrique du Sud dispose d'infrastructures portuaires et aéroportuaires de grande qualité. La police y est présente, les contrôles sérieux. Quant aux ports ou aéroports régionaux (tels Lanseria ou Midrand), réservés aux compagnies privées et aux appareils particuliers, ils sont également très bien équipés.

6 • Infos pratiques

Décalage

L'Afrique du Sud est à GMT+2, c'est à dire :
- en été, il n'y a aucun décalage, quand il est midi à Marseille, il est 12h00 à Johannesburg ;
- en hiver, il y a une heure de décalage, quand il est midi à Marseille, il est 13h00 à Johannesburg.

Argent

L'unité monétaire est le rand, divisé en 100 cents.
Billets (représentant les cinq grands animaux - Big Five) : 10, 50, 100, 200 rands.
Les pièces de monnaies sont de 1, 2, 5, 10, 20, 50 cents et 1 et 2 rands.
Dans toutes les grandes villes et aéroports d'Afrique du Sud, des distributeurs de billets (ATM) sont à votre disposition. Les cartes Visa, MasterCard, Diners Club permettent de retirer des espèces à la plupart de ces distributeurs (mais aussi dans les banques et les bureaux de change).
Les cartes bancaires internationales sont acceptées un peu partout. Attention toutefois, l’essence se paie généralement en liquide (ayez du cash, et puis quelques rands au pompiste qui vous fait le plein ne sont pas mal venus).
Les chèques de voyage (rédigés en euros, en dollars US ou en livres) se changent facilement.

Les banques sont ouvertes de 9h00 à 15h30, du lundi au vendredi (certaines ouvrent le samedi matin, de 8h00 à 11h00).
Dans les aéroports internationaux, les guichets sont ouverts 7 jours sur 7, jusqu'à l'arrivée du dernier long courrier.

Contrairement à la pratique générale sur le continent, le marchandage n’est pas de règle en Afrique du Sud. On peut tenter le coup mais, si l’on souhaite faire l’acquisition de l’article en question et qu’il soit répondu que « le patron n’est pas là », il est inutile d’attendre que celui-ci revienne : le prix ne bougera pas.

Le coût de la vie est en moyenne de 20 à 30% inférieur à celui de l’Europe.

L’accès aux parcs et réserves, publics ou privés, est payant (les formules de tarification varient). Dans le périmètre des parcs, les lodges font également payer des droits de parking et de résidence. Parcs nationaux : Addo Elephant Park ; Cape Point ; Drakensberg ; Hluhluwe Umfolozi ; Kgalaghari Transfrontier Park ; Kruger ; Pilanesburg ; Royal Natal ; West Coast National Park. Parcs privés : Balule Game Reserve ; Madikwe ; Makalali Game Reserve ; Manyelelti Game Reserve ; Sabi Sand ; Thornybush Game Reserve ; Timbavati Game Reserve.

Electricité

220 volts en général.
Les prises de courant présentent trois grosses fiches rondes en triangle. Prévoir un adaptateur « Afrique du Sud - Inde » (on ne trouve pas ce format sur les adaptateurs dits « universels »).

Horaire

La plupart des boutiques sont ouvertes de 9h00 à 18h00, du lundi au vendredi, et de 8h00 à 15h00 le samedi. Dans les grandes villes, certains magasins sont ouverts le dimanche, de 9h00 à 13h00. Il existe de nombreuses galeries commerciales et grandes surfaces.

Musées et attractions ferment d’ordinaire vers 17h00.

Horaires indicatifs d'ouverture du parc Kruger : de 5h30 à 18h00, de septembre à mars ; de 6h30 à 17h30, le reste de l’année.
Attention ! ces horaires peuvent varier, nous vous conseillons donc de les vérifier sur place et d'arriver 2 heures avant la fermeture du parc si vous devez y circuler pour rejoindre votre rest camp (il est en effet interdit de circuler dans le parc après la fermeture des portes).

Média

La presse écrite est pléthorique, volontiers populaire et généralement destinée à un lectorat ciblé. Elle est bon marché, disponible partout et fait partie de la vie quotidienne des Sud-Africains. Nombreux titres en anglais. Côté télé, 3 chaînes publiques, 1 chaîne privée gratuite. Le reste est par abonnement. Les programmes prennent en compte les différentes composantes du pays et essaient tant bien que mal de satisfaire tout le monde. En ce sens, ils sont de bons symptômes de l’état du pays. Quant à la radio, il y en a pour toutes les langues et pour tous les goûts. Dans l’ensemble, la liberté de ton et l’intrépidité dont font preuve tous ces médias ont de quoi surprendre. Et encore, on ne comprend pas tout…

Poste

Les bureaux de poste sont ouverts de 8h30 à 16h30, du lundi au vendredi, et de 8h00 à 12h00, le samedi. Des systèmes de courrier express offrent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, des services porte à porte entre les principales villes du pays. L'Afrique du Sud a des contacts postaux avec plus de 140 pays. Il faut compter entre deux et six jours d'acheminement pour l’Europe.

Téléphone

Pour appeler l´Afrique du Sud depuis la France, composer 00 + 27 + l’indicatif de zone (Bloemfontein, 51 ; Le Cap, 21 ; Durban, 31 ; East-London, 43 ; Johannesburg, 11 ; Pretoria, 12 ; Port-Elizabeth, 41) + le numéro à 7 chiffres de votre correspondant.

Pour appeler la France depuis l´Afrique du Sud, composer 00 + 33 + le numéro à 9 chiffres de votre correspondant (sans le 0 initial).

Internet

Cybercafés convenablement équipés, avec connections haut-débit, dans toutes les grandes villes du pays.

Couverture GSM

Le relais en Afrique du Sud est bon. Toutefois, nous vous conseillons de vous renseigner auprès de votre opérateur sur les modalités d’accès au réseau local.

Devise

ZAR

Taux

Cours d'achat estimé : 1 ZAR = 0.049524 Euros au 15/04/2024 - Source : www.xe.com

7 • Adresse utiles

Ambassade

Ambassade d’Afrique du Sud en France
59, quai d’Orsay - 75007 Paris
Tél. : 01 53 59 23 23
Fax : 01 47 53 99 70 (section consulaire)
Email : info@afriquesud.net
Web : www.afriquesud.net/

Ambassade d’Afrique du Sud en Belgique
Rue Montoyer / Montoyerstraat, 17-19 - 1000 Bruxelles
Tél. : 02 285 44 53 (section consulaire)
Fax : 02 285 44 02
Email : Brussels.consular@foreign.gov.za
Web : www.southafrica.be

Ambassade d’Afrique du Sud en Suisse
Alpenstrasse, 29 - 3000 Berne 6
Tél. : 031 350 13 13
Fax : 031 351 39 44 (section consulaire)
Email : bern.consular@foreign.gov.za
Web : www.southafrica.ch

Consulat

En France, les fonctions consulaires sont assurées par l’ambassade.

En Belgique, les fonctions consulaires sont assurées par l’ambassade.

Consulat général d’Afrique du Sud en Suisse
Rue du Rhône, 65 - 1204 Genève
Tél. : 022 849 54 54
Fax : 022 849 54 32

L’ambassade à Berne assure également les fonctions consulaires.

Office de tourisme

Office de tourisme d’Afrique du Sud en France
Tél. : 0810 203 403

8 • Environnement

Situation Environnementale

Quel que soit l´environnement dans lequel le voyageur se déplace, urbain ou naturel, il est de sa responsabilité de respecter l´endroit qu´il traverse. Voici quelques principes de base, applicables partout dans le monde. Un second paragraphe vous présente les problèmes environnementaux spécifiques à l’Afrique du Sud.
– Eviter de laisser certains déchets sur place et les rapporter avec soi si le pays ne dispose pas d´infrastructure d´élimination de ces déchets. Par exemple : piles et batteries, médicaments périmés, sacs plastique.
– La rareté de l´eau est aujourd´hui un problème mondial. Même si le pays visité n´est pas a priori concerné par le manque, quelques réflexes doivent désormais faire partie du quotidien : préférer les douches aux bains, éviter le gaspillage, signaler les fuites éventuelles des robinets.
– Dans la plupart des hôtels vous disposerez d´une climatisation individuelle. Il est vivement recommandé, pour éviter la surconsommation énergétique et les émissions de gaz à effet de serre afférentes, de la couper systématiquement lorsque vous n´êtes pas présent dans la chambre. La climatisation n´est d´ailleurs pas absolument nécessaire sous tous les climats.
– En balade, dans certains écosystèmes fragiles, ne pas sortir des sentiers ou conduire hors-piste, limiter le piétinement et ne pas rapporter de « souvenir » : renoncer à cueillir des fleurs rares, à ramasser des fossiles ou des pétrifications, etc.

En Afrique du Sud, 80% de la biodiversité se trouverait à l´extérieur du système d´aires protégées. Compte tenu de la répartition géographique et de l’importance de ces richesses naturelles, il est pratiquement impossible d´en assurer la conservation dans des parcs traditionnels. D´autres moyens doivent être mis en œuvre pour protéger les 34% d´écosystèmes terrestres qui sont toujours menacés et les 5% qui le sont d´une manière critique.

La protection de la biodiversité doit d'ailleurs être rapidement intégrée aux programmes et politiques économiques. Un développement économique et social viable en Afrique du Sud dépend en effet, aujourd´hui, d´une gestion saine de l´environnement. Une stratégie et un plan d´action nationaux pour la biodiversité ont donc été mis en place. Cette stratégie est une initiative du gouvernement sud-africain, épaulé par quelques organismes internationaux, et remplit l’un des engagements du pays, qui est signataire de la Convention sur la diversité biologique.

L´un des problèmes environnementaux que connait actuellement le pays concerne les compagnies minières, qui déversent chaque année des tonnes de minerai d´uranium, dont certains éléments, comme le polonium ou le plomb, sont radioactifs, dans les eaux de rivières. Plusieurs agences gouvernementales sud-africaines ont été chargées d'entreprendre des études d'évaluation afin de déterminer la gravité de la pollution des eaux.

Outre la pollution de l'eau, les défenseurs de l'environnement mettent également en cause les compagnies minières à propos du drainage acide, qui libère des métaux lourds dans l'environnement. Lorsque des composants lourds et sulfureux sont stockés dans le sol, ils peuvent provoquer un phénomène de diffusion (le drainage acide), qui pollue les sites plusieurs années encore après leur fermeture.

En 1995, les éléphants étaient menacés d´extinction en Afrique. Après un moratoire de treize ans, l'Afrique du Sud a ré-autorisé, début 2008, l'abattage de ces pachydermes, qui avaient vu leur nombre plus que doubler, atteignant 18 000 individus. A tel point que des menaces sérieuses pesaient sur la survie d’autres espèces, comme sur les conditions de vie et la sécurité des personnes habitant le territoire des éléphants.
Cette mesure, justifiée par les ravages que ces énormes mangeurs causent à leur environnement, a été entourée de précautions par le ministère. L'abattage ne pourra être décidé qu'en cas d'échec des tentatives de contraception ou de déplacement. L'organisme SANParks, qui gère les réserves nationales, où vivent la grande majorité des éléphants, n'a d'ailleurs pas encore décidé s'il allait se saisir de cette possibilité. Malgré tout, la reprise possible de l'abattage a causé une forte émotion chez les défenseurs des animaux, particulièrement sensible à la méthode retenue (tirs depuis hélicoptères).

L’Afrique du Sud a ratifié le protocole de Kyoto le 31 juillet 2002 ; cependant, n’étant pas considérée comme un pays « développé », aucun objectif en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre n’a été précisé. Toutefois, grâce à l’un des climats les plus ensoleillés au monde et à des zones particulièrement soumises au vent (comme la province du Cap), le pays souhaite produire d’avantage d’énergie d’origine renouvelable. Les autorités ont donc fixé elles-mêmes un objectif à atteindre d’ici 2012 : 4% de l’énergie consommée devraient alors avoir une origine renouvelable. Ces sources d’énergie nouvelles devraient, en plus de leur intérêt écologique, permettre d’alimenter des régions encore isolées et favoriser leur développement.

90% du vin sud-africain provient de la province du Cap, appelée Cape Floral Kingdom pour l’extraordinaire richesse de sa flore. En 2004, les viticulteurs se sont associés à des organismes de sauvegarde botanique et au WWF pour fonder la Biodiversity and Wine Initiative (BWI), qui a pour but de préserver ce patrimoine. Désormais, ces producteurs n’utilisent plus ni pesticide, ni herbicide, ni fongicide et conservent toutes sortes de végétaux et d’insectes dans les vignes. Cela tient lieu de fertilisant, aide à équilibrer la terre en oligo-éléments et à rendre le milieu autosuffisant. Tous les viticulteurs prenant part à ce partenariat s’engagent à réserver un hectare à la conservation de la flore pour deux hectares de vigne. La BWI organise des formations à la préservation du milieu et favorise l’échange des savoir-faire.